Cours 4 : Troubles obsessionnels-compulsifs et apparentés Flashcards

1
Q

TOC prévalence

A

1% (12 mois), 2% (à vie)

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2
Q

TOC, parmi les 10 troubles les plus invalidants : pourquoi?

A
  • Parmi les 10 troubles les plus invalidants (OMS)
     Baisse revenue
     Baisse qualité de vie
  • Forte comorbidité
     Au moins 90% souffrent aussi d’au moins un autre trouble
     Autre(s) trouble(s) anxieux (75% des personnes qui ont un autre trouble, c’est un trouble anxieux), de l’humeur, du contrôle des impulsions, de l’usage d’une substance
  • Risque suicidaire augmenté : niveau de détresse particulièrement élevé
     1/3 rapportent des idées suicidaires
     10% ont déjà commis une tentative de suicide
  • Mortalité élevée
     Comorbidité augmente le risque de mortalité
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3
Q

Classé auparavant comme un trouble anxieux : pourquoi plus maintenant? Quelle est la distinction?

A
  • Classé auparavant comme un trouble anxieux (anciennes versions du DSM et CIM)
     Obsessions génèrent de l’anxiété (pour cette raison que le TOC était dans les troubles anxieux auparavant)
     Compulsions sont des réponses à l’anxiété pour la diminuer (rituels compulsifs)
     Avant considéré comme troubles anxieux parce qu’il y a de l’anxiété, mais a maintenant sa propre catégorie dans le DSM
  • Distinction avec troubles anxieux
     Comportements répétitifs (pas le cas pour les troubles anxieux)
     Incapacité de résister aux impulsions et envies
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4
Q

Trouble obsessionnels compulsifs et apparentés que nous voyons dans ce cours

A
  1. TOC
  2. Obsession d’une dysmorphie corporelle
  3. Thésaurisation pathologique (syllogomanie)
  4. Trichotillomanie (arrachage compulsif de ses propres cheveux)
  5. Dermatillomanie (triturage pathologique de la peau)
  6. Autre trouble obsessionnel-compulsif ou apparenté spécifié
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5
Q

6 caractéristiques TOC

A

1- Trouble chronique (perdure dans la vie)
2- Obsessions engendrent les comportements compulsifs. On peut avoir un ou l’autre ou les deux. Les obsessions causent de l’anxiété (l’obsession EST anxiogène), les compulsions aident à gérer l’anxiété
3- Compulsions provoquent détresse et perturbation du fonctionnement
4- H = F : autant de personnes des deux sexes qui présentent un TOC
5- Apparait généralement autour de 20 ans, rarement après le début de la trentaine
6- Conséquences sur les relations = massives
- Par exemple, les membres de la famille vont souvent aller dans le sens des compulsions pour ne pas perturber l’individu davantage
- La personne qui a un TOC va souvent exigée que l’entourage s’adapte
- On veut donc souvent intervenir auprès de l’entourage pour cette raison

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6
Q

Critères DSM-5 du TOC

A

Pas NÉCESSAIREMENT des obsessions ET des compulsions, peut être seulement 1 des 2

A. Présence d’obsessions, de compulsions, ou des deux :
Obsessions définies par (1) et (2):
1. Pensées, pulsions ou images récurrentes ou persistantes qui, à certains moments de l’affection, sont ressenties comme intrusives et inopportunes, et qui entraînent une anxiété ou une détresse importante chez la plupart des sujets. (Apparait en tête)
2. Le sujet fait des efforts pour ignorer ou réprimer ces pensées, pulsions ou images, ou pour les neutraliser par d’autres pensées ou actions (c’est-à-dire en faisant une compulsion) (ou en essayant de se raisonner, pas nécessairement une compulsion)

