Cours 4: Attributions Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la perception sociale?

A

Processus par lequel nous cherchons à connaître et à comprendre les autres.

C’est très large la perception sociale.

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Q

Qu’est-ce qu’une attribution?

A

Inférence à propos de la cause d’un événement ou du comportement d’une personne. Pourquoi ?

À l’intérieur de ça s’inscrit les attributions. Les attributions c’est un processus particulier par lequel on fait une inférence à propos de la cause d’un événement ou d’un cpt que ce soit pour soi ou pour qqn d’autre. On cherche la cause, le pourquoi la personne a fait ça, pourquoi un événement est survenu? C’est ça une attribution. Ça fait partie de la perception sociale, mais c’est une information qu’on utilise dans notre perception sociale. Mais c’est quelquechose de très spécifique.

Donc toutes sortes de situation du quotidien, inusités, ou moins inusités qui vont susciter la question Pk? Et les réponses qu’on donne à ce Pourquoi ce sont les attributions. Les attributions contribuent à notre compréhension de notre monde social.

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3
Q

Quelles sont les différences approches en psychologie?

A
  • Approche situationnelle : Comportement influencé par contexte ou caractéristiques de la situation
  • Approche des traits (dispositions) : Comportement
    déterminé par les traits individuels de la personne (c-à-d, par l’acteur)
  • Approche interactionniste: Donc on a cette idée qu’il y a 2 forces qui peuvent agir sur le comportement humain. On a parlé aussi de comment on est très interactionniste, on considère la situation et la personne dans la compréhension scientifique du comportement humain.
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4
Q

Y a-t-il vraiment une dichotomie en psychologie sociale et psychologie de la personnalité?

A

On va concilié toutes ces perspectives. La dichotomie psychologie sociale et psychologie de la personnalité est une fausse dichotomie, on travaille ensemble et on sait que tout ça est important. Donc on sait que l’expression des traits varient en fonction de la situation. Et que certaines situations sont très puissantes et d’autres moins pourraient influencer le comportement.

On a quand même un bon bagage de ça.
Et on revient tjrs à la formule de Lewin, qui résume que la personne et l’environnement contribuent au cpt qu’on observe.

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5
Q

Qu’est-ce que l’idée du “Psychologue naïf” de Heider?

A

L’individu développe intuitivement des théories causales du comportement humain.
Cherche une explication au comportement ou à l’événement observé :
-Comprendre les motivations d’autrui
-Prédire leurs comportements futurs

Distingue entre deux causes possibles :

  • Personne (facteurs internes)
  • Situation (contexte, environnement externe)

Et c’est cette idée qu’Heider avait que L’individu développe intuitivement des théories causales du comportement humain. On va chercher dans nos impressions des intuitions qu’on a et c’est spontanément, on cherche à expliquer le cpt. Derrière ça, il y a des motivations du comportement, et c’est aussi pour prédire le comportement.

Et derrière ça, revient un peu, en science on parle de la contribution de la situation et de la personne, ben ça ne vient pas de nulle part pcq les scientifiques ce sont des humains et à la base ils ont probablement envisagé ce que la plupart des gens envisagent: c’est que les forces de la personne jouent sur son cpt, mais le contexte aussi.

L’idée d’Heider est qu’on va choisir entre la personne ou l’environnement, qu’est-ce qui détermine le comportement humain?, donc on fait ce choix là, on dit que c’est un ou l’autre. Et en général quand on regarde la p’tite animation, on considère que le gros triangle c’est vrmt ses traits de personnalités qui se sont exprimées, sa propension agressive qui s’exprime dans son mouvement et sa destruction du cadre. Donc on a cette propension à aller d’un bord ou de l’autre selon Heider.

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6
Q

Quelles sont les 3 dimensions d’attributions causales de Weiner?

A
  • Lieu de causalité
  • Stabilité
  • Contrôlabilité

Weiner a proposé plus tard 3 dimensions d’attributions causales. Il propose qqc d’un peu plus élaboré, quand on a commenceé à faire en faire une étude vrmt plus structurée de l’attribution.

Et à la base, il dit qu’il y a le lieu de causalité. C’est quand même important. Le comportement et la situation était causée par qqc d’interne à la personne observée ou qqc d’externe. Essentiellement, c’est la même chose que ce qu’Heider proposait: La personne ou la situation. C’est exactement la même chose.

Il parle de ça Weiner, mais il contribue aussi cette idée qu’il y a autre chose, on considère dans les attributions, ecq ce cpt observé est stable? (donc risque de se reproduire dans le temps) ou si c’est instable? (càd que c’est pt ponctuel, du moment, live, mais pas qqc qui va se répéter). Donc ça c’est autre chose qu’on va considérer dans nos attributions.

Et puis la troisième dimension que Heider propose est cette idée de contrôlabilité du comportement. Est-ce que c’est qqc qui peut être contrôlé (donc facilement modifié) ou incontrôlable (donc pas mal inévitable par la personne, en dehors du champ capacité contrôlée de la personne, que c’est qqc qu’on ne contrôle pas)

Donc on prend toutes ces 3 dimensions là, chacune étant indépendante, octogonale et se superposant aux autres, donc ELLES SE COMPLÈTENT. Et ça englobe un peu ce qui avait comme théorie de à quoi qu’on peut attribuer nos propres succès, nos échecs ou ceux d’autrui.

Donc Weiner, à la base, il était bcp dans les accomplissements, les réussite, très dans le milieu scolaire, donc il s’intéressait à qu’est-ce qui explique les succès ou les échecs, que ce soit le lieu de causalité, la stabilité ou la contrôlabilité.

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7
Q

Quelles sont les 8 types d’attributions possibles?

A

Voici tableau à la diapo 12 du cours 4.

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8
Q

Quelle autre proposition aux attributions a fait Seligman?

A

Mais si on pensait que ça s’arrêtait là, on a des gens d’une perspective clinique qui se sont intéressées à la façon de réfléchir des personnes dépressives et à quoi ils faisaient des attributions dans les moments difficiles?

Et ils ont dit dans leurs travaux que la contrôlabilité n’était pas une dimension prise en compte. Mais ils disaient que le concept de globalité était important, càd ecq c’est qqc qui se produit dans toutes sortes de contextes? Ou la spécificité, donc c’est spécifique à un domaine de compétence, à une activité, qqc de spécifique. Donc il considère ça en plus de la stabilité et du lieu de causalité.

Ce qui se démarque dans la pensée dépressive, c’est que cette globalité est très importante et je vous dirais très susceptible à être confondue avec la stabilité. Parce que si c’est stable, c’est qqc qui va perdurer et la stabilité a une dimension temporelle, càd cette personne là ajd, demain dans 3 semaines, je m’attend à avoir le même type de cpt. La globalité réfère plutôt à ecq c’est un cpt qui est spécifique à un contexte particulier? ou si c’est qqc qui est assez diffus que la personne va présenter dans différentes situations? Donc c’est un petit peu différent. Il y a l’aspect SITUATIONNEL qui est lié à la globalité et l’aspect TEMPOREL pour la stabilité.

