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PSY 1045 > Cours 12 - Aspects biologiques, cognitifs et sociaux des émotions > Flashcards

Cours 12 - Aspects biologiques, cognitifs et sociaux des émotions Flashcards

1
Q

Face à une situation d’une certaine importance personnelle, le corps se prépare à s’adapter à la situation de manière efficace en…

A
  • Activant le cœur, les poumons et les muscles et en libérant des hormones dans le flux sanguin (SNA)
  • Stimulant les structures cérébrales sous-corticales comme l’amygdale
  • Exprimant un patron unique d’expression de la musculature faciale
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2
Q

Système nerveux autonome

A

Involontaire;
Deux systèmes;
- Système parasympathique: repos et
digestion
- Système sympathique: réponse combat ou fuite (urgence)

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3
Q

La théorie de James-Lange

A
  • L’expérience émotionnelle suit et dépend de nos réponses corporelles et comportementales
  • Stimulus→ réaction physique → Émotion
  • L’organisme réagit de façon unique (discriminatoire) aux différents événements suscitant des émotions
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4
Q

Critiques de la théorie de James-Lange

A
  1. L’expérience émotionnelle est plus rapide que les réactions physiologiques
  2. Le rôle de l’excitation physiologique est de renforcer l’émotion plutôt que de la provoquer
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5
Q

Perspective contemporaine

A

Recherches fournissent un appui à la spécificité physiologique des émotions de base;
- Études d’Ekman, de Levenson et de Friesen
- Patron unique de changements corporels;
1. Température cutanée, conductance cutanée, rythme cardiaque
2. Vasodilatation, stimulation des larmes lacrymales, dilatation et constriction pupillaire, stimulation des glandes salivaires, stimulation des follicules pileux, etc
- Activité endocrinienne (hormones)

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6
Q

Perspective contemporaine: conclusions

A
  • Émotions de base sont accompagnées d’un patron de réaction du SNA distinct
  • Émotions complexes sont accompagnées d’un patron de réaction du SNA non distinct
  • L’activation physiologique accompagne, régule et ouvre la voix à l’émotion, mais n’en est pas la cause directe
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7
Q

Circuits neuronaux

A
  • 3 circuits neuronaux distincts dans le cerveau;
    1. Système d’approche comportementale
    2. Système combattre-ou-fuir
    3. Système d’inhibition comportementale
  • Chacun est associé à un patron distinct du comportement
  • 4 émotions: joie, peur, colère, anxiété
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8
Q

Structures cérébrales sous-corticales

A
  • Patrons d’activations sous-corticales distincts associés à chaque émotion de base (bonheur, tristesse, peur, colère, dégoût)
  • Instructions spécifiques qui guident l’activité
    cordonnée de la réaction émotionnelle
  • Systèmes ouverts
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9
Q

Hypothèse de la rétroaction faciale

A
  • Selon l’hypothèse de la rétroaction faciale, l’aspect subjectif de l’émotion découle de sentiments engendrés par;
    1. Les mouvements des muscles faciaux
    2. Les changements de température du visage
    3. Les changements d’activité glandulaire dans la peau du visage
  • Chaque émotion de base va activer des muscles du visage
  • Les émotions de base peuvent être facilement reconnus par les autres
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10
Q

Hypothèse de la rétroaction faciale: deux versions

A
  1. Version robuste;
    - La rétroaction faciale provoque l’émotion
    - Manipuler notre musculature faciale, dans un patron qui correspond à un affichage particulier d’une émotion active cette expérience émotionnelle
    - Pas démontrée empiriquement: manipulation de la musculature faciale produit seulement un petit effet sur l’expérience émotionnelle
  2. Version légère/conservatrice;
    - La rétroaction faciale modifie l’intensité de l’émotion
    - La gestion des muscles du visage dans une manifestation émotionnelle particulière augmentera (exagérera),
    - mais n’activera pas (ne provoquera pas) nécessairement l’expérience émotionnelle
    - Soutien empirique
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11
Q

