Connectivites Flashcards

1
Q

Est-il possible d’avoir des auto-anticorps sans maladie clinique ?

A

phénomène pouvant survenir chez la personne en santé (5 à 8% de la population) et peut ne pas causer de maladie clinique.

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2
Q

Qu’elles sont les 3 stades de l’auto-immunité clinique ?

A

(1) la perte de tolérance du système immunitaire aux antigènes nucléaires,
(2) la production d’auto-anticorps contre ces mêmes antigènes et
(3) l’apparition de symptômes et signes cliniques.

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3
Q

De combien de temps la présence d’auto-Ig peut elle précéder la maladie ?

A

Chez l’humain, la présence d’auto-anticorps dans le sang peut être détectable et précéder la maladie clinique de cinq à dix ans.

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4
Q

Définir ce qu’est une connectivite

A

groupe de maladies qui se caractérisent par une atteinte inflammatoire chronique des tissus conjonctifs

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5
Q

Donner les 6 entitées faisant partie des connectivites

A

lupus érythémateux disséminé (LED),

la polymyosite‐dermatomyosite (PM/DM),

la sclérodermie (Scl),

le syndrome de Sjögren (SS),

le « Mixed Connective Tissue Disease » (MCTD)

le syndrome anti-phospholipides.

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6
Q

Faire la distinction en entre vasculite et connectivite

A

Les vasculites sont plutôt des maladies multi-systémiques qui se caractérisent par l’inflammation des vaisseaux.

Les différentes vasculites sont classées selon la grosseur des principaux vaisseaux atteints.

Bien que certaines vasculites ont des arthrites comme manifestation clinique et que certaines connectivites peuvent s’accompagner d’une vasculite (comme la vasculite rhumatoïde de la PAR), nous n’aborderons pas les vasculites dans le cadre du cours sur l’appareil locomoteur.

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7
Q

Les connectivites partagent donc plusieurs caractéristiques : tout d’abord, comme elles touchent le tissu conjonctif qui est présent dans une majorité des organes du corps humain, on comprendra qu’elles peuvent entrainer une atteinte multi-systémique; chacune d’entre elles a par contre ses organes de prédilection;

A

ok

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8
Q

Parmi les différentes entités de connectivites.

Les quelles touchent les articulations ?

Les quelles touchent les muscles ?

La quelle touche les reins ?

la quelle touchent les glandes salivaire ?

Les quelles touchent la peau ?

A

Les quelles touchent les articulations ? LED et MCTD

Les quelles touchent les muscles ? PM/DM et MCTD

La quelle touche les reins ? LED

la quelle touchent les glandes salivaire ? SS

Les quelles touchent la peau ? toutes sauf SS

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9
Q

Plusieurs manifestations de différentes maladies peuvent être présentes, Comment fait on pour déteminer la maladie en cause ?

A

Si un tableau clinique prédomine, on nommera la maladie selon ce tableau avec certaines manifestations autres.

Si les différentes manifestations ne permettent pas de poser un diagnostic, on nommera la maladie un syndrome de chevauchement

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10
Q

La MCTD est elle un symdrome de chevauchement ?

Qu’elles sont ses sx ?

qu’elle est L’Ig propre qui lui est lié ?

A

Le Mixed Connective Tissue Disease (MCTD), ou connectivite mixte, est par contre une entité en soi (et non un syndrome de chevauchement) qui regroupe :

synovite, myosite, Raynaud et sclérodactylie comme manifestations cliniques,

ainsi qu’un anticorps qui lui est propre et qu’on peut doser dans le sang : l’anti‐RNP.

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11
Q

Essayer de nommer le plus de symptômes, antécédents ou anomalies à rechercher au questionnaire en contexte de connectivite

A

fatigue, perte de poids, fièvre d’étiologie inconnue,

arthralgie, arthrite,

phénomène de Raynaud, aphtes,

alopécie, rash, photosensibilité,

faiblesse proximale,

xérostomie, xérophtalmie,

péricardite, pleurésie,

convulsion, psychose,

cytopénies, hémolyse,

glomérulonéphrite, thromboses, fausses couches à répétition et

antécédents familiaux de connectivite ou d’arthrite.

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12
Q

Qu’elles sont les labos de base à obtenir en premier ?

A

Il faudra débuter par :

une formule sanguine complète (FSC),

un dosage de la créatinine sérique et de la créatine kinase,

une mesure de la vitesse de sédimentation et

une analyse d’urine.

Pour recherche de manifestations rénales, hématologiques ou musculaires qui pourraient être ou non symptomatiques.

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13
Q

Que faire si les premières investigations reviennent normales ?

A

Si après ce premier dépistage il devient clair que le patient n’a pas de connectivite, l’investigation pourra être cessée.

