Cours 12 - Comprendre le fonctionnement des familles (Boszormenyi-Nagy) Flashcards

1
Q

Ivan Bozormenyi-Nagy

Vrai ou Faux. Ivan Bozormenyi-Nagy est un pionnier de la thérapie familiale.

A

Vrai.

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2
Q

Ivan Bozormenyi-Nagy

Qui est Ivan Bozormenyi-Nagy?

A

C’est un psychiatre américain d’origine hongroise qui a fondé la thérapie familiale contextuelle selon l’approche intergénérationnelle.

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3
Q

Ivan Bozormenyi-Nagy

Est-ce que l’approche contextuelle est un modèle systémique en soi?

A

Non, l’approche contextuelle n’est pas un modèle systémique à proprement parlé, mais une approche tout à fait originale.

Elle regroupe des éléments empruntés à la fois aux thérapies individuelles (particulièrement psychodynamique) et aux thérapies familiales systémiques classiques.

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4
Q

Ivan Bozormenyi-Nagy

De qui Nagy s’inspire-t-il également pour élaborer à la fois son modèle théorique et sa pratique de la thérapie familiale?

A

Du philosophe Martin Buber (Je-Tu).

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5
Q

Ivan Bozormenyi-Nagy

Quels sont les concepts clés abordés par Nagy?

A
  • L’éthique comme composante fondamentale de la réalité relationnelle.
  • Concept de confiance et de loyauté dans les relations.
  • Cycle du donner, du recevoir et du rendre : légitimité constructive ou destructrice.
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6
Q

Principal apport

Vrai ou faux. Nagy a contribué à bonifier la pratique des relations humaines.

A

Faux. Nagy a contribué à bonifier la compréhension théorique des relations humaines.

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7
Q

Principal apport

Pour Nagy, la psychothérapie familiale contextuelle s’articule autour de quelles dimensions?

A
  1. La dimension des faits
  2. La dimension de la réalité psychique
  3. La dimension de la réalité systémique ou transactionnelle
  4. La dimension de l’éthique relationnelle (ajout théorique de Nagy)
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8
Q

Principal apport

Nagy insiste sur le fait que chacun est personnellement responsable de quoi?

A

Nagy insiste sur le fait que chacun est personnellement responsable des conséquences de ses positions, de ses choix et de ses actions que ce soit au niveau des faits, de son fonctionnement psychique, de sa façon d’entrer en relation, et de son «éthique relationnelle».

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9
Q

Principal apport

Pourquoi dit-on que pour Nagy la thérapie est la mise en dialogue de l’impact réciproque des quatre dimensions chez soi et chez l’autre?

A

Parce que les conséquences des décisions et des actions d’un seul peuvent influencer la vie de toutes les personnes qui lui sont liées.

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10
Q

Principal apport

Vrai ou faux. Nagy se situe dans une logique du « bien » et du « mal ».

A

Nagy ne se situe pas dans une logique du «bien» et du «mal».

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11
Q

Le contexte (de la thérapie contextuelle)

Qu’est-ce que le contexte pour Nagy?

A

Pour Nagy, le contexte est «l’ensemble des individus qui se trouvent dans un rapport d’attente et d’obligation, ou dont les actes ont un impact sur l’autre».

Le contexte familial est fondamental dans le développement des individus.

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12
Q

Le contexte (de la thérapie contextuelle)

Qu’est-ce qui est inclus dans le contexte?

A
  • les relations présentes ;
  • les relations du passé ;
  • les relations avec les générations futures.
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13
Q

Le contexte (de la thérapie contextuelle)

Pourquoi le contexte peut être considéré comme un héritage?

A

Parce que chacun de nous entre en relation avec ce qu’il est et ce qu’il a reçu en héritage (du dévouement ou de la négligence) et ce, au-delà des souvenirs personnels.

Ainsi, le contexte est une réalité relationnelle caractérisée par de multiples points de vue, revendications, droits, obligations ; cette réalité relationnelle est à la fois horizontale et verticale.