Universalité de l’expression des émotions

A
  • Études de Ekman et collègues;
    1. Des personnes de différentes cultures associent les mêmes expressions faciales aux mêmes émotions de base (colère, peur, bonheur, tristesse, dégoût et surprise)
    2. L’expression des émotions est universelle/transculturelle
    3. Composante innée
  • Aujourd’hui;
    1. Soutien empirique pour 24 émotions (pas seulement de base)
    2. Étude de l’expression émotionnelle par le ton de la voix, le toucher, etc
    3. Quelques variations dans l’expression émotionnelle
    4. Théorie dialectale de l’expression des émotions (dialect theory of emotional expression; Elfenbein, Hess et collègues)
  • Quelques différences culturelles au niveau du décodage;
    1. Occident: accent sur la région de la bouche
    2. Orient: accent sur les yeux
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12
Q

Aspects cognitifs de l’émotion

A
  • Perspective cognitive reconnait que la biologie contribue à l’émotion, mais soutient que l’émotion est aussi ancrée dans l’activité cognitive
  • Les émotions sont des réponses adaptatives qui reflètent les évaluations et représentations mentales cognitives qui interprètent les événements environnementaux comme étant significatifs pour le bien-être de la personne
  • Accent sur les émotions complexes
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13
Q

Trois aspects cognitifs de l’émotion:

A
  1. Évaluation
  2. Connaissance
  3. Attribution
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14
Q

Définition: évaluation

A

Processus cognitif qui évalue l’importance d’événements de l’environnement en termes de bien-être de la personne

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15
Q

Évaluation

A
  • L’évaluation affecte tous les aspects d’un épisode émotionnel
  • Les évaluations changent au fil du temps, par conséquent, l’émotion change
  • Évaluation de la situation comme étant positive ou négative
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16
Q

Principles de la théorie cognitive:

A
  1. Les émotions ne se produisent pas sans une évaluation cognitive antérieure de l’événement
  2. Ainsi, les évaluations, et non pas l’événement lui-même, provoquent l’émotion
  3. L’émotion est un processus
  4. Si l’évaluation cognitive change, même si la situation ne change pas, alors l’émotion changera
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17
Q

La théorie de l’évaluation de l’émotion d’Arnold

A

Situation (événement de la vie) -> Évaluation (bon VS mal, bénéfique VS nocif) -> Émotion (aimer VS ne pas aimer) -> Action (approche VS retrait/évitement)

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18
Q

Évaluation complexe

A
  • Théorie cognitivo-motivationnelle-relationnelle de Lazarus
  • Se base sur les travaux d’Arnold, mais fait une conceptualisation plus complexe de l’évaluation;
    1. Bons= bénéfices
    2. Mauvais= préjudices, menaces
    3. Pertinence personnelle, harmonie avec son objectif et implication de l’égo (estime de soi)
  • Évaluation primaire
  • Évaluation secondaire
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19
Q

Évaluation primaire

A

Est-ce qu’un des éléments suivants est en jeu?
1. Santé
2. Estime de soi
3. But
4. État financier
5. Respect
6. Bien-être d’un être cher
- Si oui = événement important de la vie
- Pourra générer une réaction émotionnelle

20
Q

Évaluation secondaire

A
  • Se produit après une certaine réflexion
  • Évaluation par la personne de son adaptation au bénéfice, au préjudice ou à la menace possible
  • Adaptation implique des efforts cognitifs, émotionnels et comportementaux pour gérer le bénéfice, le préjudice ou la menace
  • Réflexion sur l’efficacité potentielle de ses stratégies d’adaptation pour réaliser le bénéfice, ou éviter le préjudice ou la menace
21
Q

Évaluation en tant que processus

A
  • Les théoriciens cognitivistes contemporains de l’émotion ont continué à développer une compréhension de plus en plus sophistiquée du processus d’évaluation
  • Plusieurs éléments déterminent l’émotion qui sera ressentie;
    1. Valence (événement bénéfique ou néfaste?)
    2. Pertinence pour l’objectif (pertinent pour mes buts ou mon bien-être?)
    3. Capacité d’adaptation (puis-je m’adapter avec succès à l’événement?)
    4. Congruence avec le but (l’événement facilite-t-il l’accomplissement du but?)
    5. Nouveauté (est-ce que je m’attendais à ce que l’événement se produise?)
    6. Agentivité (qui a provoqué l’événement?)
    7. Compatibilité soi/norme (cet événement est-il bon d’un point de vue moral?)
22
Q

