CM3 - Perception audiovisuelle de la parole : Aspects théoriques Flashcards

1
Q

Que signifie “effet de sommation centrale” ?

A

Chaque modalité (visuelle, auditive) potentialise l’autre.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Dans les cas de surdités congénitales ou de surdité apparue de façon précoce, de nombreuses études ont abordé la question du développement de compétences spécifiques : lesquelles ?

A
  • Réactivité à un stimulus visuel
  • Analyse du mouvement plus rapide
  • Meilleure attention spatiale
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Quelle modalité est utilisée ++ chez les sourds ?

A

Utilisation accrue de la vision

–> Changement comportemental.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Perception audiovisuelle de la parole = Perception … des informations verbales et non verbales (voix, visages et expressions corporelles)

A

Multimodale

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Réorganisation de l’intégration visuo-auditive chez les sourds : on observe une activation des cortex auditifs (primaires et associatifs) chez des sujets sourds congénitaux lors d’une tâche de

A

Poursuite visuelle de points

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Des modifications sont observées au niveau de l’intégration multimodale de la parole au travers de

A
  • La lecture labiale
  • La langue des signes, qui associe la perception somato-sensorielle à la perception visuelle pour communiquer
    avec des gestes.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Dans les cas de surdité neurosensorielle acquise à l’âge adulte, la plasticité cérébrale dans le réseau cortical permet de

A

Compenser l’altération de la modalité auditive : les processus impliqués dans l’intégration audio-visuelle de la parole utilisés avant la surdité s’ajustent.
–> Contrairement à l’impression de certains sujets implantés, une fois l’implant cochléaire utilisé, leurs capacités en LL restent stables.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

L’étude de Rouger et al. (2007) auprès de 97 sujets adultes IC avec surdité progressive (perte auditive > ou = 90 dB) a montré une augmentation rapide

A

Des capacités d’intégration audio-visuelle de la parole dès les premiers mois après la survenue de la surdité (pré-implant, à 3-6 mois post-implant, et 2-3 ans post-implant), bien supérieures à celle des NE.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Levanen & Hamdorf, en 2001, ont montré que la perte ou l’altération d’une modalité sensorielle engendrait des

A

Remaniements corticaux importants au profit des modalités intactes (compensations crossmodales).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Lee et al. (2007) ont observé des réponses accrues dans les régions spécialisées dans le traitement auditif du langage (gyrus temporal + sillon temporal supérieurs G) lors d’une tâche

A

–> De LL de chiffres chez les sujets avec surdité acquise vs aux sujets NE.
Ainsi, des régions traitant habituellement des informations auditives se mettent ainsi à analyser des données visuelles contenant des informations verbales et ce, de manière précoce, en quelques semaines. Cela met en évidence une connectivité neuronale sous-jacente existante, réorganisée par la sollicitation accrue de la modalité visuelle au cours de l’installation de la surdité = mécanisme de compensation.

La rapidité de cette réorganisation neuronale est intéressante notamment dans les cas de surdité brusque (cause traumatique, méningite, …), les patients peuvent avoir des compétences de LL qui émergent relativement rapidement.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

A quel moment intervient la plasticité cérébrale en cas de surdité congénitale précoce ?

A

Très tôt

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Il existe différents types de réorganisation neuronales

A
  • Réorganisations inter-modales

- Réorganisations intra-modales

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Réorganisations inter-modales

A

Recrutement de circuits corticaux normalement dédiés à une modalité sensorielle par une ou plusieurs autres modalités. Les régions auditives sont recrutées pour le traitement d’informations visuelles en cas de surdité.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Réorganisations intra-modales

A

Les modifications du réseau cortical soutiennent le développement de compétences perceptives au sein de la modalité sensorielle préservée.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Dans quel cas la notion de “période critique” est-elle très importante ?

