Cours 2 - Introduction à la psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent JUS Flashcards
Jusqu’au 19e siècle, comment étaient traités les enfants?
Comme des adultes plutôt que comme des personnes ayant des compétences et des besoins sociaux, affectifs et cognitifs particuliers qui évoluent rapidement alors qu’ils se développent.
L’intérêt porté aux difficultés d’adaptation atteignant les adultes plutôt que les enfants entraine une conséquence importante. Laquelle?
Dès ses débuts, ce domaine de recherche a largement ignoré l’aspect développemental des troubles de nature psychopathologique.
Cette réalité historique influence encore l’état des connaissances aujourd’hui.
Typiquement, les modèles étiologiques du 20e siècle étaient basés sur des travaux effectués auprès d’adultes, puis parfois généralisés plus tard aux enfants. Pourquoi étaient-elles inadéquates? (2)
- Elles ne sont pas basées sur des études prospectives d’enfants suivis jusqu’à l’âge adulte. Donc, elles reflètent mal les changements considérables des enfants atteints d’un trouble psychopathologique.
- Elles sont limitées par le fait qu’on ne connait pas tous les éléments clés de ce développement chez les enfants sans difficulté. Il est donc souvent difficile d’établir une distinction claire entre le normatif et le pathologique.
Quels sont les deux systèmes de classification et diagnostics couramment utilisés aujourd’hui, autant dans la recherche que dans le travail clinique?
- La Classification internationale des troubles mentaux et des troubles du comportement de l’Organisation mondiale de la santé (CIM-10)
- Le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de l’American Psychiatric Association (DSM-V)
Quelles sont les caractéristiques du DSM-V? (5)
- Uniquement descriptif (et non étiologique)
- A vocation diagnostic (et non thérapeutique)
- Se veut athéorique
- Un outil de référence pour les professionnels de santé mentale (et non une Bible)
- En perpétuelle évolution
Quels sont les 6 changements-clés dans le DSM-V?
- Les chapitres sont organisés selon une approche développementale.
- Les troubles généralement diagnostiqués à l’enfance au début, personnes âgées à la fin, facteurs reliés à l’âge spécifiés pour chaque diagnostic
- Critères spécifiques simplifiés, consolidés ou clarifiés afin d’être plus cohérents avec la pratique clinique
- Évaluation dimensionnelle pour la recherche et la validation de résultats cliniques ont été incluses (approche dimensionnelle est venue compléter l’approche catégorielle qui se révélait insuffisante pour cerner les détails et la complexité des maladies mentales).
- Les codes CIM-9 et CIM-10 sont aussi fournis pour chaque trouble et la structure organisationnelle rejoint celle du nouveau CIM-11 présentement en développement.
- Les derniers résultats en neuroimagerie et en génétique ont été intégrés pour chaque trouble (en prenant en considération l’influence du sexe et de la culture).
- La structure organisationnelle a été révisée (reconnait que les symptômes peuvent couvrir plusieurs catégories diagnostiques et offre de nouvelles perspectives quant au diagnostic clinique)
Le changement clé #2 concerne des critères spécifiques qui ont été spécifiés, consolidés ou clarifiés par but de cohérence. Nommez quelques changements aux critères en question. (4)
- Fusion du trouble autistique, du syndrome d’asperger et du TED
- La classification simplifiée des troubles bipolaires et des troubles dépressifs
- La restructuration des troubles liés à la consommation de substances pour plus de cohérence et de clarté.
- Une meilleure spécifité pour les troubles neurocognitifs légers à sévères.
Le diagnostic est le plus important dans la vie. Vrai ou faux?
Faux. Le diagnostic seul nous en dit peu sur la causalité d’un trouble psychiatrique. Le diagnostic nous instruit peu sur la forme d’intervention que nous devrons entreprendre et ne fournit aucune information sur l’expérience de la personne quant à son désordre.
La formulation peut servir à un certain nombre de fonctions : (4)
- Comprendre les facteurs étiologiques importants qui ont influencé la présentation de la personne
- Identifier les principales difficultés
- Guider quelles interventions devraient être appliquées et dans quel ordre
- Anticiper les défis qui peuvent survenir au cours du traitement.
Qu’est-ce que l’approche Five P’s à la formulation?
- Presenting problem
- Problème qui amène la personne à demander une évaluation, ce qui l’amène à la clinique. Comment est-ce que la personne présente la problématique.
- Predisposing factors
- Precipitating factors
- Perpetuating factors
- Protective factors
Le rôle du psychologue est d’arriver à ______________
une formulation de cas : fournir une compréhension psychologique de la psychopathologie afin d’aider les parents et les enfants, émettre un diagnostic (DSM)
Quelle est la procédure pour arriver à une formulation de cas? (4)
- Entrevue d’accueil et d’évaluation initiale
- Entrevue clinique avec l’enfant et avec ses parents
- Évaluation de l’enfant
- Entrevue avec les parents
L’entrevue d’accueil et d’évaluation initiale sert à recueillir des informations sur : (4)
- Les motifs de consultation
- La présentation du problème
- Le moment où les difficultés ont débuté (élément déclencheur au problème)
- Les hypothèses des parents quant au problème et leurs attentes
L’entrevue d’accueil et d’évaluation initiale sert à comprendre pour mieux guider notre intervention. Résume cette étape (questions qu’on peut se poser).
Est-ce que la famille est au bon endroit? Est-ce qu’une intervention est nécessaire? Qui est la meilleure personne pour intervenir? Quel type d’intervention (informations, référence, TCC, neuropsychologie, psychodynamique)? Combien de temps cela va prendre?
Identifier et recueillir les données d’anamnèse correspond à quelle étape?
Entrevue clinique