Cours 4 - Notions fondamentales et lieux communs Flashcards

1
Q

Pourquoi la criminologie se distingue de la criminalistique?

A

Car la criminalistique est l’aspect plus scientifique (chimie et biologie) et l’observation des scènes de crime.

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2
Q

Vrai ou Faux? La criminologie est une branche particulière du droit.

A

Faux. C’est une science humaine multidisciplinaire (histoire, psychologie, anthropologie, etc.)

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3
Q

Vrai ou Faux? La criminologie est un instrument visant à lutter efficacement contre le crime.

A

Faux. Son but est de comprendre le phénomène criminel, d’où ça vient et de comment prévenir le crime.

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4
Q

Quels sont les (2) grands axes (blocs) de la criminologie?

A

1- Paradigme étiologique ou du passage à l’acte: Recherche des causes, caractérisé par l’aspect psychologique, côté plus macrologique (on s’intéresse aux causes mais au niveau plus général/social).
2- Paradigme de la réaction sociale: Comment réagir aux crimes pour prévenir le crime et éviter la récidive (Lois étatiques, règlements, etc.).

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5
Q

Qu’est-ce que la criminologie?

A

La criminologie est l’étude du phénomène criminel.

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6
Q

Qu’est-ce qu’un crime?

A

Renvoie au paradigme de la réaction sociale:
1- Un comportement définit comme criminel.
2- Une manière de définir et de réagir à ce comportement. La réaction au crime.

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7
Q

Quelles sont les (5) aspects nous permettant de définir le crime?

A
1- Les comportements déviants
2- Les différents crimes 
3- La criminalité
4- La prévalence de la criminalité
5- La gravité du crime
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8
Q

Qu’est qu’un comportement déviant?

A
  • Un comportement qui va à l’encontre des règles/normes intégrées socialement.
  • Un comportement qui n’est pas conforme à la majorité (marginal, minoritaire).
  • Les normes varient avec le temps et l’espace (différence entre les pays et les époques).
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9
Q

Que sont les (3) types de déviants?

A
  • La sous culture déviante : manière différente de voir le monde. Ex: Les Hippies.
  • Les transgresseurs : violent délibérément les règles; sont les criminels.
  • Les individus qui souffrent de comportement chronique : individu sans libre-arbitre, instables mentalement. Ex: cleptomanes.
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10
Q

Vrai ou Faux? Déviant ne veut pas dire criminel, mais criminel veut forcément dire déviant.

A

Vrai.

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11
Q

Quelle est la différence entre la déviance et un crime?

A
  • Déviance = comportement contraire aux règles sociales.

- Crime = comportement contraire aux lois.

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12
Q

Vrai ou Faux? Il y a des sociétés sans crimes.

A

Faux.

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13
Q

Quelles sont les caractéristiques générales des crimes?

A
  • Hétéroclites (crimes moraux, contre les victimisations, pour la sauvegarde des biens, etc.) il existe plusieurs types de crimes dans la société.
  • En constante évolution (avortement, homosexualité, chiens, etc.).
  • Causent souvent un dommage (Ce n’est pas automatique qu’il y ait un dommage causé. Ex: Détournement d’argent.).
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14
Q

Qu’est-ce que l’inflation juridique/législative?

A

Quand un nouveau crime est produit, on établi une loi; donc on a de plus en plus de loi ce qui devient moins claires. Cela produit une illisibilité des codes et certaines lois peuvent se contredire. L’inflation s’explique aussi par les groupes de pression (loby) qui ont pour objectif d’édicter un certaine loi pour leurs intérêts.

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15
Q

Quelles est la différence entre les crimes perçus et les crimes réels?

A
  • Réels: Les crimes connus; ceux qui sont entrés dans le système judiciaires
  • Perçus: Les crimes inconnus, le chiffre noir; ceux qui sont commis, mais que les individus n’ont pas été arrêtés. (Ex: Un quartier où l’on sait qu’il y a beaucoup de crimes, mais que les chiffres ne montrent pas beaucoup d’arrestation.)
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16
Q

Que sont les (3) catégories de crime?

A
  • Les crimes violents (Homicide, Tentative de meurtre, Voies de faits, Agression sexuelle, Autres infractions sexuelles, Enlèvement, Vols qualifiés).
  • Les crimes contre la propriété (Introduction par effraction, Fraude, Vol simple, Vol de véhicule à moteur, Recel, Dégradation, Etc).
  • Les autres types de crimes. (Prostitution, Jeux et paris, Armes, Incendies criminels, Infractions aux lois sur le cautionnement, Action indécente, Enlèvement (par rapport à une garde d’enfant), Mœurs, Méfaits, Etc).
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17
Q

Qu’est-ce que la criminalité?