Les évaluations ne suffisent pas pour prédire les émotions

A
  1. Des processus autres que l’évaluation entrent en jeu (ex: facteurs biologiques)
  2. La fonction des évaluations est, la plupart du temps, d’intensifier et non de provoquer l’émotion
  3. Les patrons d’évaluations pour de nombreuses émotions se chevauchent (ex: honte et culpabilité) 4. Des différences de développement existent entre les gens (ex: enfants = émotions générales, adultes = émotions + spécifiques)
  4. Les connaissances émotionnelles et les attributions causales représentent des facteurs cognitifs supplémentaires qui affectent l’émotion
23
Q

Connaissances émotionnelles

A

Connaissances et compréhension que les gens ont sur leur propre vécu émotionnel;
- La capacité à différencier l’expérience émotionnelle en des catégories distinctes et de différencier une émotion de base particulière en ses diverses facettes
- Niveau de complexité que les personnes utilisent pour identifier, nommer et se représenter mentalement leur expérience émotionnelle;
1. Faible niveau de connaissances émotionnelles: réflexion émotionnelle en termes globaux (ex: je me sens bien)
2. Haut niveau de connaissances émotionnelles: réflexion émotionnelle avec une terminologie précise et spécifique aux situations
- Importance du langage et de la socialisation émotionnelle

24
Q

Définition: alexithymie

A

Syndrome dans lequel les individus sont caractérisés comme ayant de la difficulté à identifier et à distinguer leurs émotions et leurs sensations corporelles

25
Q

Alexithymie

A
  • Difficulté à différentier les états émotionnels
  • Difficulté à décrire les états émotionnels
  • Moins de propension à imaginer et à rêver
  • Ces déficits interfèrent avec la régulation des émotions
  • Engendre plusieurs problèmes;
    1. Symptômes dépressifs
    2. Symptômes psychosomatiques (ex: douleur chronique)
    3. Faible attachement aux autres
    4. Évitement social
    5. Difficulté à gérer les conflits interpersonnels et les situations très émotives
26
Q

Définition: attributions

A

La raison que la personne utilise pour expliquer un événement ou une issue/conséquence importante de la vie

27
Q

Attributions

A
  • Les attributions sont importantes, parce que l’explication que nous utilisons génère des réactions émotionnelles
  • Si l’attribution change, l’émotion change
28
Q

Conséquence -évaluation primaire-> Positive = Bonheur -évaluation secondaire-> …

A
  • Attribution interne = Fierté
  • Attribution externe = Gratitude
  • Attribution stable = Espoir
29
Q

Conséquence -évaluation primaire-> Négative = Tristesse ou frustration -évaluation secondaire-> …

A
  • Attribution externe contrôlable*= colère
  • Attribution externe incontrôlable = pitié
  • Attribution interne contrôlable = culpabilité
  • Attribution interne incontrôlable = honte
30
Q

Interactions sociales

A
  • Les émotions sont intrinsèques aux relations
  • Les émotions ont un rôle central dans la création, le maintien et la dissolution des relations interpersonnelles
  • Contagion émotionnelle: tendance à imiter, et à se synchroniser automatiquement avec les expressions, les vocalisations, les postures et les mouvements d’une autre personne, et par conséquent, à converger émotionnellement
31
Q

Mimétisme

A

Dans la conversation, les gens imitent et synchronisent automatiquement leurs mouvements avec les expressions du visage, la voix, les postures, les mouvements des autres

32
Q

Rétroaction

A

L’expérience émotionnelle est affectée, à chaque instant, par l’activation et les rétroactions des mimiques faciales, vocales, posturales et de mouvement

33
Q

Contagion

A

En conséquence, les gens tendent à capter les émotions des autres

34
Q

Partage social des émotions

A
  • Partage social des émotions: conversation au cours de laquelle une personne qui a vécu un épisode émotionnel parle ouvertement à une autre personne des circonstances de l’événement, de ses sentiments et de ses réactions émotionnelles
  • Permet la connexion sociale (se rapprocher de l’autre): similarité, empathie et sentiment d’unité
35
Q

