Cours 14 Flashcards
activité réservée et mesure de contrôle
Psychoéducateur (acte réservé) :
- Décider de l’utilisation des mesures de contentions ou d’isolement dans le cadre de l’application de la Loi sur les services de santé et les services et pour les autochtones aussi
Voir tableau
L’application des mesures de contention ou d’isolement n’est pas un acte réservé mais la mesure d’une contention liée à une substance chimique est un acte réservé.
Contexte non planifié : acte non réservé
Contexte planifié: acte réservé
Contexte d’application des mesure de contention et d’isolement
2 types
Contexte non-planifié :
Dans les cas où l’évaluation du comportement d’une personne signale un danger imminent pour elle-même ou pour autrui. (Il n’y a jamais eu de cpt comme quoi la personne est à risque, mais après l’évaluation on voit qu’il y a un risque)
Description: Si ce comportement ne s’est pas manifesté antérieurement ou si la manifestation est différente des situations vécues antérieurement, c’est considéré comme un comportement inhabituel et donc, non prévu.
Dans cette situation -> la décision d’utiliser une mesure de contrôle n’est pas un acte réservé.
*Le consentement de la personne n’est pas obligatoire mais, la collaboration de la personne doit être sollicitée en tout temps.
Ensuite, on doit faire une analyse postsituationnelle et le P.I doit être revu avec l’usager ou son remplacement légal pour l’obtention du consentement pour les interventions ultérieures (devient un contexte planifié) (importance du retour avec la personne)
Contexte planifié :
Lorsque la personne a un comportement susceptible de se répéter et que ce comportement représente un danger réel pour la personne elle-même ou pour autrui
La décision d’utiliser des mesures de contrôle doit être planifiée et résulte d’une démarche interdisciplinaire effectuée à la lumière de l’expertise particulière de chaque professionnel habileté telle que balisée par son champ d’expertise
Dans cette situation -> la décision d’utiliser une mesure de contrôle est un acte réservé (voir tableau).
*Le consentement de la personne ou de son représentant légal est obligatoire
Importance de s’interroger sur les causes sous-jacentes. L’utilisation d’une mesure de contrôle peut être envisagée en dernier recours après que les intervenants ont tenté toutes les mesures de remplacement prévues au P.I
- Si la personne retire son consentement (même si c’est dans le PI) au moment où les professionnels ou les intervenants appliquent la mesure de contrôle prévue au plan d’intervention et que son comportement la place dans une situation de danger imminent pour elle-même ou autrui, l’équipe peut appliquer la mesure comme s’il s’agissait d’une intervention en contexte non planifiée. (pour que sa soit dans le PI, il faut le consentement. C’est obligatoire, on l’amène à dire oui)
Dans ce cas -> L’analyse postsituationnelle par l’équipe interdisciplinaire en présence de l’usager ou de son représentant légal pour la révision du P.I est alors nécessaire
Contexte particuliers
A. Garde en établissement (provisoire, préventive, autorisée)
- Balisée par le Code civil du Québec et la Loi sur la protection des personnes dont l’état mental présente un danger pour elle-même ou pour autrui (P-38.001)
- Si en plus de la garde, d’autres mesures de contrôle s’avèrent nécessaires, elles doivent être utilisées conformément aux modalités prévues à l’article 118.1 de la LSSSS et être conformes au protocole d’application des mesures de contrôle de l’établissement
La personne est privée de sa liberté
B. Centre Jeunesse
Il existe des situations où la liberté de circuler d’un jeune est limitée, sans que cela soit de la contention ou de l’isolement. Le jeune est placé dans une unité fermée ou sécuritaire.
1. Délit d’une gravité faisant l’objet d’une ordonnance de placement en mise sous garde fermée ou en détention provisoire en vertu de la Loi sur le système pénale pour les adolescents.
2. Loi sur la protection de la jeunesse balise le recours à ce type d’unité lorsqu’il y a un risque sérieux que le jeune représente un danger pour lui-même ou pour autrui
Or, on peut faire appel à une mesure de contrôle si le jeune représente un danger pour lui-même ou pour autrui telle que définie à l’article 118.1 de la LSSSS.
Tenu de dossier (être capable d’écrire une note)
Le protocole devrait encadrer la tenue de dossier et indiquer quels sont les renseignements à conserver:
- Une description des moyens utilisés
- La période pendant laquelle les mesures ont été utilisées (durée importante : temps précis)
- Une description du comportement qui a motivé la prise ou le maintien de cette mesure
Où: Dans le système d’information clientèle en place dans l’établissement au dossier de l’usager
Meilleures pratiques à l’égard des mesures de contrôles (3)
- Prévention primaire: o Outils d’évaluation de l’agressivité o Contrat: Plan de sécurité o Rencontre die avec le patient o Augmentation de la visibilité du personnel o Environnement
- Prévention secondaire:
o Application du plan
o Techniques de désescalade
o Chambre de réconfort - Prévention tertiaire (retour suite à une mesure de contrôle qui a été appliquée):
o Retour avec le patient
o Retour en équipe interdisciplinaire
Prévention primaire
Évaluation d’un risque
- Approche du jugement clinique structuré (mesure le risque hétéro-agressif)
o Facteurs statiques et dynamiques
o Contexte clinique + estimation du risque+ interventions
o Pour soutenir le jugement clinique
o Court terme (DASA.fr, START, BVC) ou long terme (HCR 20)
Plan d’autogestion des comportements à risque
- Mon plan proactif (scénario 2) : on présente le plan au client, on le fait en co-construction. Importance que le client ait l’impression de choisir.