Sinon, des tests sanguins plus poussés seront prescrits tels que le facteur anti‐nucléaire (FAN), l’anti‐« double stranded DNA » (anti‐dsDNA), l’anti‐ Smith, le dosage du complément, l’anti‐Scl70, l’anti‐centromère, l’anti‐Jo1, l’anti‐Ro, l’anti‐ La et les tests à la recherche du syndrome antiphospholipides : les anticardiolipines IgM et IgG, l’anti‐ß2 glycoprotéine1 et la recherche d’anticoagulant lupique

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14
Q

Qu,est ce que le sdx de raynaud ? qu’elles sont les endroits atteints ?

A

Le phénomène de Raynaud se caractérise par un changement de coloration épisodique des
extrémités précipité par l’exposition au froid ou à une émotion forte.

Les doigts sont le plus souvent atteints, mais les orteils, le nez et les oreilles peuvent également présenter un changement de coloration.

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15
Q

Expliquer la physiopathologie du sdx de raynaud.

Qu’elles sont les 3 stades lors d’une crise ?

A

Le phénomène de Raynaud est dû à une hypersensibilité des petits vaisseaux digitaux qui, sous l’influence du froid ou de l’émotion, subissent une vasoconstriction de façon inappropriée.

Typiquement, le patient rapporte trois phases de changement de coloration: blanc, puis bleu, puis rouge.

La phase blanche s’explique par l’ischémie secondaire à la vasoconstriction artérielle.

La phase bleue est secondaire à la cyanose causée par la désaturation de l’hémoglobine qui stagne dans les tissus.

La phase rouge ou violacée est une hyperhémie réactionnelle de reperfusion quand la vasoconstriction cesse.

Le diagnostic est clinique à l’histoire ou à l’examen physique et seulement deux couleurs sur trois sont requises.

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16
Q

Distinguer raynaud primaire vs secondaire

A

La classification du Raynaud se fait en Raynaud primaire (anciennement maladie de Raynaud) ou secondaire (anciennement phénomène de Raynaud).

Le Raynaud primaire n’est pas associé à une maladie ou à une autre cause malgré deux ans d’évolution, alors que le Raynaud secondaire l’est.

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17
Q

Raynaud primaire

Typiquement, la forme primaire (isolée) survient chez ___.

Le début est souvent autour de _____.

De façon typique, l’atteinte se présente de façon _____étrique et épargne ______.

Également, l’ischémie est _____ sévère et entraine ______.

Étant donné le désordre de vasoconstriction, le Raynaud primaire peut également s’associer à _______.

A

Typiquement, la forme primaire (isolée) survient chez des jeunes femmes.

Le début est souvent autour de la ménarche.

De façon typique, l’atteinte se présente de façon symétrique et épargne le pouce.

Également, l’ischémie est moins sévère et n’entraine pas de lésion ischémique.

Étant donné le désordre de vasoconstriction, le Raynaud primaire peut également s’associer à des spasmes d’autres artères, par exemple au niveau cérébral (migraine), coronaire (angine vasospastique ou Prinzmetal), mésentérique (colite ischémique) ou cutané (livedo reticularis).

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18
Q

Raynaud secondaire

Les caractéristiques du Raynaud secondaire sont beaucoup moins homogènes. Tout dépend de la maladie ou de la cause associée.

Le sexe est _______.

Le début est plus ______.

Typiquement, l’atteinte est _____métrique et caractérisée par des épisodes _____ séveres.

À l’examen physique, il sera possible de voir chez les patients avec connectivite des ______.

Également, aux bilans sanguins, les patients pourront avoir un ______.

A

Les caractéristiques du Raynaud secondaire sont beaucoup moins homogènes. Tout dépend de la maladie ou de la cause associée.

Le sexe est variable selon la cause (les femmes s’il est en association avec une connectivite, les hommes si c’est secondaire à l’utilisation d’un marteau‐piqueur).

Le début est plus tardif.

Typiquement, l’atteinte est asymétrique et caractérisée par des épisodes intenses qui peuvent même entrainer de l’ischémie, des ulcérations et de la nécrose (gangrène) des extrémités.

À l’examen physique, il sera possible de voir chez les patients avec connectivite des ACVONs ou Anomalies Capillaires Visibles à l’OEil Nu. Les ACVONs peuvent aussi être caractérisés plus précisément s’ils sont examinés au microscope, technique nommée capillaroscopie.

Également, aux bilans sanguins, les patients pourront avoir un facteur anti‐nucléaire ou d’autres auto‐anticorps

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19
Q

Donner d’autres exemples de raynaud 2nd autre que les connectivites

A

les atteintes traumatiques et occupationnelles (outils vibrants),

le syndrome du défilé thoracique,

la maladie vasculaire athérosclérotique,

les thromboses ou embolies,

la maladie de Berger,

certains médicaments ou toxines avec effet vasoconstrictif (ergot, médicaments pour le TDAH, contraceptifs oraux),

le syndrome douloureux régional complexe,

une hyperviscosité sanguine de toute cause (par exemple la cryoglobulinémie,

la polycythémie vraie et la maladie de Waldenström).

