Cours 11 - Troubles de la personnalité criminelle Flashcards

1
Q

La notion de personnalité remonte à quand et avec qui?

A

Remonte à l’antiquité grecque avec Hippocrate.

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Q

Le début des théories sur la personnalité commence avec Hippocrate, que croyait-il?

A

Il n’utilise pas le terme de «personnalité». Il définit différents «tempéraments» qui sont reliés à des humeurs dominantes. Chaque tempérament est relié au fonctionnement d’un fluide corporel.

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3
Q

Quels sont les 4 tempéraments selon Hippocrate et à quel fluide corporel correspondent-ils? Les décrire.

A
  • Flegmatique: amorphe, léthargique, pas beaucoup d’énergie. (fluide: lymphe)
  • Sanguin: énergique, joyeux, instable. (fluide: sang)
  • Colérique: préoccupé, nerveux, irritable, anxieux. (fluide: bile jaune)
  • Pessimiste: mélancolique, triste, déprimé. (fluide: bile noire)
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4
Q

Comment Sheldon établit-il la notion de personnalité en 1950?

A

Il fait le lien entre l’apparence physique et la personnalité. Il définit des somatotypes.

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5
Q

Quels sont les différents somatotypes que définit Sheldon? Les décrire.

A
  • Ectomorphe: personne méfiante, renfermée, pas de confiance en soi, solitaire. Ils sont minces, peu musclés et peu e gras.
  • Mésomorphe: personne musclée, aime les aventures et les sensations fortes, agressive. Ils sont athlétiques, musclés, ont peu de gras.
  • Endomorphe: personne sociable, gaie, joyeuse, qui recherche l’affection. Ils sont peu athlétiques, ont plus de gras.
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6
Q

Qu’est-ce que la personnalité?

A

Fait référence à un ensemble cohérent de cognitions, émotions et comportements. Cet ensemble définit une vision du monde spécifique, une façon de voir le monde et de s’adapter aux situations qui est spécifique à chaque personnalité.

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7
Q

Il existe plusieurs façons de construire cet ensemble cohérent, plusieurs façons de concevoir la personnalité, lesquelles?

A
  • Approche catégorielle

- Approche Dimensionnelle

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8
Q

Qu’est-ce que cela signifie lorsque quelqu’un conçoit la personnalité par approche catégorielle?

A

Dans l’approche catégorielle de la personnalité, on cherche à définir des catégories, des typologies, on classifie des types de personnalité.

  • Les catégories sont strictes : soit on est dans l’une, soit on est dans l’autre
  • Pas de continuum
  • Approche prototypique : chaque catégorie est définie selon un type idéal, un prototype qui existe rarement dans la réalité.
  • La personnalité d’une personne est définie en fonction de sa similarité avec le prototype
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9
Q

Qu’est-ce que cela signifie lorsque quelqu’un conçoit la personnalité par approche dimensionnelle?

A

Dans cette approche de la personnalité, on définit plusieurs dimensions qui composent la personnalité et on regarde où chaque individu se place sur ces dimensions

  • Continuum des dimensions : les extrêmes sont pathologiques, les milieux sont sains
  • La personnalité d’une personne se définit en fonction de son score sur chacune des dimensions
  • Exemple (prochaine Diapo) : le Big Five
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10
Q

Donner un exemple d’approche catégorielle et dimensionnelle pour répertorier une feuille d’arbre.

A
  • Approche catégorielle: vous avec un livre qui répertorie toutes les différentes espèces d’arbres (chaque espèce est une catégorie). Vous avez ramassé une feuille d’arbre près de chez vous et vous aimeriez savoir de quel arbre il s’agit. Vous ouvrez votre livre et vous cherchez parmi tous les types d’arbres, lequel semble avoir les feuilles les plus similaires à celle que vous avez trouvé. C’est probable que votre feuille soit un peu tordue, qu’elle ne corresponde pas exactement aux dessins sur votre livre (qui sont ici des prototypes, des exemples idéaux, parfaits), mais vous savez que votre feuille appartient seulement à une seule espèce d’arbre (les catégories d’arbres sont strictes).
  • Approche dimensionnelle: ici, plutôt que de décrire la feuille en cherchant à quel arbre elle appartient, c’est l’idée de définir la feuille selon ses caractéristiques propres. On peut trouver différentes façons de décrire une feuille (ce sont les dimensions), par exemple sa taille, le nombre de rainures, sa texture, sa couleur, sa forme. Dans l’approche dimensionnelle il s’agit de dire : ma feuille est plutôt grande, elle est d’une couleur vert foncé, sa texture est lisse et elle a une forme plutôt ovale.
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11
Q

Donner un exemple d’inventaire de personnalité qui utilise l’approche dimensionnelle.

A

Le Big Five.
Modèle de la personnalité à 5 dimensions (approche dimensionnelle). Ils définissent 5 dimensions qui composent la personnalité. Chaque personne a un score différent sur chacune des dimensions et l’ensemble des scores définit leur personnalité.
Diapo 8

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12
Q

Million et Davis définissent ce qui caractérise une personnalité «saine» et une personnalité «pathologique». Qu’est-ce qu’une personnalité saine selon eux?

A
  • Flexibilité adaptative : capacité à répondre de façon adaptée à des situations différentes
  • Fonctionnement autonome et compétent : s’adapte efficacement aux situations
  • Satisfaction : sentiment de satisfaction
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13
Q

Qu’est-ce qu’une personnalité pathologique selon Million et Davis?

A
  • Inflexibilité adaptative : pensée rigide, utilise toujours la même façon de réagir, n’arrive pas à s’adapter
  • Instabilité : dans une situation de stress, tout est désorganisé, pas de réponse ordonnée, incapacité à se remettre en question
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14
Q

Quelle est l’idée générale de la théorie cognitive de la criminalité de Yochelson et Samenow (les erreurs de pensée)?

A
  • Le crime est le résultat de pensées irrationnelles qui portent à des comportements mauvais. Ces pensées se développent dès le plus jeune âge.
  • Pour eux, la personnalité correspond à la façon dont une personne construit sa compréhension du monde. C’est cognitif. On peut donc cerner la personnalité d’un criminel en identifiant ses erreurs de pensées.
  • Ils identifient 50 erreurs de pensées ou distorsions cognitives qui sont souvent présentes chez les criminels.
  • Tout le monde a des erreurs de pensées mais elles se manifestent plus chez les criminels.
  • De façon générale, leur idée est que les criminels ont une personnalité différente parce qu’ils ont plus de pensées irrationnelles que les non criminels.
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15
Q

Que permettent les erreurs de pensées aux criminels?

A

Ces erreurs de pensées permettent aux criminels d’éviter de prendre la responsabilité de ses actes, ça rend le crime justifiable, met de côté les inhibitions, les normes sociales.

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16
Q

Yochelson et Samenow catégorisent les erreurs de pensées en 3 catégories, lesquelles? Les décrire.

A
  • Pensées centrées vers soi (self-directed) : ce sont les traits de caractère, elles correspondent au sentiment de ne pas avoir peur, au désir d’avoir du pouvoir, de contrôler, au perfectionnisme
  • Pensées dirigées vers les autres (other-directed) : ce sont les caractéristiques des interactions avec les autres, les stratégies que les personnes utilisent pour guider et influencer les interactions. C’est le mensonge, le manque de confiance, d’empathie, une attitude secrète
  • Pensées dirigées vers la conduite criminelle : Correspond à une vision très optimiste de l’acte criminel, c’est l’idée que l’adrénaline provoquée par le crime les soulagera de leur ennui ou de leur besoin de stimulation. Ces pensées sont dysfonctionnelles et elles leur permettent de supprimer les inhibitions habituelles pour commettre un crime
17
Q

Selon Yochelson et Samenow, tous les criminels ne possèdent pas tous les mêmes erreurs de pensée sauf les 5 suivantes qui sont présentes chez tous les criminels, les nommer.

