Cours 10 - Normal vs pathologique Flashcards
Quels sont les quatre grandes catégories d’altération du fonctionnement
Détresse personnelle
Inadaptation fonctionnelle
Déviance statistique
Déviance sociale
Pourquoi faut-il être prudent dans l’utilisation du terme “trouble” pour parler d’une personne ?
- Le terme « trouble de personnalité » est associé à des croyances fallacieuses a priori sur une personne, dont sur sa volonté (manque de…) et son sens moral (immoralité…)
- Ce terme est aussi associé à des croyances erronées sur l’efficacité des interventions psychosociales (inefficacité…)
- Ces croyances peuvent mener à une stigmatisation de la personne, qui ne vient pas seulement des gens de la population générale, mais aussi des internvenants.es !
Un défaut fatal existe si un ou plusieurs des six critères suivants sont présents, nommez-les.
- La personne avec le défaut ne perçoit pas qu’elle a un problème
- La personne avec le défaut ne veut pas changer
- La nature du défaut est telle qu’il semble peu propice à une correction ou une modification
- La nature du défaut est telle qu’il y a une probabilité élevée que la personne inflige du mal aux autres ou à elle-même
- La nature du défaut est telle qu’il y a une probabilité élevée que la personne viole la loi
- La nature du défaut est telle qu’il y a une probabilité élevée que la personne avec le défaut va influencer les autres à violer la loi
Quels sont les deux grands critères diagnostiques dans le Modèle alternatif des troubles de personnalité ?
- Critère A : Niveau de fonctionnement de la personnalité
- Critère B : Traits de personnalité pathologiques
A touche la sévérité, B touche le style de personnalité
Quels sphères retrouve-t-on dans le critère A du modèle alternatif ?
A) Soi : Sens de l’identité inapproprié
* Identité: Expérience de soi-même comme unique, avec des frontières claires entre le soi et les autres ; Stabilité de l’estime de soi et appréciation juste de soi-même, capacité de réguler une gamme d’expériences émotionnelles.
* Autodétermination: Poursuite de buts cohérents et signifiants, à court terme et au long cours (sens donné à la vie) ; Utilisation de standards internes prosociaux et constructifs pour les comportements ; Capacité de réfléchir sur soi de façon constructive.
B) Interpersonnel : Incapacité à développer un fonctionnement interpersonnel adaptatif
* Empathie: Compréhension et appréciation des expériences et des motivations d’autrui ; Tolérance de perspectives diverses ou divergentes ; Compréhension des effets de son propre comportement sur autrui.
* Intimité: Profondeur et durée des relations avec autrui ; Désir et capacité d’entretenir des relations proches et intimes ; Comportement interpersonnel témoigne d’une considération mutuelle avec autrui.
Qu’est-ce qui se trouve dans le critère B du modèle alternatif ?
Un modèle des traits de personnalité pathologiques a été proposé pour le DSM-5
* Ce modèle hiérarchique compte 25 traits spécifiques organisés en 5 traits généraux
Dans le critère B du modèle alternatif se trouve une liste de cinq grands traits de personnalité pathologiques. Nommez-les.
- Affectivité négative (vs Stabilité émotionnelle)
- Détachement (vs Extraversion)
- Antagonisme (vs Amabilité)
- Désinhibition (vs Contrainte) /Contrôle
- Psychotisme (vs Lucidité)
Lien avec le modèle en cinq facteurs : Il manquerait l’ouverture
Dans le critère B du modèle alternatif se trouve une liste de traits de personnalité pathologiques. Quel est son lien avec le Big-5 ?
- On peut voir que la correspondance entre les traits « normaux » de personnalité (modèle en 5 grands traits généraux) et les traits pathologiques est assez évidente – ce sont les pôles négatifs, ou moins souhaitables, ou moins socialement désirables des traits normaux
- Mais certaines différences malgré tout :
- Aucun trait lié à l’Ouverture à l’expérience
- Des aspects du pôle inverse de l’Extraversion se retrouvent autant dans Détachement que l’Affectivité négative
Vrai ou faux
Algorithme et vocabulaire communs; les professionnels et responsables des organisations parlent le même langage est un avantage de l’approche dimensionnelle.
Faux
Avantage de l’approche catégorielle
Nommez les avantages de l’approche catégorielle
- Algorithme et vocabulaire communs; les professionnels et responsables des organisations parlent le même langage
- Beaucoup d’études de cas disponibles dans différents volumes aident les cliniciens dans leurs plans d’intervention
- Facilite les décisions diagnostiques
- Plusieurs entrevues structurées validées permettent de facilement d’établir un (ou plusieurs) diagnostics chez un client
Nommez les limites de l’approche catégorielle
- Manque des indicateurs (symptômes) importants à l’intérieur de certains TPs
- Frontières entre le normal et le pathologique sont arbitraires (i.e., nombre prédéterminé de symptômes)
- Comorbidité très élevée entre certains TPs
- Hétérogénéité importante entre les individus avec un même trouble
- Instabilité temporelle des diagnostics (Sx du Dx qui disparaissent et réaparaissent)
- Manque d’intégration avec les sciences psychologiques et sociales contemporaines
- Utilité clinique remise en doute
Nommez les avantages de l’approche dimensionnelle
- Reconnaissance de la pertinence de considérer les TPs comme des variantes extrêmes des traits « normaux » de personnalité (Widiger & Trull, 2007)
- Intéressant pour le dépistage et l’évaluation clinique en psychoéducation
- Continuum des dimensions
- Évite les frontières diagnostiques arbitraires en procurant de l’information sur le normal et le pathologique
- Augmente l’utilité clinique (e.g., cibler des aspects problématiques plus spécifiques, évaluation plus sensible des progrès de l’intervention, etc.)(Harkness, 2007)
Vrai ou faux
Les différentes catégories de troubles de la personnalité peuvent s’appliquer aux enfants et aux adolescents dans les cas relativement rares
Vrai
Lorsque le diagnostic concerne un sujet qui n’a pas encore 18 ans, les caractéristiques doivent avoir été présentes depuis au moins combien de temps ?
Une année
Nommer une raison contre le diagnostique d’un TP avant l’âge de 18 ans
- Ne pas « étiqueter » l’adolescent.e et ainsi risquer d’hypothéquer son avenir (l’effet d’étiquetage existe)
- Diagnostiquer un trouble chronique peut amener plusieurs adultes à « abandonner » un jeune (i.e., les attitudes défavorables des intervenants envers les TPs existent)
- Le cerveau (et ses fonctions) de l’adolescent.e n’a pas terminé son développement, et donc le diagnostic pourrait être fondamentalement inadéquat