Connaissances issues de la vie quotidienne et apprentissages scolaires Flashcards

1
Q

Connaissances naives (Sander, 2008)

A

sont des connaissances qui font l’objet d’enseignements scolaires et sont interprétées en référence à des conceptions de la vie quotidienne, acquises spontanément en dehors de l’école.

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2
Q

Une connaissance naive possède un certain domaine de validité =

A

un certain empan de situations pour lesquelles (il) conduit aux mêmes conclusions que celles auxquelles aboutiraient la référence à la notion scolaire assez maîtrisée.

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3
Q

Hatano et Inagaki (1994) -> biologie naive : les jeunes enfants se fondent sur leur connaissance des êtres humains pour raisonner en général sur le vivant (anthropomorphisation) ex. sauterelle

A

Les connaissances naives permettent à l’enfant de faire face à la situation en mobilisant des connaissances qu’il a acquises préalablement sur une situation qui lui semble proche. = processus adaptatif

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4
Q

Les connaissances naives restent influentes bien au delà de l’enfance et cette influence est perceptible en particulier dans les domaines qui ont fait l’objet de peu d’enseignement.
Elles ne s’effacent pas devant l’instruction.

A

ex. Fable de La Fontaine “La cigale et la fourmi”. “de mouche ou de vermisseau”, alors que la cigale ne se nourrit que de la sève.
= connaissance naive de personnification d’une cigale anthropomorphisée

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5
Q

Lakoff et Nunez (2000) distinguent 2 formes de connaissances naives.

A
  • métaphores ancrées (grounding metaphors) sont directement incarnées du fait de leur source directe dans l’expérience concrète (ex. la division conceptualisée comme un partage); dépendent peu de l’instruction scolaire
  • métaphores de liaison (linking metaphors) mettent en relation 2 notions mathématiques, l’une constituant métaphore de l’autre (ex. figures géométriques comme métaphores d’équations algébriques)
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6
Q

Les métaphores constitutives des notions mathématiques les plus élémentaires et en particulier de l’arithmétique sont toutes des métaphores ancrées.

A

la métaphore de la collection d’objets permet de définir la notion de nombre et les 4 opérations.
la connaissance naive “construction d’objets”

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7
Q

La théorie des modèles tacites (Fischbein, 1989)

A

des modèles tacites sont construits à partir d’une variété d’expériences quotidiennes, d’une portée générale, qui guident l’interprétation des concepts mathématiques et qui subsistent après que les notions formelles mathématiques correspondantes aient été acquises.

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8
Q

Chaque opération fondamentale en arithmétique reste généralement attachée à un modèle intuitif, primitif, implicite et inconscient.

A

La connaissance naive du signe = est une situation de transformation dans laquelle on dispose d’un ensemble d’ingrédients à l’entrée et d’un produit final unique, la résultat de la transformation, à l’arrivée. (lait, sucre, farine… = gâteau) => certains enfants refusent d’écrire ?=2+3.

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9
Q

Les modèles tacites sont des entités structurales. Ils ne consistent pas en l’application d’une règle unique mais permettent de construire une interprétation globale, unitaire et signifiante d’un phénomène et d’un concept.

A

Les modèles tacites sont de nature concrète, pratique et comportementale. Ils sont construits à travers un ensemble d’expériences répétées. Ils sont abstraits et peuvent s’appliquer à un grand nombre de situations.

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10
Q

Les modèles tacites sont simples, économiques à appliquer, directement représentables en termes d’actions. Cela explique leur rôle privilégié dans le processus de raisonnement.

A

Les modèles tacites sont capables d’imposer un certain nombre de contraintes à la situation. (ex. division-partage : le dividende doit être plus grand que le diviseur).

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11
Q

Les modèles tacites sont robustes : ils subsistent même après que la notion formelle soit acquise.

A

Les trajectoires d’objets en mouvement : ex. de problèmes de trajectoires curvilignes (sortie du tube) ou ex. de bombe lâchée par un avion en vol.

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12
Q

Ex : Lâcher d’une balle d’un train en mouvement ou d’une bombe depuis un avion. => Les explications données par les sujets proviennent de la référence à des expériences quotidiennes dans un ensemble de situations. Cet ensemble d’expériences sert à construire une théorie naive, relativement générale, sur laquelle se fondent ensuite les sujets. MAIS les prédictions des sujets sont sensibles à des effets de contexte.

A

La présentation dynamique du problème, avec des objets en mouvement = meilleures performances qu’une présentation statique. Idem si la trajectoire curviligne était proposée dans des situations concrètes et familières pour les sujets (jet d’eau dans un tuyau d’arrosage).
Les effets de contexte s’expliquent par une tentative de raisonnement analogique par les sujets

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13
Q

diSessa (1993) : les conceptions erronées observées s’expliquent par la référence à des notions primitives dénommées p-prims (primitives phénoménologiques)

A

Les p-prims sont des abstractions relativement minimales de phénomènes communs. Les sujets appliquent à la situation nouvelle des caractéristiques de phénomènes spécifiques observés dont ils ont construit une interprétation.

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14
Q

Les connaissances naives déterminent les conceptions initiales de l’élève et il est nécessaire de les prendre en compte dans l’enseignement. Elles restent présentes après enseignement, même si les changements terminologiques induits chez l’élève par l’école sont trompeurs.

A

Les connaissances naives sont à la fois support, obstacle et tremplin aux apprentissages.
Support : donnent sens à une notion et ont un champ de validité à l’intérieur duquel la notion bénéficie des connaissances associées à la connaissance naive.
Obstacle : la notion est filtrée par la connaissance naive, certains aspects sont ignorés => erreurs
Tremplin : l’être humain se développe en développant ses catégories par un processus spontané lors de la confrontation à des situations nouvelles.

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