CM2 - Rééducation perceptivo-cognitive chez l’adulte implanté cochléaire : principes généraux Flashcards

1
Q

Surdité et déficience auditive - Rapport OMS Mars 2019

A
  • 466 millions de personnes dans le monde ont une déficience auditive handicapante, soit 6,1% de la population mondiale.
  • D’ici 2050, plus de 900 millions de personnes (1 sur 10) souffriront de déficience auditive incapacitante.
  • 1,1 milliard de jeunes (de 12 à 35 ans) risquent une déficience auditive par exposition au bruit dans un cadre récréatif (écoute de musique dans des mauvaises conditions). Une fois par an, le 12 mars, a lieu la journée nationale de l’audition dont le thème a été plusieurs fois celui de la prévention, du risque auditif.
  • Le coût de la déficience auditive (non prise en charge) est évalué à 750 milliards de dollars US annuellement et mondialement.
  • Bon rapport coût/efficacité et bénéfice individuel des interventions pour la prévention, l’identification et la prise en charge des déficiences auditives.
  • En France, en particulier, le nombre de surdités sévères et profondes augmente avec la tranche d’âge.
  • Il existe un registre national des patients implantés (HAS).
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2
Q

Pour la rééducation de l’implant en particulier, on se sert de la même architecture que pour les patients avec surdité moyenne ou sévère, on trouve les mêmes axes de rééducation qu’on adapte pour chaque personne : quels sont ces axes ?

A

PERCEVOIR → COMPRENDRE → COMMUNIQUER

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3
Q

Chez l’adulte, la majorité des implantations sont

A

Unilatérales

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4
Q

Dans le cas des implantations bilatérales, la majorité sont

A

Séquentielles

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5
Q

Dans quels cas se font les implantations bilatérales simultanées ?

A

Traumatismes, méningites

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6
Q

Bénéfice de l’implant dans le silence par tranches d’âge

A
  • -> Evolution rapide des performances la première année, ensuite on atteint un plateau, puis les performances restent stables.
  • -> Les performances sont similaires quelle que soit la tranche d’âge.
  • -> Tranche d’âge très représentée : entre 40 et 65 ans.
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7
Q

Quels sont les enjeux et stratégies dans la PEC d’une personne malentendante ?

A
  • -> Percevoir :
  • Evaluation
  • Réhabilitation auditive : aides auditives, IOM, IC
  • -> Comprendre (dans le silence, le bruit et au téléphone) :
  • Rééducation auditivo-cognitive
  • Téléphone
  • Nouveaux outils
  • -> Communiquer :
  • Surdité et interactions sociales
  • Théorie de l’esprit et surdité
  • Enjeux professionnels et qualité de vie
  • -> Vieillir :
  • Presbyacousie et troubles cognitifs
  • Audition et cognition
  • Prise en charge pluridisciplinaire
  • -> Ressentir :
  • Perception des émotions visages/voix
  • Ecoute de la musique
  • -> Non verbal :
  • La communication émotionnelle
  • La transmission émotionnelle
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8
Q

Quels sont les conseils à donner à l’entourage ?

A
  • Parler en face et avec une bonne luminosité.
  • Contrôler l’intensité de sa voix et de l’environnement sonore (radio, TV, etc.)
  • Articulation précise mais pas exagérée (hyperarticulation).
  • Ralentir le débit mais de manière écologique (pas trop).
  • Eviter de répéter un mot isolé non/mal perçu → phonèmes facilitateurs, synonymes, phrases plus courtes, etc.
  • Accentuer l’expressivité/mimiques.
  • Eviter les bruits de fond (radio, TV, etc.)
  • Favoriser les endroits calmes.
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9
Q

Une personne malentendante est quasiment constamment en situation de

A

Double tâche –> fatigue ++ en fin de journée.
–> Un autre objectif de la rééducation est de contourner les difficultés par de l’entraînement (et non pas de les supprimer) et de diminuer cette charge cognitive, de limiter cet épuisement au cours de la journée. C’est souvent la première fois avec nous qu’ils ont l’occasion d’en parler, ils ne comprennent pas pourquoi ils sont fatigués depuis qu’ils ont leur appareil.

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10
Q

Quelles sont les aides techniques existantes pour les personnes malentendantes ?

