Cours 10 Flashcards
Quels types de comportements observés chez les primates suggèrent l’existence de formes précoces de conscience émotionnelle ou de préoccupations liées à la santé mentale dans l’évolution ?
Les chimpanzés accordent une immense importance aux émotions, pas seulement les leurs, mais également à celles de leurs congénèrent. Par exemple, on sait qu’ils se réconfortent entre eux. D’un point de vue évolutif, les comportements de réconforts qui vont dépendrent de l’empathie des individus à l’agressivité des autres, on pourrait conclure que même si les primates n’ont pas nommé le concept de santé mental en soi, la considération de la santé mentale des individus est apparue très tôt dans notre évolution à travers le mécanisme de l’empathie. (ex : silence des chimpanzés lorsqu’un meurt)
Quelles traces historiques témoignent des premières formes de prise en charge ou d’intérêt pour les troubles mentaux durant la Préhistoire et l’Antiquité ?
Préhistoire/néolithique : L’observation des premières trépanations observées sur des crânes datant de la préhistoire. Le but étant de guérir la personne (pas de les blesser). Pratique sur des animaux. Résorbe en se cicatrisant.
Antiquité :
- Premiers écrits sur la trépanation (Papyrus). Pratique abordée et mentionnée par Hippocrate et Galien.
- Théorie des humeurs (Hippocrate) : Cerveau trop froid, chaud, sec ou mouillé
Vous venez d’être admis·e comme apprenti·e de deuxième cycle, dans la plus prestigieuse école de médecine du Moyen Âge. Votre maître, le très redouté (et légèrement instable) professeur Anxietus Troublesse de la Synapse, vous donne votre première mission académique : « Rédigez une méta-analyse (quoi que cela veuille dire) des meilleures pratiques thérapeutiques connues pour soigner les esprits égarés.
Pour cette question, nous vous demandons donc de rapporter quelles seraient les principales pratiques employées au Moyen Âge pour traiter les troubles mentaux. Pour bien répondre à cette question, présentez au moins quatre traitements, en incluant deux interventions de type « chirurgical ».
Attention : vous devez absolument vous inspirer des méthodes de l’époque, sous peine d’être renvoyé·e… ou pire, de voir votre article être publié dans une revue prédatrice avec un pauvre facteur d’impact.
- Traitements choc : Prière, pèlerinages thérapeutiques et exorcismes
- Traitements pharmacologiques : Opium pour combattre l’agitation et médications stimulantes pour la mélancolie (psychotoniques)
- Praticable Chirurgicae de Roger de Parme : Effectuer une incision en forme de croix au dessus de la tête pour traiter la mélancolie (basé sur la théorie des humeurs – libérer les humeurs « nocives »)
- Lithotomie : Retirer une pierre dans le cerveau (comme les pierres à la vessie)
- Saignées
Qu’est-ce que le Malleus Maleficarum et quel rôle a-t-il joué dans l’histoire ? Quel était son lien avec les ordalies ? Pour bien répondre à cette question, expliquez le concept d’ordalie.
Petit guide pratique pour les inquisiteurs pour la chasse aux sorcières.
Ordalies : Procès populaires, qui vont souvent prendre la forme d’expériences et de châtiments corporels, ressemblant plus à une expérience scientifique pour déterminer si une personne est possédée ou non.
Par exemple, pour voir si une personne est possédée par un démon, on va lui demander de traverser un brasier. Donc si elle n’a pas fait un pact avec un démon, Dieu va l’aider à traverser le brasier et elle s’en sortira vivante.
Quel point commun relie les figures historiques suivantes : Johann Weyer, Heinrich Cornelius Agrippa, Reginald Scot et Félix Plater ? À quel courant de pensée ou à quel positionnement peuvent-ils être associés dans leur contexte historique ?
Ils se sont battus pour que les pratiques du marteau de la sorcière cessent. Ils sont contre les pratiques du marteau des sorcières (démonologie). Contre la chasse aux sorcières.