Il se pourrait que qqn ait un comportement extrêmement stable dans le temps mais très très spécifique à une situation particulière.

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9
Q

Quels types d’attributions Seligman voyaient chez les personnes dépressives? Càd, quel est le style attributionnel pessimiste?

A

Ils voyaient ce genre d’attribution, qui étaient

  • interne (C’est de ma faute)
  • stable (Je gaffe toujours)
  • et global. (Je n’arrive à rien faire de bien)

On voit la cumul. C’est MOI, ça va perdurer dans le TEMPS, et ça se passe peu importe la situation dans laquelle je me trouve. On peut s’imaginer les conséquences sur le soi de telles attributions à des situations négatives, sont plutôt dévastatrices. Il n’y a aucun espoir de vivre qqc de positif dans ta vie. C’est un style attributionnel pessimiste, qui est lié au concept de résignation acquise et à la dépression.

Cet espèce de portrait attributionnel vient vraiment refléter une pensée, des attentes très précises par rapport à des événements du futur. Donc c’est assez marquant.

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10
Q

Quel est le style attributionnel optimiste? À quoi est-il lié?

A

Et par opposition, qqn qui va avoir une attribution externe, instable et spécifique à un événement négatif.

  • externe: C’est pas de pas faute
  • instable: Je réussis habituellement bien
  • spécifique: Cette tâche est particulièrement difficile

Donc ici la façon d’entrevoir des événements futurs est complètement différente pcq il y a espoir. Non seulement ça, on se dit que normalement on réussis bien, ce n’est pas moi, c’est la tâche qui est particulièrement difficile et l‘autre tâche ça va bien aller. On peut donc s’imaginer que le futur va être positif.

Donc ça c’est des attributions externe, instables, spécifiques pour des événements négatifs. Ça a des conséquences très positives quand même et on a vu que ça favorise la réussite subséquente. Pcq si on a vécu un échec, on a vécu une difficulté, on se dit que ce n’est pas grave, c’est juste cette journée là dans cette situation là, d’habitude ça va bien et ce n’est pas moi, c’est la tâche. Dans une autre situation, je vais mieux performer. Donc les gens vont approcher le futur d’une manière bcp plus positive.

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11
Q

Pourquoi on fait des attributions?

A
  • Comprendre et tirer du sens de son propre comportement, de celui d’autrui ou d’une situation en identifiant sa / ses causes.
    • Organiser information sociale (c.f. schémas)
    • Prédire comportements d’autrui, événements
    • Protéger et valider nos perceptions

-Guider nos réactions affectives, comportementales et cognitives

En gros, on a vu que les attributions s’insèrent dans le contexte plus large de perception sociale. Donc, c’est pas étonnant de comprendre que les attributions, donc toute cette mécanique cognitive d’identifier c’est quoi la cause du cpt observé, c’est pour comprendre notre environnement, faire du sens de ce qu’on vit, de ce qui se passe. Mais on parle d’organiser notre information sociale, prédire le comportement, donc là ça fait partie potentiellement de nos schémas peut-être, ça peut être organisé de cette façon. C’est là aussi pour protéger et valider nos perceptions. Si on se trouve une bonne personne, on a confiance en nous, il se passe un pépin dans la vie et on ne s’en fait pas trop avec ça, on trouve toutes sortes d’excuses pour dire que la prochaine fois ça va mieux aller, mais ça peut être bon pcq ça protège en quelque sorte notre image de nous-mêmes.

Si on a développé cette espèce de style attributionnel pessimiste, ben ça protège quelquechose de MALHEUREUX, cette image négative de soi. Ça montre aussi qu’en thérapie ou en intervention il y a des résistances pcq on a une compréhension du monde, de notre place dans le monde qui est STRUCTURÉE et ça peut avoir cette fonction là, donc ça peut être difficile et c’est qqc qu’on va travailler en thérapie. On va travailler ces attributions là pcq sinon on est devant une barrière pcq ça va figer notre perception des événements et des situations donc c’est potentiellement problématique. Donc protéger et valider nos perceptions en tant que structures, mais ça ne veut pas dire que c’est tjrs à notre bénéfice personnel.

C’est aussi pour nous orienter dans le monde. En général, c’est un outil parmi les éléments qui contribuent à notre perception sociale qui nous aide à faire des choix, à réagir, à comprendre ce qui se passe, donc au plan affectif, comportemental et affectif.

SELON LE MANUEL:

  • permettre aux gens de comprendre ce qui serait, sans attributions, un environnement contenant un amas de stimuli souvent désorganisés et même parfois, une vie sans sens.
  • Le fait de mieux saisir notre environnement nous permet également de pouvoir prédire les événements et les comportements des gens qui nous entourent
  • Les attributions s’avèrent très importantes pour notre «survie » sociale. Il n’est alors pas surprenant que nous commencions à émettre des balbutiements attributionnels très tôt, et ce, même dès l’âge de 15 mois semble-t-il.
  • les attributions pourraient aussi protéger, maintenir ou même augmenter nos perceptions sur nous-mêmes ainsi que notre estime personnelle.
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12
Q

Quand est-ce qu’on fait des attributions?

A

Pas toujours,… au besoin !
Contexte pouvant spontanément stimuler une réflexion causale :

-Situation d’incertitude
-Événement inattendu
-Échec
-Événement d’importance personnelle
duquel on souhaite faire du sens

Événement ou comportement non conforme à nos attentes (schémas) ou constituant une menace pour le soi

Il y en as qui dit qu’on en fait juste au besoin, pas toujours, sinon on y va facile.
D’autres disent qu’il y pt certaines situations qui vont faire en sorte qu’on va être plus susceptible de faire des attributions.
On parle dans des situations, spontanément, la situation va stimuler cette réflexion causale, ce besoin d’attribution, c’est dans une situation où on vit une incertitude. On est dans l’inconnu, qqc qu’on ne connaît pas.
Une situation où l’événement en soi peut être inattendu.
Quand on vit des échecs, on a pt plus orienter à réfléchir. Moins quand on a des succès pcq pk on se casserait la tête quand ça va bien?
Les événements quand ils sont d’importance pour la personne. Donc une personne dans une situation pourrait ne pas vraiment être encline à faire une attribution, alors que pour une autre, cette situation va avoir une importance personnelle et elle va se dire qu’il faut qu’elle réfléchisse un peu plus et mettre un effort.

On voit que ce sont tous des exemples de situations qui peuvent être non conformes à nos attentes en général ou constituent une menace pour le soi, donc là ça va pt plus nous mobiliser à chercher des causes, sinon on go with the flow, la vie va bien.

