Cours 4 - Mémoire et troubles cognitifs Flashcards

1
Q

Types de mémoire

A
  • Court terme: garder info en mémoire court lapse de temps
  • Mémoire de travail: manipule info –> nouvelle info + mémoire lt (manipulation)
  • Mémoire long terme:
  • Épisodique :
  • Contextualisée
  • Se rappeler des évènements personnellement vécus et leur contexte spatio-temporel. Implique un voyage dans le temps.
  • Sémantique :
  • Décontextualisée
  • Mémoire des faits
  • Connaissance des objets, personnes, lieux et concepts.
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2
Q

Processus de mémorisation

A
  1. Encodage : Convertir info en trace mnésique
  2. Consolidation : Rendre résistante au passage du temps
    –> Hippocampe active 200-300 ms après reçoit info monde extérieur
  3. Récupération : Reconnaissance –> montre récupération + difficile mais trace mnésique présente
    –> Exécutif
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3
Q

Amnésie

A

Atteinte de la mémoire explicite (déclarative)

Rétrograde: Incapacité à accéder à des souvenirs créés avant la blessure
Antérograde: Incapacité à créer de nouveaux souvenirs

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4
Q

H.M.

A

Résection du lobe temporal interne bilatéral

Fonctions préservées :
* Se souvenait de scènes durant son enfance, de certains faits sur des parents, et d’évènements historiques qui ont eu lieu avant sa chirurgie.
* Mémoire sémantique OK.
* Mémoire à court terme OK.
* Intelligence, personnalité et perception intactes
* Capacité à apprendre de nouvelles habiletés motrices
o Mémoire implicite (procédurale) OK.

Fonctions perturbées :

  • Incapable d’emmagasiner de nouveaux souvenirs
  • Si quelqu’un se présentait à lui mais partait de la salle, en l’espace de quelques minutes, il ne se souvenait plus de la personne
  • Donc, atteinte sévère de la mémoire épisodique
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5
Q

Amnésie progressive pure

A
  • Maladie à installation insidieuse et aggravation progressive
  • Atteinte régions plus antérieures / sous-hippocampiques du lobe temporal interne
    o Hippocampe épargné
  • Atteinte mémoire décontextualisée mais préservation mémoire contextualisée
    o Atteinte cognitive complémentaire que lorsque l’hippocampe est atteint
  • Autonome dans la vie de tous les jours jusqu’à un stade avancé de la maladie
    o Pourquoi ?
     S’appuie bcp sur mémoire épisodique pour fonctionner et autres fonctions cognitives  donc se rend compte + tard
  • Nombreuses autres fonctions cognitives intactes (attention, langage, calcul, etc.)
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6
Q

Sémantisation

A

Souvenir épisodique s’éffrite avec le temps et déviant un souvenir sémantique (ne se souvient plus du contexte)

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7
Q

Reconsolidation

A

lorsqu’on se rappelle d’un souvenir, il est reconsolidé –> possible modification au souvenir (ex: party et mon ami se souvenait qqchose que je ne me souvenais pas, ajoute à mon souvenir)

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8
Q

Lésions hippocampiques vs. Amnésie progressive pure (APP)

A
  • Atteintes anatomiques complémentaires
    o Hippocampe vs. antérieur/sous-hippocampique
  • Profil mnésique inverse

Hippocampe
* Central à la consolidation de la mémoire contextuelle (épisodique) et spatiale

Structures antérieures/sous-hippocampiques
* Central à la consolidation de la mémoire décontextualisée (sémantique)

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9
Q

Les souvenirs « habitent » où dans notre cerveau ?

A
  • Convergence des informations en provenance du cortex vers l’hippocampe (qui en fait un « tout »)
    o Monde extérieur –> Cortex –> Hippocampe
  • Une fois le souvenir bien établi (cela peut prendre des jours, semaines, etc.), les différents éléments de ce souvenir sont conservés dans le cortex
    o Hippocampe –> Cortex
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10
Q

Trouble neurocognitif

A

Trouble neurocognitif veut dire qu’il y a un déclin cognitif observé chez la personne par rapport à son fonctionnement antérieur
* Toutefois, la mémoire n’est pas nécessairement la première fonction cognitive perturbée.