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20
Q

Qu’elles sont les investigations à faire pour un raynaud ?

A

Aucune investigation n’est requise si le questionnaire et l’examen physique (incluant l’examen de la base des ongles) ne révèlent aucune évidence de cause secondaire.

Par contre, si un Raynaud secondaire est suspecté, il faudra minimalement procéder à un bilan sanguin incluant une formule sanguine complète, une évaluation de la fonction rénale (créatinine) et hépatique, un dosage du facteur rhumatoïde et du complément, ainsi que la recherche d’un facteur antinucléaire.

Il faudra également faire une analyse d’urine. D’autres investigations pourront être faites selon la cause suspectée.

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21
Q

L’une des mesures non pharmacologiques les plus importantes est ____

Il faut également ______

A

L’une des mesures non pharmacologiques les plus importantes est de cesser la consommation de tabac, qui par ses propriétés, augmente la vasoconstriction des artères.

Il faudra également utiliser des modalités physiques de réchauffement (des mitaines, des sachets auto-chauffants). Certains patients devront même changer d’emploi (manutention dans un entrepôt frigorifique).

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22
Q

tx sdx de raynaud

A

bloquants des canaux calciques de type dihydropyridines ou encore la nitroglycérine topique

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23
Q

Définir sommairement ce qu’est la sclérodermie.

Qu’elle est sa principale manifestation ?

A

Pathologie dont la principale manifestation est un changement dégénératif et fibreux de la peau qui entraine une peau raide et indurée.

Ces mêmes changements peuvent se produire presque partout dans le corps, notamment dans les membranes synoviales, les artères digitales, l’oesophage, l’intestin et le coeur

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24
Q

La sclérodermie se classifie en sclérodermie localisée ou systémique.

Les deux principales formes de sclérodermie systémique sont __

A

la forme limitée ou CREST (à ne pas confondre avec localisée) et

la forme diffuse

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25
Q

Faire les distinction entre le SCL diffuse et limitée cliniquement.

Dans la forme diffuse, qu’elles sont les 2 organes les plus atteints ?

Que signifie CREST ?

A

La sclérodermie diffuse tient son appellation du fait que l’atteinte cutanée s’étend proximalement aux coudes et aux genoux,

Forme limitée qui demeure distale aux coudes et aux genoux.

Dans la forme diffuse, les deux atteintes d’organes internes les plus fréquentes sont la fibrose pulmonaire et la crise rénale sclérodermique.

L’atteinte cutanée débute parfois par un oedème des extrémités avec démangeaisons avant que l’induration ne s’installe.

CREST (la forme limitée) est un acronyme (en anglais) qui signifie Calcinose, Raynaud, «Esophageal dismotility», Sclérodactylie et Télangiectasies.

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26
Q

Expliquer la physiopathologie de la SCL

A

Comme pour les autres connectivites, il existe une prédisposition génétique à la sclérodermie.

L’événement déclencheur de la maladie est toutefois encore méconnu.

Les premiers changements dépendent d’un stress oxydatif, par la présence de radicaux libres, qui entraine des anomalies de l’endothélium et une inflammation péri-vasculaire.

La persistance du stress oxydatif entraine éventuellement la mort des cellules endothéliales et, via les médiateurs inflammatoires, la prolifération des fibroblastes et des cellules musculaires lisses ayant pour résultat un épaississement de la paroi des vaisseaux.

Il y a également un contrôle anormal de la vasoconstriction par débalancement entre les médiateurs de vasoconstriction et de vasodilatation.

L’ischémie des tissus secondaire à ces changements accentue le stress oxydatif ce qui perpétue la réaction inflammatoire avec pour effet une fibrose des tissus (la peau ou les différents organes internes) par synthèse accrue de collagène par les fibroblastes.

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27
Q

SCL : comment se présente l’atteinte cutanée ?

A

la peau est indurée et fixe.

Elle peut être soit hypo ou hyper-pigmentée.

Typiquement, il y a perte de pilosité et diminution de sudation des zones atteintes.

Il y a également des calcifications cutanées qu’on nomme calcinose

28
Q

Les manifestations visibles de l’atteinte des vaisseaux sont le phénomène de Raynaud qui est présent chez plus de___% des patients et les télangiectasies.

A

Les manifestations visibles de l’atteinte des vaisseaux sont le phénomène de Raynaud qui est présent chez plus de 95% des patients et les télangiectasies. Le phénomène de Raynaud sera révisé plus loin.

29
Q

SCL : comment se manifeste l’atteinte msk ?

A

Les manifestations musculo‐squelettiques sont d’abord sous forme d’arthralgies ou d’arthrites symétriques.

Des contractures articulaires (sans inflammation) sont également possibles secondairement à l’atteinte cutanée, ce qui entraine de l’atrophie musculaire par non utilisation.