A

En particulier dans le cadre de l’implantation des enfants (à partir de quel moment l’implantation sera moins efficace).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Réorganisation cérébrale consécutive à la perte auditive - En cas de surdité congénitale ou de survenue précoce (pré/péri-linguale)

A

Il y a eu peu/pas d’exposition à la modalité auditive et on observe une adaptation de la communication avec les modalités fonctionnelles.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Réorganisation cérébrale consécutive à la perte auditive - En cas de surdité acquise plus tardivement (post-linguale)

A

Perturbation de la communication basée sur l’intégration multimodale (NE) = bénéfice des acquis antérieurs à la perte auditive.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

Quelle est la période critique au cours du développement neurobiologique au-delà de laquelle les réorganisations corticales ne peuvent plus opérer de façon optimale ?

A
  • -> Aux alentours de 2 ans 1⁄2 : la fusion bimodale des informations auditive et visuelle serait optimale pendant cette période (Schorr et al.).
  • -> Jusqu’à 3 ans 1⁄2 même si les deux premières années de vie semblent plus importantes (Sharma et al.).

–> Plus on implante tôt et plus la fusion auditive et visuelle se met en place de façon optimale. Maintenant grâce au dépistage, on implante vers 1 an.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

Quelle est la priorité chez l’adulte, en cas de surdité acquise ?

A

La lecture labiale

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
20
Q

La LL permet de

A
  • Rester compétent dans la communication.
  • Préserver l’estime de soi et les aptitudes sociales.
  • Stimuler un vaste réseau neuronal sensori-moteur.
  • Stimuler l’attention, la mémoire et les suppléances mentales, les stratégies adaptatives.
  • Stimuler les fonctions exécutives.
21
Q

LL avant implant et résultats de l’implantation ?

A

Pas de corrélation entre la performance en LL avant implant et les résultats de l’implantation.
Des personnes peuvent avoir un très bon bénéfice de l’implant même sans rééducation de la LL avant implant.

22
Q

Qu’est-ce que la lecture labiale ?

A

Cela ne consiste pas en un décodage des mouvements labiaux uniquement. D’autres indices faciaux pertinents, fixes ou mobiles, sont utilisés dans le processus de lecture de la parole. Ainsi, l’adulte devenu sourd reconstruit par la suppléance mentale ce qu’il perçoit partiellement, à partir des mouvements de la face (Dumont).
–> Il ne s’agit pas QUE de lire sur les lèvres, il faut utiliser TOUS les indices visuels.

–> « L’acte qui conduit une personne sourde ou malentendante à la compréhension de l’interlocuteur se réalise à travers la perception visuelle ou audiovisuelle de la parole », ce qui nous fera adopter la dénomination « perception (audio)visuelle de la parole » à la place de celle de « lecture labiale ».

23
Q

Quels sont les indices linguistiques retrouvés sur la partie basse du visage ? Quelle est leur fonction ?

A

–> Lèvres, menton, haut des joues et gorge.

Permet de voir les phonèmes postérieurs.

24
Q

Quels sont les indices stylistiques retrouvés sur la partie basse du haute ? Quelle est leur fonction ?

A

–> Yeux, sourcils et front.
Plus pour les indices non verbaux (intonation,
intention, expression etc.), même si pour certains phonèmes comme le i et le é assez haut, on plisse un peu les yeux => le haut du visage peut aussi donner des indices verbaux.

25
Q

Plusieurs études ont été menées sur la perception visuelle de la parole et les facteurs prédictifs. Elles donnent parfois des résultats contradictoires :

A
  • Marassa et coll. (1995) : reconnaissance de mots monosyllabiques possible à partir d’indices visuels venant seulement de la région des lèvres + mandibule (versus face entière).
  • Lansing et coll. (1999) : la partie basse du visage serait le siège de l’identification des mots tandis que la partie haute du visage contiendrait les éléments liés à l’intonation et les émotions.
  • Dumont et coll. (2002) : pour lire la parole, on s’appuie non seulement sur l’observation visuelle des mouvements des lèvres, mais aussi sur celle des dents, des mâchoires, de la langue et des joues, voire parfois des gestes manuels et corporels.
26
Q

Qu’est-ce que l’effet McGurk ?