Approche un peu plus empiriste et observatrice
Donc : Ils étaient tous contre la démonologie
À quelles idées et pratiques Franz Anton Mesmer est-il associé ? Présentez brièvement sa théorie, les traitements qu’il a proposés, ainsi que l’influence qu’il a exercée sur les conceptions et approches contemporaines du traitement des troubles mentaux. Enfin, expliquez comment son travail a été perçu à son époque et quel héritage il a laissé.
Idées et pratiques :
- Magnétisme animal (mesmérisme) : Univers composé de plusieurs fluides subtiles/imperceptibles qui servaient d’intermédiaire entre les hommes, planètes, etc. Selon lui, les maladies mentales consistent en un débalancement des champs magnétiques des individus et donc nous devons les rebalancer. Déséquilibre dans le flux magnétique universel qui circule dans le corps (responsable de l’harmonie entre l’esprit et le corps ce qui cause certains blocages et interférences).
- Influencé par la théorie de la gravitation universelle
Traitements :
1) Utilisait des aimants pour rééquilibrer le débalancement dans les fluides magnétiques à l’aide d’aimants.
2) Thérapies de groupe (traitement collectif du baquet) : Il traitait plusieurs individus à l’aide d’un baquet, un large récipient rempli d’eau et d’aimants. Son but était de rétablir les énergies magnétiques de tous.
L’influence sur les conceptions et approches contemporaines : Démontre que le pouvoir de la suggestion est très puissant chez les individus.
Comment son travail était perçu à l’époque : Considéré comme un charlatan pour les scientifiques, mais le grand public appréciait, il avait une popularité et une forte demande pour ses soins.
Héritage laissé :Mesmérisme va mener au développement de l’hypnose thérapeutique que l’on va connaître aujourd’hui.
Vous achetez une machine à remonter le temps chez Ikea dans le but d’obtenir une semaine de plus pour étudier votre examen final d’histoire critique de la psychologie (votre cours préféré). Malheureusement, vous ne prenez pas le temps d’assembler votre meuble PROKRASTINÄT en suivant le plan, et lors de votre première utilisation, vous vous retrouvez à errer dans le Paris du XVIIIe siècle. Malheureusement, avec « vos habits qui déraillent du yiable » et votre « charabia d’sorcier aux allures de saltimbanque », vous êtes très rapidement repéré·e par des gardes qui vous enferment à l’Hospice Bicêtre de Paris. Heureusement, grâce à votre cours PSY3022, qui vous avait préparé·e à cette éventualité à partir d’une question d’examen mal rédigée, vous êtes en mesure de comprendre dans quel contexte vous vous êtes retrouvé·e et vous savez tout de même à quoi vous attendre.
À partir de ce que vous avez vu dans votre meilleur cours du BAC (oui oui, on parle toujours du PSY3022), décrivez le contexte historique dans lequel vous avez été téléporté·e et, ensuite, dites dans quelles conditions de vie se déroulera votre séjour là-bas. Finalement, rapportez les traitements spécifiques qui vous seront fort probablement « proposés » pour vous aider à retrouver votre esprit.
Point bonus : Dites comment vous feriez pour vous sortir de cette situation.
Contexte historique : Durant une période, nous avons retrouvé des indigents (personnes les plus défavorisées de la société, par exemple des malades, aliénés (fous), homosexuels pauvres, vagabonds, mendiants, prisonniers, détenus sans jugement, criminels, escrocs meurtriers, enfants indigents). Ils étaient gardés dans une prison/hôpital sans ressources pour traiter les patients. L’endroit était rempli d’oubliettes et de cachots étroits. Le personnel soignant risquait leur propre santé, n’ayant pas vraiment de traitements pour les gens en crise.
Conditions de vie : Les conditions de vie exécrables. Les gens sont enchaînés, il y avait peu d’espace, la nourriture servie va être infecte, cruauté des traitements.
Traitements spécifiques : À cette époque, il n’y avait pas vraiment de traitements pour calmer les gens lorsqu’ils étaient en crise. Donc, pour gérer les patients, le personnel prenait des moyens pour empêcher littéralement les patients de bouger et faisaient des retraits forcés. Ils utilisaient la camisole de force (permet de libérer des tensions), chaise tranquilisante, fauteuil rotatoire (force d’inertie pour replacer sang dans cerveau), hydrothérapie ou « bain surprise ». L’idée de donner un choc au cerveau, permettait de faire un reboot du cerveau.