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11
Q

Qu’est-ce qu’un trouble neurocognitif majeur (TNM) ?

A

Évidence de déclin cognitif significatif par rapport au niveau de performance antérieur dans au moins deux domaines cognitifs (attention, fonctions exécutives, mémoire, habiletés perceptuelles-motrices, cognition sociale (fonctions cognitives nécessaire pour socialiser) :

  • Plainte(s) de la part du patient, d’un proche ou quelqu’un qui le connait bien ou inquiétudes d’un professionnel de la santé impliqué auprès du patient qu’il/elle/iel a présente un déclin significatif dans son fonctionnement cognitif
  • Une perturbation marquée du fonctionnement cognitif documentée à l’aide d’épreuves neuropsychologiques standardisées, ou une autre évaluation clinique qui permet de quantifier les pertes cognitives.
  • Les déficits cognitifs interfèrent avec le fonctionnement au quotidien.
    o La personne requière maintenant de l’aide pour accomplir des tâches du quotidien telles que payer des factures, prendre sa médication.
  • Les déficits cognitifs ne surviennent pas exclusivement dans un contexte de délirium.
  • Les déficits cognitifs ne sont pas mieux expliqués par une autre trouble de santé mentale (p.ex., dépression majeure, schizophrénie).
  • Histoire de la maladie régoureuse –> IMPORTANT –> sinon peut se tromper dans le diagnostic
    –> Doit établir les faits dans le bon ordre
  • Par la suite, il faut spécifier :
    o L’étiologie : Maladie d’Alzheimer, Dégénérescence fronto-temporale, Maladie à corps de Lewy, Maladie vasculaire, Maladie de Parkinson, etc.
     Avec ou sans perturbation comportementale (e.g., symptômes psychotiques, sautes d’humeur, agitation, apathie, etc.)
    o Degré de sévérité :
     Léger : Difficultés à effectuer les activités instrumentales de la vie quotidienne (p.ex., tâches ménagères, gestion financière).
     Modéré : Difficulté avec les activités de base (p.ex., s’alimenter, s’habiller, etc.).
     Sévère : La personne est totalement dépendante pour tous ses besoins.
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12
Q

Qu’est-ce qu’un trouble neurocognitif léger (TNL) ?

A

Mêmes critères que pour le trouble neurocognitif majeur mais :
* Atteinte(s) cognitive(s) modestes plutôt que significatives ou marquées. (Moins prononcés)
ET
* Les difficultés cognitives n’interfèrent pas avec la capacité de la personne à vaquer à ses tâches quotidiennes
o Conserve la capacité à effectuer des tâches plus complexes telles que le paiement de factures et la prise de médication
o Mais un plus grand effort ou des stratégies compensatoires peuvent être requises.

–> Fonctionnel mais + grand effort pour même objectif

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13
Q

TNL ou TNM associé à la maladie d’Alzheimer*

A

A. Critères pour un TNL ou TNM sont remplis
B. Début insidieux et une progression graduelle du déclin cognitif
C. Les critères sont remplis pour une maladie d’Alzheimer probable ou possible.

Dans le TNM, on peut utiliser le terme ‘probable’ si les deux critères suivants sont rempli :
1. Preuve d’une mutation génétique causale selon les d’antécédents familiaux ou tests génétiques qui mettent en évidence mutation génétique
2. Les trois éléments suivants sont présents :
a. Évidence claire d’un déclin dans le domaine des apprentissages/de la mémoire et dans au moins un autre domaine cognitif
b. Déclin constant et graduel de la cognition, sans plateaux prolongés
c. Pas d’évidence d’étiologie mixte
i. Ex: pas aussi fait d’AVC dans sa vie

Dans le TNM, si on ne satisfait pas au moins un de ces deux critères, mais qu’on soupçonne tout de même une maladie d’Alzheimer, on utilise le terme « possible ».

Dans le TNL, on peut utiliser le terme « probable » s’il y une preuve d’une mutation génétique causale selon les d’antécédents familiaux ou tests génétiques qui mettent en évidence mutation génétique

Forme d’Alzheimer + commune est sporadique (pas familiale (génétique))

Dans le TNL, on utilise le terme ‘possible’ quand les trois critères suivants sont remplis :
* Évidence claire de déclin cognitif dans le domaine des apprentissages et de la mémoire.
* Déclin constant et graduel de la cognition, sans plateaux prolongés
* Pas d’évidence d’étiologie mixte

D. Les atteintes cognitives ne sont pas mieux expliquées par une maladie cérébro-vasculaire, une autre maladie neurodégénérative, les effets d’une substance, ou une autre condition ou maladie neurologique, psychologique ou systémique

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14
Q

Trouble neurocognitif fronto-temporal majeur ou léger*

A

A. Critères pour un TNL ou TNM sont remplis
B. Début insidieux et une progression graduelle de la perturbation fonctionnelle
C. Soit 1) ou 2)
1. Variant comportemental qui inclut au moins trois des symptômes suivants :
* Désinhibition comportementale
* Apathie ou inertie
* Perte de sympathie ou d’empathie
* Comportement à caractère persévératif, stéréotypé ou compulsif/ritualisé
Accompagné de :
* Déclin prononcé de la cognition sociale et/ou des fonctions exécutives
2. Variant langagier (Aphasie primaire progressive)
* Déclin prononcé des habiletés langagières (production du langage, dénomination d’objets, trouver ses mots, aspects grammaticaux, ou compréhension des mots)
D. Fonctions perceptivo-motrices et mnésiques sont relativement épargnées
E. Les atteintes cognitives ne sont pas mieux expliquées par une maladie cérébro-vasculaire, une autre maladie neurodégénérative, les effets d’une substance, ou une autre condition ou maladie neurologique, psychologique ou systémique

Trouble neurocognitif fronto-temporal est probable si un des deux critères suivant est rempli :
1. Preuve d’une mutation génétique causale impliquée dans les troubles neurocognitif fronto-temporal, soit selon les antécédents familiaux ou suite à des analyses génétiques
2. Neuroimagerie qui démontre une atteinte disproportionnée des lobes frontaux et/ou temporaux

Trouble neurocognitif fronto-temporal possible s’il n’y a pas d’évidence de mutation génétique et qu’il n’y a pas de neuroimagerie au dossier.

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15
Q

Trouble neurocognitif majeur ou léger à corps de Lewy

A

A. Critères pour un TNL ou TNM sont remplis
B. Début insidieux et une progression graduelle de la maladie
C. Une combinaison de caractéristiques diagnostiques centrales et de caractéristiques diagnostiques évocatrices pour un diagnostic probable ou possible.
* Probable : Présence de deux caractéristiques centrales OU une caractéristique évocatrice et une (ou plus) caractéristique.s centrale.s.
* Possible : Seulement une caractéristique centrale OU une ou plusieurs caractéristique.s évocatrice.s

Caractéristiques centrales :
* Fluctuations sur le plan de la cognition, surtout des variations prononcées de l’attention et de la vigilance
* Hallucinations visuelles récurrentes et détaillées
* Caractéristiques spontanées du parkinsonisme, qui apparaissent après le déclin cognitif
o Contrairement au parkinson (avant déclin)

Caractéristiques évocatrices :
* Satisfait les critères pour un trouble du comportement du sommeil paradoxal (REM sleep behaviour disorder)
* Sensibilité sévère aux neuroleptiques
o Réaction disproportionné  trouble contrôle moteur (rigidité, chute, confusion, instabilité, somnolence)
o Problème neurotransmetteur (ex : système dopamenergique)

D. Les atteintes cognitives ne sont pas mieux expliquées par une maladie cérébro-vasculaire, une autre maladie neurodégénérative, les effets d’une substance, ou une autre condition ou maladie neurologique, psychologique ou systémique

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16
Q

Trouble neurocognitif vasculaire majeur ou léger *

A

A. Critères pour un TNL ou TNM sont remplis
B. Les caractéristiques cliniques concordent avec une étiologie vasculaire, tel que suggéré par la présence d’un des critères suivants :
* L’apparition des déficits cognitifs est temporairement liée à un ou plusieurs événements cérébro-vasculaires (AVC) ;
* L’attention complexe et les fonctions exécutives sont atteintes de façon prédominante.
C. Présence de maladie cérébro-vasculaire selon l’histoire médicale, l’examen physique ou selon la neuroimagerie qui est suffisante pour expliquer atteintes cognitives.
D. Les symptômes ne sont pas mieux expliqués par une autre maladie neurologique ou systémique (e.g., délirium, infection)