Partage socioaffectif

A
  • Écouter, faire preuve de compréhension, avoir un regard bienveillant inconditionnel, réconforter, consoler, prendre soin, rassurer, se montrer empathique, renforcer l’estime de soi, proposer une aide sociale et concrète
  • Aide à réguler les émotions, surtout celles négatives, en soulageant temporairement la détresse émotionnelle
36
Q

Partage cognitif

A
  • Recadrer l’événement, réévaluer l’épisode émotionnel, créer du sens, encourager l’abandon de buts échoués, revoir les priorités dans les buts et les motifs
  • Permet le rétablissement émotionnel (se remettre de la détresse émotionnelle)
    *Ex: thérapie
37
Q

Partage social des émotions: conclusions

A
  1. Le partage social des émotions constitue la norme en ce qui concerne les expériences émotionnelles, et non une exception qui ne survient qu’à certaines occasions
  2. Le partage social prépare la voie à des dynamiques interpersonnelles qui rapprochent l’orateur et l’auditeur
  3. Le partage socio-affectif est courant, mais génère peu d’avantages au-delà du soulagement temporaire
  4. Le partage cognitif stimule le travail nécessaire pour le rétablissement émotionnel
38
Q

Construction sociale des émotions: importance du contexte culturel

A
  • Culture: n’importe quel groupe de personne qui partagent des croyances, des pratiques et des valeurs
  • Répertoire émotionnel change d’une culture à l’autre
39
Q

Construction sociale des émotions: différence dans l’expression émotionnelle

A

Cultures individualistes VS collectivistes;
1. Collectivistes (ex: Chine, Corée du Sud, Japon)
- Émotions et humeurs plus calmes (ex: content)
- Inhibition des émotions = désirable
2. Individualistes (ex: Amérique du Nord, pays européens)
- Émotions et humeurs plus intenses (ex: enthousiasme)
- Inhibition des émotions = inadaptée

40
Q

Autres facteurs influençant les émotions: personnels

A
  1. Genre;
    - + expression des émotions chez les femmes
    - + reconnaissance expression faciale des émotions pour les femmes
    - + stratégies de régulation des émotions chez les femmes
  2. Extraversion;
    - + émotions et humeurs positives
    - +émotions et humeurs intenses
    - + expression émotionnelle
    - + stratégies de régulation des émotions adaptatives
  3. Neuroticisme;
    - +émotions et humeurs négatives
    - - expression émotionnelle
    - -stratégies de régulation des émotions
41
Q

Autres facteurs influençant les émotions: situationnels

A
  1. Facteurs relationnels (proximité);
    - + émotions en présence d’un ami VS en présence d’un inconnu ( vécu et expression)
    - + régulation des émotions dans les contextes sociaux, et encore plus quand en présence d’inconnus (VS amis)
  2. Facteurs liés au but (compétition VS coopération)
    - + émotions positives dans situations de coopération (vécu)
    - + émotions positives quand gagne (vécu et expression)
    - + émotions négatives quand perd (vécu et expression)
42
Q

Émotion et musique

A
  • La musique peut communiquer différentes émotions
  • Débat sur l’influence de la musique sur les émotions;
    1. Beaucoup d’études qui utilisent des méthodes auto-rapportées
    2. Soutien empirique physiologique, neurologique
  • Débat sur la nature de la réponse émotionnelle;
    1. Émotions réelles?
    2. Émotions esthétiques?
    3. Humeurs?
43
Q

Plusieurs mécanismes expliqueraient pourquoi la musique induit des émotions:

A
  1. Activation de certaines zones cérébrales (dissonance VS consonnance)
  2. Conditionnement
  3. Contagion émotionnelle
  4. Imagerie visuelle
  5. Mémoire épisodique
  6. Attentes qui sont remplies ou rejetées (plaisir quand elles se réalisent)
44
Q

Définition: frissons et musique

A

Sensations de picotement, généralement agréables, qui peuvent s’accompagner de l’horripilation (chair de poule)

45
Q

Frissons et musique

A
  • Certaines personnes ont des frissons en écoutant de la musique
  • Associé au trait de l’ouverture à l’expérience du Big Five
  • Qu’est-ce qui produit des frissons dans la musique?
    1. Pas de réponse claire dans la littérature, mais selon certaines études, des changements soudains dans les caractéristiques musicales et la familiarité joueraient un rôle

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