Cours 5 - L'approche des traits Flashcards

1
Q

Quels sont les concepts centraux de la théorie des traits?

A
  1. Champ large: La personnalité c’est ni plus ni moins que la personnalité entière et non pas juste une partie de celle-ci
  2. Méthodes statistiques:
    -Décrire de manière holistique et universelle la personnalité de tous les individus et ce à travers toutes les cultures
    -À l’aide de l’analyse factorielle la théorie par traits a été capable de démontrer qu’il existe des grands facteurs qui regroupent tous les items que l’on croit pertinents pour décrire la personnalité d’une personne. Une fois que ces facteurs sont identifiés, la psycho des traits doit maintenant les expliquer, expliquer leur nature et qu’est ce qu’ils représentent. C’est à partir d’ici que divergent les modèles que l’on retrouve dans la théorie des traits.
  3. Hiérarchie:
    -L’idée centrale de la théorie des traits est que la personnalité peut être décrite en différents niveaux hiérarchiques, allant des comportements observables jusqu’au grands facteurs, en passant par les nombreux traits de la personnalité
    -Les grands facteurs sont des modes stables et récurrents du comportement, des affects et de la pensée qui permettent de distinguer les individus les uns par rapport aux autres et cela de manière indépendante des situations dans lesquelles ils évoluent
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Q

Quel est l’héritage de la théorie des traits?

A
  1. A permis d’en venir à un consensus sur une structure générale de la personnalité et fournir outils pour la mesurer (pour la première fois, une conception de ce que c’est la personnalité a pu être défini d’un très grand nombre d’observations scientifiques).
    *Les chercheurs ont du s’entendre à partir de faits plutôt qu’à partir d’opinions (données + objectives que les approches précédentes)
  2. Applications pratiques des outils sont multiples (p.ex. en psychologie du travail ou elle a eu une influence majeure sur la façon de comprendre les personnes et des organisations). Des inventaires de personnalité sont notamment utilisés à la sélection de personnel afin de déterminer si une personne possède des traits qui concordent bien avec des postes visés.
    *Développement d’outils de mesures standardisés
  3. Héritage le + important: Positionne l’étude de la personnalité en tant que science
  4. Contribution au niveau diagnostic: en proposant de décrire la psychopathologie en termes d’extrémités sur des grandes dimensions de la personnalité (p.ex. le trouble obsessionnel compulsif peut se décrire par des traits élevés sur les dimensions névrotisme et consciencieux alors que le trouble de la personnalité paranoïde peut se décrire par un trait hostilité élevée à la dimension du névrotisme et trait confiance faible sur la dimension agréabilité)
  5. L’approche par trait peut aussi être aussi utilisée au niveau de l’intervention, mais son utilité au niveau du processus de changement ne fait pas consensus parmi les cliniciens. Bien que certains traits puissent se modifier avec la thérapie, il n’est pas certain que la connaissance des traits d’un client donne des indications très claires au clinicien sur ce qui distingue ce client par rapport aux autres clients, sur ce qui cause sa souffrance et comment il peut l’aider.
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3
Q

Dans la structure de cette théorie on retrouve le concept de trait, définit le:

A

-Disposition interne (chose que l’individu possède et qui l’incite à agir dans un éventail de situations) à agir d’une certaine manière illustrée par le comportement d’un individu dans un éventail de situations. Ex: si je suis compétitif cela se transposera dans plusieurs situations, travail, maison, loisirs
-C’est ainsi une disposition qui nous permet d’expliquer pourquoi il y a une constance du comportement de la personne dans diverses situations

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4
Q

Quelles sont les 3 hypothèses de base de cette théorie?

A

1) Forte probabilité qu’un individu agisse, pense ou éprouve des sentiments d’une manière déterminée (stabilité). p.ex. Le trait d’extraversion augmente la probabilité d’apparition d’un comportement associé, p.ex. le fait d’aller parler aux gens. Plus le trait est retrouvé à un niveau élevé, plus la probabilité d’occurrence du comportement est élevée.

2) Correspondance directe entre le comportement d’une personne et ses traits de personnalité (différent de la théorie Freudienne qui dit que le lien entre le comportement manifeste et la structure de la personnalité est indirecte compte tenu que des mécanismes de protection empêchent l’expression de certains contenus psychiques trop menaçant). On ne propose pas d’interpréter le contenu symbolique d’un comportement pour y établir des liens avec des structures psychiques. L’approche est plus directe, d’un trait découle des états et des comportements. *Donc explication simple de l’origine des comportements

3) La personnalité peut être comprise comme un système hiérarchique (système top-down: les instances supérieures dirigent les intenses subordonnées)

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5
Q

Comment sont organisés les traits dans le système hiérarchique?