Il peut également y avoir une myosite associée.

30
Q

SCL : comment se manifeste l’atteinte GI ?

Est-ce quelque chose de typique en SCL ?

A

L’atteinte oesophagienne est typique, surtout dans le CREST, avec pyrosis et reflux gastro‐ oesophagien.

Ceci est principalement dû à une hypomotilité de l’oesophage et une incompétence du sphincter oesophagien inférieur par fibrose.

L’atteinte intestinale est marquée par une malabsorption qui résulte d’une pullulation bactérienne intra‐intestinale par hypomotilité et dilatation duodénale et jéjunale encore une fois secondaire à la fibrose.

Il peut également y avoir de l_’incontinence fécale par perte de fonction du sphincter ana_l pour la même raison.

31
Q

SCL : comment se manifeste l’atteinte cardiaque et pulmonaire ?

A

L’atteinte cardiaque peut être de différent ordre, soit une effusion péricardique (souvent asymptomatique), une péricardite constrictive ou une tamponnade ou encore une fibrose du myocarde.

L’atteinte pulmonaire peut être soit une fibrose pulmonaire ou une hypertension pulmonaire. Ces deux complications pulmonaires sont possibles dans les deux formes de sclérodermie systémique, mais typiquement, l’hypertension pulmonaire est davantage associée au CREST et la fibrose pulmonaire à la sclérodermie diffuse.

32
Q

SCL : comment se manifeste l’atteinte rénale ?

A

L’atteinte rénale typique est la crise rénale sclérodermique qui est caractérisée par une hypertension artérielle et une détérioration de la fonction rénale d’installation rapide.

En pathologie, le phénomène démontré est une micro-angiopathie thrombotique. Cette complication était, il n’y a pas si longtemps, associée à une mortalité très élevée.

Le traitement actuel avec les IECA a permis d’améliorer de beaucoup le pronostic.

33
Q

Qu’elles sont les test les plus spécifiques pour la sclérodermie ?

A

Les anomalies plus spécifiques sont la présence du FAN chez 80 à 90% des patients.

Certains tests moins sensibles, mais spécifiques sont parfois présents : l’anti‐ centromère dans le CREST et l’anti‐Scl70 dans la forme diffuse.

34
Q

Qu’elle est le traitement de la SCL ?

A

Le traitement de la sclérodermie est surtout symptomatique puisqu’aucun traitement n’a vraiment été prouvé comme pouvant renverser la maladie.

Le méthotrexate est le médicament de choix pour l’atteinte cutanée et articulaire.

Les vasodilatateurs sont utilisés pour le Raynaud.

Les IECA pour la crise rénale sclérodermique et le cyclophosphamide pour la fibrose pulmonaire évolutive.

Le traitement de l’hypertension pulmonaire se fait en clinique spécialisée et ressemble beaucoup au traitement de l’hypertension pulmonaire primaire.

35
Q

Qu’elle est le pronostic de la SCL de nos jours ?

A

La majorité des sclérodermies ont une évolution bénigne. Bien que le Raynaud et les manifestations cutanées soient parfois invalidants, elles ne menacent pas la vie du patient.

C’est une maladie beaucoup plus morbide que mortelle.

La mortalité auparavant liée à la crise rénale sclérodermique est maintenant beaucoup améliorée. La mortalité est maintenant surtout liée à l’atteinte pulmonaire, soit l’hypertension pulmonaire ou la fibrose pulmonaire

36
Q

Définir ce qu’est le LED

A

Le LED est une maladie inflammatoire chronique qui se caractérise par la présence de multiples auto‐anticorps et une atteinte multi-systémique.

Il est important de souligner qu’une forme cutanée de lupus, nommée lupus discoïde, existe et n’entraînera pas d’atteinte systémique avec l’évolution.

Il y a également des LED induits par des médicaments qui seront importants à identifier puisque la résolution dépend de l’arrêt du médicament incriminé.

La liste des médicaments possible est extrêmement longue, mais les principaux à noter sont le procaïnamide, la quinidine, l’hydralazine, l’isoniazide, les anticonvulsivants, la doxycycline et les agents biologiques de la famille des anti-TNFalpha.

Il y a également des LED associés à un déficit inné du complément.

37
Q

Qu’elle est l’influence de la génétique sur le LED ?

A

La prédisposition génétique a été démontrée par des études de jumeaux et également par une surreprésentation des gènes HLA‐DR2 et DR3 chez les lupiques.

On note aussi une sévérité variable de la maladie qu’il est possible de relier à l’ethnie du patient (les personnes de race noire et les asiatiques étant plus sévèrement atteints que les caucasiens).

L’implication hormonale est clairement démontrée par la prépondérance de la maladie chez les femmes pré-ménopausées (neuf femmes pour un homme).

Une hypothèse implique d’ailleurs le chromosome X comme cause de cette distribution inégale entre les sexes.

