COURS 12 - DÉSINFORMATION Flashcards
Pour quelles raisons est-il important de s’intéresser à la désinformation et aux théories du complot? Nommez 4 raisons.
- Montée du populisme : oppression des minorités
- Néfaste environnement
- Radicalisation violente
- Dangers de croire soins alternatifs et de remettre en question la science médicale pour sa propre santé.
- Danger de santé publique
- Extrême droite
Quel rôle jouerait la paranoïa dans l’adhésion aux théories complotistes? Justifier votre réponse en distinguant le style paranoïde de la paranoïa, telle que considéré sur le plan clinique.
Ce nest pas la paranoïa, mais bien le style paranoïde qui est lié à l’adhésion aux TC.
Style paranoïde :
- Forme non pathologisante sur le plan clinique
- Hostilité dirigé vers culture, nation, groupe, etc.
- Adhèrent théories du complots
- Méfiance liée à l’anxiété : nourrit la méfiance
- Hauts niveaux d’anxiété : nourrit par la médiatisation des catastrophes/accidents (impression que le monde est hostile et dangereux)
- Baisse de liens sociaux : fct de risque
Paranoïa :
- Voire le monde comme hostile est comploteur
- Contre soi
- Méfiance intense et irrationnelle
- Actions des autres comme étant menacantes voire rabaissantes à son égard
Selon Del Vicario et al. (2016), l’effet cascade jouerait un grand rôle dans la propagation des fausses nouvelles. Selon eux, certaines caractéristiques du contenu à l’origine des fausses nouvelles permettraient d’exacerber cet effet cascade. Pour répondre à cette question, rapportez ces caractéristiques puis expliquer ensuite pourquoi elles contribuent à propager la fausse information.
Contenu crée des émotions
Contenu polarisant et homogène
Contenu 100 fois plus partagé : atteint plus de personne
Engagement créé
Davatange retenu par les algorithme
Médias veulent garder les utilisateur.trice.s donc partage les fausses nouvelles
Avoir le plus d’attraits possible
Qu’est-ce qu’est la loi de Brandolini? Pour bien répondre à cette question, assurez-vous de rapporter les mots-clés et expressions pertinentes vues dans le cours.
Bullshit asymmetry
Réfuter une fausse nouvelle demande plus de ressources que d’en créer.
Une fois répendue, la fausse nouvelle est difficile à réfuter car la théorie vient avec une logique argumentative (liens fallacieux) qui prend bcp de temps et énergie à démonter.
Créer argumentation convaincante pour détruire mensonges prend du temps et dépend de la bonne foi des gens qui sont exposés aux preuves.
Renversement du fardeau de la preuve.
Bien que pour certains auteurs et militants, l’utilisation de termes comme « complotiste » ou « théorie du complot » puisse parfois être contreproductive lorsque l’on cherche à intervenir contre la désinformation, il n’en reste pas moins que la plupart des théories du complot partagent certaines caractéristiques en commun. À partir de ce qui fut présenté dans le cours, qu’est-ce qui caractérise généralement les théories du complot? Pour répondre à cette question, présentez au moins 4 aspects.
1- Absence de hasard ou de coïncidences
2- Tous les événements sont le fruit d’actions cachées (à qui profite le crime)
3- Tout n’est qu’illusion (on nous ment)
4- Tous les éléments qui font l’histoire sont liés entre eux (apophénie)
Quel rôle jouerait l’anomie dans l’adhésion aux théories du complot et comment la mesure-t-on? Pour bien répondre à cette question, assurez-vous d’expliquer en quoi consiste le concept d’anomie, puis rapportez les trois façons de la mesurer.
Durkheim a proposé le concept d’anomie. Il s’agit d’un aspect lié à l’adhérence aux théories du complot est l’anomie, soit le sentiment que la société est en déclin, donc qu’un recul des valeurs éthiques ou que les lois/règlements ne sont pas respectées.
L’anomie s’exprime notamment par un manque de confiance envers les experts et les autorités. Un lien existe entre l’anomie et l’anxiété.
C’est un sentiment individuel ou collectif, ressenti comme un malaise causé par un recul des valeurs (éthiques, religieuses) ou un manque de lois et de règles sociales. L’anomie aurait un rôle important dans les croyances aux théories du complot.
Anomie liée à l’adhésion aux croyances conspirationnistes ; celles-ci sont liées au sentiment de perte de contrôle. Le tout est lié à l’anxiété.
MESURES :
1- Méfiance : Méfiance envers les institutions, notamment politique
2- Détérioration : le sentiment que la situation personnelle et sociale se détériore
3- Impuissance: Sentiment de ne pas pouvoir contrôler le monde environnant.
Quel rôle jouerait le locus de contrôle dans l’adhésion aux théories du complot? Pour bien répondre à cette question, assurez-vous de bien expliquer le concept en détail, tel que présenté dans le cours.
Les personnes ayant un locus de contrôle externe (style d’attribution causale externe) et qui considèrent que les événements peuvent davantage être expliqués par l’action des puissants (tendance à percevoir un moins grand contrôle sur leur vie) seraient davantage prédisposés à adhérer aux théories du complot.