A

Ensemble des infractions commises en un lieu et un temps donnés. On peut alors avoir un taux de criminalité.
- Ne peut pas exister sans connaitre les statistiques.
(Québec = taux de crime le plus bas au Canada.
Saskatchewan = taux de crime le plus haut au Canada.)

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18
Q

Quelle est la source de données officielles (statistiques) du Canada?

A

La Déclaration Uniforme de la Criminalité (DUC). Tous les services de polices y participent.

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19
Q

Que sont les (3) méthodes (sources) pour connaître la prévalence des crimes? Nommez une limite pour chacune.

A

1- La DUC, Déclaration Uniforme de la Criminalité. Sa limite est le chiffre noir.
2- Les sondages de délinquance auto-révélée. Leur limite est que ces sondages-là sont posés aux adolescents (dans les écoles), donc on n’a pas toute la criminalité.
3- Les sondages de victimisation: Sondages passés aux citoyens pour voir s’ils ont étés victimes d’un crime ou non. Leur limite est qu’il n’y a pas assez de répondants et on approche pas l’entièreté de la population.

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20
Q

Sur quoi repose les taux de reportabilité des crimes?

A

Si les gens impliqués dans un crime vont porter plainte à la police quand ils sont victimes ou témoins.

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21
Q

Pourquoi les agressions sexuelles ne sont rapportés qu’à un taux de 7%??

A

Les victimes n’osent pas porter plaintes, car ça peut être intra-familial, par honte, par peur de la victimisation secondaire et aussi parce qu’avec ce crime il n’y a pas de témoin le plus souvent, découragement ou encore un manque de moyen pour se payer un bon avocat, etc.

22
Q

Qu’est-ce que l’indice de gravité des crimes?

A

La gravité des crimes est souvent déterminée par la peine prévue dans le code criminel ou la jurisprudence. Plus la peine est importante, plus le crime est grave.
Utilitarisme : peine un peu plus grave que le délit, mais reste proportionnel.

23
Q

Que sont les conséquences du crimes?

A

Impact sur la communauté:

  • Impact varie selon les groupes.
  • Coût financier.
  • Désorganise la société.

Impact sur les victimes:

  • Qualité de la vie : préjudice physique et moral fait chez les victimes, traumatismes.
  • Traumatisme avec les problèmes que ça entraîne (dépression, anxiété, stress, arrêt de travail…).

Impact sur les criminels:

  • Réaction de rejet de la société (encore plus marginaux).
  • Rapport de force avec les autorités.
  • Vie désorganisée, difficultés professionnelles et sentimentales.
24
Q

Vrai ou Faux? Si un crime est commis dans un milieu où le crime est rare et va à l’encontre de ce qu’on s’attend la réaction sera plus vive que si un crime est commis dans un milieu où le crime est plus commun il n’y aura pas de grande réaction.

A

Vrai.

25
Q

Quels sont les (4) grands types de réaction au crime?

A
  • Individuelles: Peur, insécurité, vengeance, mesures de protection
  • De groupe: Regroupements, manifestations, groupes de protection, surveillance des membres de la communauté, réorganisation du groupe (exclusion, modification hiérarchique…).
  • Institutionnelles (niveau administrative): Ajustement des réglementations, surveillance accrue, réponse pénale
  • Étatique: Déploiement policier, campagnes publicitaires.
26
Q

Que sont les (3) types de recherche de profil du criminel?

A
  • Les facteurs biologiques (problèmes neurologiques, physiologiques) : est-ce qu’un facteur biologique pourrait expliquer le passage à l’acte.
  • Les facteurs psychologiques (faible intelligence) Problème d’attachement?
  • Les facteurs sociaux (pairs délinquants) Enfance difficile, milieu criminalisé.
27
Q

Nommez les (4) différents lieux communs (idées préconçues) en lien avec la criminalité.

A

1- La jeunesse est de plus en plus violente.
2- Et une fois de plus, c’est un étranger qui a fait le coup.
3- La justice n’en fait pas assez pour les victimes.
4- Les délinquants sexuels récidivent toujours.

28
Q

Lieu commun: La jeunesse est de plus en plus violente.

Est-ce que c’est vrai?

