Cours 2: Perception et cognition sociale Flashcards
Qu’est-ce que la cognition/perception sociale?
Ça traite des processus qui sont utilisés par les individus pour sélectionner, interpréter, analyser, se rappeler des informations et les utiliser pour poser un jugement, prendre des décisions et éventuellement se comporter. Donc ça explique comment on perçoit le monde qui nous entoure et comment on se perçoit soi-même.
Qu’est-ce que le New Look en perception?
Cette idée de voir la perception différemment. Ils parlaient des processus psychologiques qui s’immiscent dans la perception au-delà du système sensoriel, mais comment il y aurait une subjectivité qui pourrait s’installer en fonction de la position de la personne.
Qu’est-ce que l’expérience de Bruner et Goodman sur le New Look?
Une des premières études, celle de Bruner et Goodman, elle est simpliste, mais elle témoignait de cette idée. Ils ont pris des enfants qui provenaient soit de milieux aisés ou de milieux défavorisés et ils leur ont demandé de faire une tâche perceptuelle, càd d’ajuster une faisceau lumineux à la taille d’une pièce de monnaie, ils variaient les pièces de monnaie. Donc ils tournent la petite roulette et ils ajustent la taille du faisceau lumineux à la taille de la pièce. Et ils ont observé qu’en moyenne, les enfants de milieux favorisés étaient très justes, ils avaient une bonne estimation de la taille, mais les enfants provenant de milieux défavorisés avaient une tendance à estimer la taille des pièces plus grande qu’elle était. Ils se sont demandé pourquoi. Il y a quelque chose dans la position ou l’expérience ou le vécu de ces enfants qui fait qu’ils perçoivent la pièce de monnaie comme potentiellement plus grosse que ce qu’elle est. Ils se sont dit que c’est quelque chose qui est convoité, désiré, quelque chose qui est d’une grande valeur pour un enfant qui vient d’un milieu défavorisé, ça pourrait l’expliquer.
Mais ça comme lancé sur la piste de réfléchir à ce qu’on pouvait, selon la position qu’on occupe, selon notre bagage cognitif, nos expériences de vie, observer des objets inanimés et les voir différemment d’une personne à l’autre. Imaginez vous si on pouvait identifier ça avec des pièces de monnaie qui sont quand même des objets sociaux, pas dénués de signification, comment on perçoit les êtres humains autour de nous.
Sur quoi va se baser notre première interprétation des stimuli sociaux?
Donc, première interprétation des stimuli sociaux, des gens, nos premières impressions vont se baser sur ce qu’on est capable de voir d’eux (tenue vestimentaire, apparence, leur voix, etc)
Vrai ou Faux? Les gens ont des repères similaires dans leur perception à travers les cultures différentes.
Faux. On voit que les gens, au niveau de la culture, ont des repères différents dans leur perception, ils vont peut-être porter plus attention à l’individu ou à l’environnement. Mais simplement dans les signes, dans les codes sociaux, c’est clair que la culture joue un grand rôle.
Qu’est-ce que la pensée contrefactuelle?
- Tendance à imaginer des issues alternatives à des événements
- On a tendance a avoir une réflexion de qu’est-ce que la chose aurait pu être, c’est quoi l’alternative de ce que j’ai vécu. Donc un autre fait, contrefactuelle. Ce n’est pas des fake news, c’est vraiment cette idée de qui s’est passé autre chose, ça aurait pu être différemment.
- Ça survient quand l’alternative est très facile à imaginer. Dans l’exemple du podium ou l’exemple de l’étudiant qui est à un point d’avoir la cote supérieure, c’est facile de dire : un petit point et je l’avais. Je ne suis pas content d’avoir un A dans le cours, non, je suis à un point du A+. Mais si tu as le A de justesse, tu es content de l’avoir. L’alternative la plus facile à imaginer, si elle est facile, ça nous oriente. Ces pensées sont probables dans des contextes où on peut s’imaginer autre chose. Exemple, quelqu’un qui manque son avion, mais l’avion a explosé, tu es soulagé et l’émotion est plus intense que quelqu’un qui devait prendre l’avion le lendemain. Donc ça va avec la facilité à l’imaginer.
