CM1 - Intervention orthophonique dans le cadre des troubles de l’audition chez l’adulte Flashcards

1
Q

Il existe une forte variabilité inter-individuelle chez les patients : avec un audiogramme tonal équivalent, les patients pourront avoir une

A

Audiométrie vocale très variable

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2
Q

L’impact de la surdité sera différent d’une personne à l’autre et variera en fonction

A
  • Du niveau de langage
  • De la disponibilité lexicale
  • De l’attention auditive
  • Des capacités de déduction
  • De la flexibilité mentale
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Q

Avec une courbe d’audiométrie vocale en champ libre équivalente, on n’aura pas systématiquement les mêmes patients au niveau de l’échange. La communication sera plus ou moins fluide en fonction de

A
  • La lecture labiale (LL) plus ou moins développée
  • Les suppléances mentales
  • Les habiletés de communication
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4
Q

Quand envisager un bilan orthophonique ?

A
  • Dans certains cas d’appareillage conventionnel

- Systématiquement en cas d’implantation cochléaire

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5
Q

En cas d’appareillage conventionnel, une PEC orthophonique est envisagée dans les cas suivants

A
  • Le patient présente une gêne fonctionnelle, une limitation importante des activités de la vie quotidienne est exprimée, des conduites d’évitement sont mises en place.
  • L’adaptation à l’appareillage est difficile avec un port irrégulier de l’appareil.
  • Une discordance entre audiométrie tonale et vocale.
  • Une surdité survenue brutalement.
  • Une surdité évolutive (développement des stratégies de compensation et d’adaptation).
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6
Q

En cas d’implantation cochléaire, la PEC orthophonique est

A

Systématique : rééducation post-implantation d’au moins 6 mois.

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7
Q

Quels sont les axes d’évaluation de l’adulte sourd ?

A
  • La communication (comment l’adulte sourd communique dans une relation duelle et dans sa vie quotidienne).
  • La voix, la parole, les qualités expressives du patient.
  • La qualité de vie.
  • L’évaluation des trois modalités de l’évaluation : l’audition sans LL, la LL seule et la perception audiovisuelle.
  • La cognition.
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8
Q

Avec quel test l’orthophoniste évalue la communication ?

A

ECOMAS

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9
Q

Comment l’orthophoniste évalue la voix, la parole et les qualités expressives du patient ?

A
  • Par une évaluation qualitative : écoute par l’orthophoniste pendant l’entretien
  • A l’aide des échelles SIR et VANFIBR
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10
Q

Avec quelles échelles l’orthophoniste évalue la qualité de vie ?

A

ERSA et APHAB

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11
Q

Avec quels tests l’orthophoniste évalue les trois modalités de l’audition ?

A

Lafon, Fournier, MBAA

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12
Q

Avec quels tests l’orthophoniste évalue la cognition ?

A

MoCA

CODEX

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13
Q

Nomenclature du bilan

A

Bilan de la communication et du langage dans le cadre des handicaps moteurs, sensoriels ou mentaux (incluent la surdité, les paralysies cérébrales, les troubles envahissants du développement, les maladies génétiques)

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14
Q

Quel AMO pour le bilan initial ?

A

AMO 40

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15
Q

Quel AMO pour le bilan de renouvellement ?

A

AMO 28

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16
Q

Nomenclature de la rééducation

A

AMO 12 : réadaptation à la communication dans les surdités acquises appareillées et/ou éducation à la pratique de la lecture labiale (séance d’une durée minimum de 30 minutes).

AMO 15,4 : démutisation, rééducation ou conservation de la communication, du langage et de la parole dans les surdités appareillées ou non, y compris en cas d’implantation cochléaire (45min conseillées et minimum 30min).

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17
Q

Fréquence des séances de rééducation recommandée en cas d’appareillage conventionnel

A

1 à 2 séances par semaine

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18
Q

Fréquence des séances de rééducation recommandée en cas d’implantation cochléaire

A

Si possible, 2 fois par semaine

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19
Q

Comment doit être le bureau orthophonique accueillant l’adulte malentendant ?

A
  • Bureau calme
  • Orthophoniste placée en face du patient (en cachant ses lèvres si nécessaire) et pas à contre- jour.
  • Débit adapté (et non l’intensité)
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20
Q

Importance de la progression de la difficulté des exercices

A

Proposer au patient des choses à la fois accessibles mais pas trop faciles afin de :

  • Ne pas mettre en échec le patient, surtout en début de suivi.
  • Faire progresser en douceur le niveau de difficulté : l’amélioration de la compréhension avec l’IC se fait progressivement et peut parfois prendre du temps.
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21
Q

Les supports proposés doivent toujours être adaptés

A

A l’adulte !

–> prescrire les supports pour enfants + ne jamais faire travailler sur du matériel de bilan.

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22
Q

Quels sont les grands axes de rééducation (généraux) ?

A
  1. Entraînement de la lecture labiale
  2. Entraînement auditif
  3. Renforcement suppléances mentales
  4. Travail du contrôle vocal (non systématique)
  5. Stratégies de communication (travail fondamental)
  6. Accompagnement (information, conseils à l’entourage)
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23
Q

Entrainement de la LL

A

Mode de compensation fondamental chez l’adulte sourd. La LL doit donc être beaucoup entrainée et valorisée.

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24
Q

Entraînement auditif

A

Optimisation de l’audition résiduelle et de l’apport de l’appareillage = travailler et préciser finement l’audition et la perception fine dans un environnement difficile (bruit).

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25
Q

Comment appelle-t-on le travail simultané de tâches cognitives et d’optimisation de l’audition résiduelle ?

A

Education auditivo-cognitive

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26
Q

La PEC de l’adulte devenu sourd est

A

Multimodale (visuelle, auditive..)

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27
Q

Pour quelles raisons les exercices diffèrent-ils peu en fonction du type d’appareillage ?

A
  • Les patients sourds appareillés et implantés ont les mêmes problématiques et l’approche est donc identique (même si l’IC entraine certaines spécificités).
  • Ce sont toujours les axes de rééducation susvisés qui vont être mis en place, mais dans une proportion qui varie selon que le patient est appareillé ou implanté.
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28
Q

Adulte présentant une surdité acquise (post-linguale = acquise à l’âge adulte) avec appareillage conventionnel - lecture labiale ?

A

++++

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29
Q

Adulte présentant une surdité acquise (post-linguale = acquise à l’âge adulte) avec IC - lecture labiale ?

A

+/- (si besoin)

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30
Q

Adulte présentant une surdité acquise (post-linguale = acquise à l’âge adulte) avec appareillage conventionnel - entraînement auditif ?

A

++

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31
Q

Adulte présentant une surdité acquise (post-linguale = acquise à l’âge adulte) avec IC - entraînement auditif ?

A

++++

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32
Q

Adulte présentant une surdité acquise (post-linguale = acquise à l’âge adulte) avec appareillage conventionnel - suppléances mentales ?

A

++

–> Elle se travaille tout le temps.

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33
Q

Adulte présentant une surdité acquise (post-linguale = acquise à l’âge adulte) avec IC - suppléances mentales ?

A

++

–> Elle se travaille tout le temps.

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34
Q

Adulte présentant une surdité acquise (post-linguale = acquise à l’âge adulte) avec appareillage conventionnel - contrôle vocal ?

A

Si besoin

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35
Q

Adulte présentant une surdité acquise (post-linguale = acquise à l’âge adulte) avec IC - contrôle vocal ?

A

Si besoin

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36
Q

Adulte présentant une surdité acquise (post-linguale = acquise à l’âge adulte) avec appareillage conventionnel - communication ?

A

Si besoin

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37
Q

Adulte présentant une surdité acquise (post-linguale = acquise à l’âge adulte) avec IC - communication ?

A

Si besoin

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38
Q

Adulte présentant une surdité acquise (post-linguale = acquise à l’âge adulte) avec appareillage conventionnel - accompagnement ?

A

+

–> Nécessaire pour tous les patients.

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39
Q

Adulte présentant une surdité acquise (post-linguale = acquise à l’âge adulte) avec IC - accompagnement ?

A

+

–> Nécessaire pour tous les patients.

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40
Q

Adulte présentant une surdité acquise (post-linguale = acquise à l’âge adulte) : LL vs. Entraînement auditif - patient appareillé

A
  • La LL est au premier plan.
  • L’entrainement auditif est certes travaillé mais la marge de progression reste limitée. Le gain est essentiellement obtenu par l’appareillage.
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41
Q

Adulte présentant une surdité acquise (post-linguale = acquise à l’âge adulte) : LL vs. Entraînement auditif - patient implanté

A
  • La LL n’est pas utilisée en début de rééducation de l’IC : on fait de l’entrainement auditif de façon intensive en séance, uniquement avec l’IC, sans LL, afin de « développer l’IC », d’autant que le patient n’utilise parfois que peu l’IC dans son quotidien, du fait de son autre oreille, et de la LL.
  • Ce n’est que dans le cas particulier où le patient a d’énormes difficultés pour discuter en face à face que l’on travaille un peu la LL.
42
Q

Adulte présentant une surdité remontant à l’enfance pré ou péri linguale

A

–> Entre 0 et 6 ans, et le plus souvent avant 3-4 ans. L’âge de survenance de la surdité est difficile à préciser en l’absence de dépistage néonatal à l’époque.

Il s’agit donc d’enfants sourds qui sont maintenant devenus adultes. N’étant pas de culture signante exclusive mais de culture oraliste, ils ont généralement bénéficié de PEC orthophonique pendant leur enfance.

43
Q

Cause de la nouvelle consultation orthophonique chez les adultes présentant une surdité remontant à l’enfance pré ou péri linguale

A

− Chez les patients avec appareillage conventionnel : il est peu probable qu’ils consultent une nouvelle orthophoniste, sauf en lien avec leurs études, leur travail, le besoin de parler en public, l’arrivée d’un bébé.
− Chez les patients avec IC: les patients avec surdité profonde consultent l’orthophoniste lorsque, dans le cadre d’une évolution de leur vie, ils souhaitent s’orienter vers l’IC.

44
Q

Adulte présentant une surdité remontant à l’enfance pré ou péri linguale avec appareillage conventionnel - lecture labiale ?

A

Non nécessaire la plupart du temps

45
Q

Adulte présentant une surdité remontant à l’enfance pré ou péri linguale avec IC - lecture labiale ?

A

Non nécessaire la plupart du temps

46
Q

Adulte présentant une surdité remontant à l’enfance pré ou péri linguale avec appareillage conventionnel - entraînement auditif ?

A

Si demande

–> La marge de progression est limitée.

47
Q

Adulte présentant une surdité remontant à l’enfance pré ou péri linguale avec IC - entraînement auditif ?

A

++++

–> L’évolution est souvent très lente, il faut donc beaucoup insister sur l’entrainement auditif.

48
Q

Adulte présentant une surdité remontant à l’enfance pré ou péri linguale avec appareillage conventionnel - suppléances mentales ?

A

++

49
Q

Adulte présentant une surdité remontant à l’enfance pré ou péri linguale avec IC - suppléances mentales ?

A

++

50
Q

Adulte présentant une surdité remontant à l’enfance pré ou péri linguale avec appareillage conventionnel - langage ?

A

Parfois nécessaire
–> Il est parfois nécessaire de le travailler car la personne n’a pas bénéficié d’un bain de langage comme les autres. Le second degré et le langage imagé sont souvent impactés, les expressions et proverbes non connus, ce qui met la personne en décalage dans certaines situations.

51
Q

Adulte présentant une surdité remontant à l’enfance pré ou péri linguale avec IC - langage ?

A

Parfois nécessaire
–> Il est parfois nécessaire de le travailler car la personne n’a pas bénéficié d’un bain de langage comme les autres. Le second degré et le langage imagé sont souvent impactés, les expressions et proverbes non connus, ce qui met la personne en décalage dans certaines situations.

52
Q

Adulte présentant une surdité remontant à l’enfance pré ou péri linguale avec appareillage conventionnel - contrôle vocal ?

A

Parfois demande sur l’intelligibilité au décours de l’entrée dans la vie active.
–> Souvent la plainte qui motive le patient pour consulter.

53
Q

Adulte présentant une surdité remontant à l’enfance pré ou péri linguale avec IC - contrôle vocal ?

A

Parfois demande sur l’intelligibilité au décours de l’entrée dans la vie active.
–> Souvent la plainte qui motive le patient pour consulter.

54
Q

Adulte présentant une surdité remontant à l’enfance pré ou péri linguale avec appareillage conventionnel - communication ?

A

Si besoin

55
Q

Adulte présentant une surdité remontant à l’enfance pré ou péri linguale avec IC - communication ?

A

Si besoin

56
Q

Adulte présentant une surdité remontant à l’enfance pré ou péri linguale avec appareillage conventionnel - accompagnement ?

A

+

57
Q

Adulte présentant une surdité remontant à l’enfance pré ou péri linguale avec IC - accompagnement ?

A

+

58
Q

Quels sont les 5 paramètres à faire varier pour construire une progression rééducative sur le versant réceptif ?

A
  • Le type de liste
  • La modalité utilisée pour réaliser l’exercice
  • Le matériel
  • La cognition
  • Le média (environnement)
59
Q

Quels sont les types de listes du moins au plus difficile ?

A
  1. