Cours 2 Flashcards
Quelles sont les dimensions de la sexualité humaine selon le modèle de Denise Badeau (1998)
- Cognitive:
Englobe les connaissances (corps et son fonctionnement, potentiel sexuel et érotique,ressources en sexologie, information et formation)
2.Éthique et légale:
Resposabilité individuelle et collective, protection de l’intégrité et de la dignité des personnes , respect des lois et du code de vie, consentement éclairé, esprit critique.
- Affective - Psychologique
Affirmation - satisfaction : identité, image corporelle, relation affectives
Expression: émotions et désirs
Développement: imaginaire et intimité - Socioculturelle
Rapport Homme/Femme harmonieux
réalisation comme femme/conjointe/mère
Respect des normes
Bris des taboo et stéréotypes, etc.
5.Morale, Spirituelle:
Respect - Ouverture:
Valeurs croyances et principes
Règles de conduite
Rituels
- Biologique:
Bonne santé: cardiovasculaire, nerveux, génitale,
Gestion du stress: préventions maladies et ITSS
Contraception et consultation
Comment peut-on décrire la sexualité humaine?
Est multidimensionnelle
Sujet contentieux, complexe, polarisé, empreint de valeurs, de perspectives, de
normes, de discours contradictoires, de peurs, de paniques morales…
Plusieurs voix se font entendre pour enrayer le caractère déviant de certains actes
sexuels, certaines pratiques sexuelles, certaines identités
De nouvelles déviances (écarts à la norme) se créent constamment
La déviance en contexte postmoderne:
Dans les sociétés postmodernes, les groupes se multiplient, le degré de stratification
sociale sur la base de plusieurs marqueurs sociaux et identitaires va en augmentant et
se complexifie.
L’accroissement de la stratification engendre une augmentation du nombre de critères
sur la base desquels nous posons des jugements sur le caractère déviant d’un acte,
d’un groupe.
La définition de déviance :
Larousse en ligne :
Caractère de ce qui s’écarte de la norme ; position d’un individu ou d’un groupe qui
conteste, transgresse et qui se met à l’écart de règles et de normes en vigueur dans un
système social donné
Merriam-Webster :
Synonymes : aberrant, anormal, irrégulier, atypique, contre nature, tortueux
Antonymes : naturel, normal, typique
En quoi la déviance est un concept relatif?
La désignation d’un même acte peut différer :
Femme vivant sa sexualité avec plusieurs partenaires à l’extérieur d’un cadre
relationnel
Promiscuité sexuelle, slut-shaming, stigmate de pute
Comportement libéré (libérateur), agentique et décomplexé
L’acte est exactement le même, mais l’étiquette change en fonction des normes
de groupes, des valeurs, des croyances…
La relation entre la déviance et les normes sociales
Étudier la déviance signifie aller au-delà des opinions personnelles afin d’explorer
les processus socioculturels impliqués dans la définition et la gestion de la déviance
Absence de déviance = conformité ou « normalité »
Pour qu’il y ait une norme, il doit y avoir présence d’un principe normatif que la
norme instaure ; certaines exigences attendues chez les individus (faire ou ne pas
faire une chose) (Brennan et al., 2016).
Un principe normatif devient norme s’il est accepté, observé et reconnu par un
groupe.
Quels sont les deux fonctions de la normalité?
1) Fonction informative : Elle nous informe sur ce qu’il faut faire dans un
contexte donné (comme un guide standardisé)
2) Fonction sociale : La peur du rejet et de la désapprobation sociale pousse
vers la recherche de soutien ou d’approbation de la part des autres
(inclusion sociale), qui peut avoir des bienfaits sur le bien-être
Qu’est-ce que la fonction des normes?
Les normes nous rendent imputables face aux membres de notre groupe.
« Les normes peuvent imprégner le comportement de significations sociales. Elles
facilitent dès lors l’expression de valeurs, de significations et d’identités partagées »
(Brennan et al., 2016, p.37, traduction libre).