En effet, une étude sur des souris génétiquement modifiées a permis de démontrer une prévalence accrue de lupus chez les souris XX, XXY et moindre chez les XO ou XY.

38
Q

Qu’elle est le facteur environnemental le plus connu pouvant précipiter LED ?

A

Les facteurs environnementaux à incriminer sont possiblement multiples, mais le plus connu est le soleil.

En effet, une poussée de LED peut être déclenchée par un coup de soleil chez un patient déjà connu lupique ou encore chez un patient prédisposé.

39
Q

Qu’elles sont les 11 criteres de l’ARC pour dx le LED ?

7 cliniques et 4 labos

A

Cliniques : rash malaire, rash discoïde, photosensibilité, aphtes, arthrites, sérosites, atteinte neurologique

Labos : atteinte rénale, atteinte hématologique, atteinte immunologique et la présence d’anticorps anti‐nucléaires

40
Q

Décrires comment se manifestent le rash malaire et le rash discoide ?

A

Typiquement, le rash malaire é_pargne les plis nasogéniens._ La distribution sur les deux joues et sur le nez en forme de masque de soirée (ou loup) est à l’origine du nom «lupus».

Le rash discoïde est un rash qui se présente par une hyperkératose. Les lésions sont _surélevées et présentent souvent du «plugging» folliculai_re, c’est‐à‐dire que, dans la lésion, les pores de la peau sont obstrués par un follicule pileux

41
Q

Comment se manifestent la photosensibilité et les aphtes ?

A

La photosensibilité du lupique se présente par une éruption suite à l’exposition au soleil : soit un coup de soleil trop intense par rapport à l’exposition ou encore un rash urticarien.

Les aphtes se situent souvent au palais et sont typiquement non douloureux. Il sera donc particulièrement important de les rechercher à l’examen physique.

L’alopécie est également un symptôme fréquent de lupus, mais ne fait pas partie des critères diagnostiques.

42
Q

Comment se manifeste l’arthrite et la sérosite en LED ?

A

L’arthrite du patient lupique (arthrite de Jaccoud) est non érosive, c’est‐à‐dire que même si le patient peut avoir des articulations déformées, il n’y aura pas d’érosion visible sur les radiographies. Le patient doit avoir deux articulations atteintes au minimum pour que le critère soit rempli.

Les sérosites sont le terme qui regroupe l’inflammation des séreuses soit une p_leurésie ou pleurite_ avec ou sans épanchement pleural ou une péricardite. L’ascite est également possible

43
Q

Comment se manifeste l’atteinte neurologique en LED ?

A

L’atteinte neurologique peut être très variée; 19 sous‐types d’atteinte neurologique sont reconnus (référence fournie ci-dessous).

Par contre, seulement deux sont utilisés comme critère diagnostic, soit la présence d’une psychose ou de convulsions autrement inexpliquées.

44
Q

Comment se manifeste l’atteinte rénale en LED ?

A

L’atteinte rénale est nommée néphrite lupique et est classifiée en six classes.

Connaître les classes de néphrites lupiques ne fait pas l’objet du cours.

Plus simplement, le critère d’atteinte rénale sera rempli si le patient présente une p_rotéinurie persistante de plus de 500 mg par 24 heures_ ou de plus de 3+ au bâtonnet ou encore si des cylindres cellulaires (hématiques, d’hémoglobine, granulaire, tubulaire ou mixte) sont visibles au sédiment urinaire

45
Q

Comment se manifeste l’atteinte hémathologique ?

A

L’atteinte hématologique peut elle aussi être variée : soit une anémie hémolytique, une leucopénie < 4 000, une lymphopénie <1 500 ou une thrombopénie <100 000.

Toutes ces cytopénies sont secondaires à des anticorps. Il est important de noter que l’anémie inflammatoire souvent présente ne fait pas partie des critères

46
Q

Comment se manifeste l’atteinte immunologique ?

A

L’atteinte immunologique nécessaire pour remplir le critère est la présence d’un anti‐DNA ou d’un anti‐Smith (souvent abbrévié comme anti-Sm et à ne pas confondre avec les anticorps anti-smooth-muscle (anti-sm en anglais) ou encore un test positif pour le syndrome antiphospholipides (recherche d’anticoagulant lupique, anticorps anti‐cardiolipines IgM ou IgG ou le VDRL faussement positif).

Le dosage des anticorps anti‐2-glycoprotéine1, un autre anticorps antiphospholipide utilisé en clinique n’était pas disponible au moment d’élaborer les critères de classification du lupus et n’en fait donc pas partie.

47
Q

Qu’est ce que L’Ig anti nucléaire ?

Expliquer son utilité en LED et dire qu’elle est son principal défaut.

Comment peut affiner ce test ?

A

détecté chez pratiquement tous les patients lupiques.

Malheureusement, le FAN est aussi présent chez environ 5% des gens sains. Ce pourcentage augmente avec l’âge, jusqu’à 40% des gens sains de plus de 70 ans.