A
  1. Ils ont peur de l’échec, d’être vus comme faibles
  2. Ils doivent supprimer les inhibitions internes et externes, ils justifient leurs actions, trouvent des excuses, mettent la faute sur les autres
  3. Ils veulent être vus comme uniques, ils exagèrent leurs réussites pour compenser leur manque de confiance en soi, créer une fausse image d’eux-mêmes pour se protéger de leurs faiblesses
  4. Ils se sentent victimisés et en colère quand ça ne se passe pas comme ils veulent, ils prenennt le rôle de victime pour manipuler es autres, agissent avec colère et vengeance
  5. Ils ne pensent pas à long terme, ils ne mesurent pas les conséquences négatives de leurs actions et agissent selon leur première impression
18
Q

Dans le DSM ce sont des troubles de la personnalité, il n’y a pas de référence au comportement criminel. Dans la classification du DSM-III, les troubles de la personnalité sont regroupés en 3 catégories, lesquelles?

A
  1. Anxieux:
    - Évitant
    - Dépendant
    - Passif-agressif
    - Obsessif-compulsif
  2. Dramatique:
    - Antisocial
    - Narcissique
    - Histrionique
    - État-limite
  3. Excentrique:
    - Paranoïde
    - Schizoïde
    - Schizotypique
19
Q

Comment Beck et Freeman ont-ils classifié la personnalité criminelle?

A
  • Ils vont reprendre les troubles de personnalité présentés dans le DSM-III et définir pour chacun de ces troubles les cognitions, les émotions et les comportements qui les caractérisent. Avec ces définitions, des types de crimes spécifiques peuvent être associés.
  • Approche cognitivo-comportementale : les cognitions (pensées) ont un impact sur les comportements. Les individus interprètent leur environnement et agissent selon cette interprétation
20
Q

Diapos 15 à 25

A

Diapos 15 à 25

21
Q

Qu’est-il important de noter en ce qui concerne la psychopathie?

A

Il est important de noter que la psychopathie est un construit clinique. Ça veut dire que c’est un concept qui a été créé pour faire référence à un certain phénomène. C’est un concept qui évolue avec le temps et avec les connaissances que l’on acquiert sur la psychopathie.

  • Tout comme un type de personnalité, la psychopathie fait référence à un ensemble de caractéristiques cognitives, émotionnelles et comportementales.
  • Tous les criminels ne sont pas psychopathes et tous les psychopathes ne sont pas criminels
22
Q

Quelles sont les caractéristiques du concept de psychopathie?

A
  • La psychopathie n’existe pas dans le DSM.
  • La psychopathie n’a pas toujours signifié la même chose
  • Dans la typologie de Beck et Freeman, ils considèrent que le trouble de la personnalité antisociale correspond à la «psychopathie»
23
Q

Cleckley (The Mask of Sanity) va définir les 16 caractéristiques qui distinguent les psychopathes. Ces caractéristiques sont valables pour les criminels et les non criminels. Les énumérer.

A
  1. Charme superficiel et bonne intelligence
  2. Leur pensée n’est pas irrationnelle
  3. Absence de nervosité
  4. Manque de fiabilité, on ne peut pas leur faire confiance
  5. Fausseté, absence de sincérité
  6. Absence de remords ou de honte
  7. Comportement antisocial
  8. Incapacité d’apprendre avec l’expérience
  9. Égocentrisme pathologique, incapacité d’aimer
  10. Réactions émotionnelles faibles
  11. Incapacité d’être introspectif
  12. Ne réagit pas de façon adéquate dans les relations interpersonnelles
  13. Comportement bizarre et non attirant
  14. Considèrent rarement le suicide
  15. Vie sexuelle impersonnelle
  16. Incapacité de planifier à long terme
24
Q

Nommer un outil diagnostique très utilisé pour évaluer la psychopathie.

A

À partir des caractéristiques mises en évidence par Cleckley, Hare développe la PCL (Psychopathy Check List), un outil diagnostique très utilisé pour évaluer la psychopathie.
-La PCL-R est la version révisée

25
Q

Quelles sont les caractéristiques de la PCL-R?