La norme valorise et encourage, mais également dévalorise et décourage certaines
conduites et modes de vie.
Qu’est-ce qu’une norme descriptive?
La façon dont la majorité des gens se comporte dans une situation spécifique devient la
norme
Normes statistiques
Qu’est-ce qu’un norme injonctive?
Émergent de notre perception de ce que l’on croit que les autres pensent que nous
devrions faire, ressentir ou penser (normes prescriptives) ou ne devrions pas faire,
ressentir ou penser (normes proscriptives).
Modèles de représentations qui évoquent une forme d’approbation ou de
désapprobation sociale (Morris et al., 2015).
Pressions perçues à se conformer (Rimal et Real, 2003).
Quels sont les effets possibles des normes injonctives?
Effet du faux-consensus : tendance à surestimer ou tenir pour acquis que les
autres pensent ou se comportent comme soi
Je n’utilise pas de condom avec la plupart de mes partenaires sexuel.le.s. Je
pense/crois donc que la majorité des jeunes de mon âge qui sont actif.ve.s
sexuellement n’utilisent pas le condom.
Effet de cascade de disponibilité (availability cascade) : processus auto-
renforcé dans lequel une croyance collective gagne de plus en plus de
plausibilité à travers sa répétition dans le discours public
Presque toutes les représentations médiatiques de femmes cis qui atteignent
l’orgasme le font par pénétration vaginale seulement. Presque toutes les femmes cis
atteignent donc l’orgasme de cette façon.
Comment sait-on, connait-on, apprend-t-on ce qui constitue une norme sociale?
Par imitation, par exemples de déviance, appris par un traumatisme indirecte, renforcement social positif. Désir d’inclusion ( hypersensibilité à ce qui est renforcé et punis)
Qu’est-ce que sont les représentations sociales?
Les représentations sociales, qui renvoient à l’élaboration
psychologique complexe où s’intègrent en une image
signifiante l’expérience de chacun, les valeurs et les
informations circulant dans la société (Herlizch, 2005), peuvent
influencer la manière dont nous vivons, comprenons et
interprétons notre propre sexualité, ainsi que celle des
autres.
Les représentations sociales peuvent être véhiculées à travers
les conversations et les interactions sociales, les films, la
musique, la littérature, les magazines, la télévision, la
pornographie, etc.
Qu’est-ce que la théorie des scénarios sexuels de Simon et Gagnon (1986)
Donnent des informations sur le « qui », le « comment », le « quoi », le « où »
et le « pourquoi » des interactions, des pratiques et des comportements dits
« sexuels » ou « érotiques »
Décrivent les normes sexuelles de différents groupes (en fonction de l’âge, du
genre, de l’orientation sexuelle, de la classe socioéconomique, etc.)
Sont déterminés par la culture et sont influencées par les avancées en
médecine et en droits, les mouvements sociaux, politiques, les médias, etc.
Il y a trois niveaux de scénarios sexuels:
Culturels
Interpersonnels
Intrapsychiques
Quelles sont les règles primaires et les règles secondaires regardant les normes?