A

Non. Les statistiques infirment une tendance plus violente et plus jeune de la délinquance des mineurs. La délinquance garde une tendance constante. C’est une représentation véhiculée collectivement par la population, les médias et les politiques, et ce depuis de centaines d’années.

29
Q

Lieu commun: La jeunesse est de plus en plus violente.

Qu’en est-il de la violence scolaire?

A
  • L’école a longtemps été autoritaire et concevait l’enfant comme un être à dresser (corrections physiques normales).
  • 1970: Mouvement de liberté d’expression et sociale. L’école devient un lieu d’apprentissage, d’éducation bienveillante et non un milieu de correction.
  • Sentiment d’exclusion: des jeunes qui vivent l’école comme un lieu dont ils se sentent exclus mais qu’ils sont obligés de fréquenter peuvent se rassembler en réaction à ce sentiment de rejet et se manifester par des actions agressives et qui peuvent faire peur. Elles leur donnent une identité, un sentiment d’exister quitte à ce que cela se traduise de manière négative.
  • Un climat de violence peut s’installer là où les enseignants de classe moyenne ont du mal à intégrer des élèves d’origine populaire. Cependant, il n’existe aucun déterminisme absolu qui générerait un handicap socioviolent. On peut venir d’une famille pauvre, et ne pas poser d’actes de violence.
30
Q

Lieu commun: La jeunesse est de plus en plus violente.

Comment la technologie a-t-elle permis l’évolution de la violence?

A

Montée des nouvelles technologies: les jeunes passent de plus en plus de temps sur internet et sur leur téléphone. Internet a tendance à entraîner une désinhibition des comportements, les jeunes ont des comportements de plus en plus à risque, il y a plus d’impulsivité avec l’internet et moins de responsabilisation et d’empathie.
Il n’y a plus de refuge contre l’harcèlement, car avec la cyberintimidation, les jeunes peuvent être victimes de violence numérique également.

31
Q

Vrai ou Faux? Les médias amplifient la violence faite dans et par les gang de rue.

A

Vrai. Ils suscitent la peur et stigmatisent l’origine des jeunes concernés, même lorsqu’on manque d’informations fiables.

32
Q

Vrai ou Faux? Les politiques amplifient aussi la violence faite dans et par les gangs de rue.

A

Vrai. Mettent l’accent sur les crimes alors que cela ne représenterait que 1,3 % de la criminalité des jeunes, ce qui suscite la peur dans la société envers tout regroupements de jeunes.

33
Q

Lieu commun : Et une fois de plus, c’est un étranger qui a fait le coup.
Comment peut-on vérifier si c’est vrai?

A

Il faut vérifier les faits et les chiffres, mais ceux-ci sont biaisés par ceux qui les rapportent, soit les victimes, les témoins ou la police.

34
Q

Lieu commun : Et une fois de plus, c’est un étranger qui a fait le coup.
Qu’est-ce que le profilage racial?

A

La cible prioritaire de la police et di système judiciaire/pénal sont les personnes d’origine étrangère et les quartiers populaires. Donc, en focusant sur une partie de la population, il y a plus de chance d’observer des crimes et aussi de se mettre è dos des personnes non-délinquantes, ce qui vient “confirmer” que les étrangers sont plus criminels…

35
Q

Lieu commun : Et une fois de plus, c’est un étranger qui a fait le coup.
Vrai ou Faux? Les personnes d’autres cultures qui vivent en communauté n’adhèrent pas aux normes et valeurs du pays dans lequel ils sont.

A

Faux. Le communautarisme existe (ex: quartier latin, italien, chinois, etc.), mais ça ne veut pas dire que les personnes d’autres cultures n’adhèrent pas à la culture du pays.

36
Q

Lieu commun : La justice n’en fait pas assez pour les victimes.
Qu’est-ce qu’un dossier victime?

A

Dans le code criminel, quand un crime est commis, il peut y avoir un dossier-victime, donc quand le criminel sort de prison, la victime doit être prévenue.

37
Q

Lieu commun : La justice n’en fait pas assez pour les victimes.
Qu’est-ce que la rationalité de la justice pénal?

A

Assurer la régulation des conflits privés: conçue pour éloigner les victimes du processus judiciaire et éviter la vengeance privée.

38
Q

Lieu commun : La justice n’en fait pas assez pour les victimes.
Vrai ou Faux? Aujourd’hui, nous avons tendance à intégrer le mal créé contre la victime à toute la société.

