Cours 5 : Attitudes Flashcards
Qu’est-ce qu’une attitude?
« Une attitude représente un état mental et neuropsychologique de préparation à répondre, organisé à la suite de l’expérience et qui exerce une influence directrice ou dynamique sur la réponse de l’individu à tous les objets et à toutes les situations qui s’y rapportent.»
La définition qui vous ai donné dans le livre c’est qu’une attitude est un état mental et neuropsychologique (donc encore dans la tête) de préparation à répondre (donc orienté vers l’action). Jusque là, quelle est la différence avec un schéma? C’est organisé à la suite d’expériences, ça veut dire qu’on a probablement acquis ça au fil de, et que ça l’exerce une influence directrice ou dynamique sur la réponse de l’individu à tous les objets et à toutes les situations qui s’y rapportent.
Les objets et les situations qui se rapportent à l’objet, c’est là peut-être qu’il y a une particularité de l’attitude par rapport à un schéma en général, mais sachez que c’est quand même un construit cognitif donc il y a un peu de recoupements.
Je trouve que cette définition officielle laisser planer un flou.
Je pense que pour comprendre ce qu’est une attitude, il y a une meilleure définition qui a été proposée, c’est une évaluation à l’égard d’un objet de pensée, c’est l’évaluation de l’objet et ça peut comprendre n’importe quoi cet objet-là, ce que la personne peut avoir en tête, du plus banal au plus abstrait, toutes sortes d’objets, des personnes, des groupes, des idées.
C’est l’évaluation de l’objet et la définition fait défaut parce qu’elle ne permet pas de comprendre la différence avec les schémas ou les représentations de manière plus générale.
Distinguez attitudes et valeurs.
Donc les attitudes c’est l’évaluation à l’égard de l’objet. Quand on regarde les caractéristiques, on comprend en quoi c’est quelque chose de différent des schémas.
Attitudes :
Ça va être associé à des objets ou à des situations, c’est positif ou négatif, donc on a la dimension d’évaluation, d’intensité variable, donc il y a comme un gradateur sur nos attitudes, on peut être un peu, moyennement, beaucoup en faveur de quelque chose. Elles sont assez durables, donc ce n’est pas quelque chose qui change du jour au lendemain, ce n’est pas comme l’humeur qui fluctue au fil du temps, mais qui peuvent être malléables, on peut changer. On forme des attitudes, mais on peut aussi les changer.
Si je les distingue des valeurs, parce qu’on les mélange, une attitude c’est essentiellement une opinion en langage commun. Mon avis sur quelque chose c’est, c’est une bonne affaire ou une mauvaise affaire. Ce n’est pas d’une connaissance, c’est une opinion et il y a un aspect évaluatif.
Valeurs :
Des valeurs, il y a aussi quelque chose d’évaluatif, mais les valeurs c’est beaucoup plus global, plus diffus, abstrait, ce n’est pas associé à un objet particulier, c’est comme un concept général qui guide notre approche à la vie en générale. C’est surtout positif, en fait, il n’y a pas vraiment de valeurs qui, pour la personne, sont négatives, on ne dit pas qu’on a des valeurs négatives, c’est comme notre guide moral sur la vie donc quelqu’un qui est sain mentalement va avoir des valeurs positives. Et il va y avoir de l’importance, il y a des choses qui vont être plus importantes pour nous et d’autres valeurs qui sont moins importantes, on va les ordonner. Et c’est quelque chose qui est persistant, on les développe, on pense dans notre famille et ça va être pas mal pour le reste de notre vie, on ne change pas vraiment de valeurs au fil du temps. Peut-être tranquillement, mais on va construire ses valeurs, ceux qu’on a à 25-30 ans, ce serait surprenant qu’elles aient changées à 50 ans, parce que ça organise aussi la personne dans sa vie et c’est assez durable.
Selon la Théorie des valeurs de Schwartz, quelles sont les 2 grandes dimensions des valeurs?