A

Informations auditives et visuelles peuvent être congruentes, mais parfois ne pas l’être, elles peuvent être en décalage ou contradictoires.
–> Des sujets entendants placés devant une vidéo où une locutrice articule un /ga/ alors que la source audio émet un /ba/ => les sujets interprètent l’émission comme étant un /da/. Il s’agit d’une illusion de perception correspondant à une fusion entre un son articulé en antérieur et en postérieur.

L’effet McGurk démontre que la catégorisation phonétique n’est pas exclusivement dépendante de l’information auditive mais aussi de l’information visuelle.

–> En cas de réhabilitation auditive, c’est l’information visuelle qui prime sur l’information auditive.

27
Q

Quels sont les bénéfices de la LL ?

A
  • -> Gain d’intelligibilité dans le bruit grâce à la lecture labiale.
  • -> Discrimination de deux langues distinctes uniquement à partir de signaux visuels si on connaît au moins l’une des deux langues proposées.
  • -> Facilite la compréhension des langues étrangères.
28
Q

Dumont et coll. (2002) évoquent le modèle articulatoire en 3D (Odosio et al., 2000) qui objective des paramètres observables combinés qui pourraient produire tous les phonèmes du français

A
  • déplacement haut/bas de la mâchoire
  • étirement horizontal-avancée des lèvres
  • élévation simultanée des lèvres comme pour /f/ et /v/
  • déplacement avant/arrière de la mâchoire
  • déplacement de la pomme d’Adam
29
Q

M. Istria (1982) classe les voyelles selon 3 mouvements articulatoires basés sur

A
  • L’aperture
  • La protrusion
  • L’étirement des lèvres
30
Q

Quels consonnes (7) sont visibles et reconnaissables par le type de mouvements des lèvres ?

A

/p, b, m, f, v, ʃ, ʒ/

31
Q

Qu’est-ce qu’un visème ?

A

Unité visuelle de la parole, qui reprend la notion de phonème, transposé à l’aspect visuel. Un même visème correspond à des phonèmes confondus à 70%.

–> Les phonèmes dont l’articulation visible procède du même geste facial et qui construisent une opposition distinctive.

32
Q

Quelles sont les caractéristiques propres au locuteur influençant la performance en lecture labiale ?

A
  • Les particularités physiques (barbe ou moustache) peuvent gêner la lecture labiale.
  • L’articulation propre à chaque locuteur : lorsque le locuteur parle d’une manière claire (intelligibilité +) plutôt que conversationnelle la lecture labiale est facilitée.
  • Le débit de parole trop lent, trop rapide ou saccadé.
  • Souligner les lèvres du locuteur par l’application d’un rouge à lèvres améliore la lecture labiale en comparaison
    avec les lèvres au naturel.
  • Influence de l’accent sur l’intelligibilité en parole visuelle.
33
Q

Quelles sont les conditions propres au labio-lecteur influençant la performance en lecture labiale ?

A
  • L’accès au lexique
  • Les capacités cognitives
  • L’effet du sexe
  • Un effet de l’âge
  • Un effet de la surdité
  • Un effet de la durée de surdité
  • Un effet de l’entraînement
  • Effet du mode d’installation de la surdité
34
Q

Pour identifier les mots, le labiolecteur doit pouvoir activer les représentations … des mots qu’il connaît et qui sont stockées dans le lexique mental.

A

Orthographiques, sémantiques et phonologiques

–> Dès la perception visuelle du premier phonème du mot émis, le labio-lecteur active dans son lexique une cohorte correspondant à l’ensemble des candidats lexicaux possibles. Le mot est ensuite reconnu en fonction du point d’unicité : point précis à partir duquel le mot diffère de tous les autres mots de la cohorte.