Selon l’aspect du FAN, on pourra suspecter certains anticorps, mais il faudra procéder à des tests plus spécifiques (ENA, anti‐Ro, anti‐La, anti‐RNP, anti‐SCl70,…) pour confirmer la présence spécifique d’un auto-anticorps.

Mesurer le titre dilutionnel. Ce titre est obtenu en diluant successivement le prélèvement et le titre final est le dernier auquel on peut détecter le FAN. Plus le titre est élevé (par exemple 1 :640), plus le FAN est significatif et plus il a de chance d’être associé à une connectivite.

48
Q

Qu’est ce que le syndrome anti-phospholipides ?

A

Le syndrome anti-phospholipides est un syndrome qui associe des événements thromboemboliques veineux ou artériels ou des pertes embryonnaires ou foetales à répétition avec la présence d’un test positif à deux reprises, répétés à au moins trois mois d’écart mais moins de cinq ans parmi les trois suivants : un anticoagulant lupique, un anticorps anti‐ cardiolipines IgM ou IgG à un niveau modéré ou élevé ou un anticorps anti‐ß2glycoprotéine1 au-dessus du 99ième percentile de la distribution normale.

Le syndrome peut accompagner une connectivite, s_urtout le lupus,_ ou encore se présenter seul et est parfois associé à une thrombocytopénie

49
Q

Qu’elle est l’évolution clinique du LED ?

A

Le LED est une maladie qui classiquement évolue en poussées et rémissions.

Les poussées se présentent habituellement par un tableau inflammatoire multi-systémique incluant de la fatigue et de la fièvre. Les patients ont tendance à reconnaître leurs poussées, puisqu’elles se présentent souvent de la même façon que les précédentes (par exemple hyperthermie avec arthrite, épanchement pleural et thrombocytopénie).

Les anomalies non spécifiques de laboratoire sont celles liées à l’inflammation : anémie inflammatoire, augmentation de la vitesse de sédimentation, augmentation polyclonale des immunoglobulines et diminution de l’albumine.

Les anomalies plus spécifiques associées aux poussées sont l’élévation du titre de l’anti‐dsDNA et l’effondrement du complément.

50
Q

Qu’elle est l’approche non pahrmaco du LED ?

A

L’approche non pharmacologique du patient lupique est très importante, surtout en termes d’éducation.

Une éducation sur la photoprotection contre les rayons UV, l’importance de l’exercice physique et la prise en charge des facteurs de risques cardiovasculaires et ostéoporotique est primordiale.

De plus, comme la maladie évolue en poussées et rémissions, les patients doivent bien comprendre l’importance d’être adhérents au traitement et l’importance d’être suivis régulièrement par des visites médicales et des prises de sang et examen d’urine même s’ils n’ont plus de symptômes.

Également, comme la maladie affecte souvent des femmes en âge de procréer, il est primordial d’aborder les questions de contraception et de complications possibles de la grossesse liées à certaines atteintes du lupus ou encore à certains traitements.

51
Q

Qu’elle est le tx pharmaoc du LED ?

Qu’elle est le facteur qui influence le lus le choix du tx ?

A

Le choix du traitement, ainsi que son agressivité dépend des manifestations du lupus.

52
Q

Le pronostic du lupus dépend surtout des différents organes atteints et également de la sévérité de l’atteinte.

Les atteintes les pires en termes de pronostic sont l’atteinte _____, l’atteinte_____ et l’atteinte ____.

Précocement, la mortalité des patients lupiques est liée surtout à _____.

Éventuellement, un deuxième pic de mortalité survient 7 à 15 ans après le diagnostic en lien avec _______.

A

Le pronostic du lupus dépend surtout des différents organes atteints et également de la sévérité de l’atteinte.

Les atteintes les pires en termes de pronostic sont l’atteinte rénale, l’atteinte hématologique et l’atteinte neurologique.

Précocement, la mortalité des patients lupiques est liée surtout à l’activité de la maladie ou à la survenue d’une infection.

Éventuellement, un deuxième pic de mortalité survient 7 à 15 ans après le diagnostic en lien avec la maladie cardio‐vasculaire.

En effet, les patients lupiques, comme les autres patients atteints d’une maladie inflammatoire chronique, sont plus à risque de développer des maladies cardiovasculaires

53
Q

Qu’est ce que la polymyosite et la dermatomyosite ?

A

La polymyosite est une atteinte inflammatoire auto‐immune des muscles striés.

On l’appelle dermatomyosite quand cette atteinte musculaire s’accompagne d’une atteinte cutanée caractéristique.

54
Q

La maladie se présente habituellement par _______.

Les premiers muscles touchés sont souvent _______.

Comme la maladie atteint les muscles striés, il peut y avoir _______ (complications).

Typiquement, est-ce douloureux ?