SELON LE MANUEL:

  • La réflexion causale peut être très exigeante sur le plan cognitif. Il est donc impensable que nous soyons constamment, ou même souvent, en train de faire des attributions.
  • Une première circonstance où nous émettons des attributions porte sur les situations de tous les jours, lorsque quelqu’un nous demande notre perception des causes d’un événement donné. C’est ce que l’on appelle une «recherche attributionnelle de type réactif»
  • Ce type de situation prévaut dans la vie courante, même si nous effectuons occasionnellement des recherches attributionnelles spontanées.
  • L’incertitude
  • Les événements inattendus
  • Les échecs vécus
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13
Q

Qu’est-ce que la théorie des inférences correspondantes de Jones et Davis?

A

Une des premières théories proposées est la théorie des inférences correspondantes de Jones et Davis. C’est une autre théorie qui mène ou non à faire une attribution dispositionnelle.

Théorie dispositionnelle: On attribution le comportement à une disposition de la personne, donc à ces traits particuliers ou sa personnalité. On va dire que c’est caractéristique de cette personne là, donc que c’est interne, stable et global.

Heider disait que c’était la personne ou la situation. Quand on parle de la personne c’est tout ça aussi. Donc on l’attribue à la personne, mais pas à quelque chose de contrôlable, à qqc qui va changer dans le temps. C’est comment elle est en général.

Donc la théorie des inférences correspondantes c’est vraiment ecq oui ou non on fait une attribution dispositionnelle?

Ce qui mène à faire (ou non) une attribution dispositionnelle

  • Traits ou personnalité de l’individu
    • Interne
    • Stable
    • Global

C’est limitée aux attributions qu’on fait aux comportements des autres, pas à notre propre comportement. C’est une théorie TRÈS spécifique.

Donc c’est faite par un OBSERVATEUR et de surcroit, sur un comportement UNIQUE, donc sur la base d’une seule instance du cpt qu’on observe. Donc vraiment c’est une théorie qui a été faite sur mesure pour un devis expérimental en laboratoire où tu vois un inconnu faire 1 affaire, 1 fois, et that’s it that’s all. C’est très circonscrit.

Donc est-ce qu’on fait des attributions dispositionnelles ou non au comportement unique d’une personne, qu’on a observé 1 seule fois, dans une situation?

Cette théorie est vrmt excellente pour montrer comment on fait des attributions on the fly aux gens qu’on croisent dans la rue.

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14
Q

Quels 3 éléments prenons-nous en considération dans la théorie des inférences correspondantes de Jones et Davis?

A

En gros, ça veut dire qu’on infère qu’il y a correspondance entre le comportement et la personne, càd ce qu’on observe si ça correspond ou non à la disposition de la personne.
Jones et Davis disent que pour en arriver à faire cette attribution là, on va considérer 3 éléments d’informations:

  • Choix de l’acteur: À quel point le cpt de l’acteur est choisi (càd qu’il est libre ou il est forcé)
  • Comportement attendu: À quel point son cpt est qqc d’attendu dans la situation (ecq c’est ce que les gens font normalement. Ça fait référence à la désirabilité sociale. Est-ce qu’il se comporte de manière usuelle, selon la norme, ce qu’on voit chez la majorité des gens?)
  • Conséquences distinctives: Est-ce qu’il y a des conséquences distinctives de ce comportement là? Est-ce que le fait d’avoir adopter ce comportement nous mène à vivre qqc de particulier, qu’on aurait pas vécu nécessairement sans ça? Est-ce que ce cpt est cohérent avec plusieurs dispositions possibles, donc que ça serait pas qqc de spécifique chez cette personne là, mais que plusieurs aspects pourraient expliquer ce cpt là ou si c’est indicatif d’une seule disposition? Càd qu’on sait pertinemment que ça nous indique qqc de très précis sur la personnalité de l’aceur, du cpt, ou si c’est plutôt diffus, donc c’est pas distinctif, ça pourrait être plusieurs traits de personnalité qui expliquent ça.)

Donc le choix, si c’est attendu ou non, si c’est distinctif, et NON SI C’EST STABLE DANS LE TEMPS OU RÉPÉTÉ À PLUSIEURS OCCASIONS, pcq on le voit juste 1 fois.

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15
Q

Vrai ou faux. Il est plus facile de déterminer si la cause est dispositionnelle (et à quelle disposition l’attribuer), si un comportement a plusieurs conséquences positives.

A

Faux.

Il est plus difficile de déterminer si la cause est dispositionnelle (et à quelle disposition l’attribuer), si un comportement a plusieurs conséquences positives

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16
Q

Quels sont les postulats de la théorie de la perception de soi de Bem?

A

Deux postulats:
Si ses indices internes sont faibles, ambigus ou ininterprétables, l’individu se positionne en observateur extérieur de son propre comportement.
Infère ses propres attitudes, émotions et autres états internes à partir de l’observation de son propre comportement.

Selon cette théorie, on fait des attributions en s’observant. L’idée c’est qu’il arrive que l’individu n’est pas cette science infuse sur soi, n’est pas connaissance ou une compréhension de ses indices internes, les états internes sont ambigus, ça se peut qu’on ne se connaisse pas. Bem dit que ça arrive plus souvent qu’on le pense de ne pas se connaître et dans ces moments là, Bem dit qu’on va être enclin à faire des attributions à partir du comportement qu’on observe, si les ses indices internes sont faibles, ambigus ou ininterprétables et on va s’observer.

Donc il dit qu’on se positionne en observateur de nous-mêmes pour qui comprendre qui nous sommes et faire des attributions pour notre comportement.

Il dit essentiellement, la composante de Bem, c’est si on a choisi le comportement ou s’il y a des pressions de l’extérieur, si on est conscient de pressions. C’est là que c’est différent de quand on observe autrui, on a pt plus accès à cette information de savoir qu’on a senti une pression d’adopter un certain cpt ou pas. Mais si c’est librement choisi, à ce moment là quand on ne se connait pas trop sur un domaine, on peut faire une attribution dispositionnelle, se dire Ah bin coudons je suis ce genre de personne là.

Donc si on réalise qu’on est assidu à composter et qu’on va maintenant à la boutique de 0 déchet qui a ouvrir pas loin, si on ne savait pas qu’on était pro-environnement avant, ben là on pourrait se dire «Ben ouais je pense que ça fait partie de qui je suis si je me regarde aller» parce qu’il n’y a personne qui t’oblige à faire ce genre de choses là. Mais en général on le sait quand on fait ce genre de choix là, mais il peut y arriver des situations où on n’est pas sur de nos propres intérêts, de nos propres goûts.

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17
Q

Comparez la théorie des inférences correspondantes de Jones et Davis à la théorie de la perception de soi de Bem.

A

Et donc c’est très semblable à Jones et Davis dans le fait qu’on fait une attribution dispositionnelle, mais Bem il dit c’est juste pour soi, alors que Jones et Davis c’est juste pour les autres.

Quand la théorie est sortie, c’était extrêmement novateur d’émettre ce postulat qu’on ne présume pas que l’individu se connaît. Ajd on le sait, mais à cette époque là on avait cette présomption qu’on ne se connaît pas tout le temps et qu’on a besoin desfois d’attributions pour se connaître. C’était l’élément nouveau de l’époque.