- Objectif: Connaître la personne dès son admission sur une unité de soins psychiatriques
- Irritants et éléments déclencheurs
- Mes signaux d’alarme (que l’équipe peut observer)
- Mes mesures de remplacement (interventions qui font du bien, permet de se calmer, retrouver ses émotions)
- Isolement et contention
- Forces et habiletés
- Attente vis-à-vis de l’équipe (est-ce que tu es capable de bien communiquer avec l’équipe, qu’est-ce que l’équipe peut faire si ça ne va pas bien)
Prévention secondaire
Mesures de remplacement:
« Stratégies d’intervention simples ou complexes faisant appel aux compétences et à la créativité des intervenants et qui permettent d’éviter de recourir à la contention et à l’isolement. » (coconstruire avec le client)
Techniques de désescalade
- « Un terme englobant une gamme de composantes intereliées afin d’arrêter ou de diminuer l’agression/agitation et à améliorer les relations entre intervenants et le patient et ainsi éliminer ou minimiser la coercition
- Habiletés de communication verbales et non-verbales
- 5 composantes:
1. Communication
2. Autorégulation
3. Évaluation
4. Actions
5. Assurer la sécurité (de tous)
Formation OMEGA (pacification, disque rayé : on veut améliorer l’auto-régulation de la personne)
Chambre de réconfort (Snoezelen)
- Patient avec signe d’agitation, d’anxiété, de frustration, de colère ou de détresse
- Patient qui perçoit une augmentation de son agitation et qui en fait la demande
- Volontaire
- Choix d’objets sensoriels, porte qui peut être fermée
- Durée environ 30 minutes
- Accompagnée d’une rencontre avant et après
- Impacts: Réduit l’anxiété, moins onéreux qu’un passage à l’acte, promotion d’un environnement sécuritaire, thérapeutique et soutenant
Prévention tertiaire
*C’est après une mesure de contrôle, après un incident
Retour post-isolement
Retour post-isolement avec le patient
- Objectif: Discussion avec le patient sur son expérience afin qu’il puisse s’exprimer librement et qu’il collabore à l’ajustement de son plan de traitement (mettre des mots sur son ressenti, revalider l’expérience du client, refaire le lien de confiance avec le client)
- Quand: 24 à 48h après l’isolement
- Par qui: l’intervenant identifié lors du rapport
1. Déclencheur
2. Sentiments vécus
3. Éléments difficiles
4. Éléments facilitants
5. Perception de la dignité
6. Reprise du rythme de l’unité
7. Faire autrement-équipe traitante
8. Faire autrement-patient
Évaluation du retour avec le patient
- Explorer le point de vue du patient pour évaluer sa compréhension de l’incident
- Explorer les émotions du patient ou partage des émotions
- Rétablir le lien de confiance (ouverture et confiance) ++++++++
- Initier un questionnement sur ce qui aurait pu être fait autrement
- Favoriser l’empowerment des patients
- Valoriser l’infirmière par le plein exercice de son rôle (revaloriser mon rôle :on a jugé que s’était mieux pour te protéger)
- Voir document retour patient post-isolement (scénario 6a)
Retour post-isolement avec l’équipe traitante
- Objectif: Analyse rigoureuse visant l’apprentissage des intervenants
- Quand: un à plusieurs jours après l’isolement-contention
- Qui: en présence des personnes témoins et des personnes concernées
- Comment: Discussion se déroulant dans le respect où chacun est libre de parler ouvertement sans crainte d’être jugé. On ne cherche pas un coupable mais à mieux comprendre la situation
1. L’environnement
2. Les déclencheurs du conflit
3. Identification précoce du comportement
4. Interventions tentées
5. Motif exact de la mise en isolement
6. Respect du protocole
7. Durée appropriée
8. Apprentissage en lien avec la personne et avec la pratique
Mesure de contention : reconnaitre exemple
Utilisation d’équipement de positionnement :
- Tablette fixée au fauteuil gériatrique au cours d’un repas
o Si elle n’est pas retirée après le repas et que son utilisation est prolongée sans but fonctionnel, c’est un moyen de contention car la personne se trouve limitée dans la liberté d’agir.
- Frein d’un fauteuil roulant
o S’ils sont appliqués pour une certaines période dans le but d’exercer une surveillance ou de confiner la personne à un endroit dont elle ne peut s’éloigner librement = mesure de contrôle
- Retirer l’accès à un équipement nécessaire pour l’autonomie de la personne dans ses déplacement (marchette)
Utilisation des côtés de lit (ridelles)
- Mesure de contrôle quand le but est de contraindre la personne à rester au lit quand elle souhaite se lever.