Le locus de contrôle (c.-à-d. style d’attribution causale) cherche à déterminer si les individus ont tendance à davantage attribuer à l’extérieure ce qu’il peut leur arriver, ou s’ils attribuent le tout à eux-mêmes.Le style d’attribution peut être interne (c.-à-d. sentiment que les causes sont inhérentes à la personne) ou externe (c.-à-d. sentiment que les causes sont externes à la personne ; p. ex., chance, hasard, fatalité du destin ou avec l’action d’autrui).
Les individus avec un style d’attribution externe croient que les autres ont plus de pouvoir qu’ils ont réellement.Les personnes avec ce style d’attribution sont plus prônes à adhérer aux théories du complot.
Quels phénomènes seraient à l’origine de la simplification de la complexité?
Les biais cognitifs ont un impact considérable sur l’adhésion aux TC et interfèrent sur les capacités de raisonnement.
Biais de confirmation : confirmer ses croyances et infirmer ce qui va à l’encontre.
Cause unique : besoin de clôture. Il est insécurisant de ne pas savoir ce qui se passe et si nous avons l’impression de comprendre comme le tout fonctionne, cela devient rassurant.
Le besoin de clôture est lié au biais de la croyance en un monde juste. Cela permet de diminuer notre incertitude : cela donne l’impression que les gens ont ce qu’ils méritent. Ce biais cognitif aurait un impact important sur l’adhésion aux TC.
Comment la détection d’agent jouerait un rôle dans les théories du complot? Pour bien répondre à cette question, assurez-vous d’expliquer le concept.
Tendance à présumer que les événements sont le résultat d’interventions réfléchies par un agent conscient ou intelligent. Ainsi, toutes choses qui se passent auraient pour cause une intervention d’une personne. Cette tendance serait prédisposante à l’adhésion aux TC.
D’un point de vue évolutionniste, il est toujours mieux de se tromper en pensant qu’il y a un prédateur, plutôt que de penser qu’il n’y a pas de prédateur alors qu’il y en a un.
La détection d’agent est un concept présent, surtout, dans les religions polythéistes où il y a plusieurs Dieux
Ainsi, la détection d’agent joue un rôle dans les théories du complot, car elle permet de détecter les prédateurs et dangers afin d’éviter la mort, ce qui, par le fait même, contribue à l’impression d’avoir du contrôle sur l’environnement.
En quoi l’apophénie jouerait un rôle dans le développement des théories du complot? Pour bien répondre à cette question, assurez-vous de bien expliquer le concept d’apophénie.
Perception spontanée de rapport et de significations à partir de phénomènes sans aucune relation. Tendance à voir des rapports entre des objets ou des idées sans aucune relation. Cette tendance serait prédisposante à l’adhésion aux TC.
Il s’agit de la tendance à faire des liens entre des objets, des choses ou des idées qui ne sont pourtant pas reliés. L’apophénie serait liée à la créativité et cette propension à trouver des significations à des motifs et à générer des liens entres des choses, seraient liée à d’importants niveaux de dopamine, soit un neurotransmetteur associé au circuit de la récompense et à la schizophrénie.
Qu’est-ce que l’effet Dunning-Kruger? Expliquez le concept en vous assurant d’expliquer le paradoxe derrière ce concept.
C’est un biais cognitif: Les gens incompétents surestiment leurs capacités. A contrario, les personnes compétentes ont tendance à se sous-estimer. Cela donne naissance au sentiment d’imposteur.
Cela a pour effet que les personnes qui commencent à s’initier à un sujet qu’elles ne maîtrisent pas se découvre un sentiment de compétence : s’intéresser à un sujet procure un sentiment de puissance. Avec les nouvelles connaissances acquises, la personne va posséder les outils nécessaires pour bien comprendre le problème. La problématique est que la personne va seulement s’initier. Elle ne connaîtra pas tous les détails, le rationnel et les connaissances nécessaires pour bien comprendre le domaine sur lequel elle s’exprime. Le problème est qu’en plus de ne pas posséder ces connaissances nécessaires, la personne ne va pas savoir que ces connaissances-là existent (on ne peut pas savoir ce qu’on ne sait pas).
Paradoxe : Pour savoir que l’on n’est pas compétent, il faut être compétent. Savoir que l’on ne connait pas certaines choses est une connaissance en soi.
Quel rôle jouerait la question identitaire dans la propagation et l’adhésion aux fausses nouvelles? Pour bien répondre à cette question, assurez-vous de rapporter les concepts les plus pertinents.
À travers le narratif identitaire (deep stories), on assiste à un renforcement des prises de position narratif identitaire.
- Théorie identité sociale (Tajfel) : l’identité affecte nos croyances et notre façon de se comporter, quitte à se comporter de façon irrationnelle pour défendre notre adhésion au groupe.
- Sélection naturelle : faire partie d’un groupe est essentiel pour l’être humain; d’un point de vue évolutionniste, être exclu d’un groupe menait à la mort.