Probable si un des critères suivants est rempli :
* Ce qui est observé cliniquement est soutenu par les données de neuroimagerie (patron d’atteinte cérébrale attribuable à une maladie cérébro-vasculaire (neuroimaging-supported)
* Le syndrome neurocognitif est temporellement relié à/aux l’évènement.s cérébro-vasculaire.s
* Évidence clinique et génétique de maladie cérébro-vasculaire

Possible si critères cliniques sont remplis mais il n’y a pas de neuroimagerie à l’appui et que le lien temporel entre atteintes cognitives et évènement cérébro-vasculaire n’a pas (encore) été établi

17
Q

TNM ou TNL associé à la maladie de Parkinson

A

A. Critères pour un TNL ou TNM sont remplis
B. Les atteintes cognitives surviennent dans un contexte de maladie de Parkinson déjà diagnostiqué
C. Début insidieux et une progression graduelle des atteintes cognitives
D. Les atteintes cognitives ne sont pas attribuables à une autre condition médicale et ne sont pas mieux expliquées par un trouble de santé mentale

Ordre différent que le TNM ou TNL à corps de Lewy

TNM ou TNL probablement dû à la maladie de Parkinson si les deux critères suivants sont remplis :
1. Pas d’évidence d’étiologie mixte
2. La maladie de Parkinson précède clairement l’apparition du trouble neurocognitif

TNM ou TNL possiblement dû à la maladie de Parkinson si un des deux critère est rempli

18
Q

Maladie d’Alzheimer: Biomarqueurs

A
  1. Augmentation de la protéine tau dans le liquide céphalorachidien
  2. Diminution de béta-amyloïde dans le liquide céphalorachidien
  3. Augmentation de la concentration de béta-amyloïde dans le cerveau quand on fait un TEP
  4. Atrophie cérébrale (p.ex., démontrée lors d’une IRM)

Béta-amyloïde reste dans le cerveau au lieu d’être évacué  moins dans le liquide céphalorachidien et plus dans le cerveau
–> Concentration peut varier selon évolution de la maladie

*L’ordre des trois premiers énoncés est encore sous investigation.

  • Surtout utile lorsqu’il s’agit d’une apparition précoce de la maladie ou en la présence de caractéristiques atypiques.
19
Q

Pourquoi il y a une augmentation de la protéine tau dans le liquide céphalorachidien ?

A

Plusieurs hypothèses en lice :
1) Mort cellulaire et donc ‘débris’ à évacuer qui contient tau
2) Protéine tau est une protéine impliquée dans la plasticité neuronale. Dans ce cas, l’augmentation de la protéine tau dans le LCR serait le reflet de mécanismes compensatoires – pathologiques – mis en place
3) Augmentation de l’expression des gènes (protéine tau)
o Dérèglement donc + de protéine tau

20
Q

Maladie d’Alzheimer: Génétique

A

Forme sporadique de la maladie :

Le facteur de risque monogénique qui a le plus de pouvoir prédicteur de développer la maladie d’Alzheimer :
* Apolipoprotéine E (allèle Ɛ4): APOEe4
* Augmentation du risque de développer la maladie d’Alzheimer si porteur du gêne APOE
e4 et d’autres gênes associées à la maladie d’Alzheimer

21
Q

Maladie d’Alzheimer: Neuroimagerie

A

Hypométabolisme : Lobes temporaux et pariétaux médians, cortex cingulaire postérieur, cortex associatifs temporo-pariétaux

Atrophie : Lobes médians temporaux, structures limbiques et progression vers cortex temporo-pariétaux
* On peut s’attendre à l’apparition de quels symptômes lorsque la maladie progresse vers les lobes pariétaux ?
o Atteintes spatiale et visuo-constructive
 Difficulté orientée dans l’espace

22
Q

Maladie d’Alzheimer: Signes cliniques

A
  1. Phase présymptomatique : Normal cognitivement mais signes de dégénérescence neuropathologique
  2. Phase prodromique : Trouble neurocognitif léger (TCL) + évidence plus marquée de dégénérescence neuropathologique
  3. Maladie d’Alzheimer : Trouble neurocognitif majeur ; Difficultés cognitives assez significatives pour avoir des répercussions sur les activités de la vie quotidienne