A
  • Boucle à induction magnétique publique ou privée

- Sous-titrage télévisé

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11
Q

ENQUETE CISIC 2012 « L’implant cochléaire au quotidien »

A

Cf. graphiques CM2

–> 61% identifient des mots dès les premiers jours (pour certains dès l’activation).

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12
Q

A quel moment a lieu le début des séances de rééducation ?

A

Dès le premier jour de l’activation (3 semaines après l’opération).

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13
Q

Où se passe principalement la rééducation ?

A

Avec un orthophoniste externe au centre d’implantation

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14
Q

Quelle est la fréquence idéale de rééducation au début ?

A

2 séances par semaine au départ

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15
Q

La rééducation est principalement basée sur

A

La compréhension de la parole sans lecture labiale.

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16
Q

Réhabilitation auditive = … + …

A

Optimisation de la perception auditive avec des prothèses conventionnelles/implantées + Rééducation auditivo-cognitive

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17
Q

Quand on commence la rééducation, il faut d’abord s’assurer

A

D’une bonne configuration de l’appareillage (prothèses et/ou implant).
–> Il y a évidemment une progression : il n’y a pas les mêmes capacités de perception à J0 puis 3 mois après. Cela progresse notamment parce qu’il y a de l’entraînement, c’est pourquoi les personnes doivent porter leur processeur un maximum de temps.

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18
Q

Qu’est-ce qui nous permet de savoir combien de temps le processeur est porté dans la journée et dans quel environnement, dans quelles situations d’écoute (calme, bruit, programme, musique utilisé) ?

A

Le datalogging sur les processeurs

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19
Q

A quels moments réalise-t-on le réglage des IC ?

A
  • Activation à J+3 semaines post-op
  • J8
  • J21
  • 1 fois par mois pendant les 6 premiers mois
  • J+9 mois
  • J+12 mois
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20
Q

Que fait-on à chaque session de réglage ?

A

–> Validation/évaluation de la perception auditive par le patient
–> Optimisation du réglage :
o Vérification du bon fonctionnement des électrodes (impédances)
o Ajustement des seuils de perception et de confort
o Validation du confort de la perception avec test à la voix
o Audiométrie dans certains cas

  • -> Aide technique (processeur, batteries, entretien)
  • -> Orientation vers l’adaptation d’accessoires (boucle magnétique, systèmes FM, etc.)
  • -> Suivi de la rééducation (assiduité/évolution)
  • -> Orientation vers consultation avec psychologue si nécessaire.
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21
Q

Quand ont-lieu les bilans orthophoniques post-implant ?

A

3 mois
6 mois
12 mois

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22
Q

Suivi à long terme post-implant ?

A
  • Suivi annuel au minimum
  • Consultation médicale
  • Bilan/réglage avec l’orthophoniste
  • Consultation psychologue possible à tout moment du suivi
  • -> Puis on peut passer un suivi à 2 ans, pour les patients très stables, suivis depuis longtemps.
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23
Q

Renouvellement du processeur (upgrade)

A
  • Remboursement SS possible tous les 5 ans (6000€, fourni par l’hôpital).
  • Décision chaque semaine en staff implant.
  • Consultation médecin/orthophoniste avant et 3 mois après + nouveaux réglages si nécessaire.
  • Rééducation spécifique + courte durée selon besoins (bruit, téléphone, etc.)
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24
Q

PEC orthophonique suite au renouvellement du processeur : à quelle fréquence ?

A

Orthophoniste 2 fois/semaine pendant les 6 premiers mois, puis une fois par semaine (si la personne a besoin d’être soutenue) puis à la demande.

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25
Q

La rééducation auditive et cognitive : une rééducation spécifique ?

A
  • Programme d’entraînement auditif spécifique → développer le traitement analytique et global des informations verbales et non verbales avec les prothèses auditives et/ou l’IC.
  • Favorise le développement des stratégies de compensation par la mise en jeu des suppléances mentales/capacités cognitives et exécutives.
  • Permet de préserver/retrouver un niveau de communication satisfaisant dans la vie courante en développant des compétences dans ce domaine.
  • Améliore la qualité de vie en tenant compte de l’environnement familial, social et professionnel de la personne implantée.
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26
Q

Comment travailler la discrimination de la voix et de la parole ?