PAR EXEMPLE, SI ON REGARDE LA THÉORIE DES VALEURS DE SCHWARTZ.
En fait, on a 2 grandes dimensions à nos valeurs.
C’est par rapport au soi, soit on vise la transcendance du soi, se dépasser ou la croissance du soi, s’améliorer comme personne. Transcender le soi c’est d’être orienté soit vers autrui, vers l’environnement, au-delà de notre petite personne alors que quand on est en croissance de soi, on veut NOUS s’améliorer. Il n’y a rien de mauvais ni dans l’un ni dans l’autre, c’est juste que si on priorise un, c’est difficile de prioriser l’autre en même temps. Ils sont un peu aux antipodes.
Et il y a l’autre qui est notre ouverture au changement ou le conservatisme, on a tendance à conserver. Ça aussi c’est comme deux pôles opposés, soit on est ouvert à ce que les choses évoluent, changent, soit on est plus traditionnel, plus conservateur, on aime la conformité. En même temps, il y a des avantages à la tradition, au fait qu’il y ait des règles, mais si on est orienté dans l’action de promouvoir du changement, clairement l’ordre établi nous dérange un peu.
Il y a 20 ans, Schwartz en avait proposé 10, là il y en a 19 et il les valide au fil du temps avec des collègues dans des études internationales, différentes cultures, etc.
Quelles sont les caractéristiques des attitudes?
Quand on parle d’une attitude, il y a plusieurs caractéristiques qui sont soulevées.
- La valence ou la direction : C’est l’aspect évaluatif, positif ou négatif.
- L’intensité.
- La centralité dans le soi : On a parlé que ça pouvait être lié à des valeurs, ce n’est pas toutes les attitudes qui sont liées à des valeurs, mais si c’est des attitudes qui sont liées à des valeurs importantes, elles risquent d’être plus centrales dans le soi que d’autres qui ne le sont pas.
- L’ambivalence : Il est possible que nos attitudes à l’égard d’un objet soient ambivalentes, qu’il y ait du positif et du négatif et qu’on soit un peu incertain. On n’est pas toujours très tranché, ce n’est pas blanc ou noir la vie.
- Explicite ou implicite : Une attitude peut être explicite, c.à.d. quelque chose que la personne est capable de nommer, de rapporter ou elle peut être implicite, elle peut avoir une présence cognitive et une influence un peu en dehors du champ de conscience.
- L’accessibilité : Elles peuvent varier dans leur degré d’accessibilité. C’est possible qu’on ait certaines attitudes à propos d’un enseignant du cégep, mais on n’y pense probablement pas souvent, ça ne veut pas dire qu’elles sont parties, mais elles sont moins accessibles en ce moment. Alors que les attitudes qu’on a envers le cours en ce moment, elles sont plus saillantes parce qu’on vient juste de parler de ce qui va bien ou mal dans le cours donc elles sont plus accessibles en ce moment.
Comment distinguez les attitudes implicites des attitudes explicites?
On va généralement décrire les attitudes explicites comme celles qui sont conscientes, qui sont rapportées, intentionnelles, connues, voulues, délibérées, contrôlées.
Et implicites, c’est celles qui opèrent en dehors du champ de la conscience, elles peuvent être cohérentes avec celles qui sont conscientes, mais on va essayer d’y avoir accès en dehors de la conscience de la personne, on va aller chercher comment elle réagit ou elle évalue de manière involontaire sans qu’elle puisse vraiment influencer, elles peuvent être inconnues, mais pas toujours, pour certaines personnes elles sont cohérentes avec celles qui sont connues donc ça va, mais elles fonctionnent par automatisme. Donc dans leur action elle est, comme on va le voir comme des heuristiques, ça oriente sans qu’on y réfléchisse elles vont être présentes.