Règle primaire : nous demande de faire X ou Y, de ne pas faire X ou Y, on s’attend
de nous que nous fassions X ou Y, que l’on se comporte de manière X ou Y
Règle secondaire : spécifie la façon dont la conformité à la règle primaire sera
établie, évaluée, jugée, traitée : lois, règlements, politiques…
Expliquez les normes formelles:
Présence de règles secondaires :
appareillage officiel et autorisé qui s’occupe
de mettre la norme en application
On délègue la responsabilité de la sanction
Les principes normatifs s’appliquent aux
actions
Crée une imputabilité médiée : autorité
externe qui a le droit (reconnu et officiel) et la
responsabilité de renforcer les normes. La
sanction est écrite, tangible
Expliquez les normes informelles:
Règles primaires seulement (attentes sociales)
Les individus du groupe qui approuvent ou
désapprouvent certains actes ou
comportements. On ne délègue pas la
responsabilité de la sanction à une instance
extérieure, elle revient aux membres du
groupe
Les principes normatifs concernent nos
attitudes et façons de penser, composante
émotionnelle (stimule des émotions négatives
ou positives)
Crée une imputabilité non-médiée. Les
individus sont porteurs de la tâche de nous
rendre responsables. Autorité est entre les
mains des citoyens, des individus. La sanction
est intangible mais bien réelle
(désapprobation, mépris, ridiculiser)
Le point de vue positiviste sur la déviance :
On s’intéresse aux causes de la déviance dans la personne (son corps, son esprit),
dans un groupe de personnes (historiquement: femmes, personnes noires, personnes
pauvres, personnes juives, etc.) ou dans le comportement
On souhaite agir sur ces causes par plusieurs modes de contrôles sociaux (lois et
sanctions, traitements médicaux, etc.)
Les théoriciens du contrôle social cherchent à savoir pourquoi la majorité des
gens ne dévie pas, pourquoi la majorité des personnes ne sont pas déviantes
On présuppose que la déviance est attirante, excitante. C’est donc à cause du
contrôle exercé que les gens respectent les normes
Exemples théoriques : fonctionnalisme, anomie, tolérance à la frustration,
apprentissage social…
Quelles sont les 3 charactéristiques principales de la déviances selon le positivisme?
La rareté statistique
Mais, pose problème à 3 niveaux: Définition de la rareté Plusieurs phénomènes sont rares, mais
ne sont toutefois pas considérés comme
déviants
Ce que l’on croit être rare ne l’est peut- être pas
- Le tort causé
3) La réaction sociale (négative)
Mais…
Pourquoi la société réagit négativement
envers certains actes ou comportements
et non envers d’autres?
C’est la réaction de qui qui importe?
Quels sont les deux visions de la loi ou de la norme juridique?
1)Vision consensuelle : la loi résulte du consensus sociétal et est mise en application
de manière égale pour tous
2)Vision conflictuelle : la loi est un outil créé par les classes dirigeantes et frappe
plus fort les gens vulnérables
Est-ce que l’objectivité de la loi est critiquée?
L’objectivité de la loi est grandement critiquée
Exemple : La loi 21 interdisant le port de symboles religieux « ostentatoires »
Mais : Cette loi protège quelle(s) population(s)? Favorise-t-elle réellement
l’harmonie et la cohésion sociale? Est-elle réellement féministe? Peut-on
vraiment dire qu’elle est neutre et qu’elle ne vise aucune religion en
particulier?
POINT DE VUE INTERPRÉTATIVISTE SUR LA DÉVIANCE
Il n’existe pas de caractéristiques observables pour identifier la déviance. Les
codes, règles, normes et lois émergent d’un processus d’interprétation et non
d’une morale absolue.
L’accent est mis sur les pouvoirs impliqués dans les définitions de la déviance.
Ce qui est considéré comme normal ou déviant ne peut être compris que dans
un contexte spécifique dans une période donnée.
Ne s’attarde pas à expliquer et analyser la transgression d’une norme, mais
plutôt la nature et la source de cette dernière
Exemples de visions interprétativistes:
Étiquetage social : la déviance est une étiquette apposée à quelqu’un, ce qui
influence la perception que les autres se font de cette personne et la perception que
la personne a d’elle-même
Stigmatisation : processus d’exclusion qui fait qu’une personne est étiquetée comme
étant à part des autres
Théorie des sous-cultures (comment on est socialisé à la « déviance » à travers notre
appartenance à certains groupes)
Théories critiques:
Les règles émergent du conflit et non à partir d’un consensus
Le pouvoir comme site principal d’analyse
Exemples de cadres théoriques critiques:
Féminisme
Théorie queer
Marxisme
Foucault