  • Similarité: attribution dispositionnelle
  • Différence: limitée aux attributions de l’individu à l’égard de son propre comportement (autoattribution)

-Élément novateur (lors de l’émission de la théorie) :
Ne présume pas que l’individu a accès à ses états internes pour déduire les connaissances qu’il désire avoir sur lui-même (auto-observation)

18
Q

Qu’est-ce que la théorie de covariation de Kelley?

A
  • Théorie appliquée aux autoattributions (soi) et aux hétéroattributions (autrui)

Principe de covariation :
Pour qu’un facteur soit la cause d’un comportement, il doit être :
-présent lorsque le comportement se produit ET
-absent lorsque le comportement n’est pas manifesté

Sa théorie est compliquée. Elle prend en compte de pleins de facteurs et met tout ça ensemble. Et elle fait appel au principe statistique de covariation, donc si les choses varient ensemble, ça devrait être indicatif d’un lien. Donc c’est un peu dans cet esprit là que s’écrit sa théorie.

Principe de covariation: il faut que la cause soit présente quand le comportement se produit et que la cause soit absente quand le cpt se produit pas. Sinon ça ne peut pas être la cause de qqc. Il dit que les choses doit covarier, donc les deux doit être présents en même temps ou les deux absents.

19
Q

Quelles sont les 3 dimensions d’informations prises en compte pour analyser la covariation dans la théorie de covariation de Kelley?

A

Donc ça c’était dans son idée de base de réflexion de son principe de covariation et il utilisait à la fois pour des autoattributions et hétéroattributions, donc à la fois à soi et à la fois à autrui.

Il dit qu’il y a 3 dimensions auxquelles les gens portent attention dans leur analyse de situations. Donc Kelley dans sa théorie plonge dans l’idée du scientifique de moins en moins naïf, très très informé, qui est calculé dans ses modèles. Sa théorie est vrmt plus complexe et implique aussi que le processus de faire des attributions fait appel à bcp de facteurs.

Il dit aussi qu’on prend en compte bcp d’informations sur les autres, sur le comportement.

  • Est-ce qu’il y a consensus? (On va regarder le cpt de la personne et le comparer aux autres, Ecq les autres ont un cpt similaire?)
  • Ecq c’est distinctif? (càd ecq le cpt de cette personne là est le même par rapport à différents stimuli, dans différents contextes. Distinctif c’est ça spécifiquement et dans d’autres situations je vais avoir un cpt différent, c’est par rapport aux stimuli)
  • La cohérence (fait référence à la notion de la stabilité dans le temps et à d’autres contextes. La cohérence c’est stabilité/globalité. Ça nous informe sur ça. Les contextes ça fait référence aux stimuli aussi mais ça peut être dans le temps, devant d’autres gens, différents moments du jour)
20
Q

Qu’est-ce qu’un schéma causal?

A
  • Schémas causaux : raccourcis attributionnels tirant profit de nos expériences antérieures
  • Si l’individu manque d’information, de temps ou de motivation pour réaliser une analyse attributionnelle (selon théorie de covariation), les attributions seront faites sur la base de schémas causaux préexistants

C’est pour ça que Kelley, quelques années plus tard, arrive et dit qu’il arrive qu’on fasse des attributions à partir de nos schémas causaux. Parce que dans cet esprit de scientifique naïf, on se forme nos propres théories et ces théories on n’a pas besoin de les vérifier avec toutes les informations, on peut y faire appel et dire ce qui explique x, y, z.

Donc on a des petits raccourcis dans nos schémas qui sont basés sur nos expériences antérieures qu’on utilise pour poser un jugement pour faire une attribution. Donc si on manque d’information, de temps ou de motivation, Kelley dit qu’on va utiliser des schémas causaux préexistants, c.à.d. nos schémas qu’on forme pas nécessairement sur des gens, sur des situations ou autres ou peut-être, mais qui impliquent des attributions de facto, une façon naturelle de dire s’il y a ça, que ça va être ça, qui nous permettent d’aller un peu plus vite sinon on fini pu d’aller sonder pleins de gens sur un film ou de poser la question à multiples reprises sur pleins de films au coloc, ça fini pu et on avance pas dans la société donc c’est pour ça qu’il disait que c’était vrai que c’est un peu compliqué et que desfois on est pas aussi motivé et qu’on a pas toute l’information, mais on n’est pas démuni, on a quand même des ressources cognitives qui sont là, nos propres théories de comment fonctionne les choses et on les utilise pour déterminer quelle est la cause.

21
Q

À quoi peuvent mener les schémas causaux?

A

Les schémas causaux peuvent mener à une attribution qui :

  • Ne résulte pas de la considération attentivement chacune des causes possible du comportement
  • Ne considère qu’un des facteurs causaux possibles, suffisant pour expliquer le comportement, écartant ou ignorant les effets qu’aient pu avoir d’autres facteurs (principe d’ignorement)
  • Prend davantage en compte un facteur causal facilitant, nécessaire pour expliquer le comportement en présence d’un obstacle (cause inhibitrice) à ce comportement (principe d’augmentation)

Les schémas causaux mènent à une attribution, elle peut résulter du fait qu’on n’a pas attentivement pris en considération toutes les informations. C’est le principe même de perception de l’idée par le schéma, c’est que tu vas vite et que tu ne considère pas tout. Tu pars de tes propres théories, tes propres anticipations, tu remplis les trous et tu te dis que c’est comme ça que ça marche.

Ça considère un des facteurs causaux possibles, ça fait notre affaire, on fait tout de suite notre attribution et on va écarter ou ignorer les informations autres. S’il y en a un qui fait notre affaire, qui correspond à notre schéma, tout de suite on va là et on ne va pas chercher d’informations. C’est ça le principe d’ignorement. Ça fait référence à ce qu’on a déjà vu, c.à.d. qu’une fois qu’on a un schéma, on l’utilise et on n’est pas nécessairement actif à aller chercher de l’information contradictoire, complémentaire, on tourne les coins ronds, on y va tout de suite, on pose notre attribution et c’est comme ça.

Il y a aussi quelque chose qui tire profit d’un certain côté savant qu’on va avoir développé, une certaine expertise qu’on a identifiée dans le comportement humain, c.à.d. que des fois on a certains comportements ou des issues qui arrivent qui (s’opposent?) dans des situations où c’est encore plus difficile de le faire et on a l’impression que c’est encore plus révélateur d’une caractéristique de la personne qu’elle ait réussi ça. Dans le livre, on parle d’une femme d’affaire qui a réussi malgré tous les obstacles qu’elle a rencontrés, on se dit donc qu’elle est une personne déterminée, on va faire une attribution de sa réussite à sa détermination parce qu’il y a une caractéristique personnelle qui peut être utile pour comprendre la situation, peut-être qu’elle l’aurait eu, mais si c’est quelque chose qui est facilement réussi par tout le monde (ex: traverser la rue dans les 20 secondes prescrites par le petit bonhomme), on ne peut pas dire que c’est révélateur d’une très grande détermination, il n’y a pas grand obstacle à le faire donc c’est une réussite pas très révélatrice de la personne. Mais si on pense que certaines caractéristiques que cette personne pourrait posséder et que par surcroît, il y a une cause inhibitrice, quelque chose que ça aurait dû faire en sorte que le comportement ne survienne pas ce cpt là, c’est encore plus parlant.