A
  1. Facteur ou traits fondamentaux: En haut de la pyramide, sont plus globaux et qui tendent à expliquer pourquoi les gens tendent à développer certains ensembles de traits ou certaines facettes de leur personnalité plutôt que d’autres.
  2. Traits: Ces traits spécifiques constituent des tendances plus spécifiques qui permettent d’anticiper les réactions habituelles d’une personne. (on n’en parle pas vraiment dans le cadre du cours donc en disant trait ici ce sera traits fondamentaux, les traits en haut de la pyramide)
  3. Réponse:
    -Les réponses spécifiques d’une personne dans une situation donnée seront ainsi le reflet de ses traits fondamentaux et spécifiques qui emmènent une probabilité d’apparition d’une façon habituelle de se comporter.
    -Par contre les réponses spécifiques observées dans une situation spécifique seront également influencées par une multitude de facteurs situationnels. Ces facteurs situationnels pourront expliquer qu’au final la réponse observée n’est pas toujours le reflet direct d’un trait de personnalité. D’ailleurs nous pourrions tirer un trait entre les réponses habituelles et les réponses spécifiques, pour délimiter l’objet que cherche à mesurer les théoriciens de l’approche des traits. La personnalité est selon eux ce qui permet d’expliquer les réponses récurrentes ou habituelles plutôt d’expliquer les réponses qui ne sont pas habituelles ou récurrentes.
    *Seule les réponses sont susceptibles d’être influencées par les circonstances extérieures. Pas les réponses prototypiques ou habituelles.
    *Les traits de personnalité et les facteurs surtout sont conçus comme imperméables aux influences externes.
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6
Q

Défini les processus dans cette théorie:

A

Les dynamiques ou les forces qui sont à l’œuvre pour expliquer pourquoi les comportements sont émis et pourquoi il est possible d’observer des variations légères ou importantes dans le comportement des gens, dans un horizon temporel assez court.

*Faible théorisation autour des processus dans cette théorie:
-Dans la théorie des traits on détaille assez peu la question des processus
-On estime qu’il est suffisant de dire que le fait de posséder un trait implique une motivation à agir propre à ce trait. Ex si une personne qui possède un trait d’extraversion cela la poussera généralement à agir de manière extravertie.

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7
Q

Quels sont les 3 principes à la base des processus selon ce modèle?

A

1) Les 5 traits fondamentaux (les Big Five) sont d’origine biologique
2) Les traits motivent les individus à agir d’une manière particulière
3) Les traits amènent des adaptations caractéristiques :
-Modes habituels (d’attitudes, croyances ou tendances comportementales) face à un environnement social donné. Comment un individu perçoit son environnement
-Forment des « filtres » au travers desquels l’individu interprète sa réalité
-Les traits engendrent le comportement par l’entremise des adaptations caractéristiques

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8
Q

-Les traits engendrent le comportement par l’entremise des adaptations caractéristiques. Explique avec un exemple:

A

-Si j’ai un haut niveau d’extraversion et un faible niveau de névrosisme, j’aurai tendance à recevoir une invitation à un évènement social en étant excitée et heureuse d’y aller. Toutefois, si mon amie à un faible niveau d’extraversion et un haut niveau de névrosisme, elle aura plutôt tendance à recevoir la même invitation avec peu d’intérêt à y participer tout en étant anxieuse quant à la façon dont elle déclinera l’invitation.

-Mon adaptation caractéristique (réagir positivement à un évènement social) va m’amener à accepter l’invitation (puisque c’est mon mode habituel de réaction dans ce type de situation). De l’autre côté, l’adaptation caractéristique de mon amie (réagir négativement à un évènement social) va l’amener à refuser l’invitation.

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9
Q

Quels sont les 2 éléments qui peuvent influencer le comportement?