Utilisation des mesures de contrôle dans un contexte de soins, d’intervention chirurgicale ou durant un examen
- Quand la contention n’est pas utilisée systématiquement auprès de la population, mais plutôt en réponse à un cpt ou à un manque de collaboration de la personne, ou en raison de réactions anticipées de sa part qui pourraient nuire au succès de l’examen oou à la sécurité des personne.
Isolement de la personne à sa chambre ou dans un espace utilisé à cette fin
- Quand la personne est maintenue dans sa chambre ou dans un lieu ou elle ne peut pas sortir librement.
- Quand un dispositif (porte verrouillée, velcro, bande sur le plancher) est utilisé dans le but de confiner une personne dans un lieu ou elle ne peut pas sortir librement, circuler librement ou qu’une surveillance étroite constante de la personne est nécessaire. Si le dispositif est utilisé à la demande de la personne c’est pas une mesure de contrôle.
- Soumise par la volonté d’une personne de ne pas quitter l’espace
Utilisation d’un bracelet magnétique
- Si utiliser afin d’isoler une personne ou elle ne peut pas entretenir de contact avec autrui et ou elle ne peut pas sortir librement
Utilisation d’une contention physique ou intervention physique restrictive comparée à l’utilisation d’un geste d’accompagnement ou thérapeutique
- Quand le but visé est d’empêcher une personne de bouger ou de limiter sa liberté de mouvement, et ce, lorsque le rapport de force est tel que la personne ne peut se dégager
- Toutes techniques d’intervention que la personne doit être tenue par 2 personnes ou plus OU quand le rapport de force est trop grand et que la personne ne peut se dégager
Isolement en prévention et contrôle des infections
- isoler la personne dans sa chambre
- Peut-être mise en place avec la collaboration de la personne OU avec l’ajout du processus pour obtenir la collaboration de l’individu
- Quand la personne n’est pas en mesure de respecter les consignes et qu’on doit avoir recours à un moyen supplémentaire = mesure de contrôle
Principes pour utiliser mesure de contrôle
Les principes directeurs pour guider l’usage des mesures de contrôle:
- Dans un contexte de risque imminent: la personne représente un danger pour elle-même ou pour autrui, en tenant compte de l’état physique et mental de la personne et de son environnement
- Doit être utilisé en dernier recours
- Fait de façon la moins contraignante possible
- Se faire dans le respect, la dignité et la sécurité en assurant le confort de la personne, et doit faire l’objet d’une supervision attentive
- Être balisé par des procédures et contrôlé afin d’assurer le respect des protocoles
- Et doit faire l’objet d’une évaluation et d’un suivi de la part du conseil d’administration de chacun des établissements LSSSS
Modèle Kayser-Jones : 5 composantes + but
But: Expliquer ce qui influence l’intervenant dans sa décision de recourir ou non à une mesure de contrôle
A. La personne. Elle est au centre du modèle et doit être évaluée globalement et respectée dans son intégralité (p.ex. âge, degré d’autonomie fonctionnelle et cognitive, de sa capacité à effectuer ses activités quotidiennes)
B. L’aspect psychosociale et culturel. Croyances, valeurs, préférences, attitudes et habitudes de vie de la personne et de son entourage
C. L’aménagement physique. Aménagement de la chambre, disposition du mobilier, éclairage, bruit environnant et disponibilité du matériel de remplacement
D. Les structures organisationnelles. Mis en place par l’établissement pour éviter de recourir aux mesures de contrôle (procédures et politique, disponibilité du personnel et formation du personnel) (ex : manque de personnel)
E. L’environnement humain. Tous les membres entrant en interaction avec la personne (famille, proches, amis, intervenants et autres usagers)
Les étapes du processu décisionnel dans un contexte d’intervention planifiées
- L’évaluation de la situation. L’évaluation vise à décrire les comportements de la personne et à déterminer les causes sous-jacentes à ces comportements (caractéristiques de la personne et des composantes de l’environnement). (on essai de le faire avec le RUD)
- L’analyse et l’interprétation des informations. Analyse des données et on doit poser un jugement clinique sur la condition de la personne et sur le niveau de risque de lésion qu’elle présente pour elle-même ou pour autrui.
- La planification des interventions. En situation de comportement susceptible de se répéter et présentant un danger réel pour la personne ou pour autrui, on établie un P.I en indiquant les mesures de remplacement à instaurer pour éliminer le comportement à risque ou en diminuer la fréquence
- La communication du plan d’intervention. Le succès de l’application du P.I requiert qu’il soit élaboré avec la personne ou son représentant légal. C’est important de discuter des motifs justifiant l’utilisation en dernier recours d’une mesure de contrôle, des risques ainsi que des modalités d’application afin de faire un choix éclairé
- La réévaluation. Elle est primordiale. Elle s’effectue avec la personne ou son représentant légal avec l’équipe soignante
Obstacles
- Caractéristiques du patient:
o Peur du refus du patient
o Irritabilité
o Diagnostic de trouble de personnalité limite - Caractéristiques organisationnelles:
o Trouver le bon moment pour se rencontrer
o Transfert, congé du patient, vacances
o Implication de toutes les personnes témoins de l’incident