Compulsions définies par (1) et (2)
1. Comportements répétitifs (p. ex. se laver les mains, ordonner, vérifier) ou actes mentaux (p. ex. prier, compter, répéter des mots silencieusement) que le sujet se sent poussé à accomplir en réponse à une obsession ou selon certaines règles qui doivent être appliquées de manière inflexible
2. Les comportements ou les actes mentaux sont destinés à neutraliser ou diminuer l’anxiété ou le sentiment de détresse, ou à empêcher un événement ou une situation redoutée ; cependant, ces comportements ou ces actes mentaux sont soit sans relation réaliste avec ce qu’ils se proposent de neutraliser ou de prévenir, soit manifestement excessifs
(Si j’ai peur que ma maison brûle et je vérifie que mon four est bien fermé : compulsion = associé à mon obsession. Mais pourrais ne pas avoir de lien : pour que ma maison ne brûle pas je vais prier ou avoir des rituels mentaux en marchant vers le bureau)

B. Les obsessions ou compulsions sont à l’origine d’une perte de temps considérable (p.ex. prenant plus d’une heure par jour) ou d’une détresse cliniquement significative, ou d’une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants

C. Les symptômes obsessionnels-compulsifs ne sont pas imputables aux effets physiologiques d’une substance ni à une affection médicale

D. La perturbation n’est pas mieux expliquée par les symptômes d’un autre trouble mental

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7
Q

Spécifications à faire dans le diagnostic d’un TOC

A

Le niveau de conscience ou insight doit être spécifié
- Avec bonne ou assez bonne prise de conscience ou insight
 La personne reconnait que les croyances concernant le TOC ne correspondent certainement ou probablement pas à la réalité ou qu’elles pourraient être vraies ou fausses
 Par exemple : tous les matins je mets mon cadran tôt avec 2h de rituels pour m’assurer que ma maison ne soit pas inondée et que mon chat ne meurt pas : elle dit que ça n’a pas d’allure, mais n’est pas capable de tolérer la probabilité même si elle est faible. Cette personne voit que c’es excessif, mais ne peut pas s’en empêcher.
- Avec mauvaise prise de conscience ou insight
 La personne pense que les croyances concernant le TOC correspondent probablement à la réalité
 Tiennent un peu plus au lien probabilité.
- Avec absence de prise de conscience ou insight
 Avec présence de croyances délirantes (qqun qui malgré des preuves évidentes et contraires est persuadé) : le sujet est complétement convaincu que les croyances concernant le TOC sont vraies
Le niveau d’insight aide à connaître le pronostic : chance de traiter le trouble.

Spécifier si :
En relation avec des tics : présence de tics actuellement ou dans les antécédents du sujet

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8
Q

Définition obsessions

A

Pensées, impulsions, images intrusives et récurrentes que l’individu ressent comme incontrôlables
Intensité et fréquence ++ perturbent le fonctionnement

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9
Q

Obsessions thèmes

A

Nettoyage : obsession de contamination et compulsions de nettoyage

Pensées interdites ou taboues : obsessions sexuelles, agressives ou religieuses et compulsions en rapport

Peur de faire du mal : peur de se faire mal ou de faire mal à autrui et les compulsions de vérification en rapport

Symétrie : obsession de symétrie et compulsions répétitives de rangement et de comptage

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10
Q

Obsessions types

A

Égodystones : étrangères à la personnalité de l’individu (sexuelles ou agressives). → Fait pas vraiment de sens avec la personne qui se trouve devant nous

Égosyntones : en harmonie avec la personnalité de l’individu (hypocondrie) → fait du sens avec la personne qui se trouve devant nous.

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11
Q

Définition compulsions

A
  • = Comportements répétitifs ou actes mentaux que l’individu se sent contraint d’exécuter pour diminuer la détresse des obsessions ou empêcher un événement redouté
  • N’ont pas toujours de lien avec but
  • Sont clairement excessifs
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12
Q

Multiplicateurs de l’intensité et de la fréquence des compulsions

A

+ j’ai un score élevé sur ces 3 variables, + mes obsessions/compulsions seront intenses et fréquentes
1. Responsabilité perçue au sujet de l’événement redouté (« Ce sera de ma faute si quelque chose arrive »)
2. Probabilité perçue que l’événement se produise en l’absence de la compulsion (« si je ne fais pas ma compulsion, il y a plus de chance que ça arrive »)
3. Gravité perçue du malheur associé à l’absence de la compulsion
(Ces multiplicateur sont des pistes pour l’intervention)

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13
Q

Compulsions types

A
  • Vérifications scrupuleuses
     P. ex., revenir plusieurs fois pour vérifier si on a bien fermé le four
     = compulsions de vérification
  • Compulsions associées à la propreté et à l’ordre
     P. ex., se laver les mains, nettoyer la maison, replacer des objets jusqu’à ce qu’ils soient « parfaitement positionnés »
     Rituels élaborés et interminables (i.e. prennent une partie de la journée)
  • Rituels mentaux
     P. ex., réciter des prières en réponse à de « mauvaises » pensées
  • Gestes répétitifs, magiques et protecteurs
     P. ex., compter, dire certains nombres, toucher un objet religieux ou une partie du corps
  • Action particulière effectuée avec extrême lenteur
     P. ex., manger (manger super lentement pour diminuer anxiété)
     Lenteur obsessionnelle primitive ou primaire : si lenteur est le problème central, pas secondaire à un autre symptôme du TOC (comme compulsion de vérification)
     P. ex., prendre le bain = 3 à 5 heures
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14
Q

Étiologie du TOC : Théorie cognitive-comportementale

A

Obsessions = pensées intrusives indésirables
Compulsions = comportements appris et renforcés par la diminution de l’anxiété/peur

Pensées intrusives → Croyances dysfonctionnelles → Obsessions → Compulsions → ↓ anxiété

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15
Q

TOC : modes de traitements cognitifs

A

1- Surestimation du danger associé aux conséquences négatives
2- Responsabilité excessive
3- Besoin excessif de contrôler ses pensées
4- Intolérance à l’incertitude
5- Fusion pensée-action
6- Perfectionnisme

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16
Q

Modes de traitements cognitifs du TOC : surestimation du danger associé aux conséquences négatives

A

Obsession est perçue comme étant très menaçante et susceptible d’entraîner des conséquences négatives indésirables.
Ex. J’ai touché la poignée de porte. Elle est contaminée par des bactéries qui vont provoquer un cancer

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17
Q

Modes de traitements cognitifs du TOC : responsabilité excessive

A
  • Obsession est perçue comme un signe que l’individu a le pouvoir de provoquer ou prévenir un événement redouté ou des conséquences négatives pour lui-même ou autrui
  • Ex. en voyant un morceau de verre sur la route, je me dis qu’il pourrait causer une crevaison et un accident mortel. Sachant cela, je me sens responsable d’enlever ce morceau de verre. (L’individu n’arrive pas à se décoller de la responsabilité)
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18
Q

Modes de traitements cognitifs du TOC : Besoin excessif de contrôler ses pensées

A
  • Croyance de l’individu qui considère qu’il doit chasser l’obsession de son esprit, faute de quoi il s’expose à de graves conséquences négatives
  • Ex : je dois refouler toute pensée intrusive concernant le fait de caresser un enfant, faute de quoi je pourrais être incapable de me contrôler et commettre cet horrible crime pour de vrai. (Comme si la pensée allait générer le comportement : j’ai une croyance que JE DOIS contrôler mes pensées, si je continue d’y penser il pourrait y avoir une conséquence négative)
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19
Q

Modes de traitements cognitifs du TOC : intolérance à l’incertitude

A

Incapacité de l’individu à tolérer d’avoir des doutes ou des incertitudes associés à une obsession
Exemple : devoir refermer le four 12 fois après l’avoir fait 1 fois : ne tolère pas de ne pas être certain

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20
Q

Modes de traitements cognitifs du TOC : Fusion pensée-action

A
  • Exagération de l’importance accordée aux pensées : penser à un événement augmente la probabilité qu’il se produise
  • « Y penser augmente la probabilité que ça arrive »
  • Avoir pensées répugnantes équivaut à les mettre en œuvre
  • Ex : Si j’imagine que mon père meurt dans un accident d’avion, je vais augmenter la probabilité que cet événement se produise. Imaginer que je caresse mon enfant de façon inapproprié est aussi condamnable moralement que de le faire
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21
Q

Modes de traitements cognitifs du TOC : Perfectionnisme

A

Un individu qui a un TOC à souvent une personnalité avec des traits perfectionnistes

