Cours 4 - Acquisition de L2 et d'une langue étrangère Flashcards
Présenter des exemples qui ont mené à définir une période critique pour la L1.
(1) Genie, retrouvée à 13 ans qui avait vécu enfermée dans une chambre quasi sans contacts humains.
Au moment qu’on l’a retrouvée, elle pouvait comprendre environ 20 mots et pouvait en dire seulement 2. Un an après, son langage ressemble à un enfant de 18-20 mois.
Pouvait produire des énoncés de 2-3 mots. Plus tard, pas de développement syntaxique normal.
Prouve que le développement langagier ne peut pas se rattraper après un certain âge
(2) Victor de l’Aveyron, retrouvé à 11 ans et n’ayant jamais appris à parler.
Pouvait associer un mot au référent, mais il ne le prononçait jamais dans l’intention de communiquer
Les associations au référent restaient vague.N’a pas pu associer le nom générique associé à un type d’entité
Montre qu’il n’a pas pu développer le langage dû au fait qu’il n’y était pas exposé dans ces jeunes années
Définir la période critique (L1).
Si l’enfant n’a pas été exposé au langage avant un certain âge, il semble ne plus être en mesure d’acquérir le langage.
*** On ne peut pas définir avec précision l’âge correspondant à la période critique dû à des contraintes expérimentales éthiques.
Pourquoi faut-il porter attention dans certaines situations pour s’assurer que l’enfant soit exposé au langage?
Une non-exposition au langage entraîne un non-développement langagier.
Idée qu’on souhaite détecter une non-exposition au langage le plus tôt possible pour pouvoir établir une stratégie afin de rattraper le développement langagier.
Différentes façons possibles pour s’assurer que l’enfant est exposé au langage :
- Parler à l’enfant
- S’assurer que l’audition est bonne (sinon, envisager l’enseignement d’une langue signée)
- Vérifier si l’acquisition des sous-composantes du langage se font selon les normes
Y’a-t-il une période critique dans le cadre d’une L2?
Il est possible d’acquérir une L2 à n’importe quel moment dans la vie, d’où le fait qu’une L2 est souvent acquise après l’âge qui pourrait correspondre à la période critique (de la L1).
Donc pas de période critique en soi, mais ce moment se reflètera dans des différences d’accent, de maîtrise des éléments syntaxiques, de la richesse du vocabulaire, etc.
*** La différence de performance entre L1 et L2 même à de très hauts niveaux de fluence nous donne des indices sur le moment d’acquisition de la L2.
Quelles sont les 4 grandes différences entre l’acquisition L1 et L2?
1- Le bagage langagier
2- Le niveau cognitif
3- Le rôle de l’input
4- Le contexte d’apprentissage
Expliquer la différence entre l’acquisition L1 et L2 au niveau du bagage langagier.
Idée principale qu’en apprenant/développant la L1, on ne connaît pas d’autre langue (Apprend à parler) VS en apprenant la L2, on connaît déjà une autre langue.
(Apprend une langue précise).
Explique les transfert linguistiques, soient l’utilisation des habitudes (structures) de la L1 dans la L2.
Ces transferts peuvent s’apprêter à toutes les sous-composantes du langage.
Explique aussi la notion d’interlangues, soient les étapes intermédiaires dans l’apprentissage d’une L2.
Ces interlangues sont présents dû au fait qu’on connaît à priori une L1.
Expliquer la différence entre l’acquisition L1 et L2 au niveau du niveau cognitif.
Idée que les apprenants L1 sont des nourrissons qui ont tous le même niveau cognitif (immatures) VS les apprenants L2 sont souvent adultes et ont des niveau cognitif matures.
Chez les nourrissons (L1) :
-Leur cognition, leur mémoire, leur motricité et leur capacité à résoudre des problèmes se développent en même temps.
- Indique qu’aucune stratégie d’apprentissage n’est utiliser dans le but d’aider l’acquisition de la L1.
Chez les adultes (L2) :
- Les capacités cognitives évoluent encore, mais sont souvent à un stade mature.
- Les capacités de mémorisation ont une grande influence sur l’acquisition de la L2 (Permettant un apprentissage plus rapide dans le cas des adultes)
- L’aspect affectif de la cognition joue un rôle dans l’acquisition de la L2 (peut avoir un ressenti vis à vis la langue, soit une raison positive ou négative de l’apprendre)
- La capité de résolution de problèmes influence l’acquisition de la L2 (ont plus de stratégie de résolution de problème qu’ils peuvent appliquer à l’apprentissage de L2)
- Les capacités motrices ont atteint leur stade mature
(Pas besoin d’attendre qu’elle soit développée pour pouvoir produire les sons, mais plus de difficultés pour les sons inhabituels)
Expliquer la différence entre l’acquisition L1 et L2 au niveau du rôle de l’input.
Idée que les stimulus auditifs auxquels l’apprenant est exposé sont différent selon l’acquisition (L1 ou L2).
L’absence d’une structure donnée dans une langue (input négatif indirect) a un impact différent sur l’apprentissage de la L1 et sur celui de la L2.