C’est super utile d’avoir ça parce que si faut accéder à toutes nos attitudes pour réagir à tous les objets dans notre vie, ça va être fastidieux mentalement, on n’a pas les ressources cognitives pour le faire. Elles ne demandent pas de réflexion pour opérer, mais elles peuvent causer des dommages. Les préjugés sont une forme d’attitude, les préjugés implicites dont on a pas conscience qui opèrent en dehors de notre volonté ça peut faire des ravages.
Quelles sont les 2 approches pour parler de la structure des attitudes?
Quand on parle de la structure d’une attitude, dans le manuel on parle de l’approche unidimensionnelle et de l’approche tripartite.
Unidimensionnel, il y a juste un aspect qu’on considère caractérisant l’attitude, c’est l’affect. Il a évaluation de l’objet et c’est affectif, j’aime ou j’aime pas.
Dans le modèle tripartite, on considère qu’une attitude se compose de dimensions affective, cognitive, c.à.d. de croyances à l’égard de l’objet et d’un comportement à l’égard de l’objet.
Dans le modèle tripartite classique, on considère que le ABC (affect, comportement, cognition) c’est des conséquences de l’attitude. Le problème qu’on a c’est qu’une attitude ça ne se voit pas, ça ne se touche pas. On le mesure par d’autres moyens, mais on n’est pas capable de mettre le doigt dessus, ce n’est pas comme un influx nerveux qu’on peut dire qu’il est là. Donc on y va par les manifestations qui témoignent de cette attitude positive ou négative selon l’affect qu’on exprime d’un objet ou qu’on ressent, les croyances qu’on a favorables ou défavorables à l’objet et notre comportement, qu’on approche, qu’on s’éloigne, qu’on se comporte de manière positive à l’égard de l’objet ou pas. Donc dans le modèle classique, c’est l’idée que l’affect ça prend toutes ses formes là.
Le modèle révisé dit qu’à quelque part, il y a des sources d’information qui contribuent à notre attitude et que c’est l’affect, le comportement et la cognition.
Les deux sont vrais dans un certain sens et si on regarde ce qui contribue à la formation des attitudes, les conséquences des attitudes, on voit que affect, cognition, comportement, c’est tout là.
On met l’accent sur le fait que si tu as une attitude favorable ou défavorable, tu devrais avoir un affect favorable ou défavorable, des pensées favorables ou défavorables et un comportement favorable ou défavorable et dans l’autre modèle (révisé) ça dit qu’en amont tu as un affect à l’égard de l’objet, tu as déjà certaines informations, des cognitions de l’objet et certaines conceptions de ton comportement à l’égard de l’objet qui vont orienter ton attitude. La théorie du comportement planifié c’est un superbe exemple du modèle tripartite révisé, ils mettent l’accent là-dessus, mais ils font aussi appel au classique, car il y a des conséquences à ces attitudes. Au début on pensait juste aux conséquences et avec le temps on a réalisé que dans la formation des attitudes c’était aussi important, ça a évolué.
Décrire le type de mesure des attitudes Psychophysiologiques et neurologiques?
- Alors que les gens peuvent contrôler leur comportement ou, encore, répondre verbalement de façon polie, les modes (patterns) des réponses psychophysiologiques apportent une information moins biaisée par des facteurs volontaires.
- à démontrer qu’au moins une mesure psychophysiologique, la réaction électromyographique, peut enregistrer la direction de l’attitude au-delà d’indices usuels tels que la dilatation de la pupille.
- l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) : lRMf permet de repérer les aires du cerveau qui sont utilisées au cours de diverses opérations parce qu’elle mesure la variation du flux d’oxygène du sang circulant dans les régions bien précises (une augmentation de l’oxygène indiquant que ces régions sont en activité). il est alors possible d’identifier les aires du cerveau qui sont sollicitées pendant que les participants pensent à des objets attitudinaux .