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14
Q

La dimension de l’éthique relationnelle

Selon Nagy, les relations sont fondées sur deux éléments fondamentaux. Lesquels?

A
  • La réciprocité (on donne, on reçoit)
  • L’équité (nos comptes balancent)
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15
Q

La dimension de l’éthique relationnelle

A
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16
Q

La dimension de l’éthique relationnelle

Par quoi l’attente de réciprocité et d’équité est représentée par Nagy?

A

Cette attente de réciprocité et d’équité est représentée par ce qu’il a nommé «le grand livre des comptes».

Dans ce livre s’inscrit les dettes (les obligations contractées) et créances (les mérites acquis) qui s’accumulent tout au long des interactions ; ce qui a été donné, ce qui a été reçu pour chacun. Est-ce que les comptes balancent.

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17
Q

La dimension de l’éthique relationnelle

Pour Nagy, quand est-ce qu’il y a justice dans la relation?

A

Pour cet auteur, il y a justice dans la relation lorsque les comptes balancent. Lorsque l’on donne autant que l’on reçoit.

La justice doit être comprise comme une donnée humaine universelle, qui ne relève ni de la culture ni de la morale. On sait naturellement s’il y a justice ou non dans la tenue de nos comptes.

18
Q

La dimension de l’éthique relationnelle

La dimension de l’éthique relationnelle tient compte de quoi selon Nagy?

A

La dimension de l’éthique relationnelle tient compte des générations précédentes et de la façon dont l’héritage qui en provient sera utilisé par l’individu au cours de sa vie, puis par les générations suivantes.

  • Qu’est-ce que la génération précédente nous donne et que donnerons-nous à la suivante?
  • Y a-t-il justice intergénérationnelle ? Héritons-nous de dettes ou de créances ?
19
Q

Loyauté

Selon Nagy, par quoi est guidée l’attitude entre les membres de la famille?

A

Selon lui, l’attitude que les membres de la famille ont les uns par rapport aux autres est guidée par l’éthique relationnelle. Nous attendons :
* Réciprocité et équité : «tu me donnes, je te donne».
* Justice : «nous avons tous les deux le sentiment que nos comptes balancent».

20
Q

Loyauté

Que dit Nagy à propos de la loyauté?

A

On est loyal à ceux qui nous ont donné ; nous attendons de la loyauté de la part de ceux à qui l’on a donné.

Loyauté : «tu m’as aidé, tu m’as donné, je m’engage à faire passer tes intérêts avant ceux des autres et c’est à toi que je donnerai. Les ennemis de mes amis sont mes ennemis».

21
Q

Loyauté

Pour Nagy, il y a deux types de loyauté. Quels sont-ils?

A
  • Verticales (entre les générations)
  • Horizontales (dans nos relations contemporaines)
22
Q

Loyauté

Décrit les loyautés verticales.

A

On l’appelle aussi loyauté familiale. Elle s’ancre dans les liens du sang, dans le fait de s’être fait donné la vie.

23
Q

Loyauté

Pourquoi dit-on que la loyauté verticale est un don qui constitue un lien indéfectible?

A

En ayant reçu la vie, l’enfant a une dette envers ses parents qu’il ne pourra jamais rembourser, mais dont il veut s’acquitter. Il tente de s’en acquitte en se montrant loyal : « je m’engage à faire passer tes intérêts avant ceux des autres et c’est à toi que je donnerai». Cette loyauté verticale est existentielle et asymétrique. Éventuellement, l’enfant redonne ce qu’il a reçu (la vie) à ses enfants.

24
Q

Loyauté

En quoi la loyauté verticale concerne également le patrimoine des générations antérieures?

A

Chaque individu reçoit un legs rédigé bien avant sa naissance: une tâche, un mandat, une attente de créer quelque chose de meilleur à partir du passé.

25
Q

Loyauté

Pourquoi Nagy dit que la loyauté « libère »?

