Cours 1 Flashcards
Vérité vs connaissances
Vérité vs. connaissance
La vérité est plus proche de la réalité, laquelle on « accède » à travers la
science
Connaître relève de perceptions (observations à travers les sens) et
d’interprétations
Il y a donc une différence entre science et connaissance
Mais même les vérités dites scientifiques ne sont pas toutes conformes à la réalité
Sont relatives, partielles, provisoires, temporelles et historiquement situées, tandis que la
Vérité est éternelle et absolue
La vérité selon Aristote et Kant:
Selon Aristote :
L’humain observe et documente l’essence du monde réel
La vérité : quand la perception humaine et l’essence du réel coïncident
Selon Kant :
Le monde réel est filtré par ce que peut percevoir l’humain
Le monde réel ne peut être observé et documenté tel qu’il est, mais tel que
l’humain le perçoit
Vérité et éternité
« Pour connaître, il faut qu’il existe des faits » (p.100)
Les faits sont vrais, même avant qu’on les découvre, et sont vrais pour l’éternité
Vérité et valeur
« Ce n’est pas parce qu’une chose est bonne que nous la désirons ou l’aimons,
mais c’est plutôt parce que nous l’aimons ou la désirons que nous la jugeons
bonne. » (Spinoza, cité dans Sénécal, 2004, p.101)
Nos jugements ne proviennent pas de nos connaissances, mais de nos désirs. Une
réalité a besoin d’un désir humain pour valoir.
En soi, toute réalité est neutre.
Qu’est-ce que l’Épistémologie
Science : l’étude d’un objet à travers l’observation, les expériences
Épistémologie : l’étude de la validité et de l’étendue des connaissances et des
méthodes utilisées pour les produire.
Positivisme : Il existe une réalité universelle, objective et observable, et donc mesurable et
quantifiable (Darlaston-Jones, 2007)
Post-positivisme : Il n’est pas possible de produire des connaissances exactes sur le réel,
surtout sur les réalités sociales, parce que les biais humains des chercheur.e.s limitent l’accès
à cette réalité (Avenier et Gavard-Perret, 2012)
Interprétativisme : La connaissance qu’un individu développe d’un objet ou d’un événement
est dépendante du contexte et de l’individu (Avenier et Gavard-Perret, 2012)
Donnez un ou des exemples sur la recherche positiviste
Étude en
laboratoire de
Masters et Johnson
(1966) sur la réponse
sexuelle humaine
Donnez un exemple de recherche post-positiviste
Étude
(questionnaire)
examinant les liens
entre le
machiavélisme, la
simulation de
l’orgasme et le
besoin d’intimité
sexuelle (Brewer et al.,
2016)
Donnez un exemple de recherche interprétsativiste
Étude (entrevues semi-
dirigées) examinant les
facteurs qui influencent
le désir sexuel (libido)
chez les hommes âgés
de 30 à 65 ans (Murray et
al., 2017)
Qu’est-ce que la pensée critique?
L’esprit critique n’est pas du négativisme
C’est plutôt un jugement d’appréciation
« Liberté de douter, d’interroger, de s’exprimer » (Desbiens, 1999, p. 7)
Audace et courage de se demander « pourquoi? », « à qui est-ce utile? »,
« quels intérêts ça rapporte? », « à qui ça rapporte? », « quelles valeurs ça
vient appuyer ou renforcer? »
« Un doute méthodique qui vise à instaurer des espaces de réflexion et de
discussion, (…) de remettre en question des normes, des idées ou des façons
de faire » (Jeffrey, 1999, p. 37)
« Une pensée raisonnable et réflexive orientée vers une décision quant à ce
qu’il faut croire ou faire » (Boisvert, 1999, p. 100)
La pensée critique nous permet d’avoir une meilleure compréhension des
idées, des données, des arguments qui sous-tendent un phénomène, de
mettre à jour ce qui est implicite (Leicester, 2010)
La relation entre la pensée critique et le pouvoir:
Réfléchir de manière critique est ancré dans l’idée que les flux de pouvoir
sont constants et permanents dans nos vies et concernent plusieurs questions
Regarder un problème/un phénomène/une question de manière critique
implique de considérer les pouvoirs en jeu, de se demander à qui ou à quoi
profite telle position, telle perspective, quels sont les intérêts politiques,
économiques ou sociaux en jeu
La pensée critique nous demande d’observer un certain scepticisme face à
ce qui nous est présenté, de se décentrer de soi-même (Leicester, 2010)
Donnez un/des exemple(s) de la relation “pensée critique - pouvoir”
Théorie de l’histoire de vie r–K : catégorise les espèces sur un
continuum allant de stratèges r à stratèges K
Stratèges r : ont plus de progénitures et y investissent relativement peu de
ressources (ex. : poissons, insectes, etc.)
Stratèges K : ont moins de progénitures et y investissent beaucoup de
ressources (ex. : éléphants, humains, etc.)
« Rushton (2000) a appliqué [cette] théorie aux trois races principales d’Homo
sapiens : […] (Asie de l’Est), […] (Européens, Sud-Asiatiques et Nord-Africains)
et […] (Africains subsahariens). »
« Sa théorie est que les Asiatiques de l’Est sont les plus évolués en K et les
[Africains subsahariens] les moins évolués en K, tandis que les [Européens, Sud-
Asiatiques et Nord-Africains] se situent entre les deux […]. »
« Rushton a soutenu sa théorie en documentant que les trois races diffèrent par
la taille du cerveau, l’intelligence, la durée de la gestation, le taux de
maturation dans la petite enfance et l’enfance, et un certain nombre d’autres
variables, notamment la longueur et le diamètre du pénis. »
Pourquoi l’esprit critique est important
Parce que nous vivons dans un contexte « au pluriel » : plusieurs normes, codes,
cultures, possibilités, voix, etc.
Multiplication des points de vue et des informations, lesquelles circulent
rapidement, d’où l’importance de les questionner par la recherche de faits
Parce que notre pensée laissée à elle-même est biaisée, déformée, mal
informée, partiale, empreinte de préjugés
Amener à faire des choix personnels éclairés
« Être capable de prendre position devant l’inédit ou des questions prêtant à
controverse (…). Porter un jugement adéquat sur les avis des experts » (Boisvert,
1999, p. 11)
Quels sont les freins à l’esprit critique ?
Les idées a priori (sans examen approfondi)
Les préjugés, les stéréotypes
Les absolus, les « grandes vérités »
L’insécurité
Les émotions trop fortes, un discours basé seulement sur l’émotif
L’égocentrisme, tout baser sur nos expériences et valeurs personnelles
Se fier aux médias et médias sociaux sans examen critique
Le conformisme
Les mentalités (normes communes à un groupe sans devoir faire un effort
d’approfondissement)
La pensée que tout dépend de chacun (« nous sommes tous différents »)
Qu’est-ce que l’effet Dunning-Kruger
L’effet Dunning-Kruger
- Les gens ayant peu de
connaissances sur un sujet
surestiment leur expertise.
- Les gens ayant beaucoup de
connaissances sur un sujet sous-
estiment leur expertise.
Qu’est-ce que la pensée critique nécessite ?
Ouverture
Curiosité
Sollicitude, empathie, altruisme, compassion
Tolérance
Humilité intellectuelle
Décentration = se distancier de ses valeurs pour comprendre les autres points de
vue, avoir un discours moins entaché de ses propres valeurs
Éviter les discours polarisés (où l’on observe souvent une forte implication émotive)
Pour soi : se demander « qu’est-ce qui m’amène à penser cela, ou comme ça »?