- révèlent que des centres du cerveau, tels que l’amygdale, semblent intervenir dans des processus évaluatifs automatiques pouvant entrer en fonction environ 160 millisecondes après la perception de l’objet. Chose intéressante, l’amygdale est activée même si on présente hors du champ de conscience, de façon subliminale, les stimuli ayant déjà une valence (bonne ou mauvaise).
- En revanche, d’autres centres, dont le cortex préfrontal médian et ventrolatéral, semblent impliqués dans des processus attitudinaux plus délibérés ainsi que lors du changement d’attitude et qui prédisent le comportement subséquent
-Enfin, on notera une tendance récente à utiliser une nouvelle mesure dans l’étude de l’attitude, soit l’imagerie spectroscopique proche infrarouge fonctionnelle (fNIRS).
La fNIRS fonctionne un peu comme l’IRMf en mesurant l’apport sanguin aux diverses structures du cerveau et en détectant la concentration d’hémoglobine dans le sang.
Les mesures comportementales et les mesures psychophysiologiques et neurologiques ne sont pas des mesures implicites, ce sont des mesures indirectes. C’est qu’on va inférer par un comportement, par la réaction physique, que la personne a telle ou telle attitude, une attitude favorable ou défavorable et l’intensité de son attitude. Donc on va prendre les manifestations comportementales et physiologiques comme une indication de l’attitude. Un peu dans la perspective du modèle tripartite classique, c.à.d. que toutes ces choses nous indiquent c’est quoi l’attitude qui est à la source.
Qu’est-ce que les mesures explicites verbales?
-Mesures par questionnaires
-Début de la recherche sur les attitudes
-Les attitudes sont des construits
hypothétiques
-Elles sont inférées et non observables
- Addition des estimations (Likert)
- Différenciateur sémantique (Osgood)
Les mesures explicites verbales sont celles avec lesquelles on est le plus familier. N’importe quel sondage d’opinion c’est ça, c’est des mesures d’attitudes, donc tout ce qui est mesuré par questionnaire.
Et c’est vraiment par ça que la recherche sur les attitudes a commencée il y a bientôt près de 100 ans, on a commencé par mesurer par questionnaire. On n’avait pas d’IRM ou d’ordinateur pour mesurer des temps de réaction, on a commencé par papier-crayon. On s’est rendu compte du défi parce que les attitudes sont des construits qui sont hypothétiques, qui sont inférés, qui ne s’observent pas donc on devait trouver une façon d’y accéder, donc on s’est dit, ce que la personne va nous dire de ce qu’elle pense sur un sujet, sa vision positive ou négative, ça va être ça son attitude.
Il y a deux types de mesures, un peu différentes, qui ont eu des popularités aussi différenciées.
Que permettent les questionnaires?
Permettent de mesurer l’évaluation subjective que la personne fait (et peut rapporter) de ses préférences, opinions, ou croyances.
L’idée d’utiliser un questionnaire avec soi, des échelles Likert ou des différenciateurs sémantiques, c’est pour évaluer la position subjective de la personne. On parle en science, dans une approche hypothético-déductive, expérimentale, d’être objectif, mais là le but c’est de savoir c’est quoi la subjectivité de la personne, c’est super important en psycho sociale, ce qu’elle pense selon son point de vue à elle, c’est un objet valable d’étude donc on veut accéder à ça. On se dit qu’elle est capable de rapporter ses opinions sur des sujets, est capable de nous le dire donc c’est ça l’objectif du questionnaire, c’est d’accéder à ce que la personne perçoit subjectivement comme étant son attitude.
Quelles sont les limites à utiliser des mesures explicites verbales?
Pour des attitudes sur certains sujets oui et pourquoi on va devoir les mettre à jour? Ça veut tu dire que les attitudes négatives n’existent plus si on a des réponses extrêmes, pas vraiment, c’est parce qu’il y a des choses qui sont peut-être, qui s’expriment moins bien à certains moments dans la société, peut-être qu’en 1932 il y a des gens qui allaient dire qu’ils étaient en désaccord avec le premier item. En 2021, particulièrement au Québec, en Amérique du Nord, en général on rapporte pas ça.