22
Q

TOC : facteurs étiologiques biologiques

A

Pas à savoir par coeur, juste savoir qu’il y a des explications physiques
Facteurs génétiques, neuroanatomiques, neurochimiques

23
Q

Traitement du TOC : approche cognitive-comportementale : Thérapie des évaluations cognitives (TEC)

A

Interprétations dysfonctionnelles des intrusions → traiter les interprétations dysfonctionnelles des pensées intrusives

24
Q

Traitement du TOC : approche cognitive comportementale : exposition avec prévention de la réponse (EPR)

A
  • Exposer l’individu à la situation qui provoque habituellement la compulsion
  • Empêcher l’individu d’agir sa compulsion (ou diminuer la compulsion) → pour évaluer comment il se sent
  • Partiellement efficace chez la moitié des individus avec TOC
25
Q

Traitement du TOC : approche cognitive comportementale : thérapie basée sur les inférences

A

 Identification et déconstruction des obsessions
 Doute obsessionnel, i.e. croyance que événements imaginaires vont se produire
 Raisonnement alimente le doute et les compulsions
 Mettre l’emphase sur la réalité et les sens

26
Q

Traitement du TOC : approche cognitive comportementale, de manière générale

A

Combinaison (thérapie des évaluations cognitives, exposition avec prévention de la réponse, thérapie basée sur les inférences)

 But : cesser d’accomplir le rituel compulsif pour évaluer si sa non-exécution entraîne des conséquences désastreuses
 Restructuration cognitive : transformer croyances dysfonctionnelles
 Ex : est-ce que l’événement fâcheux s’est produit lorsque vous n’avez pas fait votre rituel ?

  • Modalités : psychothérapie individuelle, de groupe
  • Efficacité :
     TOC difficile à traiter
     TOC supérieure à pharmacothérapie
     Pas de différence entre TCC + pharmaco et TCC + placebo
27
Q

Traitement du TOC : approches biologiques

A
  • ISRS
     50% des individus avec TOC n’y répondent pas
     Effets secondaires indésirables
  • Stimulation cérébrale profonde (pour cas sévères)
     Électrodes implantées directement sur certaines régions du cerveau afin de stimuler les neurones électriquement (aussi maintenant utilisé en dépression)
28
Q

Critères DSM-5 : Thésaurisation pathologique (syllogomanie)

A

A. Difficulté persistante à jeter ou à se séparer de certains objets, indépendamment de leur valeur réelle
B. La difficulté est due à un besoin ressenti de conserver les objets et à la souffrance associée au fait de les jeter
C. La difficulté à jeter des objets aboutis à une accumulation d’objets qui envahissent et encombrent les lieux d’habitation compromettant de manière importante leur fonction première. Si ces espaces sont dégagés, c’est uniquement grâce aux interventions de tiers (quelqu’un d’extérieur à l’individu)
D. L’accumulation entraîne une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants (y compris le maintien d’un environnement sans danger pour soi-même ou pour les autres)
E. L’accumulation n’est pas imputable à une affection médicale
F. L’accumulation n’est pas mieux expliquée par les symptômes d’un autre trouble mental

29
Q

Spécification Thésaurisation pathologique

A

Spécifier si :
- Avec acquisitions excessives : la difficulté à jeter des biens est accompagnée d’une acquisition excessive d’objets qui ne sont pas nécessaires, ou pour lesquels il n’y a pas d’espace disponible

Spécifier si :
- Avec insight bon ou acceptable : l’individu reconnait que ses croyances et ses comportements liés à l’accumulation pose un problème
- Avec peu d’insight : l’individu est la plupart du temps convaincu que ses croyances et ses comportements liés à l’accumulation ne posent pas problème en dépit de preuves du contraire
- Sans insight ou avec croyances délirantes : l’individu est totalement convaincu que ses croyances et ses comportements liés à l’accumulation ne posent pas problème en dépit de preuves du contraire

30
Q

Pourquoi les gens avec thésaurisation pathologique consultent peu?