- Ces issues alternatives, qu’on se met dans notre tête, peuvent influencer comment on vit la situation, comment on réagit à son A en étant proche du A+ ou qu’on a obtenu de justesse. On a une réaction émotionnelle beaucoup plus intense à une situation qu’on est capable d’imaginer une alternative qu’elle soit positive ou négative versus s’il n’y en a pas. Et si on évite un évènement négatif on est tellement soulagé, exemple de l’avion. Ou on s’en veut si on aurait pu éviter l’évènement. Par exemple, travaux sur une route, facile à imaginer qu’on aurait pu prendre une autre parce qu’on le savait et on a oublié, mais si on le savait pas, on aurait pas pu l’anticiper.
- c’est un exemple de cognition sociale, mais vraiment tournée vers soi.
Qu’est-ce que le modèle de la moyenne pondérée dans la formation des impressions?
Il y a un modèle qu’on appelle le modèle de la moyenne pondérée. Après avoir essayer d’identifier c’est quoi les choses universelles que tout le monde va utiliser, on s’est rendu compte que ce n’est pas le cas parce que chaque individu va avoir ses propres références, ses propres standards par rapport à ce qui est important et à ce qui va davantage attirer leur attention. On a chacun nos petits repères, donc des références et des standards, des choses qui sont importantes pour nous. Par exemple, la générosité, l’empathie, réussite sociale, argent, etc. Donc ces standards vont varier en fonction du percevant.
- Mais on voit qu’en général, les traits plus extrêmes, plus inusités vont avoir un gros impact. Par exemple, adepte de bungee et de l’escalade à flanc de montagne c’est parlant vs quelqu’un qui prend des notes en classe qui ne dit pas grand-chose.
- On donne aussi plus de pouvoir à l’information négative qu’à l’information positive parce qu’on est plus vigilant par rapport à ces choses-là, on a tendance à vouloir éviter d’être en relation avec des gens négatifs, mais du positif c’est comme attendu. En général, même sans information, on parle dans la société qu’on a un biais de positivité, on s’attend à ce que ce soit bien. Quand il y a de l’information négative, elle a plus de poids dans l’impression qu’on va se former d’une personne et aussi,
- l’information va être pondérée en fonction de la crédibilité de la source. Pour un employeur, les commentaires de la mère d’un futur employé ont moins de poids que ceux d’un employeur antérieur. Donc on va intégrer tout ça pour avoir une impression générale.
Parlez de l’étude d’Hamilton Katz et Leirer (1980) sur la formation d’impression et particularité de la cognition sociale.
- Tous les participants lisaient une série de 15 phrases qui décrivent des comportements variés. Par exemple, promène son chien au parc, regarde un film à la télévision, lit le journal, fait le ménage de la maison avant de recevoir de la visite, etc.
- Il y avait deux groupes, à un groupe on leur dit de mémoriser les 15 phrases et au groupe expérimental, on leur dit de se former une impression de la personne qui vit les 15 phrases. Donc, on ne leur a pas donné la même consigne, mais la VD est la même pour tout le monde. La mesure qu’on a fait c’est qu’une fois qu’ils ont fait la tâche, on leur demande de rappeler le maximum de phrases qu’ils ont lues. Donc ils ont tous eu une tâche de rappel de mémoire.
- Ceux qui ont eu la tâche de formation d’impressions ont été supérieurs dans le rappel. Donc ils faisaient un meilleur travail que ceux à qui on leur a demandé de mémoriser et de rappeler les phrases. Parallèle avec la façon qu’on étudie, moins bon si on fait juste mémoriser que si on se forme une impression et qu’on fait juste comprendre.
Quelles sont les explications proposées pour expliquer pourquoi les gens qui se formaient des impressions étaient plus performants que ceux qui mémorisaient dans l’étude de Hamilton Katz et Leirer (1980)?
- Première explication proposée : Quand on se forme des impressions, on va encoder l’information dans une espèce de représentation plus complexe, on va intégrer les choses, on va faire des liens, ce qui fait qu’un encodage social c’est plus profond, les liens sont plus forts, pour mémoriser des choses. Mais c’est le même principe d’encoder et de tout mettre ça ensemble alors qu’il y en a un que c’est juste une liste et l’autre, ça demande d’intégrer donc c’est plus efficace.