Bonus : J’utiliserais une cuillère pour creuser un tunnel et m’évader un peu comme dans Shawshank Redemption.
Quel rôle Philippe Pinel a-t-il joué dans l’histoire de la santé mentale ? Présentez ses principales actions, puis précisez quelle figure historique aurait influencé son approche.
Lutte pour avoir des traitements plus humains
Actions :
1) Écrit le traité médico-philosophique sur l’aliénation mentale où il va entre autre « debunk » les saignées et aider à les cesser
2) Enlève progressivement les chaînes des patients
3) Améliore conditions environnementales (confort et l’alimentation, arrête-les saignées/exorcismes/châtiments)
4) Encourage l’ergothérapie (adaptation des patients à leur milieu)
5) Tient un registre des taux de guérison
Milite avec Jospeph Daquin pour une vision humaniste de la santé mentale. Il propose une vision plus « terre à terre » de la maladie mentale stipulant qu’il s’agirait d’un phénomène naturel chez une personne souffrante. On doit éviter les explications délirantes. Donc, lorsqu’on voit une personne délirante devant nous, ne pas présumer qu’elle est malveillante, mais plutôt présumer qu’elle souffre et qu’elle est malade.
Figuré historique : Jean-Baptiste Pussin
Emil Kraepelin a joué un rôle clé dans l’évolution de la psychiatrie moderne. Quels sont ses principaux apports qu’a introduit Emil Kraepelin dans l’étude de la psychopathologie? Quelle importante distinction a-t-il introduite concernant deux troubles mentaux majeurs?
Principaux apports :
1) Classifie maladies mentales selon leurs causes, leur incidence sur le cerveau, les symptômes et les traitements. Permet d’uniformiser les traitements. Influence sur la DSM.
2) Il utilise une approche systémique pour standardiser la maladie mentale et en donnant une définition opérationnelle, ce qui permet de faire certaines recherches sur la psychopathologie.
3) Identification de plusieurs psychopathologies telles que la SCZ, la manie, la dépression la MA…
4) Pionnier de la psychopharmacologie : L’un des premiers à étudier l’effet des drogues sur diverses fonctions cognitives et comportementales. Utilise des tests psychométriques.
5) Fait le lien entre pathogénèse et génération de tr. psychiatriques. Plusieurs maladies peuvent partager plusieurs symptômes.
6) *Introduit concept de psychose endogène : Désigner tr. mentaux graves par leur origine biologique encore considéré ajd comme l’une des plus grandes contributions.
Importante distinction : Entre « dementia praecox » (scz) et maniaco-dépression comme deux formes de psychose. Distinction en fonction de plusieurs symtpômes et non un seul.
- SCZ : Manifestation de symptômes psychotiques comme les hallucinations, idées délirantes, pensée désorganisée et retraits sociale, ainsi qu’une détérioriation des capacités cognitives et affectives
- Psychose maniaco-dépressive : Épisodes alternant de manies et de dépression profonde
Au XXe siècle, Egas Moniz a développé une procédure chirurgicale controversée pour traiter certaines affections mentales. Quelle était cette procédure, et quel raisonnement a guidé son élaboration? Pour répondre à cette question, précisez quels étaient les objectifs derrière cette intervention puis expliquer de quelle façon les travaux de John Fulton auraient influencé Moniz à mettre en place cette opération.
Procédure médicale : Leucotomie préfrontale
Raisonnement : Les troubles mentaux doivent être en relation avec la formation de groupements
cellulo-connectifs plus ou moins fixes au niveau des lobes frontaux. Autrement dit, les petites
connexions dans le lobe frontal étaient des défectueuses et c’est ça qui entraînait les troubles
mentaux.
Objectif de l’intervention : Détruire certaines parties du lobe frontal pour pouvoir guérir les
connexions fautives.