Dans la L1 :
- Il y a très rarement de corrections directes
- Des erreurs sont présentes au début
- Une fois arrivée à la langue cible, si une structure n’existe pas, elle ne sera pas produite par l’apprenant
Dans la L2 :
- L’utilisation de certaines structures persiste assez longtemps chez un apprenant L2 si rien n’est présent dans la langue cible pour les « bloquer ».
- Pour certains éléments, il y a des corrections directes (ex. dans un cours de langue)
- Pour d’autres éléments, il n’y a pas de corrections directes (Éléments qui n’empêchent pas la compréhension, donc sans besoin d’une correction systématique ou structures trop intuitives)
- Les éléments phonologiques ne peuvent pas toujours être corrigés (accent) (Exception des cours de diction)
Expliquer la différence entre l’acquisition L1 et L2 au niveau du contexte d’apprentissage.
Idée que les contextes sont plus variables dans l’acquisition d’une L2 VS très peu variable en L1.
Dans la L1 :
- Le contexte est pratiquement toujours le même (Tous les bébés sont exposés à la langue qui n’est pas enseignée activement)
- Toujours en contexte d’immersion
- Input relativement similaire
-Toujours au même âge (dès la naissance)
- Toujours les mêmes étapes d’acquisition
- Toujours pour les mêmes raisons (Soit pour pouvoir communiquer les besoins qui changent plus l’enfant grandit)
- Pas d’aspect émotif en lien avec acquisition
- En l’absence de troubles, acquisition toujours parfaite
Dans la L2 :
- Contexte d’immersion possible mais rarement exclusif
- Contexte souvent académique
- Le plus souvent, contexte mixte
- L1 spécifique va avoir une influence (On apprend une langue selon une autre langue)
- Particularités personnelles vont avoir une influence
- Étapes peuvent varier
- Raisons d’apprentissage variées
- Aspects émotifs présents
- Âges variés
- Stade final à priori différent de locuteur natif
Quels sont les transferts linguistiques possibles dans le cadre de l’acquisition L2?
- Transfert syntaxique (structures de L1 vers L2)
- Transfert phonologique (sons de L1 vers L2)
- Transfert sémantique (sens de L1 vers L2) qui s’appliquent aux mots, aux expressions et aux faux amis (= mot qui, d’une langue à une autre, se ressemble, mais dont le sens diffère)
Pourquoi parle-t-on d’interlangues et non de stades dans l’acquisition d’une L2?
Les stades d’acquisition sont représentés sur un continuum.
***Ces définitions ne sont pas les mêmes selon le domaine (linguistique, psychologie et éducation).
On définit tout de même ces stades pour pouvoir les qualifier dans le cadre du cours:
1- Monolingue L1 (Ne parle qu’une langue)
(on entre dans les interlangues: )
2- Stade débutant (Connaissances de base dans les sous-composantes du langage, implique beaucoup de mémorisation, présente beaucoup d’influence de la L1)
3- Stade intermédiaire (Connaissances moyennes de la L2, moyenne influence de L1, encore beaucoup de mémorisation, en processus de procéduralisation de la L2)
4- Stade avancé (Connaissances avancées, davantage de procéduralisation, moins d’influence de L1)
5- Stade final (locuteur de la L2 considéré bilingue)
***Influences toujours présentes entre la L1 et la L2 dans les 2 sens
Quelles sont les différentes approches pour expliquer l’acquisition d’une L2?
- Approches linguistiques
- Approches psychologiques
- Approche neurologique
Expliquer les approches linguistiques de l’acquisition de la L2. Quelles sont les théories en lien?
Question posée : La grammaire universelle (GU) joue-t-elle un rôle dans l’acquisition d’une L2?
Si oui, comment on y a accès?
Théories en lien avec la GU:
- Full access/full transfer
- No access/full transfer
- Full access/no transfer
Autre question posée: Comment on acquiert les sons de la L2?
On sait que si des contrastes très petits (sons similaires) ne sont pas importants pour notre L1, on n’y porte pas attention et on ne perçoit pas leur différence.
Modèles phonétiques:
- Perceptual Assimilation Model-L2
- Speech Learning Model
- Second Language Perception Model
Aussi au niveau de la phonologie : Se base sur la prémisse que les contrastes phonologiques sont représentés par des traits dans les grammaires des différentes langues.
Modèles phonologiques:
- Modèle des traits.
Expliquer la théorie full access/full transfer.
Full access :
- Accès direct à la GU toute notre vie
- Accès direct à l’ensemble des règles phonologiques possibles et connaissance implicite de ce qui est impossible (touchant à toutes les sous-composantes du langage)
Full transfer :
- Transfert des règles phonologiques et des particularités phonologiques de la L1 de toutes les sous-composantes du langage
- Lien indirect avec la GU (au travers d’une langue qui est régit pas la GU)
Expliquer la théorie no access/full transfer.
No access :
- Pas d’accès à la GU (Aucune façon directe de savoir si telles ou telles choses sont possibles ou non dans les langues humaines)
- Aucune façon directe de connaître implicitement les règles possibles dans le langage humain
Full transfer :
- Transfert des règles phonologiques et des particularités phonologiques de la L1
- Lien indirect avec la GU (le seul lien dans cette théorie)
***lien indirect ici car on transfert toutes nos connaissances sur notre L1 à notre L2.