Seulement ~5-10% des gens ayant un TCL progresse vers une démence (suivi sur 10 ans)

23
Q

Trouble neurocognitif fronto-temporal

A
  • Dégénérescence des structures corticales et sous-corticales dans les régions frontales et temporales.
    o Cortex fronto-insulaire, lobes temporaux antérieurs, noyaux gris centraux, thalamus, tronc cérébral
  • Perturbation/destruction graduelle des réseaux neuronaux qui sous-tendent la personnalité, le comportement, le langage et les fonctions motrices
  • Au début de la maladie, la mémoire et les fonctions visuospatiales sont relativement épargnées
    o Perturbation de ces fonctions avec la progression de la maladie vers les aires mésiotemporales et pariétales.
  • Tôt dans la maladie, conscience de soi et « insight » sont fréquemment diminués malgré l’impact significative des déficits cognitifs sur les relations sociales et interpersonnelles.
    o État dépressif moins fréquent que dans d’autres troubles neurocognitifs
  • Mais changements au niveau de la personnalité et du comportement constituent un fardeau important pour les proches aidants
    o La personne ne s’en rend généralement pas compte  mais peu devenir un fardeau pour l’entourage à cause des changements de personnalité…
  • Début de la maladie généralement entre 45 et 60 ans
24
Q

Trouble neurocognitif fronto-temporal variant comportemental

A
  • Patron d’atrophie qui implique davantage l’hémisphère droit

 Changement (manque) d’empathie
 Apathie ou inertie
 Désinhibition
 Comportement stéréotypé
 Changements dans les préférences alimentaires
* Souvent premier signe
 Dysfonctionnement exécutif
 Donne lieu à :
* Comportements socialement ou moralement inappropriés, comportements antisociaux ou de nature criminelle.
* Effritement du réseau social et familial de la personne.

25
Q

Trouble neurocognitif fronto-temporal variant langagier

A
  • Patron d’atrophie qui implique davantage l’hémisphère gauche

o Aphasie primaire progressive (Variant langagier (moins fréquent))
 Atteinte cérébrale asymétrique qui s’attaque aux réseaux langagiers dans l’hémisphère dominant (généralement hémisphère G)
 Variant non-fluide
* Où est la lésion ?  Région fronto-insulaire
 Variant sémantique
* Perturbation de l’accès aux connaissances sémantiques
* Perte sémantique dans toutes les modalités  Pas capable de nommer
* Atteinte lobe temporal antérieur

26
Q

Maladie de Parkinson vs Trouble neurocognitif à corps de Lewy

A
  • LA question à se poser : est-ce que ce sont les symptômes moteurs ou cognitifs qui sont apparus en premier ?
  • Maladie de Parkinson : Trouble du mouvement
    o Donc symptômes moteurs avant cognitifs
  • Trouble neurocognitif à corps de Lewy
    o Donc symptômes cognitifs avant moteurs
    o Les deux sont des conditions neurodégénératives
27
Q

Maladie de Parkinson

A
  • On a longtemps pensé que la maladie débute dans le tronc cérébral, les noyaux gris centraux (dont la substance noire). (Car souvent la personne à trouble du sommeil) Progression vers le cortex.
  • Mais remise en question récente :
    o Origine dans le système nerveux entérique et progression vers le système nerveux central via le nerf vague
     Système nerveux qui gère système gastro-intestinal

Profil neuropsychologique :
* Principalement atteintes exécutives (Planification, attention, inhibition…)
o Perturbation réseau/boucle dorsolatéral préfrontal-strié (corps strié (boucle importante pour fonctions exécutives) – fait partie des noyaux gris centraux)
o Mais atteintes cognitives peuvent être variées

Diagnostic de maladie de Parkinson :
* Présence de Bradykinésie (obligatoire) et au moins un autre symptôme (tremblement et/ou rigidité et/ou instabilité posturale)

28
Q

Trouble neurocognitif à corps de Lewy

A
  • La progression neuro-pathologique demeure incertaine

Profil neuropsychologique :
* Cognition ‘fluctuante’
* Hallucinations visuelles récurrentes
* Parkinsonisme
* Atteintes visuospatiales/visuoconstructives