A

Avec des exercices de discrimination phonologique, de reconnaissance globale de mots dans des listes :

  • Identification de rimes
  • Reconnaissance de sigles et d’acronymes
  • Interjections et onomatopées, logatomes
  • Substitution et repérage phonologiques
  • Permettent également d’entraîner la mémoire de travail et les capacités attentionnelles auditives
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27
Q

Quels paramètres vont varier dans les exercices de discrimination de la voix et de la parole ?

A
  • Opposition de traits phonétiques +/- proches (paires minimales)
  • Contexte syllabique (CV, CVC)
  • Intensité de la voix
  • Rapidité de présentation
  • Listes ouvertes ou fermées
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28
Q

Principe des suppléances mentales

A

–> Favoriser la mise en jeu et développer les processus cognitifs impliqués dans le traitement du message verbal. Permet de récupérer les informations verbales quand le signal est dégradé, notamment dans le bruit.

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29
Q

Quels sont les axes de rééducation mis en place pour développer la suppléance mentale ?

A
  • La compétence sémantique
  • Les capacités d’anticipation par le contexte
  • Les capacités de logique, déduction
  • L’attention audio-visuelle
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30
Q

La compétence sémantique, les capacités d’anticipation par le contexte et de logique et l’attention audio-visuelle permettront d’entraîner

A
  • La mémoire à court terme
  • La mémoire sensorielle
  • La mémoire sémantique
  • La flexibilité mentale
  • Le contrôle cognitif impliqué dans l’intégration de l’information verbale en contrôlant la charge cognitive et le niveau de complexité lexico-sémantique.
31
Q

Comment travailler la compétence sémantique ?

A
  • Association de mots, synonymes, antonymes, repérage d’intrus, définitions complexes, évocation lexicale.
  • Textes, dialogues et jeux de rôles : trouver le thème, le locuteur, etc.
32
Q

Comment travailler l’attention soutenue ?

A

Repérage/comptage de mots-cibles dans des séries de mots ou dans des phrases

33
Q

Comment travailler l’attention sélective ?

A

Identification de cibles dans des phrases proposées simultanément.

34
Q

Comment travailler l’attention partagée ?

A

Exercices en double tâche (identifier le thème et compter en même temps).

35
Q

Comment travailler l’attention ?

A
  • Variation du temps de présentation des items.
  • Variation des conditions de présentation des items : bruit distracteur pour l’attention sélective.

A faire à différents niveaux : dans le silence, le bruit, avec des voix concurrentes.

36
Q

Quelle fonction cognitive entraîne t-on dans l’anticipation par le contexte ?

A

Le contrôle cognitif

37
Q

Quelles fonctions cognitives entraîne t-on dans la logique/déduction ?

A

MT, mémoire sémantique (abstraction), contrôle cognitif

38
Q

Comment travailler l’anticipation par le contexte ?

A
  • Texte à compléter (article, poésie, etc.)

- Devinettes, charades, phrases absurdes

39
Q

Comment travailler la logique/déduction ?

A
  • Calcul mental
  • Résolution de problèmes
  • Enigmes
  • Phrases absurdes
40
Q

Quels sont les éléments à observer pour évaluer la pragmatique du langage ?

A
  • Richesse et disponibilité lexicales
  • Longueur des énoncés et chevauchements de paroles
  • Flexibilité au changement de thème au cours de l’échange et organisation du discours
  • Cohérence du discours
  • Faculté d’adaptation à la situation, à l’interlocuteur et à son discours tant pour le fond que pour la forme
41
Q

Comment préserver/restaurer les habiletés de communication ?

A

De façon écologique selon l’environnement du patient et sa demande.

  • Prise de conscience des dysfonctionnements liés à la perte auditive → explications sur les principes fondamentaux de la communication interpersonnelle.
  • La surdité isole et augmente le risque de dépression réactionnelle, qui elle-même favorise le retrait des échanges et de la communication : on peut voir des signaux de cette perte des habiletés de communication comme par ex. les conduites de sur-occupation de l’espace de parole contre-productives → dérégulation de l’échange verbal. D’autres vont être très inhibés car ont peur de se tromper et vont rester en retrait.

Développement de stratégies de compensation pour optimiser le traitement de la parole dans les scènes auditives complexes = milieu bruyant ou en présence de plusieurs interlocuteurs → difficultés de démasquage de la parole dans le bruit amplifiées par l’épuisement plus rapide de la réserve cognitive en raison du coût attentionnel élevé.
Dans ces situations, importance de la perception audiovisuelle de la parole → contribution de la lecture labiale (redondance).