- Tribalisme : la sélection naturelle a mis en place plusieurs mécanismes cognitifs et comportementaux pour qu’on favorise les membres de sa propre famille, pour qu’on défende notre clan, notre famille élargie.
- Représentation du monde différente selon notre classe sociale. Cela mène à un archétype auquel les gens adhèrent et à travers lequel, il y a un partage de valeurs et une vision du monde politique.
- Deep stories : pour renforcer cette vision du monde, ce narratif, on le met en opposition avec les personnes qui ne partagent pas la même réalité que nous. On se voit donc construire une représentation idéalisée du groupe auquel on appartient, quitte à parfois tordre la réalité. À partir de ce narratif, les gens ne s’identifient pas seulement au groupe, mais aussi à des idées, des valeurs et un positionnement politique, de façon plus ou moins rationnelle. Les Deep stories ont donc un impact sur l’identité de la personne.
- Marketing des médias de masse : contribuent à la fabrication de ces narratifs identitaires en y insérant de l’idéologie.
- Panurgisme : attitude grégaire et passive où l’on suit les autres sans utiliser son rationnel ; les gens qui partagent un narratif, qui vont être exposés à l’idéologie, renforcent ces idées dans leur narratif, pour démontrer leur adhésion au groupe.
Les gens vont partager des nouvelles, qu’elles soient fausses ou vraies, en fonction du fait que ça soutient ou non leurs valeurs qui sont préexistantes. D’un point de vue du narratif identitaire, les gens partagent des nouvelles non pas pour informer, mais pour signaler leur identité à leurs semblables, comme quoi ils adhèrent au narratif en question. À travers ces échanges, les gens se renforcent mutuellement, à partager le contenu problématique. Si jamais une personne en venait à vouloir démentir le contenu en question, au lieu de voir ça comme une tentative de recherche de vérité, le groupe va percevoir une attaque envers le groupe qui va engendrer des réactions hostiles venant des pairs.
Vous êtes dans un souper de famille, en visite chez votre tante Huguette, qui habite le charmant village de Saint-Clinclin des Meumeux (tout près de Saint-Profond des trous, dans le coin de Perpette-Les-Oies). Durant la soirée, alors que vous pensiez enfin être passé à autre chose, votre famille se remet à parler de la COVID-19 et plus précisément, à parler des diverses théories du complot qui sont encore partagées sur les médias « sociaux ». Après de houleux débats sur la question, votre oncle en vient à la conclusion que ça serait si facile de régler le problème. Selon lui, si le gouvernement prenait simplement un peu d’argent pour créer des sites de « fact checking », la question serait réglée depuis longtemps, idée que semble désormais partager toute la famille sauf vous. En effet, à la suite de votre cours d’histoire critique de la psychologie (qui vous semblait si futile à l’époque), vous savez que la problématique de la désinformation est une question très complexe qui n’est pas si facile à régler d’un point de vue scientifique.
Étant donné tous les impacts importants derrière la question de la désinformation, vous aimeriez pouvoir convaincre votre famille qu’il est très difficile d’intervenir sur cet enjeu et qu’il n’existe pas de solutions miracles. En fait, vous aimeriez pouvoir leur expliquer tout ce que vous avez vu dans le cours, mais malheureusement, celle-ci est beaucoup trop bavarde pour que vous puissiez argumenter suffisamment pour tout rapporter. Heureusement, vous vous rappelez une mise en situation qui était présente dans l’un de vos examens et qui vous demandait justement de vous préparer à ce genre de situation, question qui vous demandait de produire un court texte synthétique dans lequel donneriez quatre raisons pour lesquelles la désinformation est un enjeu très complexe à résoudre. À partir de cette mise en abîme situationnelle un peu trop longue à lire pour le temps qu’il vous reste pour terminer votre examen (on s’en excuse à l’avance), nous vous demandons donc de rapporter ces quatre raisons.
- Loi de Brandolini : il est plus difficile de réfuter une fausse nouvelle que d’en produire
- Mille feuilles argumentatif : submerger la personne par des arguments qui proviennent de différents champs de recherche et de connaissances. Cela paralyse la capacité d’examen critique du lecteur/public. La quantité de preuves»_space; qualité de l’argumentation.
- « fact checking » serait une pratique qui provoquerait un effet contraire, en renforçant une certaine méfiance envers les médias de masse il semble de moins en moins probable que la recherche d’une intervention top-down soit une piste prometteuse pour contrer la désinformation.
- Effet cascade : plus le contenu est polarisant sur le plan des valeurs / positions, plus il sera homogène et sans nuance. Ainsi, les fausses nouvelles seront plus partagées et atteigneront plus de personnes que la vérité.
Quelle est la différence entre la désinformation et la mésinformation?
Désinformation : volontaire
Mésinformation : pas volontaire
Quelles formes peut prendre la désinformation? Rapportez 4 formes.
1- Canular
2- Memes
3- Vidéos Youtube
4- Site internet de Nouvelles
5- Forums d’échange
6- Livres
7- « radios poubelles »
8- Publications médias sociaux