Par exemple, si quelqu’un se mettait à chanter dans la classe, la norme sociale serait une cause inhibitrice à ne pas faire ce genre de chose, rapidement on irait chercher des schémas sur certains traits de personnalité ou troubles de santé mentale qui peuvent mener à exhiber ce genre de comportement en public. Donc il y a peut-être des facteurs facilitants de comportement pas désirable quand on a des causes inhibitrices, des choses qui feraient qu’on ne s’attendrait pas à ce que ça survienne.

Nos schémas causaux sont pas complètement, bêtes, stupides et appliqués, il peut y avoir une certaine complexité par le principe d’augmentation qu’il y a certains facteurs qui vont avoir encore plus de crédit, qui vont devenir encore plus importants parce qu’il y aurait d’autres facteurs qui aurait dû les empêcher de s’exprimer.

D’ignorement c’est juste qu’on a un facteur qui fait notre affaire, on tasse tout, on continue et on ne se pose plus de questions, on ignore le reste. C’est dans un principe de traitement d’information sociale qui fait appel à nos schémas donc qui est plus dans un processus automatique que dans un processus délibéré.

22
Q

Qu’est-ce que l’approche pragmatique?

A

Ça mène à réfléchir au fait que dans certains contextes, nos attributions vont être le fruit d’une collecte d’informations, d’une réflexion plutôt soutenue sur ce qu’on observe pour en venir à faire une attribution. Mais ce n’est pas nécessairement le cas parce qu’on va faire des attributions à des comportements de gens qu’on croise dans différentes situations de manière assez automatique par moment parce qu’on a un certain bagage, une expérience qui nous amène à anticiper, à prédire ou à comprendre une situation sur la base d’une coupe de Q, on n’a pas besoin d’être détective à chaque situation sociale.

Ça été proposé dans la foulée, dans les années 80-90, c’est là où toute la commission sociale s’est développée, dans cette foulée de réflexion de processus automatiques et délibérés.

Essentiellement, l’approche pragmatique dit, on perçoit le comportement d’autrui, déjà c’est une phase #1, faut voir quelque chose ou son propre comportement, on perçoit un comportement et ce comportement étant perçu, notre première réaction c’est de dire que c’est une disposition. Donc d’emblée, on a tendance à ne pas trop chercher, à regarder le comportement et on pense que ça nous révèle quelque chose de quelqu’un. Mais on peut corriger et on va prendre en compte les facteurs situationnels, les autres éléments qui pourraient avoir influencer ce comportement, mais ça c’est la phase 3, il faut se rendre jusqu’à la phase 3.

Il est possible de faire une attribution automatique à une disposition, rapide, sans effort et que ce soit notre attribution finale. Mais ce que Gilbert et ses collègues disaient c’est aussi qu’il peut y avoir qu’on perçoive le comportement d’autrui, on ait cette tendance, premier réflexe c’est d’interpréter le comportement comme étant causé par la personne et ensuite, si on est motivé à mettre un effort additionnel et à prendre en compte qu’il y a peut-être d’autres facteurs, on va corriger l’attribution en se disant qu’il y a peut-être des éléments externes du contexte qui vont jouer qui vont mener à l’attribution finale.

Donc c’est ce processus délibéré qui requiert du temps, de l’effort, de l’énergie, de la motivation, il va venir après une espèce de première, c’est comme si nos schémas embarquent et on est programmés, du moins grandement en Amérique du Nord, à faire des attributions dispositionnelles, à présumer que le comportement des gens est issu de leur libre choix, de leur volonté qui est révélateur d’une caractéristique de la personne.

23
Q

Quels sont les apports distinctifs de ces théories des attributions?

A

On a vu dans cette troisième partie que Jones & Davis disent qu’on prend en compte le choix, les conséquences distinctives, si c’est normatif ou consensuel pour déterminer si c’est dispositionnel ou situationnel.

Bem dit qu’on prend en compte juste le choix pour nous-même, juste ça, le reste on le prend pas trop en considération.

Et Kelley dit, oui l’aspect normatif consensuel du comportement, mais aussi si c’est cohérent dans le temps et si c’est distinctif à d’autres occasions, d’autres stimuli.

En gros, ils se chevauchent un petit peu. Et tout ce qui sont là à dire c’est quelles informations on prend, c’est quoi nos motivations, c’est quoi nos croyances antérieures, c’est quoi les informations sur lesquelles on se fie qui vont mener à une attribution.

Et, l’approche pragmatique dit que nos motivations et les informations disponibles peuvent jouer sur nos attributions, ça dépend si on y va dans le schématique ou si on y va dans le processus plus délibéré.

24
Q

Qu’est-ce qu’un biais égocentrique? (aussi appelé biais de complaisance)

A
  • Positif/Succès : interne et/ou stable
  • Négatif/Échec: externe et/ou instable

Un égocentrique c’est quelqu’un qui a une belle image de soi.

Le biais égocentrique, c’est ce biais qu’on a à attribuer des évènements positifs ou des succès, soit à quelque chose qui est interne à nous, on est bon, ou à quelque chose qui est stable, ça m’arrive tout le temps. Pourquoi? Parce que c’est rassurant, c’est le fun et ça maintient notre égo. Et les évènements négatifs, les échecs, c’est externe, ce n’est pas moi et ça arrive pas tout le temps, c’est rare. Encore là, c’est très protecteur de penser comme ça.

Donc si on a ce biais égocentrique, on va avoir cette tendance à s’expliquer des évènements positifs ou se les attribuer à soi, s’attribuer aussi que ça va être quelque chose de durable, de permanent et les échecs, le voir comme un évènement particulier, unique et que ce n’est pas de notre faute de toute façon.

Ça nous met en valeur, ça protège notre image, on a l’air plus hot.

Évidemment, le biais égocentrique est très peu cohérent avec la manifestation clinique de dépression. Le biais égocentrique c’est pour la norme des gens qui se portent assez bien parce que ça contribue à ce qu’on continue de bien se porter psychologiquement, du moins d’avoir une belle image de nous même.

25
Q

Le biais égocentrique est-il universel?

A

Mais ce n’est pas universel. Comme je disais, les gens qui ont ce style attributionnel pessimiste ne vont pas faire ça.

Mais on a vu aussi que généralement, les gens qui ont une orientation communale, c.à.d. qui sont plus orientés vers la collectivité, l’équipe, le nous plutôt que le soi, ils ne vont pas tellement faire ça. Quand ils vont avoir un succès, ils ne vont pas se l’attribuer à eux personnellement et s’il y a des échecs, ils ne vont pas nécessairement dire que c’est la faute des autres, ils ne vont pas projeter le blâme sur autrui.