42
Q

Quelles sont les fonctions du langage ?

A
  • Fonction expressive (expression des sentiments du locuteur).
  • Fonction conative (fonction relative au récepteur).
  • Fonction phatique (mise en place et maintien de la communication).
  • Fonction métalinguistique (le code lui-même devient objet du message).
  • Fonction référentielle (le message renvoie au monde extérieur).
  • Fonction poétique (la forme du texte devient l’essentiel du message).
43
Q

Que travailler pour entraîner la communication ?

A

➔ Rééducation en milieu bruyant avec une source sonore dynamique et au téléphone.
➔ Simulation de scènes de la vie quotidienne/jeux de rôles.
➔ Entraînement à la prise de parole en public.

  • Favoriser la diversité des situations d’échanges.
  • Pointer les obstacles et développer des stratégies compensatoires.
  • Accepter de percevoir une information partielle et activer les suppléances mentales.
  • Retrouver une spontanéité dans l’échange verbal.
  • Adapter les conduites de manière écologique afin de les ajuster au mode de vie familial et social du sujet.
  • Utiliser plusieurs types de bruits : ouvrir la fenêtre, cocktail party, bruits dans plusieurs haut-parleurs dans la pièce, bruits stationnaires.
44
Q

Qu’est-ce que le contrôle vocal ?

A

Capacité à conserver le timbre de sa voix et à adapter l’intensité ainsi que le débit aux variations de l’environnement sonore.

45
Q

Comment travailler le contrôle vocal ?

A
  • Lecture d’un texte à différentes intensités 30, 60 ou 80 dB → occasion pour la personne devenue sourde de comparer le feed-back auditif et kinesthésique dans chacune des trois modalités.
  • Ajout de sons environnants variés/d’intensité progressive → permettra d’entretenir le maintien du contrôle vocal malgré l’environnement bruyant.
  • Sensibiliser la personne aux indices non verbaux exprimés par l’interlocuteur indiquant qu’une augmentation ou diminution de l’intensité vocale est attendue.
46
Q

Comment travailler l’intelligibilité ?

A

Travail de conscience phonologique et d’articulation de façon analytique.

47
Q

Apport de l’orthophonie dans l’utilisation des médias

A

L’entraînement, la mise en situation, la restauration de la confiance en soi et l’information concernant les accessoires permettent d’améliorer la qualité du signal acoustique.

48
Q

La rééducation doit être

A
  • Centrée sur le développement de compétences fines avec des tâches complexes comme la compréhension en milieu bruyant.
  • Ajustée au « profil auditif » du patient avec un entraînement modulable en fonction du type d’appareillage et des besoins individuels.
  • Adaptée aux contraintes de la vie et effectuée sur une période +/- longue à un rythme +/- soutenu.

–> Dans l’idéal : 2 fois /semaine.

49
Q

La prise en charge orthophonique en groupe avec des personnes malentendantes

A
  • Dans certains cas, une PEC orthophonique en groupe peut être proposée avec un groupe de 3 ou 4 personnes malentendantes. Le groupe doit être homogène pour que les patients puissent se comparer les uns aux autres.
  • Il s’agit déjà de créer un lieu d’échange, de discussion autour de la surdité et de ses répercussions dont l’intérêt est de placer l’adulte devenu sourd dans une situation de communication complexe où il doit lui-même adapter son articulation et son débit à son interlocuteur.
  • Ces groupes offrent un espace de libre expression sur la surdité et sont orientés vers l’amélioration des interactions sociales, de la qualité de la communication et de l’échange verbal.

–> Par exemple, un exercice de type « cadavre exquis » (à partir d’une phrase prononcée par une personne, la personne suivante isole deux mots, élabore une phrase à partir de ces mots et ainsi de suite) permet un travail de perception de la parole, de mémoire à court terme et de construction syntaxique tout en favorisant l’alternance des tours de parole.

50
Q

Quel est l’intérêt de l’entraînement en ligne pour les patients (IFIC) ?