A
  • La PCL-R comporte 20 items que l’on peut regrouper en 4 facettes.
  • Chaque item fait référence à des caractéristiques spécifiques et on évalue dans quelle mesure les individus correspondent à chacun des items.
  • Pour mesurer la psychopathie, on va attribuer un score (0, 1 ou 2) à chaque item en fonction de ce que les individus disent et racontent, en fonction de ce que l’on sait sur eux. En les additionnant ça nous donne un score total.
  • C’est un outil d’évaluation de la psychopathie pour les criminels, il ne permet pas d’évaluer la psychopathie chez des personnes qui n’ont pas d’antécédents criminels.
26
Q

Comment sont divisés les items de la PCL-R?

A

Il y a 2 catégories, la personnalité et les comportements. Chacune de ces 2 catégories est divisée en 2 facettes:
-Personnalité: 1. interpersonnelle; 2. affectif
-Comportements: 3. style de vie; 4. antisocialité
Et chacune de ces facettes regroupe un certain nombre d’items.
Diapo 30

27
Q

Décrire les 10 premiers items de la PCL-R.

A
  • Loquacité / charme superficiel : individu qui s’exprime facilement et aisément, qui donne l’impression d’avoir beaucoup de connaissances. Personne qui sait se faire apprécier, qui a un charme superficiel. L’individu est amusant, agréable.
  • Surestimation de soi : l’individu a une perception exagérée de sa valeur, confiance excessive, se surestime. Il peut se donner en spectacle.
  • Besoin de stimulation / tendance à s’ennuyer : individu qui s’ennuie facilement, qui a besoin de bouger, qui cherche la stimulation autour de lui, prend des risques, aime les défis.
  • Tendance au mensonge pathologique : l’individu ment effrontément, il ment sans objectif particulier
  • Duperie / manipulation : l’individu cherche à retirer quelque chose des autres, à les manipuler, souvent par le mensonge. Il ne se soucie pas des conséquences qu’il peut avoir sur les autres en les manipulant
  • Absence de remords ou de culpabilité : individus qui ne se soucient pas des conséquences négatives sur autrui, ils ne se sentent pas coupables du tort qu’ils ont pu faire aux autres et ne regrettent pas leurs actions
  • Affect superficiel : l’individu semble incapable d’éprouver des émotions, froideur. Les personnes peuvent manifester des émotions de façon extrêmes mais c’est superficiel, théâtral.
  • Insensibilité / manque d’empathie : ils ne sont pas touchés par la douleur des autres, égoïsme
  • Tendance au parasitisme : ils dépendent intentionnellement des autres, ils profitent des ressources des autres pour ne pas faire d’efforts. Individus qui peuvent vivre de la générosité de leurs proches sans jamais trouver un emploi.
  • Faible maîtrise de soi : individus qui ont de la difficulté à maîtriser leurs comportements, ils réagissent de façon violente, menaçante, ils ne réfléchissent pas avant d’agir
28
Q

Décrire les 10 derniers items de la PCL-R.

A
  • Promiscuité sexuelle : leurs relations sexuelles sont impersonnelles, sans lendemain, ils peuvent être infidèles, mener plusieurs relations en même temps
  • Apparition précoce de problèmes de comportements : graves problèmes de comportement avant 12 ans
  • Incapacité de planifier à long terme : individus qui sont incapables de se projeter dans le futur et de planifier leur vie. Ils vivent dans le présent, ne se soucient pas du futur
  • Impulsivité : tendance à avoir un comportement violent, agressif de façon irréfléchie, ils agissent selon leur envie du moment
  • Irresponsabilité : individus qui sont incapables de respecter leurs engagements vis-à-vis des autres. Ils n’ont pas le sens du devoir dans leur travail ou dans leurs relations, ils sont irresponsables
  • Incapacité d’assumer la responsabilité de ses faits et gestes : l’individu remet la faute sur les autres, il n’assume pas la responsabilité de ses actes, il nie les accusations, se trouve des excuses
  • Nombreuses cohabitations de courte durée : il a de nombreuses expériences de cohabitation avec des personnes, il change souvent de lieu de vie
  • Délinquance juvénile : individu qui présente des comportements délinquants graves avant 18 ans, qui a été en contact avec le système de justice criminelle
  • Violation des conditions de mise en liberté conditionnelle : dans le cas des personnes qui ont récidivé, personnes qui ne respectent pas leurs conditions de libération conditionnelle
  • Diversité des types de délits : personne qui a commis un nombre de délits différents important