A

Vrai. La victime est aujourd’hui un «représentant» dont l’expérience est prétendument commune et collective plutôt qu’individuelle et atypique.

39
Q

Lieu commun : La justice n’en fait pas assez pour les victimes.
Qu’est-ce que les victimes attendent du système judiciaire? Est-ce qu’elles ont raison de s’attendre à ça?

A

Que justice soit rendue. Mais elle ne veulent pas nécessairement qu’une justice pénale soit rendue, les victimes veulent comprendre ce qui s’est passé, d’avoir la vérité, mais ce n’est pas le rôle des procès.

40
Q

Lieu commun : La justice n’en fait pas assez pour les victimes.
Vrai ou Faux? Les victimes veulent la vérité plus que la sévérité, et la reconnaissance plus que la répression.

A

Vrai.

41
Q

Lieu commun : La justice n’en fait pas assez pour les victimes.
Est-ce que la justice peut soulager la souffrance externe et interne de la victime?

A

Non, ce n’est pas son rôle. La justice ne peut donner que ce qu’elle a et ne peut produire à elle seule le soulagement de la souffrance des victimes, même si certains aspects de son action peuvent parfois y contribuer.
Le procès et la peine ne contribuent malheureusement pas à la réparation subjective de la victime (la souffrance de la victime n’est pas égalée par la peine infligée). Ce sont les psychologues qui ont le rôle et le pouvoir de soigner la douleur des victimes, pas la justice.

42
Q

Lieu commun : Les délinquants sexuels récidivent toujours.

Comment les médias dépeignent-ils les délinquants sexuels?

A

comme des monstres anormaux voire des prédateurs, spécialement en ce qui concerne les enfants. Aussi, ils projettent l’idée d’irrécupérabilité, d’incurabilité et d’impossible réintégration.

43
Q

Lieu commun : Les délinquants sexuels récidivent toujours.

Vrai ou Faux? Il y a en réalité un taux de récidive important des délinquants sexuels.

A

Faux. Il y a peu de nouvelles condamnation en réalité, un taux de récidive relativement bas.

44
Q

Lieu commun : Les délinquants sexuels récidivent toujours.

Pourquoi dit-on que l’infraction commise par les délinquants sexuels n’est pas toujours liés à la sexualité?

A

Le but des délinquants n’est pas nécessairement d’avoir un contact sexuel, mais bien de ressentir une domination envers l’autre. La sexualité n’est pas une fin mais bien un moyen d’assouvir le besoin de dominance.
Les viols sont une recherche de domination, d’emprise et de pouvoir sur la victime avant tout.

45
Q

Lieu commun : Les délinquants sexuels récidivent toujours.

Pourquoi avons-nous tendance à surestimer les risques de la part de la population et des professionnels?

A

On exagère les chose sous le coup de l’émotion, car cela nous touche dans notre affect et on s’identifie aux victimes.

46
Q

Lieu commun : Les délinquants sexuels récidivent toujours.

Qu’est-ce qu’un faux positif et un faux négatif?

A
  • Faux positif: Dire que le délinquant va récidiver, mais il ne le fait pas. En matière de délinquance sexuel est plus faux positif.
  • Faux négatif: Dire que le délinquant ne va pas récidiver, mais il le fait.
47
Q

Lieu commun : Les délinquants sexuels récidivent toujours.

Que sont les échelles actuarielles sur le risque de violence?

A

Sont des facteurs statiques et de facteurs dynamiques.

  • Statistiques: Ne bougent pas dans le temps comme le passé judiciaire.
  • Dynamiques: Susceptibles d’évoluer dans le temps comme la consommation d’alcool.
48
Q

Lieu commun : Les délinquants sexuels récidivent toujours.

Pourquoi les facteurs de risque et de protection n’expliquent rien?

A

Ils ne nous donnent en eux-mêmes aucune compréhension des situations, par exemple, quand on calcule un risque de récidive, cela ne nous dit rien sur le contexte dans lequel cette récidive interviendrait, ni même quand elle pourrait se produire.

49
Q

Lieu commun : Les délinquants sexuels récidivent toujours.

Que sont les obstacles de la mesure de la récidive?

A
  • Chiffre noir.
  • Problème de validité.
  • Ambiguïté de ce qui est définit comme une récidive.
50
Q

Lieu commun : Les délinquants sexuels récidivent toujours.

Vrai ou Faux? On surestime le risque de récidive.

A

Vrai.