- Explication alternative, plus récente: ils ont fait la tâche de rappel et ils ont observé que dans la tâche de rappel, l’encodage social et l’encodage non social fonctionnaire différemment, ce n’étaient pas les mêmes régions qui étaient activées. L’hippocampe est situé comme (en-dedans) et le préfrontal est en avant donc c’est pas du tout la même place qui travaille.
Donc l’encodage social, quand on traite l’information socialement, on ne travaille pas du tout la même région cérébrale, ce qui mène à dire que les processus sociaux fonctionnent complètement différemment, ce n’est pas juste une cognition où on acquiert des informations et on se fait un petit classeur, oui, mais on travaille très différemment.
C’est un exemple de neuroscience sociocognitive, c’est la psycho sociale et les neurosciences mélangées ensemble, ça donne ce genre de recherche là.
Qu’est-ce qu’un schéma?
- « Structure cognitive qui comporte un ensemble de connaissances, croyances et informations organisées et relatives à un domaine particulier (…) »
- Constitue un prototype des caractéristiques partagées par les éléments d’une catégorie.
Quels sont les types de schémas?
- Schémas sur le soi
- Schémas sur la personne
- Schémas sur les rôles ou les groupes sociaux
- Schémas sur les événements (scripts)
On a un schéma sur les rôles ou les groupes sociaux et on a aussi des schémas sur les personnes. Donc quand je vous demande de parler de Donald Trump, c’est un mixte des 2 qui s’installe. On ne le connait pas personnellement et c’est la même chose pour Annie Brocoli. Donc on a un peu son rôle ou des choses comme ça.
Les groupes sociaux aussi. Les gens qui appartiennent à différents groupes culturels, on a l’impression de déjà savoir ça, ça nous dit qqc sur eux, pcq on a un schéma de représentation sur eux. On a des schémas sur soi aussi, puis on a des schémas sur les événements.
Qu’est-ce qu’un stéréotype?
- Croyance que tous les membres d’un groupe social spécifique possèdent certains traits ou caractéristiques
- Il s’agit d’un schéma sur
les groupes sociaux qui
influence fortement nos
perceptions
d’information sociale. - Si on parle des schémas sur les personnes ou sur les rôles et les groupes sociaux, c’est souvent associés aux mots «stéréotype» et «préjugé»
- Quand on parle du schéma, on parle du STÉRÉOTYPE. Le schéma prototype, c’est le stéréotype, «on a un stéréotype sur c’est quoi un fruit ; c’est en général une pomme.» Ben c’est la même chose pour des rôles. Par exemple, le stéréotype de c’est quoi une maman, un papa. Le stéréotype de qu’est-ce qu’un professeur devrait faire? On a cette idée déjà.
- Le stéréotype est à l’intérieur des schémas (comme une sous-catégorie). On associe le stéréotype au schéma particulièrement des groupes sociaux, ce sont des concepts qui vont ensemble.
Qu’est-ce qu’un préjugé?
- Sentiments ou attitudes (surtout négatifs) envers des individus sur la base de leur appartenance à un groupe social spécifique.
- Le schéma en soi n’est pas un préjugé. Le préjugé c’est les sentiments ou les attitudes qu’on a par rapport à des individus. Donc on parle d’attitudes et à l’intérieur du schéma, il y a bcp d’informations, il y a des stéréotypes, et il y a desfois des jugements des éléments, mais il faut faire attention que quand on parle des préjugés, on parle plutôt des ATTITUDES.
À quoi servent les schémas sur les événements?
- Facilitent l’interprétation et la rétention d’information.
- Nous permettent d’anticiper ce qui est probable de se produire dans un contexte particulier.
Les schémas sur les événements sont très intéressants, car ils facilitent l’interprétation et la rétention d’information. Ça fait qu’on peut s’orienter et on anticipe ce qui est probable de se produire.
Qu’arrive-t-il lorsque la situation ne se conforme pas à notre schéma?
On peut être complètement désorienté, poser pleins de questions car on ne sait pas quoi faire.