C’est moins fréquent chez les femmes que chez les hommes et je dirais plus chez les personnes qui ont un style de personnalité plus féminin caractérisé par l’orientation communale, il y a des travaux qui ont été faits dans ce sens. Et que les personnes qui sont plus individualistes et qui, en Amérique du Nord est souvent confondu avec les hommes, ça ne veut pas dire que tous les hommes sont comme ça et que toutes les femmes sont comme ça.

Et c’est aussi moins prévalent chez les personnes dans les cultures collectivistes et pourquoi? Parce que dans la culture collectiviste, la notion du soi est pas isolée, indépendante, le soi est interconnecté ce qui fait qu’on ne va pas nécessairement s’attribuer les succès ou les évènements positifs, on va parler plus que c’est quelque chose de commun qui est partagé à tous et qui est le fruit de tous.

Donc ce n’est pas universel ce biais égocentrique, mais les gens qui ont une bonne estime d’eux-mêmes, qui ne vivent pas cette orientation plus communale, qui sont plus centrés vers le soi, individualiste, c’est plus fréquent. Ça ne veut pas dire tout le temps, mais ça peut être la réaction plus automatique.

26
Q

Pourquoi utilisons-nous des biais égocentriques?

A

Pourquoi on a ça? Ça protège ou accroît l’estime de soi, de se donner le crédit pour toutes les belles choses et de trouver des excuses pour toutes les mauvaises…

C’est cohérent aussi avec des attentes positives, des gens qui ont cette image de soi de performance, de réussite, c’est winner avec ça.

Et il y aussi un élément de rôle de communication sociale. Quand on exprime ces choses-là, on est en train de communiquer, les olympiennes communiquent à leur entourage la conception qu’elles ont d’elles-mêmes et donc ça joue un rôle dans la présentation de soi. L’américaine se présente comme extraordinaire, est bonne.

27
Q

Qu’est-ce que l’erreur attributionnelle fondamentale? (aussi appelé biais de correspondance)

A

C’est essentiellement cette idée que quand on regarde autrui, on regarde autour, on a cette propension à faire des attributions dispositionnelles, à surestimer l’importance des contributions internes, la contribution de la personne et à sous-estimer la rôle de la situation quand on regarde les autres et ça, sans égard à la nature de l’évènement, positif ou négatif.

Pour les évènements positifs ou négatifs, pour les autres, on a une tendance à présumer que c’est caractéristique de la personne ce qu’on voit.

On appelle ça le biais de correspondance parce que c’est similaire à Jones & Davis la théorie des inférences correspondantes.

Tend à :

  • Faire des attributions dispositionnelles
  • Surestimer l’importance des dispositions internes
  • Déprécier le rôle des influences situationnelles

…Sans égard à la nature de l’événement

28
Q

Expliquer la remise en question de l’aspect “fondamentale” de l’erreur attributionnelle fondamentale.

A

Il y a eu une certaine remise en question finalement de cet aspect fondamental, c.à.d. quand observe le comportement d’autrui, on présume et on fait des attributions dispositionnelles, n’importe quand, tout le temps.

En fait, on le voit c’est observé chez des personnes issues de cultures individualistes et là on voit l’égocentrisme des chercheurs américains à penser que ce qu’ils voient chez eux, c’est partout pareil. Donc c’est observé chez les gens de cultures individualistes et c’est plus rare chez les personnes issues de cultures collectivistes, ça ne veut pas dire qu’il y en a pas, qu’ils ne le font pas, mais c’est plus rare parce que dans leur conception du comportement humain, ils prennent davantage en compte le contexte et la situation. Donc ils ne vont pas ignorer les indices situationnels.

Et c’est intéressant, il y a des recherches où on a observé que c’est variable selon sa religion. On a comparé des personnes protestantes et des personnes de confession catholique et on voit que les protestants en font plus que les catholiques. Pourquoi? Derrière cette religion, on a que le protestantisme croit beaucoup en l’âme et ces attributions dispositionnelles à notre propre comportement, c’est beaucoup plus fort alors que le catholicisme impose beaucoup que le comportement suit ce qui est prescrit par la Bible et on a donc cette conscience, la force, d’adhérer, de respecter la norme, de faire ce qui est attendu de soi et fait beaucoup plus partie du dogme catholique alors que le dogme protestant dit que tout individu est responsable de ses gestes, c’est toi qui doit décider, faire les bons choix selon ton âme et conscience. Donc ça place, est-ce que cette présomption que les gens se comportent en raison de leur disposition plus forte chez les personnes de confession protestante. Ça s’explique dans la conception qu’ils ont du monde.

29
Q

Pourquoi faisons nous des erreurs attributionnelles fondamentales?

A

Pourquoi on fait ça? Parce que notre attention est centrée sur la personne et non le contexte. On regarde la personne, on regarde ce qu’elle fait et c’est cette information qu’on va prioriser. À quelque part, on se dit que s’il y avait des pressions à son comportement, il devrait avoir des signes.

C’est un peu ma compréhension de quand tu fais du car surfing. Clairement t’es libre dans ton choix. C’est probablement mon erreur attributionnelle fondamentale, je sais qu’il y a de la pression sociale immense et toutes sortes d’affaires qui entrent en ligne de compte, mais cette photo, je me dis qu’il y a quelque chose d’un peu dérangé dans cet individu.

30
Q

Qu’est-ce qu’un biais attributionnel lié au genre?

A

C’est vraiment qu’on va faire des biais qui sont cohérents avec nos stéréotypes sur le genre, c.à.d. quelles genres de compétence sont innées chez les individus de sexe masculin, quelles genres de compétence sont innées, sont de nature, de l’attitude naturelle des personnes de sexe féminin et quelles sont les choses sur lesquelles elles doivent travailler, que pour réussir ça demande certains efforts. Les compétences visuospatiales, c’est pas une affaire de fille ça, c’est une affaire de gars, il y a des compétences naturelles.

Et il y a énormément de recherches qui ont été faites dans le milieu de l’éducation justement sur comment ces biais attributionnels, les attributions qu’on fait des succès et des échecs des jeunes en fonction de leur genre, les retombées que ça peut avoir sur l’interprétation, sur le comportement qu’on a pour eux et comment eux peuvent continuer, eux-mêmes font ces propres attributions. Donc on l’a observé chez les parents, chez les enseignants et chez les élèves aussi.