  • Comparativement à la maladie d’Alzheimer, la mémoire est généralement préservée en début de maladie
  • Présence d’un trouble du comportement du sommeil paradoxal = valeur prédictive >80%
29
Q

Biomarqueurs Trouble neurocognitif à corps de Lewy

A
  • Faible captation des transporteurs de dopamine dans les noyaux gris centraux suggère un trouble neurocognitif à corps de Lewy
    o Destruction (ou entrain d’être détruit) des capteurs au niveau des neurones
  • IRM anatomique = utilité limitée pour discriminer maladie de Parkinson vs trouble neurocognitif à corps de Lewy car atrophie cérébrale peut être modeste et/ou n’est pas focale au début des maladies à corps de Lewy
30
Q

Trouble neurocognitif vasculaire (TNV)

A

Chez une personne atteinte d’un trouble neurocognitif fronto-temporal – variant comportemental, l’atteinte mnésique survient généralement dans les stades avancés de la maladie (quand toutes les fonctions cognitives s’avèrent atteintes).

  • Contrairement aux autres maladies neurodégénératives, le TNV n’est pas causé par une accumulation de protéines anormale.
  • Mais il s’agit tout de même d’un processus qui progresse dans le temps et qui est dégénératif.
  • Atteintes cognitives sont conséquentes à des épisodes d’AVC ou d’atteintes vasculaires sous-cliniques (AVC silencieuse)
  • Peut aussi être causé par un état chronique d’hypoperfusion cérébral
31
Q

Qu’est-ce que le « Parkinsonisme » ?

A

Le Parkinsonisme est constitué des symptômes suivants :
1. Bradykinésie : mouvements ralentis
2. Tremblement : involontaire et au repos, geste tel un roulement de pilule (‘pill-rolling tremor’). Contraction et relaxation musculaire rhythmique.
3. Rigidité (ex : pas fluide en tournant le poignet)
4. Instabilité posturale

Donc, en résumé : lenteur, raideur, tremblement, instabilité

32
Q

Comment l’utilisation du ligand F-Dopa (TEP scan) permet de contribuer au diagnostic de la maladie de Parkinson ?

A
  • Maladie de Parkinson = dégénérescence des neurones dopaminergiques (régions cérébrales = striatum, substance noire)
  • F-Dopa = Traceur qui se lie préférentiellement (affinité) aux terminaisons nerveuses dopaminergiques
  • Si les terminaisons nerveuses sont mortes (car dégénéréscence), le F-Dopa ne peut pas se lier à ces terminaisons.
  • Chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, l’absorption du traceur F-Dopa sera donc réduite par rapport à une personne neurotypique, dans les régions du circuit dopaminergique (surtout striatum et substance noire).
  • C’est cette « signature » qui permet contribuer au diagnostic de la maladie de Parkinson.
33
Q

MMSE vs. MOCA

A

MMSE = accent mis sur l’orientation et la mémoire donc outil moins sensible pour troubles neurocognitifs autre que la maladie d’Alzheimer

MOCA = ratisse plus large (évalue plus de fonctions cognitives) donc plus sensible pour détecter trouble neurocognitif léger

Mais moindre sensibilité de ces deux outils pour :
* Personnes plus éduquées

Et peuvent donner lieu à un score ‘anormal’ chez des personnes qui n’ont pas d’atteintes cognitives dans le contexte de :
* Faible niveau de scolarité
o Personnes éduquées : ex: score de 24 –> normal mais pas normal pour toi = déclin
* Langue ou culture
o Ex: Test rapidité –> certaines cultures pas concept de “+ vite possible”

34
Q

Une évaluation neuropsychologique est recommandée lorsque :

A
  • Une discordance entre le dépistage cognitif (MMSE, MOCA ou autre) et ce que le patient ou un proche rapporte
  • Le patient a moins de 65 ans
  • Le patient a une atteinte focale qu’on ne peut pas bien caractériser avec un outil de dépistage (p.ex., atteintes visuospatiales, perturbation comportementale)
  • Le médecin ou autre professionnel de la santé soupçonne un trouble cognitif léger et veut avoir un niveau de base et suivre la progression des atteintes cognitives dans le temps