Influence des travaux de John Fulton : Expérimente plusieurs procédures sur des singes afin d e
comprendre le fonctionnement du lobe frontal. Ablation de parties du lobe frontal et
expérimentations de tâches complexes. Observe que les chimpanzés ayant reçu une ablation du
lobe frontal étaient capables de maintenir leur performance dans des tâches complexes et
semblaient avoir moins de frustrations à l’absence de récompenses, mais semblaient plus distraits.
Ces résultats furent présentés au congrès international de neurologie à Londres de 1935. 3 mois plus
tard, Moniz développera des procédures de psychochirurgie sur des humains (cadavre et femme),
basé sur le contenu qu’il aura vu durant le congrès.
La lobotomie s’est rapidement imposée comme une pratique répandue aux États-Unis au milieu du XXe siècle, notamment sous l’impulsion de Walter Freeman, qui a développé une méthode particulière pour la réaliser.
Dans quel contexte historique, social et scientifique cette intervention a-t-elle été introduite et popularisée ? En quoi consistait précisément la procédure mise au point par Freeman ? Dans quelles conditions était-elle appliquée ? Quels facteurs ont favorisé sa diffusion à grande échelle, et quels en furent les résultats observés ?
Contexte historique, social, scientifique :
- En 1937, on comptait plus de 400 000 patients hospitalisés en institutions psychiatriques, soit 50% des hospitalisations du pays, et un budget impliquant plusieurs milliards de $.
- Le personnel de l’époque ne connaissait pas vraiment de traitements efficaces pour traiter les différentes psychopathologies.
- Les médias américains de l’époque étaient extrêmement complaisants dans la manière de présenter les interventions.
- On est également durant la WW2, donc toutes les ressources financières étaient destinées à l’effort de guerre.
Ceci est un cocktail parfait pour une généralisation de ces interventions-là partout dans le pays.
Procédure faite sous anesthésie locale seulement en demandant aux patients d’exécuter certains exercices en même temps pour s’assurer que leurs capacités mentales n’étaient pas atteintes. On parle tout au long au patient. On va passer par les yeux pour effectuer la procédure, avec un pic à glace, permettant de sauver du temps et donc de l’argent.
Conditions : Manque d’hygiène, fait des interventions à l’extérieur de salles d’opération (manque de salubrité). Pas d’anesthésie (séance d’électrochocs). Freeman pratiquait et supervisait la procédure alors qu’il n’était pas chirurgien.
Facteurs favorisant diffusion : Documentation et publications des résultats et se généralise dans tout le pays. Rayonnent à travers l’international à travers les médias, notamment par la quantité de personnes avec des traumas qu’il était possible de traiter et d’une technique de 15 minutes en moyenne, peu coûteux, pouvant être fait pas n’importe qui et recommandé par des organismes qui soutiennent les vétérans de guerre pour traiter les TSPT
Résultats observés : Séquelles importantes (ex : incontinence), handicapes chez les patients (substitution des psychoses par des déficiences mentales). Nette diminution du QI après l’intervention, labilité émotionnelle, pertes d’initiation, infantilisme. Peu d’améliorations, plusieurs décès opératoires, effets secondaires majeurs (perte spontanéité, apathie, amnésie, altération diverse de la personnalité).
L’électroconvulsivothérapie, mise au point par Ugo Cerletti et Lucio Bini, a suscité de vives controverses lors de ses premières applications, avant d’évoluer pour devenir un traitement encore utilisé aujourd’hui dans certains contextes.
Quelle pratique aurait inspiré le développement de cette intervention ? Quelle était, d’un point de vue théorique, la logique qui en fondait le mode d’action ? Et dans quelles conditions ce traitement était-il initialement administré aux patients et quels étaient les risques encourus ?
Inspiration : Inspiré par des cochons dans un abattoir (porcs plus calmes une fois électrocutés dans l’abattoir)
Logique qui en fondait le mode d’action : Créer un choc au cerveau permettait d’en faire un redémarrage et ça remettrait le cerveau en ordre. Donc la logique n’était pas de provoquer un choc, mais d’utiliser l’électricité.
Conditions : Traitement par électricité, choc induit par voie extra-cutanée.
Risque encourus : Plusieurs blessures, extrême violence des crises convulsives laissait des lésions importantes chez les patients, et ce, sans anesthésie.