A

✓ Patients « acteurs » de leur réhabilitation auditive.
✓ Développer des compétences spécifiques avec l’IC :
- compréhension de la parole dans le bruit
- compréhension de la parole dans d’autres langues
- capacités d’attention auditive et de mémorisation
✓ Entraînement auditif et cognitif
✓ Accès aux soins parfois limité = mobilité limitée ou raisons géographiques.
✓ Attrait et facilité d’accès pour les nouvelles technologies

51
Q

Quels sont les enjeux de l’entraînement en ligne ?

A
  • Autonomie
  • Découverte
  • Apprentissage/Adaptation/Attention
  • Communication
52
Q

Quelles sont les limites de l’entraînement en ligne ?

A

✓ Risque que le patient considère qu’il peut se rééduquer tout seul => pas de guidance de l’orthophoniste.
✓ Auto-évaluation : le patient manque d’objectivité vis-à-vis de ses progrès/difficultés.
✓ Risque de s’entraîner dans de mauvaises conditions (malgré les consignes) => découragement.

53
Q

Enquête CISIC 2012 « L’implant cochléaire au quotidien » :

« La personne implantée peut-elle téléphoner avec un IC ? »

A
  • 59% téléphonent mais 18% appréhendent toujours de téléphoner.
  • Plus de 80% peuvent téléphoner à leur proche
  • -> On a un vrai rôle d’accompagnement et d’entraînement.
54
Q

Téléphoner avec l’IC : quels enjeux ?

A

➔ Répercussions sur la vie familiale, sociale et professionnelle
➔ La capacité à utiliser le téléphone est corrélée à la qualité de vie
➔ Environ 2/3 des patients IC peuvent téléphoner

55
Q

Téléphoner avec l’IC : quelles difficultés ?

A
  • Pas de lecture labiale, ni gestes, ni mimiques
  • Ecoute monaurale
  • Signal appauvri
  • Gênes liées à l’équipement
  • Qualité de parole de l’interlocuteur
  • Impact de la familiarité (du sujet, de l’interlocuteur)
  • Gênes liées à l’environnement sonore de l’auditeur implanté ou de son interlocuteur
  • Appréhensions à force d’expériences négatives
56
Q

Téléphoner avec l’IC : quelles solutions ?

A
  • Des aides techniques adaptées
  • Une rééducation orthophonique spécifique

➔ 1/3 des patients environ bénéficient d’un entraînement au téléphone
➔ Amélioration de l’utilisation du téléphone apportée par un entraînement structuré chez les adultes et les enfants IC
➔ Amélioration du sentiment d’autonomie

57
Q

Elaboration du TCT-6 : Télé-réhabilitation de la Communication Téléphonique - quels étaient les objectifs ?

A
  • Proposer un cadre sécurisant et des expériences positives
  • Eviter la mise en échec par des exercices progressifs
  • Proposer un protocole identique pour tous les patients
58
Q

Elaboration du TCT-6 : Télé-réhabilitation de la Communication Téléphonique - à quel rythme ?

A
  • Pendant 6 semaines (un objectif par semaine)

- 3 séances de 15 minutes par semaine

59
Q

Elaboration du TCT-6 : Télé-réhabilitation de la Communication Téléphonique - dans quelle condition ?

A
  • A distance

- Par téléphone

60
Q

Elaboration du TCT-6 : Télé-réhabilitation de la Communication Téléphonique - Préalable

A
  • 2 séances préparatoires (positionnement du combiné…)
  • Rituels dans la construction des séances (salutations, conclusion…)
  • Nécessité d’un feed-back par mail après chaque séance
61
Q

Qu’est-ce que la localisation sonore ?

A

La localisation sonore désigne la capacité du système auditif à déterminer la position spatiale d’une source sonore au moyen de différents indices physiques.

62
Q

Quels sont les rôles de la localisation ?

A
  • Fonction d’alerte
  • Facilite la compréhension dans le bruit
  • Compensation visuelle
63
Q

Entraînement auditif : entraînement à la localisation –> de quelle manière ?

A
  • localisation
  • écoute dichotique
  • reconnaissance de bruits
  • analyse des composantes acoustiques du son
  • compréhension de phrases
  • compréhension dans le bruit
64
Q

Rééducation : principes de base

A
• Ce n’est plus de l’évaluation mais de la rééducation
• Progression adaptée au patient
• Recréer l’environnement sonore 3D
• Mise en place de stratégies compensatoires évolutives
- Effet de masque
- Aides visuelles
• Stimulus :
- Musique, parole, bruits, fréquences 
- Durée, intensité, hauteur, rythme 
- Silence,bruit
65
Q

Bénéfices post-IC : compréhension, musique ?