A

Nous ne pouvons exister en tant que Soi autonome sans être en relation avec les autres. Pour cheminer vers l’autonomie, nous devons par essence être dépendant des autres afin de nous définir et ce, toute notre vie. Pour Nagy, ce lien de dépendance, c’est la loyauté.

26
Q

Loyauté

En quoi le lien de loyauté aux siens met en jeu des forces invisibles?

A

Même lorsqu’on fait des choix que l’on pense être pour nous, on reste bien souvent loyal à ses origines sans même en être conscient.

La loyauté est invisible par défaut, elle ne se voit pas tant qu’elle n’est pas sollicitée, avant que l’on soit face à des choix.

On est alors amené à prioriser une voie et c’est à ce moment que la loyauté devient visible.

27
Q

Loyauté

Est-ce vrai de dire que, dans certains cas, on dit aussi que la loyauté peut « enchaîner »?

A

Effectivement, dans certaines familles, la loyauté de l’enfant à ses parents peut contribuer à le maintenir dans un fonctionnement qui nuit à son développement.

28
Q

Loyauté

Explique pourquoi la loyauté n’est pas de l’amour.

A

Un enfant peut haïr un parent et se trouver lié à lui malgré tout en raison de sa loyauté.

Si cette loyauté ne peut s’exprimer ouvertement, elle restera invisible et s’exprimera alors de manière symptomatique.

29
Q

Loyauté

Comment s’établissent les loyautés horizontales?

A

Les loyautés horizontales s’établissent au fur et à mesure des nouvelles relations, entre frères et sœurs, avec des amis, un conjoint, des collègues.

Ce sont des relations où chaque partie se trouve en position d’égalité et se caractérise par des droits et des obligations réciproques.

30
Q

Loyauté

A
31
Q

Loyauté

Quelle est la clé de la loyauté horizontale, une dynamique relationnelle?

A

La clé de cette dynamique relationnelle est la confiance méritée.

  • La confiance méritée est une confiance justement gagnée dans une relation par la réciprocité: « Je t’ai donné et tu m’as donné, j’ai confiance que si je le fais à nouveau tu le feras à nouveau aussi. »
  • Elle permet aux individus de supporter les moments de déséquilibre entre le donné et le reçu (dans l’inéquité momentanée) puisqu’ils connaissent le comportement de l’autre.
  • En outre, l’existence d’une dette peut également être perçue comme une assurance de relation.
32
Q

Loyauté

Au cours de la vie, les loyautés verticales et horizontales vont se croiser sans arrêt. Qu’est-ce que cela implique?

A

C’est à travers ce processus qu’on équilibre les anciens et les nouveaux liens de loyauté. De nouvelles relations amènent de nouvelles attentes et de nouvelles obligations. On se retrouve placé devant des choix à faire : envers qui ou comment demeurer loyal.

Les loyautés verticales et horizontales sont confrontées entre elles et provoquent des conflits: c’est la réalité de la vie. Les conflits de loyauté deviennent invivables lorsque la tension atteint un point tel qu’elle empêche la loyauté aux relations verticales de s’exprimer. En effet, toute relation peut être rompue sauf celle qui existe entre parents et enfants, même lorsque dix mille kilomètres les séparent. Les liens de loyauté verticale sont profondément enracinés bien qu’ils soient souvent déniés ou minimisés.

33
Q

Légitimité

Comment se construit la légitimité?

A

C’est dans l’échange interpersonnel juste que se construit la légitimité de la personne; cela lui donne de la valeur. Donner et recevoir, s’inscrire dans le grand livre des comptes de ceux avec qui nous sommes en relation légitimise la personne.

Inversement, lorsque l’échange interpersonnel est injuste, la légitimité de la personne s’en trouve diminuée; cela lui enlève de la valeur.
Ce qui est donné n’est pas reconnu, on exige remboursement pour des tord non commis.

34
Q

Légitimité

Il y a deux types de légitimité. Quels sont-ils?

