Cours 2 - Évolution historique de la crimino 1 Flashcards
Qu’est-ce qui a tranquillement amené le domaine de la criminologie?
- Mythe historique des ténèbres entourant nos ancêtres, faits de superstitions, d’ignorance et de barbarie
- Or, en réalité, l’histoire des idées sur le crime est ponctuée de phases de progrès et de recul, de vérités découvertes puis oubliées
Pourquoi est-ce que la criminologie est une science relativement nouvelle? Comment voyait-on les criminels avant?
Elle a mis beaucoup de temps à voir l’essor qu’on connaît aujourd’hui. On ne s’intéressait pas à la compréhension des criminels, du passage à l’acte, on considérait les criminels comme des gens immoraux, voire qui était touché par des trucs diaboliques ou possédés ou on les appelait même “une bête enragée”. Considéré comme une manifestation diabolique, surtout pour les personnes religieuses.
Que s’est-il passé durant le XVIIe siècle concernant le domaine de la criminologie?
- La pensée de Descartes
- Les explications préscientifiques du crime
- Le droit pénal de l’Ancien Régime
Qu’a apporté la pensée de Descartes au XVIIe siècle?
On connait un essor scientifique grâce à la pensée de Descartes.
- Discours de la Méthode (1637) et Méditations Métaphysiques (1641)
- Triomphe de la Raison
- Méthode du doute cartésien : «cogito ergo sum» ou «je pense donc je suis»
- Essor du mécanisme scientifique : on ne considère plus le crime comme une manifestation diabolique
Que signifie la méthode du doute cartésien?
«je pense donc je suis» : on peut douter de tout (ce qu’il y a autour de nous) sauf de notre propre être, on ne peut douter d’exister.
= premier pas vers la science criminologique/pensée scientifique.
Quelles sont les explications préscientifiques de la criminologie?
À partir du doute cartésien on a élaborer un prémisse de sciences humaines (explications préscientifiques)
-Premières recherches de signes entre la morphologie et l’état mental de l’individu (psychiatrie)
-Traité de Physiognomonie (Della Porta, 1640) : rapport entre crime et traits anatomiques
-Rapport entre les parties du visage et les caractères moraux
-On veut lire l’âme du criminel à travers ses traits physiques
-Criminel assimilé à une bête enragée
(premiers esquisses de recherches faites sur les criminels (individu instable, ne va pas bien dans sa tête)
On fait tout de suite le lien entre l’état mental des gens et le fait de commettre un crime. À cette époque, on a fait le lien entre la morphologie et l’état mental des gens, directement lié à la façon dont notre corps était formé.
Avant, quelle était LA SEULE raison pour laquelle les gens pouvaient commettre des crimes?
La forme de leur visage.
(ex: avoir un visage plus carré, donnait plus de risques de commettre un vol). Ils voulaient sonder l’âme des gens qui commettaient des crimes en lisant leur visage.
Psychiatrie (science relativement nouvelle également).
Au XVIIe siècle, la période du droit pénal de l’Ancien Régime comporte 2 éléments à retenir, lesquels?
- 1er élément : naissance de la criminalité urbaine : développement d’une véritable armée de réserve composée de bandits et de mendiants en tout genre.
- 2ème élément : ordonnance criminelle de 1670 : système inquisitoire (maîtrise du procès par le juge, peut rechercher des éléments de preuve lui-même, action publique du parquet ou partie privée)
Quelles sont les explications du 1er élément (naissance de la criminalité urbaine) lors de la période du droit pénal de l’Ancien Régime?
À cette époque on voulait centraliser le plus de choses dans nos villes au détriment des petits villages autour. On voulait mettre le plus possible de commerces, de services, etc. Cela a fait en sorte que de plus en plus de personnes viennent s’installer dans les villes.
Donc plus de personnes = plus haut taux de criminalité. Cette dernière explose, car on s’aperçoit qu’il y a plus de personnes marginales (vagabonds, mendiants, etc.) que l’on pense.
Élaborer sur le 2e élément de l’Ancien Régime (ordonnance criminelle de 1670).
Cette ordonnance a eu beaucoup d’impact sur la politique voisine, eu bcp d’influence sur les autres Régimes. Instaure un système inquisitoire (le juge maîtrise le procès, c’est lui qui demande les preuves lorsqu’un crime est connu).
Dans cette ordonnance établie par Louis XIV, la prison n’est pas considérée comme une peine en soi, mais slmt comme une mesure préventive (en attendant que le procès soit fait on met les gens en prison). Le Roi pouvait faire des lettres de cachet (signées de sa main), qui pouvait décider d’emprisonner une personne (n’importe laquelle).
Cette ordonnance est une marque de l’absolutisme royale, monarchie absolue = le roi est absout de tout péché (intouchable).
Que veut dire “soumettre à la question quelqu’un”?
Soumettre à la torture.
Quels autres choses ce sont-ils passé durant le droit pénal de l’Ancien Régime au XVIIe siècle?
-Reflet d’une période marquée par l’absolutisme royal
-Recours à la torture pour faire avouer ou au retentum (étrangler le condamné avant la fin du supplice) (fait par le bourreau de façon délibérée)
-Divers supplices : écartèlement, roue, pilori, brodequin, vierge de fer, poire d’angoisse
-Peines limitatives de liberté (galères) et peines de mort
-Mesures d’éclairage public comme rempart à la criminalité
(Pilori: on mettait les personnes sur un grand bout de bois, avec les mains dans le dos, avec le poids du corps, les épaules lâchaient et la mort était lente.
Brodequin: casser les articulations des pieds et genoux avec un marteau.
Vierge de fer: femmes qui trompaient leurs maris (sarcophage avec des pointes à l’intérieur
Poire d’angoisse: poire qu’on enfonce dans un orifice et qu’on ouvre et ça pète tous les organes)
Qu’est-ce que la galère?
Grands bateaux destinés à faire du commerce international où les condamnés rament pendant des années.
En quoi les mesures d’éclairage public constituait un rempart à la criminalité?
Le fait de penser à éclairer les villes durant la nuit, a contribuer à diminuer la criminalité, puisqu’on pouvait plus facilement les identifier et ils avaient peur de se faire prendre.
Que s’est-il passé au XVIIIe siècle?
- La philosophie des Lumières
- L’évolution du mouvement pénitentiaire
- La rationalité pénale moderne
Qui étaient partisants de la rationalité pénale moderne?
Robertson, Beccaria, Kant et Bentham