A
  • Bénéfice de l’implant cochléaire pour la compréhension de la parole dans le calme mais aussi dans le bruit.
  • Perception de l’information musicale difficile avec l’IC → représentation partielle des indices acoustiques spectro-temporels. Implant = signal découpé en bandes, la stimulation est électrique donc on n’a pas une bonne résolution spectrale/fréquentielle, pas du tout comparable à une stimulation naturelle acoustique.
  • Patients IC qui écoutent de la musique → suggère des capacités de perception des informations spectro-temporelles du signal musical + certaines informations émotionnelles exprimées par la musique.
  • Les patients implantés ont de meilleurs scores pour les aspects temporels que pour les aspects fréquentiels : on ne peut pas faire de réglage spécifique pour la musique mais c’est l’entraînement de cette capacité qui permet de compenser.
66
Q

Enquête CISIC 2012 « L’implant cochléaire au quotidien » : Ecoute de la musique avec l’implant cochléaire

A

27% ont une écoute agréable de la musique.
56% écoutent la musique à la radio.
–> Souvent des choses qu’ils écoutaient avant (la mémoire auditive permet d’avoir une meilleure écoute).
80% n’ont jamais essayé d’aide technique pour écouter la musique.

67
Q

Cette expérience perceptive sollicite non seulement des processus cognitifs complexes mais elle fait également appel à notre

A

Mémoire émotionnelle

68
Q

L’écoute de la musique nécessite

A
  • De pouvoir identifier une phrase musicale correcte
  • De pouvoir différencier deux mélodies différentes
  • De reconnaître des rythmes différents
  • De mémoriser toutes ces informations
69
Q

L’écoute de la musique est un plaisir

A
  • Depuis l’enfance, voire même la vie intra-utérine, avec les berceuses qui endorment puis les chansons qui participent à l’acquisition et la structuration du langage.
  • Au cours de la vie, la musique est liée à des moments partagés, à des personnes et à des événements qui sont stockés dans la mémoire émotionnelle.
70
Q

Ecoute de la musique et implants cochléaires

A
  • Perception du rythme proche de celle des normo-entendants mais difficultés de reconnaissance de la mélodie.
  • Perception du timbre : identification instruments/voix non satisfaisantes.

•Distorsions possibles :

  • Tonie → des seuils imprécis/une dynamique réduite sur une ou plusieurs électrodes peuvent altérer le traitement du message musical.
  • Sonie → l’échelle/la sensation d’intensité varient selon les fréquences.
  • Tonie et sonie doivent être équilibrées pour une écoute musicale de qualité.
  • Dissociations fréquentes entre performances auditives et appréciation qualitative du patient.
  • Satisfaction du patient/écoute de la musique non corrélée avec l’expérience musicale antérieure, la marque d’IC, le réglage → importance des attentes + vie émotionnelle.
71
Q

En quoi consiste le travail de rééducation musicale ?

A
  • Une approche technique sur les caractéristiques des sons musicaux (hauteur, intensité, durée, timbre et mélodie).
  • Une approche cognitive basée sur la mémoire musicale/verbale.
  • Perception du timbre/mélodie améliorée par l’entraînement.
  • Effet d’un entraînement actif = feedback + description des caractéristiques des sons musicaux.
72
Q

Comment travailler la hauteur et la mélodie ?

A

Discrimination de deux hauteurs différentes : identiques, grave/aigu ou aigu/grave.

Mélodie :

  • écoute d’une gamme montante puis descendante
  • développer l’image mentale d’une mélodie
  • mémoriser des mélodies
  • dire si deux mélodies sont identiques ou différentes

–> Faire reconnaître des types d’instruments.

73
Q

Comment travailler le rythme, la durée et l’intensité ?

A

Rythme et durée :

  • discrimination de sons longs vs courts
  • repérage de rythmes
  • identification de la mesure
  • reproduire un rythme

Intensité :

  • variations d’intensité sur des sons graves, médium et aigus (sur des instruments différents)
  • discrimination de sons forts et faibles selon les hauteurs