35
Q

Ce qui différencie les labio-lecteurs performants des moins performants au niveau du traitement d’identification lexicale est

A

Leur capacité à activer les candidats lexicaux le plus tôt possible, autrement dit dès le phonème.

36
Q

Quelles sont les capacités cognitives activées lors de la lecture labiale ?

A
  • Attention soutenue
  • MLT
  • MCT
  • MDT visuelle
37
Q

Effet du sexe dans la LL

A
  • -> Les femmes ont des scores en LL de phrases significativement supérieurs à ceux des hommes.
  • -> Pas de différences pour les phonèmes isolés.
  • -> Chez les NE, les femmes ont des performances supérieures aux hommes en LL de mots, car elles s’appuient plus sur les indices contextuels et utilisent plus de stratégies cognitives d’intégration et de prédiction que les hommes. Cette différence de niveau hommes/femmes est retrouvée chez les patients au moment de l’activation de l’IC mais plus entre 24 et 36 mois après l’implantation.

–> En LL, les femmes NE utilisent un réseau cérébral plus étendu que les hommes, ce qui expliquerait leur meilleure performance initiale.

38
Q

Effet de l’âge dans la LL

A

Chez les enfants, les capacités en LL augmentent avec l’âge mais à l’âge adulte, cette capacité s’inverse. Chez les enfants, les capacités en LL augmentent avec l’âge mais à l’âge adulte, cette capacité s’inverse.

  • -> A partir de 70 ans, baisse des performances pour les sujets sourds.
  • -> Déclin de la perception visuelle, des capacités en mémoire de travail spatiale et en vitesse de traitement de l’information.
39
Q

Effet de la surdité dans la LL

A

Les sujets sourds obtiennent de meilleurs résultats en LL que les sujets NE –> les personnes sourdes ont un traitement visuel de la parole plus performant que les personnes ne présentant pas de surdité.

40
Q

Effet de la durée de la surdité dans la LL

A
  • Les individus privés d’audition depuis longtemps ne sont pas forcément meilleurs labio-lecteurs que ceux avec une surdité plus récente.
  • Tillberg et al. (1996) testent les capacités de LL chez des sujets porteurs de prothèses auditives : le groupe avec la surdité d’apparition la plus précoce (et avec le plus grand nombre d’années de surdité) obtient les meilleurs scores en LL seule. La modalité visuelle constitue la stratégie dominante de décodage de la parole pour ce groupe.
  • Bernstein et al. (2000) comparent un groupe de sujets NE et un groupe de sujets sourds sévères à profonds sur des tâches de perception visuelle phonétique. Dans la population sourde, ceux avec la surdité d’apparition la plus précoce obtiennent les meilleurs résultats. Surdité sévère à profonde ancienne + dépendance à la LL + compétence individuelle peuvent aboutir à un haut niveau en LL chez certains individus.
41
Q

Effet de l’entraînement dans la LL

A
  • -> L’entraînement à la reconnaissance visuelle de consonnes entraîne une augmentation du nombre de visèmes reconnus de façon régulière chez les adultes sourds et NE.
  • -> L’entraînement augmente les scores en LL des deux groupes (sourds et NE) MAIS cet effet ne permet pas aux NE d’atteindre le niveau des meilleurs sujets sourds + grande variabilité interindividuelle des gains après entraînement.
  • -> Les performances sont augmentées par l’entraînement et significativement plus, au fur et à mesure que les participants se familiarisent avec le même locuteur.
42
Q

Entre les adultes IC avec surdité d’apparition progressive et les adultes IC avec surdité d’apparition brusque, lesquels sont les meilleurs labiolecteurs ?

A

Les adultes IC avec surdité d’apparition progressive

43
Q

Quelles sont les méthodes de LL existantes ?