A

Généralement ne consultent pas puisqu’ils ne veulent pas jeter leurs choses. Se départir de leurs trucs entrainerait une grande souffrance

31
Q

Thésaurisation pathologique : versions antérieures du DSM

A

TP fait partie des TOC, mais maintenant on les différencie
 TP : excitation à l’idée d’accumuler et d’acquérir des objets
 TOC : obsession envers objets entraîne détresse (pas le cas chez les individus qui souffrent de thésaurisation pathologique)

32
Q

Thésaurisation pathologique 6 caractéristiques

A

 Associée à l’âge (affecte les personnes âgées)
 Prévalence : 2-5%
i. 2 fois plus élevée que TOC
 H = F
 Universelle
 Importance du diagnostic dimensionnel : on garde en tête qu’il pourrait y avoir une thésaurisation pathologique qui trouble le fonctionnement sans que ce soit super intense comme sur l’image montré en classe
 Importance d’obtenir des sources d’infos différentes (souvent les autres qui passent des commentaires).

33
Q

Étiologie de la thésaurisation pathologique

A
  • Hypothèse du rôle des gènes
  • Facteurs cognitifs :
     Traitement incorrect de l’information (difficulté à catégoriser)
     Cognitions dysfonctionnelles quant à l’importance et la signification des objets
     Attachement malsain aux objets qui semble compenser une absence d’attachement affectif à l’égard des autres
     Rumination
34
Q

Thésaurisation pathologique : traitements

A
  • Pharmacothérapie
     Venlafaxine (inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline)
     Efficacité : + de la moitié présentent des améliorations symptomatiques (pas miraculeux)
  • TCC
     Stratégies similaires à celles utilisées pour traiter TOC et troubles anxieux
     Exposition : mettre un terme aux acquisitions excessives et favoriser/travailler à se débarrasser d’objets
     Restructuration cognitive : croyances dysfonctionnelles associées à thésaurisation
     Acquisition de nouvelles compétences : organisation, résolution de problème, prise de décisions
     Thérapeute se rend chez le client pour séances d’exposition intensives
  • Entretien motivationnel
     Pour favoriser l’entrée en traitement, le changement
     (Essaye de leur montrer avantages)
  • Efficacité des traitements TCC
     Diminution symptomatique significative : essaye qu’ils deviennent plus fonctionnels
  • Enjeu d’efficacité associé à l’âge
     Méfiance vis-à-vis intervenant (va-t-il les voler ?)
     Contrôle des objets
     Attitude qui complique la tâche des aidants
    Ex : après 4 mois de visites hebdomadaires, client recycle 17 livres et 6 objets
35
Q

Critères DSM-5 de la dysmorphie corporelle

A

A. Préoccupation concernant une ou plusieurs imperfections ou défauts perçus dans son apparence physique qui ne sont pas apparents ou qui semblent mineurs pour autrui (notre perception ne correspond pas à la perception des autres)
B. À un moment de l’évolution du trouble, l’individu a eu des comportements répétitifs (p. ex. vérification dans le miroir, toilettage excessif, excoriation de la peau, recherche de rassurement) ou des actes mentaux (p. ex. comparaison de son apparence avec celle d’autrui) en réponse à des préoccupations concernant son apparence physique
C. La préoccupation entraîne une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
D. La préoccupation concernant l’apparence n’est pas mieux expliquée par une insatisfaction concernant le poids ou le tissu adipeux chez un individu dont les symptômes répondent aux critères diagnostiques d’un trouble alimentaire

36
Q

Dysmorphie corporelle : spécifications

A

Spécifie seulement si la personne présente cela :
- Avec dysmorphie musculaire : l’individu est préoccupé par l’idée d’être de constitution physique trop petite ou pas assez musclée. Cette spécification est utilisée même si la personne est préoccupée par d’autres parties de son corps, ce qui est souvent le cas

Spécifier si : Indiquer le niveau d’insight concernant les croyances relatives à l’ODC (p. ex. « je suis laid », « je suis difforme »)
- Avec un insight bon ou acceptable : l’individu reconnait que ses croyances relatives à l’ODC ne sont certainement ou probablement pas exactes, ou qu’elles pourraient être vraies ou non
- Avec peu d’insight : l’individu pense que ses croyances relatives à l’ODC sont probablement vraies : (la personne ne sait pas que c’est pas vrai, elle est convaincu que c’est vrai : donc pourrait ne pas aller consulter parce qu’elle ne peut pas vraiment changer la chose)
- Sans insight ou avec croyances délirantes : l’individu est totalement convaincu que ses croyances relatives à l’ODC sont vraies