A

La maladie se présente habituellement par une faiblesse musculaire symétrique, d’abord proximale, puis qui progresse sur quelques semaines à mois.

Les premiers muscles touchés sont souvent les muscles fléchisseurs du cou.

Comme la maladie atteint les muscles striés, il peut y avoir une dysphagie associée par atteinte du tiers proximal de l’oesophage et une atteinte des muscles respiratoires et cardiaques.

Typiquement, les patients ne se plaignent pas ou peu de douleur.

55
Q

Les manifestations dermatologiques sont assez caractéristiques et peuvent parfois même permettre de poser le diagnostic (manifestations pathognomoniques).

Qu’elles sont ces manifestations ?

A

Le rash héliotrope est un rash violacé squameux au niveau des paupières.

Les papules de Gottron sont un rash érythémato‐ squameux situé sur la face dorsale des articulations métacarpophalangiennes (MCP) et interphalangiennes proximales (IPP).

Le «shawl sign» est un rash érythémato‐squameux sur la partie exposée au soleil au niveau du cou du patient, en antérieur et en postérieur.

Les «mechanic’s hands» sont une décoloration brune à noire des mains avec hyperkératose dont l’aspect rappelle des mains de mécanicien tachées par l’huile

56
Q

Bien que la majorité des manifestations cliniques de la PM/DM soient liées à l’atteinte musculaire et cutanée, deux autres manifestations relativement fréquentes sont importantes à suspecter : ____

A

la fibrose pulmonaire et l’association de la dermatomyosite avec des tumeurs solides.

Il est même indiqué de procéder systématiquement au dépistage d’un cancer chez un patient avec dermatomyosite

57
Q

qu peut on retrouver aux analyses de laboratorie en PM/DM ?

Qu’elle est l’Ig le plus spécifique à doser pour cette maladie ?

A

Dosages d’enzymes musculaires, surtout les CK.

Comme la maladie entraine une lyse des myocytes, d’autres enzymes sont libérées dont les AST/ALT qui peuvent parfois faire suspecter une atteinte hépatique.

Également, les patients pourront présenter des manifestations de l’inflammation (anémie, augmentation de la vitesse de sédimentation, …)

et un ANA dans environ 80% des cas.

L’anti‐Jo1 est l’anticorps plus spécifique qu’on peut doser, mais qui n’est pas toujours présent.

58
Q

Donner 3 tests paracliniques utiles en Pm/DM

A

L’électromyogramme (EMG)

détecte une augmentation de l’irritabilité de la membrane qui se manifeste par de la fibrillation de repos, des potentiels moteurs polyphasiques de faible amplitude et de courte durée en plus de décharges complexes répétitives lors des contractions musculaires.

L’imagerie par résonnance magnétique (IRM) est maintenant utilisée pour objectiver des signes d’inflammation, ce qui peut parfois aider à déterminer le meilleur site pour faire la biopsie musculaire.

La biopsie musculaire démontre chez ces patients un infiltrat lymphocytaire dont la distribution varie selon le diagnostic de PM ou de DM. En effet, l’infiltrat lymphocytaire est péri-vasculaire dans la DM et intra-fasciculaire dans la PM. On voit aussi de la nécrose et de la régénération des fibres musculaires.

59
Q

Tel que mentionné plus haut, il sera très important de compléter l’investigation en recherchant une néoplasie sous‐jacente, surtout chez le patient avec ____.

En effet, une néoplasie est associée dans ____% des cas, le plus souvent un cancer du ______.

La néoplasie peut également survenir dans les années suivant le diagnostic.

Il faudra donc répéter l’investigation et demeurer aux aguets chez tout patient avec DM dont la recherche de néoplasie est initialement négative.

Il faut bien entendu procéder à un dépistage de base (dosage de la PSA sérique, mammographie, colonoscopie) et selon les trouvailles cliniques, avec ou sans une imagerie pancorporelle (tomodensitométrie ou PET scan).

A

Tel que mentionné plus haut, il sera très important de compléter l’investigation en recherchant une néoplasie sous‐jacente, surtout chez le patient avec DM.

En effet, une néoplasie est associée dans 15 à 20% des cas, le plus souvent un cancer du poumon, du sein, du colon et de l’estomac. La néoplasie peut également survenir dans les années suivant le diagnostic.

Il faudra donc répéter l’investigation et demeurer aux aguets chez tout patient avec DM dont la recherche de néoplasie est initialement négative.

Il faut bien entendu procéder à un dépistage de base (dosage de la PSA sérique,mammographie, colonoscopie) et selon les trouvailles cliniques, avec ou sans une imagerie pancorporelle (tomodensitométrie ou PET scan).

60
Q

Qu’elles sont les 4 critères de dx de la PM et quand peut on poser le diagnostique ?