A
  • L’apprentissage de la lecture labiale, J.-E Fournier et R. Saussus (1949).
  • Méthode d’apprentissage de la lecture sur les lèvres, Jeanne Garric (1971).
  • Monique Istria : de la lecture « globale » sur les lèvres à la reconnaissance labiale (1979).
  • Méthode mixte de Danièle Haroutunian (Manuel pratique de la lecture labiale, 2002).
  • Méthode globale de Jean Olivaux.
44
Q

Quels sont les principes de la méthode d’apprentissage de la lecture sur les lèvres de J. Garric ?

A
  • Principe : faire lire les phonèmes sur les lèvres après les avoir étudiés sous une forme graphique.
  • Méthode basée sur le visuel et l’analytique pour les devenus-sourds.
  • Peu de place aux suppléances mentales, la reconnaissance des aspects phonétiques est prédominante.
45
Q

En quoi consiste la méthode analytique de J. Garric ?

A
  • Reconnaissance d’abord isolément dans les mots monosyllabiques puis dans des mots plus longs en fonction de leur position.
  • Phonèmes proches comparés entre eux dans des paires minimales.
  • Notion de durée des sons (difficile) pour différencier les phonèmes ou les mots avec même image articulatoire important pour conserver la parole.
  • J. Garric, ne fait pas aborder les phrases en premier pour restreindre le recours à la suppléance mentale qui est « une solution de facilité fausse provoquant des quiproquos et des contresens » => méthode centrée sur la mémoire et l’observation.
46
Q

Quels sont les principes de la méthode Istria ?

A
  • Méthode analytique à départ global : « percevoir ce qui peut être vu, interpréter ce que l’on a perçu, compléter ce qui n’a pas été vu ».
  • Phonèmes classés selon différents paramètres : visibilité/invisibilité, stabilité/variabilité et sosies labiaux.
  • Exercices de « gymnastique mentale » autour des mots sosies et difficilement identifiables pour développer la suppléance mentale.
47
Q

Quels sont les principes de la méthode Jean Olivaux

?

A
  • Entraînement plus écologique avec des énoncés courants et personnalisés : méthode pour les adultes « moins infantilisante que la méthode analytique » selon l’auteur.
  • L’analyse précise des phonèmes est proposée uniquement pour corriger les erreurs de lecture labiale mais le travail est basé sur l’étude de phrases signifiantes en contexte et adaptées au quotidien de chaque patient.
48
Q

Quelles sont les difficultés et limites de la LL ?

A
  • Phonèmes ayant le même point d’articulation appelés « sosies labiaux » tels que /p/, /b/ et /m/.
  • Phonèmes dont le point d’articulation est postérieur ou « invisibles » tels que /k/, /g/ et /R/.
  • Déformation des images labiales due à la co-articulation.
  • «Mots outils » = articles, pronoms, prépositions, adjectifs possessifs ou démonstratifs, dits rapidement et
    difficilement identifiables.
  • Difficultés de segmentation de la chaîne parlée si deux voyelles sont à côté.
  • Variabilité d’usage de la langue de l’interlocuteur : niveau de langage, champ sémantique, etc
  • Variabilité de mode articulatoire : hypo ou hyper-articulation, moustaches, mimiques et expressions du visage.
  • Habitudes culturelles.
  • Dimension psychologique : la focalisation sur une partie du corps peut être difficile au long cours + relation de dépendance à l’interlocuteur.
  • Existence de pathologies cognitives dégénératives sévères ou de troubles cognitifs mais intérêt de l’apprentissage pour stimuler la mémoire : sensorielle, à court terme et procédurale.
  • Motivation liée aux aptitudes de communication préexistantes, à l’acceptation du handicap et à la flexibilité mentale.
  • Importance de l’entourage qui favorisera, par son attitude rassurante, la mise en place de la lecture labiale, de stratégies compensatoires au handicap et de la permanence d’une confiance en soi nécessaire à la survie de l’être social.