Plus l’insight est élevé, plus le pronostic est bon

37
Q

Obsession d’une dysmorphie corporelle définition et les plus fréquents chez les H et chez les F

A
  • Obsession d’une petite imperfection ou défaut corporel imaginaire ou exagéré touchant le visage (p. ex., rides, pilosité faciale excessive, taille ou forme du nez) ou l’apparence physique
     Femmes : peau, hanches, poitrine, jambes
     Hommes : grandeur, pénis, pilosité corporelle
38
Q

Dysmorphie corporelle : comportements associés

A
  • Passer des heures à inspecter défauts perçus dans le miroir
  • Cacher imperfections perçues (p.ex., vêtements amples, se débarasser des miroirs)
  • Consulter plasticiens sans arrêt car insatisfaction constante avec résultats des chirurgies esthétiques
39
Q

Dysmorphie corporelle : niveau d’insight faible

A

 Ne remettent pas en question la véracité de leurs perceptions/croyances
 Explique insatisfaction constante
 1/3 : ressemble à des croyances délirantes

40
Q

Dysmorphie corporelle : 3 caractéristiques

A

1- affecte surtout les femmes.
Début = fin de l’adolescence

2- Concomitance : dépression, anxiété sociale, TOC’ idéation suicidaire, usage de substances

3- Trouble chronique : faible rémission

41
Q

Dysmorphie corporelle : étiologie

A
  • Composante génétique
     Facteurs génétiques communs avec TOC
  • Différences anatomiques au cerveau
     Volume plus petit du cortex orbito-frontal
42
Q

Dysmorphie corporelle : traitements

A
  • Thérapie cognitive-comportementale brève (7-30 séances)
  • Stratégie comportementale : exposition avec prévention de la réponse
     Situation anxiogène (p. ex., événement social) + empêcher les rituels compulsifs (p. ex., se regarder dans le miroir) ou comportements d’évitement (p. ex., fuir contacts visuels)
  • Stratégies cognitives
     Mise en lumière des pensées irrationnelles, autodestructrices et croyances fondamentales (p. ex., je ne peux être heureux si je n’ai pas un corps parfait)
     Adoption de pensées et croyances alternatives et réalistes
     Prévention de la rechute
  • Médication
     TCC VS ISRS : traitements équivalents mais TCC présente effets plus durables
  • Complications du traitement associées à la concomitance (traitement tjrs + compliqué quand il y a d’autres troubles et quand le niveau d’insight est faible)
  • Thérapie basée sur les inférences (voir diapositives #27)
42
Q

Dysmorphie corporelle : traitements

A
  • Thérapie cognitive-comportementale brève (7-30 séances)
  • Stratégie comportementale : exposition avec prévention de la réponse
     Situation anxiogène (p. ex., événement social) + empêcher les rituels compulsifs (p. ex., se regarder dans le miroir) ou comportements d’évitement (p. ex., fuir contacts visuels)
  • Stratégies cognitives
     Mise en lumière des pensées irrationnelles, autodestructrices et croyances fondamentales (p. ex., je ne peux être heureux si je n’ai pas un corps parfait)
     Adoption de pensées et croyances alternatives et réalistes
     Prévention de la rechute
  • Médication
     TCC VS ISRS : traitements équivalents mais TCC présente effets plus durables
  • Complications du traitement associées à la concomitance (traitement tjrs + compliqué quand il y a d’autres troubles et quand le niveau d’insight est faible)
  • Thérapie basée sur les inférences (voir diapositives #27)
43
Q

Trichotillomanie : critères DSM-5

A

A. Arrachage répété de ses propres cheveux aboutissant à une perte de cheveux
B. Tentatives répétées de réduire ou d’arrêter l’arrachage des cheveux
C. L’arrachage de cheveux entraîne une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
D. L’arrachage de cheveux ou la perte de cheveux n’est pas imputable à une autre affection médicale
E. L’arrachage de cheveux n’est pas mieux expliqué par les symptômes d’un autre trouble mental