Donc c’est un peu triste quand on voit que le cible c’est à mettons les garçons ou les filles, en mathématiques, les mathématiques ça c’est une affaire que les gars font naturellement, les filles, on finit par en avoir des filles pas pire en mathématiques, mais elles ont dû travailler fort. Donc les garçons ont une aptitude naturelle, les filles doivent faire un effort pour réussir et quand il y a une situation d’échec, un garçon on dit qu’il ne s’est pas forcé, qu’il ne s’est pas concentré, on lui dit de faire appel à sa magie interne et ça va marcher, un manque d’effort. Une fille qui échoue, on lui dit que ce n’est peut-être pas pour elle les maths, qu’elle devrait peut-être choisir une profession qui n’implique pas de mathématiques parce qu’on sait que, mais on le dira pas, c’est ça qui est pervers dans tout ça, on va penser de notre interprétation, c’est notre façon de comprendre le comportement d’une personne, pas du genre auquel on l’identifie, mais qu’on va avoir ce petit biais de tendance, soit pour en tant que parent, en tant qu’enseignant ou même en temps que jeune. Il y a derrière ça tout un processus qui fait qu’elles vont se dire que ça ne fait pas partie des choses qui viennent facilement pour elles, c’est pas une aptitude, je vais choisir une autre profession.

Donc il y a ce biais qui est pervers qui est pervicieux qui se présente un peu à notre insu par moment, mais auquel il faut faire vraiment attention parce qu’on peut éloigner.

Et la même chose dans les comportements qu’on dit de type plus féminin, exemple, les papas ne sont pas nécessairement doués avec les nouveau-nés, ta blonde devrait s’en occuper, elle a l’instinct maternel. L’idée de l’instinct est peu documentée dans le vécu des nouvelles mamans, mais la société leur dit de se faire confiance, qu’elles vont être bonnes parce que c’est une aptitude naturelle, elles ne se donnent juste pas le temps et en réaction, on dit aux papas que c’est gentil qu’ils veulent s’impliquer, mais ils vont devoir travailler parce qu’on comprend qu’ils ne l’auront pas tout de suite et les gens autour les regardent parce qu’ils présument qu’ils vont se tromper. Si tu pars avec l’idée que tu as l’aptitude naturelle, tu vas faire l’essai-erreur parce que tu sais que ça va venir, mais si tu pars avec l’idée que t’as une inaptitude naturelle, ça donne rien d’essayer c’est pas toi qui va trouver comment gérer l’enfant.

31
Q

Qu’est-ce qu’un biais acteur-observateur?

A

On a parlé des attributions qu’on fait pour soi et on a parlé des attributions qu’on fait pour les autres et on se rend compte qu’on a un espèce de petit biais quand c’est pour nous-même vs quand c’est pour les autres.

Quand on observe les autres, on a vu à présent qu’on tend à attribuer le comportement de l’autre à des causes dispositionnelles. On a vu ça avec le biais de correspondance ou l’erreur attributionnelle fondamentale.

Mais, ce qu’on observe en laboratoire, c’est que dans des situations similaires, quand on est acteur, on attribue son propre comportement à des facteurs situationnels.

Comment ils ont fait ça en laboratoire? C’est qu’ils ont demandé aux gens d’évaluer les causes du comportement d’une personne dans une situation filmée et cette personne, soit ils la regardait, soit ils voyaient la situation en first-person, comme si la caméra était les yeux de la personne. Donc on mettait le participant de la recherche dans le rôle de l’acteur. Et on voyait cette différence que quand on observe l’autre, on a une propension à choisir plus des causes dispositionnelles du comportement et pas pour soi.

Donc c’est ça le biais, c’est cette façon de, c’est autant pour des situations positives que négatives, il y a une petite tendance si on compare la perspective acteur-observateur.

32
Q

Pourquoi avons-nous un biais acteur-observateur?

A

Parce que l’observateur porte son attention sur l’acteur, alors que l’acteur, lui, porte son attention sur tout ce qui est autour qui fait qu’il se comporte comme ça. Donc c’est normal qu’en tant qu’acteur on soit plus conscient des facteurs situationnels et qu’on leur apporte plus de crédit en tant qu’observateur.

Parce qu’on n’est pas centrée sur la même attention, on a un point de vue différent sur l’évènement.

Il y a de l’Information différente disponible sur soi et sur l’autre.

33
Q

Quelles sont les conséquences des théories attributionnelles?

A

L’idée c’est d’expliquer c’est quoi les conséquences des attributions en situation d’accomplissement, c’est le modèle de Weiner, c’est intrapersonnel, c’est pour soi-même les conséquences des attributions qu’on fait pour soi. Et les conduites sociales c’est une théorie attributionnelle qui est plus interpersonnelle, c’est quand on regarde les autres.

J’ai intégré les conséquences affectives, la théorie attributionnelle des émotions, la théorie attributionnelle des comportements, trop compliqué, on y va avec deux façons de le voir c’est beaucoup plus simple.

34
Q

Quelles sont les conséquences en situation d’accomplissement?

A
  • En situation intrapersonnelle, ces propres accomplissements, il y a un évènement, une attribution.
  • L’évènement est achevé, succès ou échec, il y a une attribution qui est faite.
  • Et il y a des conséquences qui sont soit de nature cognitive, c.à.d. nos attentes de succès futurs, il y a des conséquences affectives, probablement que les conséquences affectives sont plus immédiates, est-ce qu’on est fier, ça va promouvoir une plus grande estime de soi, on a de la honte, de la culpabilité, de la colère, de la pitié.

C’est sûr qu’il y a une conséquence directe de l’attribution selon qu’on s’est donné le beau rôle ou pas, notre image de nous-même et toutes les émotions vont être cohérentes avec ça. Et qu’est-ce qu’on s’attend du futur aussi, donc ça c’est des choses qu’on a vu en (filigrame) au travers tout ce qu’on a vu jusqu’à présent, c’est des conséquences pour soi, pour son estime de soi, son image de soi, des conséquences affectives et des conséquences pour comment on envisage la suite.

  • Et ce qu’il amène dans sa théorie attributionnelle en situation d’accomplissement ou intrapersonnelle, c’est la motivation qui découle de tout ça. Qu’est-ce qui se passe après ça, on est motivé à faire quoi? Est-ce qu’on s’applique, est-ce qu’on s’investit, est-ce qu’on fait des efforts, est-ce qu’on va chercher de l’aide ou on abandonne, on se dégage de la situation, on laisse tomber, on évite, ça va tout être cohérent avec les attributions.

Dans son modèle d’accomplissement, ce qu’on a vu, les différentes attributions qu’on fait pour ses succès, ses échecs, tout ça, c’est sûr qu’on a vu des biais, mais peu importe si c’est favorable à ce qu’on entreprenne une action pour pouvoir changer, si c’est considéré comme incontrôlable, on n’est pas motivé à s’investir, à faire des efforts, mais si c’est contrôlable, ça va. Si c’est attribué à soi et il y a un manque d’effort, je peux faire quelque chose. Donc il y a des conséquences nécessairement cohérentes avec ça.

35
Q

Qu’est-ce que la théorie des conduites sociales?

A

C’est la même chose, il y a un évènement déclencheur, une situation et on fait notre attribution, jusqu’à date on suit le même parcours qu’on a eu. Et c’est l’attribution interne/externe, stable/instable, contrôlable/incontrôlable parce que c’est Weiner, lui il n’a pas mis la globalité. Mais j’ai mis en gras interne/externe et incontrôlable/contrôlable parce que ces deux-là semblent particulièrement importants dans ce qu’on appelle de l’attribution de responsabilité.