A

1) Les adaptations caractéristiques (nous amènent à nous comporter de manière fidèle à nous-même)
2) Les influences externes (nous amènent à nous comporter de manière similaire ou différente qu’à l’habitude). Ex: j’aime sortir d’habitude, mais j’ai appris le décès de qqun et ça ne me tente plus

-Dans ce modèle, la variabilité du comportement s’explique presque uniquement en fonction des paramètres qui changent de la situation.
-Le comportement peut aussi faire changer les paramètres de la situation, qui en retour peuvent faire changer certaines adaptations caractéristiques.-Cela dit, rien dans le modèle n’explique ce qui motive l’individu à changer les paramètres de la situation ou à s’y adapter. En fait ce modèle ne propose pas vraiment d’explication satisfaisante sur les forces permettant de comprendre pourquoi ou comment l’individu régulera son comportement en fonction de sa personnalité et des influences externes. Fait à souligner, il n’y a aucune boucle de régulation du comportement impliquant les Big Five à proprement parler.
-Compte tenu que les Big Five sont conçus comme étant le produit de déterminants biologiques, ils exercent une influence causale indépendante de l’enviro sur les adaptations caractéristiques des personnes.

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10
Q

Quelles sont les limites du modèle de Costa et McCrae?

A
  1. Démarche superficielle sur les processus psychologiques en jeu
  2. Absence de proposition claire sur les processus par lesquels les comportements sont émis ou fluctuent:
    -Compétition entre traits proposant adaptations caractéristiques différentes: Qu’arrive-t-il lorsqu’un trait favorise un certain type d’adaptation caractéristique et un autre trait en favorise une autre? Quels sont les principes qui seront à l’œuvre pour déterminer la façon dont sera régulé le comportement?
    -Compétition entre traits et influences de la situation: N’explique pas non plus les principes pouvant régir la compétition entre les Big Fives et les influences de la situation. Pourquoi certains comportements sont activés ou désactivés dans certaines circonstances en raison des traits et en d’autres circonstances en raison des paramètres de la situation? La théorie est peu explicite sur les principes et processus psychologiques fondamentaux guidant ces différentes options comportementales
  3. Aucune boucle de rétroaction avec les Big Five:
    -De plus, aucune boucle de régulation entre, les contingences externes et les Big Five.
    -Ceci implique que la régulation ne se fait pas à travers les Big five, mais à travers d’autres construits psychologiques associés aux adaptations caractéristiques
    -Or la théorie ne précise pas quelles sont les adaptations caractéristiques spécifiques qu’on peut anticiper en lien avec chacun des Big five
  4. Finalement, le fait que les Big Five soient imperméable aux influences externes a été mis doutes par certaines recherches.
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11
Q

Dans la partie de croissance et développement, qu’est-ce que le débat personne-situation?

A

-Certains théoriciens avancent que les traits d’une personne sont suffisamment stables pour permettre de prédire le comportement en toute occasion alors que d’autres théoriciens pensent que des influences situationnelles interviennent pour faire varier de façon substantielle les comportements

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12
Q

Quels sont les 2 types de personnalité dans la théorie des traits?

A

*Selon les théoriciens des traits, les traits d’une personne seront à la fois stables dans le temps et à travers les situations

  1. Stabilité longitudinale:
    -Propose qu’un trait fort à un moment de la vie restera fort à un autre moment
    -Amplement démontrée au niveau de la recherche: pour l’étudier on regarde la corrélation entre les traits à un moment x et l’évaluation de ces mêmes traits évalués à un moment ultérieur (rang relatif). Permet de savoir à quel point ce trait reste constant dans le temps. Le fait de retrouver des corrélations significatives des traits à travers le temps appui l’hypothèse longitudinale des traits.
    Dans les résultats de corrélations test-retest impliquant les traits sont significatifs pour chacun des grands facteurs de la personnalité et ce même sur des délais aussi longs que 20 ans et à travers différents groupes d’âge. Ainsi, si une personne est plus agréable que la moyenne à 16 ans, il est probable qu’il le sera encore à 40 ans.
    -Le niveau des traits peut augmenter selon un effet de maturation. Par contre, cette maturation se produit de manière relativement uniforme dans une population donnée, possible d’anticiper que l’individu conservera le même rang relatif par rapport au groupe.
  2. Stabilité intersituationelle:
    -Un trait fort dans certains types de situation restera fort dans d’autres types de situation et apportera donc des comportements conséquents peu importe la situation.
    -Plus complexe à étudier puisque la façon de l’établir n’est pas aussi simple.
    -Les théoriciens des traits ne s’attendent pas à ce que exactement les mêmes comportements spécifiques se retrouvent à travers toutes les situations -Les facteurs de personnalité peuvent se manifester selon différentes facettes. Il faut étudier la stabilité intersituationnelle en considérant un plus grand éventail de comportements associés à une dimension de la personnalité plutôt que de se limiter à monitorer la variabilité d’un seul comportement spécifique.
    -Utilisation des questionnaires autorapportés, comportant de nombreux items portant sur les grands traits (les Big Five). Ceux-ci sont plus susceptibles de montrer des constances de réponse à travers diverses situations.
    -Au niveau empirique, la preuve de la stabilité interinstitutionnelle est mitigée.