A
  • Légitimité constructrice : celle qui libère
  • Légitimité destructrice : celle qui enchaine
35
Q

Légitimité

Qu’est-ce que la légitimité constructrice?

A

Elle nécessite qu’il y ait justice relationnelle : nos comptes balancent, il y a réciprocité et équité dans l’échange.

L’idée est la suivante: «Je gagne quelque chose en donnant.»
* Je donne mon attention, mon amour, je m’engage, je prends un risque.
* Ce que je gagne, ce que je reçois.

Donner, recevoir, rendre: La légitimité constructrice prend la forme d’un cercle vertueux où tous ceux qui font partie du contexte familial sont reconnus et valorisés pour ce qu’ils apportent aux autres membres de la famille.

36
Q

Légitimité

Qu’est-ce que le mérite selon Nagy?

A

Ce n’est pas une action en retour du don, c’est l’inscription de mon don dans «le grand livre des comptes»
Ces mérites vont me légitimer, me donner de la valeur.

Le mérite seul n’existe pas il doit être reconnu. La personne à qui je donne doit témoigner de l’inscription de mon don dans son livre.

La reconnaissance du mérite apporte également du mérite à celui qui le reconnaît. Je donne à mon tour du mérite à celui qui reconnait mon don.

37
Q

Légitimité

Qu’est-ce que la légitimité destructrice?

A

La légitimité destructrice se présente lorsqu’il n’y a pas de justice relationnelle (nos comptes ne balancent pas, je donne mais ne reçois rien en retour) et qu’il y a impossibilité de remboursement.
Soit parce que ces personnes sont absentes, mortes ou tout simplement encore trop chargées de terreurs infantiles.

J’attends tout de même une compensation. Cette attente de compensation est légitime, mais mon attitude est destructrice.

38
Q

Légitimité

Qu’est-ce que le principe de l’ardoise pivotante?

A

Je présente injustement la «facture» à quelqu’un qui n’a pas créé la situation. De plus, puisque de mon point de vue, je ne fais que réclamer mon dû, je suis incapable de voir que je commets moi-même une injustice.

Ainsi, un tiers innocent – selon le principe de l’ardoise pivotante – vit à son tour une injustice. En l’absence de reconnaissance de cette injustice, ce tiers perd lui-même en légitimité. Je ne fais que réclamer mon dû, il m’est donc impossible de reconnaitre l’injustice que je crée.

Sa confiance dans le monde diminue, il développe à son tour un désir et un droit de vengeance qu’il exercera sur un nouveau tiers innocent (Génération suivante, conjoint, société, etc.).

39
Q

Légitimité

En opposition au cercle vertueux de la légitimité constructrice, que crée la légitimité destructive?

A

Un cercle vicieux.

40
Q

Légitimité

Vrai ou faux. La légitimité destructrice peut être verticale et horizontale.

A

Vrai.
* Verticale : des parents peuvent faire porter à un ou plusieurs de leurs enfants l’attente des soins ou de la reconnaissance qu’ils n’ont pas reçus de leurs propres parents
* Horizontale : un conjoint peut attendre de la part de sa conjointe la même chose…

41
Q

Parentification

De quoi résulte la parentification?

A

La parentification résulte de la légitimité destructrice du parent.

Le parent qui n’a pas reçu l’amour et l’attention qu’il était en droit de recevoir de ses propres parents se tourne vers ses enfants pour l’obtenir.

L’enfant, subit à son tour une injustice et accumule une légitimité destructrice qui l’amènera plus tard à attendre la même compensation de la part de ses propres enfants.

42
Q

Transmission intergénérationnelle des comportements destructeurs

Comment se produit la transmission intergénérationnelle des comportements destructeurs?

A

Une injustice est commise et n’a pas été réparée (légitimité destructrice)
–>
Parentification de l’enfant: Loyauté de l’enfant envers sa famille, qui accepte de répondre à l’attente du parent (rendre justice). Or, en le faisant, il subit lui-même une injustice
(légitimité destructrice)
–>
Parentification de la prochaine génération