C’est plus facile quand on le met dans cette théorie de conduites sociales parce qu’on va utiliser beaucoup les jugements de responsabilité ou les attributions de responsabilité pour orienter nos comportements envers autrui. Donc dans ce modèle des conduites sociales, il inclut les attributions de responsabilité. Donc tout ça c’est le processus cognitif d’attribution.

Et que, suite à ça, il va avoir une action. Mais il y a un lien entre l’attribution initiale et la responsabilité.

Il y a un espèce d’arbre décisionnel dans la tête des gens. Et dans le milieu juridique, c’est absolument capital ce processus-là.

À la base, on doit déterminer si c’est interne à la personne ou si c’est externe. Un accident de voiture, est-ce que c’était la personne qui était en état d’ébriété ou il y a eu une défaillance mécanique. Défaillance mécanique, non responsable, ça va de soi, on ne peut pas la tenir responsable. Mais en état d’ébriété, contrôlable ou incontrôlable? Je pense qu’elle aurait pu contrôler, mais si la personne est dépendante, peut-être qu’on l’excuse un peu, c’est tu incontrôlable, là il y a de la réflexion là-dedans, mais si on arrive à dire que c’est contrôlable, aller dans un bar et prendre sa voiture, contrôlable. Est-ce qu’il y a des circonstances atténuantes? Est-ce qu’il y a une petite excuse qu’on pourrait trouver en dernier recours, par exemple, tu pensais que tu buvais quelque chose de léger et c’est quelque chose qui a mis de l’alcool, c’était plus ou moins de ta faute, on peut peut-être t’excuser. Sinon, si c’est interne, contrôlable, on trouve pas d’excuses tu vas être responsable.

Donc il y a un lien entre interne/externe contrôlable/incontrôlable si on combine interne contrôlable la personne est jugée responsable du comportement. Elle va être blâmée si c’est un comportement négatif et elle va être excusée si elle arrive du côté de la non responsabilité.

Donc on voit déjà comment le lien entre les attributions du locus de la causalité et de la contrôlabilité vont jouer sur l’attribution de responsabilité et cette attribution de responsabilité est clé dans la réaction émotionnelle qu’on a tout de suite à cette personne. Si elle est jugée responsable, on va la blâmer de ses mauvais gestes.

Tout ça pour dire qu’on a une réaction affective de colère ou de sympathie, positive ou négative, en fonction de la responsabilité de la personne dans une situation négative particulièrement d’intérêt.
Et notre réaction comportementale, est-ce qu’on va la punir la personne, on va l’excuser, on va lui offrir de l’aide?

Il y a des travaux à la tonne parce qu’on ne cesse de faire des attributions sur les comportements et les faits divers de dossiers judiciaires sont merveilleux pour ce genre de choses.

36
Q

RÉSUMÉ DU COURS

A

Résumé du cours:

Attributions: Explication subjective d’un comportement ou événement, que ce soit pour soi ou pour les autres.
Les biais disent que desfois il y a des attributions qu’on va prioriser à certain égard

Les différents déterminants, qu’est-ce qui va orienter certaines attributions?
Les motivations
Les croyances
Les informations qu’on a

On a vu les conséquences au niveau de notre expérience affective (envers nous même ou d’autres gens, nos cognitions, notre compréhension de ce qu’on attend du futur et les jugements qu’on pose et on fait par rapport à où mettre de l’argent, etc, et les cpts, comment on se comporte avec les gens, comment on se mobilise ou non dans ce qu’on fait pour nous-mêmes.

37
Q

Qui fait des attributions?

A

Au même titre que certaines situations nous amènent à faire une recherche attributionnelle plus poussée, de même, des dispositions chez la personne peuvent amener cette dernière à effectuer une réflexion causale plus poussée. Ainsi, les personnes qui cherchent à effectue une analyse attributionnelle plus poussée sont celles qui possèdent un désir de pouvoir sur les autres (Lammers & Burgmer, 2019) et un désir de contrôle élevé sur l’environnement.

  • En revanche, les personnes qui ont besoin d’en arriver promptement à une conclusion veulent trouver une attribution ra-pidement et parfois également de façon ethnocentrique.
  • Enfin, une dernière différence individuelle porte sur le niveau de complexité attributionnelle de la personne (Fletcher et al., 1986). Plus une personne est complexe sur le plan attributionnel, plus sa recherche des causes s’élargira, menant à des attributions non seulement plus nombreuses, mais aussi plus riches et plus complexes.
38
Q

Quelles sont les 2 techniques pour modifier les attributions?

A
  • La mésattribution:
    - Il y a mésattribution lorsque le participant attribue la hausse d’activation ou de stress provoquée par un stimulus à une cause autre que celle responsable de l’activation de sorte que la réaction émotionnelle à ce stimulus stressant est atténuée.
    - La perspective de la mésattribution va plus loin et avance qu’il est possible de modifier l’émotion en changeant la cause perçue de l’activation physiologique.
    - La mésattribution puisse non seulement mener à une baisse d’activation physiologique et d’anxiété, mais aussi produire une augmentation d’agression
    - Enfin, il est important de souligner que l’application du principe de mésattribution n’est pas illimitée. En effet, certaines études démontrent que, si l’activation physiologique est trop intense, la mésattribution se révélera inefficace, car il devient alors impossible de mésattribuer l’activation physiologique à une autre source crédible. De plus, les per- sonnes avec un haut niveau d’intelligence émotionnelle sont moins sujettes à l’influence de la mésattribution.
  • La réattribution :
    - Serait-il possible de réduire les problèmes psychologiques des gens et de les aider à être pleinement fonctionnels en leur apprenant de façon systématique à se servir des attributions adéquates?
    - les processus de réattribution qui amènent la personne à apprendre à utiliser les attributions plus positives à la suite d’un échec lui permettent de mieux s’adapter psychologiquement à la suite d’événements négatifs.
    - Un grand nombre d’entre elles ont amené les gens à attribuer leur échec à un manque d’effort au lieu d’un manque d’habileté.
    • Toutefois, il semble qu’une réattribution à l’effort puisse à long terme mener à des conséquences néfastes, notamment si la personne continue d’échouer. En effet, si je donne tout l’effort possible et que j’échoue, l’implication est que je suis vraiment incompétent!
    • notons que les résultats positifs de la réattribution à des causes instables et contrôlables ont été aussi reproduits dans divers milieux, notamment en milieu sportif où il a été démontré que celle-ci mène à plus de persévérance quand la tâche est difficile et à une meilleure performance.
    • que le fait de participer à une psychothérapie de nature cognitive produit un changement positif dans le style attributionnel de la personne.
39
Q

Théorie des attributions vs théories attributionnelles

A

Attributions : causes, pk

Attributionnelles: conséquences

40
Q

Types d’attributions

A

causales :

dispositionnelle

de responsabilité: juger responsable ou non