Cours 12_ Amour, relations et sexualité Flashcards

1
Q

Notion de couple

A

Évolution marquée de la notion de couple depuis les deux dernières décennies
Davantage d’importance accordée à l’individualité (liberté individuelle et désir de s’épanouir);
Révolution sexuelle et libération de la femme
MAIS demeure encore très haut dans l’échelle des valeurs de la société!
Lieu privilégié de bonheur individuelle et repose sur l’amour, donc rend la vie de couple plus exigeante et précaire.
Changements dans les mentalités: séparations plus nombreuses, célibat, relations hookup, unions libres, familles biparentales/monoparentales/homoparentales/recomposées, etc.
Modèle conjugal traditionnel mis de côté pour davantage de diversité: cohabitation (ou non), relations intimes sans se considérer comme un couple, liens réguliers avec plusieurs partenaires sexuels, etc.
Le mariage de moins en moins fréquent au Québec:
Une minorité de couples de marient désormais;
Proportion de naissance d’un premier enfant hors mariage en 2008: 66,4%
40% des couples vivaient en union libre en 2012

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2
Q

Étapes dans la vie de couple (4)

A

4 étapes dans la vie du couple
La fusion;
La différenciation;
La confrontation;
Le respect ou la rupture

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3
Q

La fusion

A

Dure de 18 mois à 3 ans
Représentation idéalisée de l’autre: période du 1 + 1 = 1
Évitement des conflits, fusion physique
Unité imaginaire: l’autre est parfait et tel qu’il est désiré
Valorisation et admiration mutuelle: inflation narcissique
Aujourd’hui: avec les sites/applications de rencontre, une inflation narcissique se produit souvent avant même la première rencontre face à face!
Prise de contact en ligne: Jeux de présentation de soi et de séduction amplifient l’image de soi
Rencontre réelle: Les représentations de l’un et de l’autre se confrontent… Confirmation ou déception?
¼ des usager.ères ne se présentent pas au premier rendez-vous: crainte de la fin d’un rêve
Rôle de l’imaginaire et du site/application de rencontre dans l’amplification de l’image de soi

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4
Q

La différenciation

A

La connaissance mutuelle, avec le temps, conduit à des différends menant à la différenciation: émergence de la première crise, prise de conscience que l’autre n’est pas si idéal que ça.
Période du 1 + 1 = 2
Phénomène de saturation: le cerveau réagit moins qu’avant devant l’objet de la passion
Malgré les conflits, l’attachement subsiste
Puisque le couple habite rarement ensemble à ce stade-ci, il y a moins d’occasions de conflits.
Période d’adaptation de ses attentes face à l’autre

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5
Q

La confrontation

A

La passion des débuts diminue et le sentiment d’individualité augmente: conflit entre individualité et existence fusionnelle
Désir d’affirmer ses besoins tout en étant nostalgique de l’intensité et de la fusion des débuts
Souvent, les membres du couple cohabitent à cette étape: plus de risques de conflits
Négociation, trouver des ententes
Croisée des chemins: rester ensemble ou se séparer

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6
Q

Le respect ou la rupture

A

Pour atteindre une maturité dans le couple, celui-ci doit parvenir à l’étape du respect.

Période du 1 + 1 = 3
Existence du « je »;
Conscience et considération de l’autre (le « tu »);
La prise en compte du couple comme entité (le « nous »)

Affirmation de soi respectueuse, meilleure communication
Si la confrontation atteint des niveaux insupportables: recommencer (rupture) ou s’adapter (réinvestir dans le couple)

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7
Q

La non-monogamie consensuelle

A

La monogamie dans une relation de couple est perçue comme la norme dans les sociétés occidentales : exclusivité sur les plans amoureux et sexuel
La monogamie désignée comme moralement supérieure et meilleure pour les individus
Non-monogamie consensuelle (NMC): « Mode relationnel dans lequel les partenaires se permettent de vivre des expériences sexuelles ou amoureuses au-delà du traditionnel couple dyadique. »
1 Canadien.e sur 5 a déjà essayé la NMC au cours de sa vie en 2019;
25% des 20-39 ans ont été impliqué.es dans une relation NMC en 2019;
Plus fréquent dans la communauté LGBTQ+

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8
Q

Le polyamour

A

« La volonté, la pratique ou l’acceptation de vivre des relations amoureuses ou sexuelles impliquant plus de deux personnes qui s’engagent dans la relation en pleine connaissance de cause. »
Implique une incapacité à s’engager/s’attacher? NON!
Basé sur l’idée que l’humain est un être ayant différents besoins et que ceux-ci ne peuvent pas être comblés par une seule personne.
Implique de l’amour et un engagement émotionnel envers les différentes personnes impliquées
Capacité de développer des liens et de les faire perdurer

Avec relations primaires: 2 personnes partageant une relation principale et chacun peut développer des relations polyamoureuses secondaires
Multiples relations polyamoureuses non primaires: plusieurs relations secondaires

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9
Q

Le couple ouvert

A

« La possibilitéde vivre des relations de nature sexuelle avec d’autres individus à l’extérieur du couple »
Différence avec le polyamour: accent mis sur la nature sexuelle des relations secondaires (pas d’intimité émotionnelle avec les relations secondaires)
Consentement dans le couple!
Importance des règles établies et de la communication