*La recherche appuie davantage la stabilité des traits dans le temps (stabilité longitudinale) que la stabilité des traits à travers les situations (stabilité intersituationnelle)
-En somme, la stabilité des traits a été démontrée, mais elle est plus marquée à l’intérieur de domaines contextuels (famille, scolaire, professionnel) plutôt qu’à travers tous les domaines.

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13
Q

Au niveau de la psychopathologie, que stipule la théorie des traits?

A
  1. Barème
    - Avoir 3 écarts-types au-dessus ou au-dessous de la moyenne sur un trait pour être considéré extrême (nous démarquerait de 99% des gens).
    -Les traits auraient alors tendance à produire des adaptations caractéristiques inadaptées, c’est-à-dire qui divergent nettement des normes sociales.
  2. Les traits eux-mêmes sont source de psychopathologie:
    -Un élément important de la théorie des traits est que la psychopathologie peut s’expliquer à partir des mêmes éléments que ceux qui composent la personnalité normale. Il n’y a pas lieu d’utiliser autres choses que les traits de personnalité pour expliquer l’éthiologie des psychopathologies que sont susceptible de développer les gens.
    Les mêmes traits fondamentaux sont en cause pour expliquer les variations normales et pathologiques de la personnalité.
    Comme les traits fondamentaux ont une origine biologique, les types de pathologies que sont susceptible d’éprouver les gens sont aussi en partie possible à anticiper assez tôt dans la vie.
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14
Q

Quels traitements la théorie des traits propose t’elle?

A

-Les traits sont stables et peu modifiables (car sont héréditaires, donc cette théorie n’a pas élaboré beaucoup sur le changement des traits).
-Par contre un trait n’équivaut pas au comportement, donc il serait possible d’agir sur les autres facteurs qui interviennent dans l’expression et le maintien des potentiels comportements ou réactions problématiques.
-Apprendre à bien connaître ses traits constituent en quelque sorte une façon de prévenir les problèmes psychopathologiques, puisque ça permet d’éviter de se placer dans des contextes défavorables ou qui nous exposent à nos points de vulnérabilité.
-Selon l’approche des traits il est possible davantage de prévenir que de guérir la psychopathologie

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15
Q

Quelles sont les limites de l’approche des traits?

A

-Personnalité de l’étranger: Exploration de la personnalité en surface (vs en profondeur )
-Peut sous-estimer l’influence de l’environnement sur le comportement (ex, dans une situation extrême, comme traverser une rue pleine de voitures, peu importe si tu es intra ou extravertie, tu traverseras rapidement)
-Certains éléments ou variables sont moins bien expliqués (ou même pas du tout)
-Manque de preuve empirique quant à l’origine biologique des traits (pas bcp de corrélats biologiques prouvés). Mais par ex les personnes avec 6 enfants sont capables de voir que leurs enfants sont tous différents, même s’ils viennent tous du même point de départ.

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16
Q

Quels sont les Big five?

A
  1. Névrosisme: soucieux, nerveux, émotif, inquiet, inadapté, Hypocondriaque
  2. Extraversion: sociable, actif, volubile, axé sur les personnes, qui aime s’amuser, affectueux
  3. Ouverture: Curieux, qui s’intéresse à tout, créatif, original, imaginatif, non conformiste
  4. Agréabilité: Compatissant, facile à vivre, confiant, serviable, clément, crédule, franc
  5. Conscience: organisé, fiable, travailleur, autodiscipliné, ponctuel, méticuleux, soigné, ambitieux,
    persévèrent
    *La théorie considère les facteurs de personnalité comme des entités qui existent vraiment; chacune
    est considérée comme une structure psychologique présente à divers degrés chez toutes les
    personnes.
    Ces cinq facteurs sont des dispositions fondamentales et universelles qui orientent le
    développement de tous les humains.