44
Q

Trichotillomanie 6 caractéristiques

A
  • Survient par brefs épisodes intermittents ou pendant plusieurs heures durant la journée
  • Honte intense associée
  • Tentative de camouflage (p.ex., chapeau, écharpe, maquillage)
  • Apparaît à l’adolescence
  • Prévalence : 1-2% (+chez les F)
  • Concomitance : dépression, dermatillomanie
45
Q

Dermatillomanie : critères DSM-5

A

A. Triturage répété de la peau aboutissant à des lésions cutanées
B. Tentatives répétées pour diminuer ou arrêter le triturage de la peau
C. Le triturage de la peau entraîne une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
D. Le triturage de la peau n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance ou d’une autre affection médicale
E. Le triturage de la peau n’est pas mieux expliqué par des symptômes d’un autre trouble mental

46
Q

Dermatillomanie : 5 caractéristiques

A
  • N’importe où sur le corps
     Visage, bras et mains + fréquents
  • Avec doigts et ongles ou instruments (p. ex., pinces à épiler, aiguilles)
  • Honte intense associée
  • Peut entraîner complications médicales (p. ex., infections qui nécessitent antibio.)
  • Concomitance
     Trichollomanie, troubles anxieux, de l’humeur, troubles alimentaires, usage d’une substance, trouble contrôle des impulsions
47
Q

Étiologie trichotillomanie et dermatillomanie : facteurs génétiques

A

Sont influencés par le même facteur génétique, différent de celui du TOC, de la thésaurisation pathologique et de l’obsession de dysmorphie corporelle

48
Q

Étiologie trichotillomanie et dermatillomanie : facteurs neuroanatomiques

A

 Trichotillomanie : épaisseur excessive du cortex dans les régions responsables du contrôle inhibiteur
 Dermatillomanie : augmentation de volume bilatéral du striatum ventral (pas chez trichotillomanes et groupe témoin)
◦ Reflète plus grande participation du système de récompense dans ce trouble
 Gyrus parahippocampique droit des trichotillomanes est moins épais que celui des dermatillomanes
 Explique symptômes dissociatifs des trichotillomanes quand ils s’arrachent des poils

49
Q

Étiologie trichotillomanie et dermatillomanie : comportement déclenchée par affects négatifs et visant à les atténuer

A

Renforcement négatif : les comportements apaisent

Frustration et ennui = déclencheurs

On se concentre sur le cycle de la personne et comment remplacer. Diminution de l’intensité symptomatique = succès

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Q

Trichotillomanie et Dermatillomanie traitement

A
  • Technique de renversement des habitudes : remplacer le comportement problématique par un comportement alternatif, moins « perturbant »
     Souvent combinée avec techniques cognitives
     Entraînement à la pleine conscience
     Apprendre à reconnaître les facteurs déclencheurs et situations à risque (savoir d’où ça vient)
     P. ex., un conflit avec un conjoint, l’ennui
     Renforcement de geste incompatible avec le comportement indésirable
     P. ex., s’asseoir sur ses mains le temps que passe l’envie de s’arracher les cheveux
  • Pharmacologique : certains médicaments permettraient une réduction symptomatique
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Q

Autres TOC ou apparenté spécifié

A
  1. Trouble évoquant l’obsession d’une dysmorphie corporelle, avec des défauts réels
  2. Trouble évoquant la peur d’une dysmorphie corporelle, sans comportements répétitifs
  3. Comportements répétitifs centrés sur le corps (p. ex., ronger les ongles, mordre les lèvres, mordre muqueuse des joues)
  4. Jalousie obsessionnelle
  5. Shubo Kyofu : peur excessive d’avoir une déformation corporelle
  6. Koro: épisode soudain et intense caractérisé par la crainte que le pénis entre à l’intérieur du corps et provoque la mort
  7. Jikoshu-Kyofu : peur d’avoir une odeur corporelle offensant les autres
    (Il pourrait y avoir autres choses)
    Cas clinique : doit être capable de faire différenciation entre les troubles