Exemple: On se rend compte que ce genre de questionnaire ne nous permet pas très bien d’évaluer si la mère va vraiment laisser la place au père même si elle endosse ces items. Ça prédit pas le comportement.
Ça prédit pas le comportement.
Limites:
-Biais de désirabilité sociale
-Hétéroduperie –contrôler les
impressions
-Autoduperie – autoamélioration illusoire
-Capacité d’introspection
- Connaissance consciente de ses
propres états mentaux limitée (p. ex.,
pensées, sentiments, causes des
comportements)
Il y a certaines choses, surtout si on regarde les vieux outils, ça ne se dit plus aujourd’hui, je vais avoir l’air de quoi donc l’hétéroduperie, on veut contrôler ses impressions, on ne veut pas passer pour quelqu’un de sexiste, de raciste.
Et il y a l’autoduperie, ça fait partie de la désirabilité sociale, c’est de ne pas être capable de s’admettre à soi-même qu’on a peut-être cette attitude là à quelque part. Et c’est là où on voit du moins, c’est présent, ça explique certaines choses chez les mères. Ça peut jouer sur la facilité à rapporter des vécus difficiles parce que c’est pas évident de reconnaître, de nommer, on n’a pas envie d’être raciste, sexiste ou de se percevoir comme quelqu’un qui a une attitude défavorable envers quelqu’un qui fait partie d’un groupe quelconque, on veut se penser bien. C’est ça qui est difficile avec les mesures verbales.
On peut le contrôler, mais ça reste une limite plus ou moins tangible dans l’utilisation des mesures par questionnaire, verbales parce que c’est toujours possible donc il faut faire attention dans l’élaboration du questionnaire, mais aussi de suivre où sont rendues les attitudes sociales, ça évolue, ça s’exprime différemment au fil.
Il y aussi la capacité d’introspection, tu demandes à la personne de te rapporter ses attitudes, il faut qu’elle aille une idée de c’est quoi son attitude, faut qu’elle soit capable de réfléchir un peu sur son vécu, ça se peut qu’elle n’aille pas d’idée.
Aussi d’utiliser des questionnaires d’attitudes avec des jeunes enfants c’est pas évident parce qu’Ils ne savent pas trop, ça ne veut pas dire qu’ils n’ont pas d’attitudes, mais ils ne sont peut-être pas capables de les verbaliser.
Les mesures implicites - associations automatiques
C’est pour ça qu’on a regardé la voie plus implicite.
On parle de tâches d’associations automatiques.
Tout ça repose sur une prémisse que nos préférences ne nécessitent pas d’inférences. Ça veut dire que l’évaluation qu’on fait, on a pas besoin de réflexion nécessaire. C’est comme la prémisse de base à toutes les mesures implicites des attitudes, c’est qu’elles sont là.
Et il y a deux stratégies principales qui sont utilisées dans la littérature qui se détaillent en différents types:
- Amorçage évaluatif séquentiel
- Tâche d’association implicite
Qu’est-ce que l’amorçage évaluation séquentiel? (mesure implicite)
LA MESURE D’AMORÇAGE ÉVALUATIF SÉQUENTIEL.
Elle concerne un seul objet et l’idée c’est qu’on présente rapidement, toutes les mesures implicites nécessitent l’usage d’un ordinateur et d’un logiciel spécialisé qui permet de calculer le temps de réaction, tout repose sur le temps de réaction.
L’amorçage évaluatif séquentiel, il y a un objet d’attitude et on présente l’image suivie d’un mot qui est soit positif ou négatif. On va demander à la personne, il y a différentes variantes, soit classer le mot qui apparaît à l’écran, dire si c’est un mot positif ou négatif, sans tellement porter attention à l’image qui leur est présentée, de lire le mot ou même de dire si ça décrit l’image présentée.