Même question pour la DM

A

Critères individuels

  1. Faiblesse musculaire proximale symétrique
  2. Myosite à la biopsie
  3. Augmentation des enzymes sériques
  4. Tracé EMG caractéristique
  5. Rash typique de dermatomyosite

Polymyosite
Le diagnostic de PM est définitif si les critères 1 à 4 sont remplis, probable si trois des quatre premiers critères sont remplis et possible si deux critères sont remplis.

Dermatomyosite
De la même façon, le diagnostic de DM est définitif si le critère 5 est présent _en plus de 3 des quatre premiers critère_s; probable si le critère 5 est présent en plus de deux des quatre premiers et possible si le critère 5 est rempli en plus d’un des quatre premiers critères.

61
Q

Sommairement, donner le traitement de la PM/DM

A

Fortes doses de corticostéroïdes.

Les agents immunosuppresseurs sont également utilisés, surtout l’azathioprine et le méthotrexate.

62
Q

Qu’est ce que le sdx de sjogren ?

A

Maladie auto‐immune qui se caractérise par une inflammation chronique des glandes salivaires et lacrymales d’origine auto‐immune.

Il se limite habituellement à ces glandes, mais toutes les autres glandes du corps peuvent théoriquement être atteintes.

63
Q

Qu’elles sont les 2 atteintes majeures du S/S ?

Donner la présentation clinique et les trouvailles à l’E/P

A

L’atteinte des glandes lacrymales se manifeste par une xérophtalmie (ou sécheresse des yeux).

=> impression de sable dans les yeux et un larmoiement.

=> La trouvaille à l’examen de l’oeil est une kératoconjonctivite sèche. Il est également possible d’objectiver le larmoiement.

L’atteinte des glandes salivaires se manifeste par une sensation de bouche sèche nommée xérostomie.

=> difficulté à manger des aliments secs, ainsi qu’une diminution du goût. Également, la perte de salive (et par conséquent de ses propriétés bactéricides) favorise la formation de caries dentaires et d’ulcérations des muqueuses buccales.

À l’examen physique, il est possible de noter un gonflement des glandes parotides et sous‐maxillaires. Ce gonflement peut être chronique ou encore aigu et récidivant ou encore une combinaison de ces deux modes de présentation.

64
Q

Qu’elles sont les autres organes pouvant êtres atteints en S/S ?

A

Plus rarement, si les poumons sont atteints, les s_écrétions pulmonaires seront plus épaisses_. Il pourra également y avoir une atteinte inflammatoire du parenchyme nommée pneumonite.

L’atteinte rénale typique du syndrome de Sjögren est l’acidose tubulaire rénale de type 1. C’est une acidose tubulaire distale qui entraine une acidose métabolique à anion gap normal par perte de bicarbonates au niveau urinaire.

Si la peau est atteinte, elle sera sèche. Une manifestation typique de la forme isolée est un purpura palpable des membres inférieurs, qui s’associe habituellement à une hypergammaglobulinémie.

Dans la forme primaire, il pourra aussi y avoir des arthralgies, des lymphadénopathies, une splénomégalie, une association avec la cirrhose biliaire primitive et parfois, une atteinte neurologique de type sclérose en plaques.

65
Q

Qu’elles sont les examen d’investigation possibles ?

A

Le test de Schirmer est un test qui permet de démontrer la diminution de production de larmes. Il se fait à l’aide d’un papier absorbant glissé entre la conjonctive et la paupière inférieure. On dit que le test est anormal (compatible avec un Sjögren) si le papier est imbibé sur moins de cinq millimètres à cinq minutes.

Il est également possible de colorer la cornée avec le colorant Rose Bengal. Ce colorant permet de visualiser les anomalies de la cornée. Chez les patients avec Sjögren, il sera possible de voir une kératite filamenteuse ou des ulcérations cornéennes

Le test de prédilection est la biopsie des glandes salivaires mineures. Cette biopsie se fait tout simplement avec une désinfection et une anesthésie locale pour prélever un morceau de muqueuse buccale (le plus souvent à l’intérieur de la lèvre). Elle permet de démontrer, chez le sujet atteint, un infiltrat lymphocytaire.

66
Q

Donner l’évolution habituelle d’un S/S

Qu’elle est la complication la plus redoutée ?

A

L’évolution du syndrome de Sjögren est le plus souvent bénigne sauf dans sa forme primaire (qui est rare).

La complication redoutée qui peut survenir dans la forme primaire ou secondaire est le développement d’un lymphome

67
Q

Qu’elle est le traitement du S/S ?

A

Le traitement du Sjögren est avant tout symptomatique avec des larmes artificielles et une bouteille d’eau à portée de main en tout temps.

Il y a également possibilité d’utiliser des agonistes cholinergiques comme la pilocarpine pour favoriser la sécrétion de salive.

Pour ce qui est des atteintes plus rares extra‐glandulaires, comme l’atteinte neurologique, il sera parfois nécessaire d’avoir recours à la prednisone et aux immunosuppresseurs.