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10
Q

Les applications de rencontre

A

Transformation des voies d’accès traditionnelles de socialisation: nouvelles façons de rencontrer des partenaires romantiques et/ou sexuels potentiels et d’établir des relations avec eux.
En 2019: plus de 200 millions d’utilisateur.ices actif.ves dans le monde
Tinder: plus de 10 millions d’utilisateur.ices chaque jour
25% des nouveaux couples se rencontreraient sur les applis

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11
Q

Revue systématique Castro et Barrada (applis rencontre)

A

Revue systématique: «Revue de littérature qui vise à identifier, évaluer et synthétiser toutes les évidences scientifiques qui répondent à des critères d’admissibilité prédéfinis pour répondre à une ou des questions spécifiques en recourant à des méthodes explicites et systématiques pour en minimiser les biais. » (INSPQ, 2023)

Articles empiriques/quantitatifs/qualitatifs publiés entre 2016 et 2020;
Rédigés en anglais ou en espagnol;
Contenu psychosocial
Mots-clefs: « dating apps », « online dating », nom d’applis de rencontre (Tinder, Grindr, etc.)

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12
Q

Résultats variables sociodémographiques (caractéristiques des utilisateurs)

A

Niveau d’éducation :
Femmes préfèrent un homme ayant un niveau élevé d’éducation
Hommes préfèrent une femme ayant un niveau d’éducation plus bas
Relation inverse entre l’utilisation de Tinder et les résultats académiques

âge :
Groupe d’âge le plus étudié: 18-30 ans
Plus grande utilisation: chez les 24-30 ans

Genre :
Résultats mitigés: parfois une plus grande prévalence d’hommes que de femmes, parfois aucune différence

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13
Q

Résultats orientation sexuelle et statut relationnel (caractéristiques des utilisateurs)

A

Orientation :
Plus grande prévalence d’utilisation chez les hommes membres de la communauté LGBTQ+ (ado, jeunes adultes et plus âgés)

Statut :
Plus grande utilisation chez les personnes célibataires10-29%
Être célibataire = le meilleur prédicteur pour l’utilisation des applis
10-29% des utilisateurs ont un.e partenaire

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14
Q

Résultats personnalité et variables psychosociales (caractéristiques des utilisateurs)

A

Estime de soi :
Résultats mitigés: les applis peuvent favoriser l’estime de soi ET y nuire

Sociosexualité :
Déf: Une différence individuelle dans la volonté d’avoir des relations sexuelles sans engagement
Plus grande utilisation chez les personnes présentant une sociosexualité moins restrictive

Big Five :
Seul prédicteur: ouverture à l’expérience
Utilisateurs de Tinder ont une plus grande ouverture à l’expérience, alors que les non-utilisateurs sont plus consciencieux

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15
Q

Résultats utilisation des applis

A

Avant (ex: création du profil)
Soi réel vs soi idéal: importance du choix des photos
Plus haute estime de soi est associée à une présentation de soi authentique

Pendant (ex: utilisation)
Fréquence d’ouverture de Tinder oscille entre 11x/jour, 2-3x/jour, 1x/jour
Plus grande fréquence et intensité d’utilisation chez les hommes LGBTQ+
Hommes utilisent applis plus fréquemment et intensément
Femmes utilisent les applis de façon plus sélective et efficace
Ont plus de match que les hommes, donnant un sens de contrôle
Pas de lien entre le nombre de likes donnés et le nombre de match!
Comportements :
Hâtifs et précipités: en contradictions avec les normes concernant la formation d’une relation
Selon l’appli
Grindr: conversations expéditives visant des rencontres sexuelles immédiates
Tinder: conversations plus longues et davantage d’échanges d’informations

Après (comportement offline avec d’autres utilisateur.ices
Entre 50% et 70% des utilisateur.ices se rencontrent en face à face
Types de relations: romantique (33%), relations sexuelles occasionnelles (52%)

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16
Q

Résultats motifs d’utilisation des applis

A

Motifs: relationnels (amour et relations sexuelles), intrapersonnels (communication facilitée, validation de sa valeur) et divertissement (excitation)

Motif le plus cité: trouver l’amour
Utilisation de Tinder 1) pour trouver l’amour, 2) parce qu’il est facile d’y communiquer, 3) pour se sentir mieux dans sa peau et 4) parce que c’est amusant et excitant
Selon le genre:
Femmes: pour se faire des ami.es et pour validation de soi
Hommes: pour relations sexuelles et relations

17
Q

Résultats bénéfices et risques

A

Bénéfices
Facilite les rencontres dans les communautés marginalisées;
Moins intimidantes que les rencontres face à face
Flexibilité, gratuites
Requièrent moins de temps et d’efforts que les moyens de communication traditionnels
Localisation

Risques: santé mentale
Sentiment de ne pas être en sécurité: localisation, informations personnelles;
Paradoxe: plus de chances de contact que jamais, mais rend les utilisateur.ices plus vulnérables;
Liens positifs entre l’utilisation des applis, la solitude, une insatisfaction de vie, sentiment d’exclusion
Accentuation de comportements discriminatoires et violents
- Stigma: poids, âge, origines, VIH
Image de soi négative, comportements malsains de contrôle du poids

Risques: santé sexuelle
Résultats mitigés!
Plus de comportements sexuels à risque, mais plus grande utilisation de comportements préventifs
Plus de risques quand l’autre personne fait partie d’un réseau d’ami.es/connaissances