Mais peu importe ce qu’on fait, c’est toujours la rapidité de réponse qui compte. Avec cette idée, et c’est quelque chose qui est quand même démontré dans la littérature en cognition, que quand on parle d’amorçage évaluatif séquentiel, c’est qu’en présentant l’objet de l’attitude, on amorce la représentation cognitive qu’on a de l’objet et donc ça doit faciliter le traitement d’informations qui sont connexes, qui sont jugées connexes.
C’est donc de dire que si vous avez une appréciation positive de la crème glacée, vous devriez identifier, lire ou répondre plus rapidement quand je vous présente le mot bon que quand je vous présente le mot mauvais par la suite. Il y a plusieurs variantes dans la tâche et on ne le fait pas juste une fois, on le fait à répétition et là on compare les temps de réaction. Si vous êtes plus rapide à identifier le mot bon que le mot mauvais avec la photo de la crème glacée, ça veut dire que vous aimez la crème glacée.
Comment le modèle tripartite révisé dit-il que les attitudes sont formées? (les sources)
Le modèle tripartie révisé dit que l’attitude est informée de nos affects, de nos cognitions et de nos comportements, mais dans le manuel on va plus loin, on parle de la contribution de la culture dans laquelle on baigne, qui est associée quand même à ces autres facteurs et des contributions génétiques.
Affectif, cognitif, comportemental, culturel = basé sur l’expérience
Génétique = basé sur la biologie
Décrivez la source des attitudes affectives.
-Basée principalement sur sentiments et valeurs associées à l’objet, la personne, la situation ou l’idée
-Évaluation sans considération
rationnelle, pas guidée par logique
-Associations peuvent être faites hors
de conscience
Quand on dit qu’il y a des sources affectives à nos attitudes, ce qui va jouer dans le développement de notre attitude, c’est les sentiments qu’on éprouve à l’égard de l’objet, mais aussi les valeurs, c’est là que les valeurs se situent parce que les valeurs, c’est ce qui est important, ce qu’on aime, ce qu’on va valoriser dans notre image de nous-même et dans notre vie, donc c’est là où on est confortable et à l’aise donc on réagit positivement à ça, donc on a une réaction affective d’amblée à l’égard de l’objet, d’une situation, d’une idée ou de n’importe quoi.
L’idée c’est que quand c’est affectif, ce n’est pas rationnel, il n’y a rien de réfléchi, de pondéré, c’est le cœur qui parle, ce n’est pas la tête. Et ça peut aussi se faire un peu sans qu’on en ait conscience, notre orientation à avoir une évaluation positive à l’égard d’un objet peut émaner de sources affectives qu’on n’est pas capable de mettre le doigt dessus.
Décrivez le processus de formation des attitudes affectives.
Dans le processus de formation, il y a 3 éléments qui sont présentés dans le manuel, donc 3 façons que les affects peuvent jouer sur le développement d’une attitude.
Il y a l’évaluation conditionnée (conditionnement classique), l’effet de simple exposition que je vais aborder la semaine prochaine et il y a l’infusion de l’affect, c.à.d. que l’émotion qu’on vivait au moment où on était exposé à un objet a débordée sur notre attitude à l’égard de l’objet.
Vous rencontrez quelqu’un pour la première fois, mais vous venez d’être congédié et ça ne va pas bien, l’infusion de l’affect dirait que vous n’aurez pas une bonne impression de cette personne à cause de notre état affectif.
Qu’est-ce que l’évaluation conditionnée (conditionnement classique) ?
- Stimulus neutre associé à un stimulus provoquant une réponse
- Répétition de l’association fait en sorte que le stimulus neutre seul finit par provoquer la réponse
C’est vraiment dans ce principe du chien de Pavlov où à chaque fois que la nourriture allait venir, on sonnait la cloche, ce qui fait qu’à un moment donné, la petit cloche qui ne disait rien au chien est venue à être son adoré parce que ça voulait dire que la nourriture s’en venait donc il y a eu une association.
Donc le stimulus neutre est associé à un stimulus qui provoque une réponse, soit positive ou négative et la répétition de l’association est importante pour que ce stimulus neutre vienne à avoir une valeur affective positive qui prédispose à avoir une attitude positive envers non seulement le stimulus, mais tout ce qui est associé à ce stimulus là.
EXEMPLE:
Nous avons un couple ici qui, clairement, a du plaisir.
La personne a un parfum particulier, mais elle le porte tout le temps donc l’autre a associé cette odeur à quelque chose de positif.
La personne conditionnée commence à travailler avec une autre personne qu’elle ne connaît pas, qui porte le même parfum, sans en avoir conscience, il est probable que selon la théorie du conditionnement classique, d’emblée, la personne va trouver agréable la nouvelle personne, va être prédisposée à avoir une attitude favorable à son égard, car elle est associée à un stimulus qui n’a rien avoir avec elle, mais le stimulus, l’Odeur est associée à quelque chose d’agréable et elle porte cette odeur, elle a une caractéristique positive. Ça peu être n’importe quoi.
C’est ce genre de débordement d’un objet qui est loader affectivement, positif ou négatif.
Décrivez les attitudes comportementales.
- Basées principalement sur son comportement à l’égard de l’objet, la personne ou la situation (ou des conséquences du comportement)
- On dit que les comportements tripartite révisé, que les comportements contribuent à la formation d’une attitude. Donc c’est basé principalement sur notre comportement à l’égard de l’objet, de la situation ou des conséquences de notre comportement, c.à.d. qu’est-ce que ce comportement a entraîné, ça peut aussi jouer sur notre attitude.
-
Quelles sont les 3 grandes théories liées à la formation des attitudes comportementales?
-Perception de soi (Bem)
-Attitude peu intense
-Attitude ambivalente
-Sans autre cause apparente
(librement choisi)
Selon Bem, quand on a une attitude qui est peu intense, ambivalente et qu’il n’y a pas de cause apparente à notre comportement, d’avoir prêté un livre à quelqu’un, va peut-être mener à ce qu’on déduise que finalement on ne l’haïs pas cette personne. Parce qu’on n’a pas nécessairement une attitude très claire, très formée, on va se fier sur notre comportement pour déterminer notre état interne, si le comportement a été librement choisi et non forcé ça c’est important.
- Implication corporelle
- Information proprioceptive, motrice ou
sensorielle associée à l’objet
- Information proprioceptive, motrice ou
essentiellement, l’espèce de rétroaction de notre corps qui fait quelque chose et nous informe sur un état interne, la proprioception, c.à.d. la conscience du corps. Si on rencontre quelqu’un pendant qu’on a les bras croisés, notre fermeture nous signale potentiellement qu’il faudrait se méfier de cette personne. Énormément de recherches ont été faites sur des choses débiles. On trouve une BD plus drôle si on a le crayon dans la bouche parce qu’il force le sourire. On est stupide de même.
-Conditionnement opérant (skinnerien)
- Association avec conséquence,
renforcement
Ici, contrairement au conditionnement classique, le stimulus n’est pas neutre, il y a des conséquences.
Qu’est-ce que le conditionnement opérant?
Comportement :
récompensé …↑ fréquence
puni … ↓ fréquence
Il y a un comportement qui est conditionné de manière opérante, c.à.d. on a une récompense donc il va augmenter ce comportement, va augmenter notre attitude favorable à l’égard de l’objet qui est à la base peu intéressant (le bouton).
Si on fait des présentations orales, on aime pas ça à la base, mais que on vous félicite à chaque fois, on se dit que finalement on aime ça parce qu’on est conditionné à avoir des rétroactions positives donc il y a comme des récompenses à chaque fois.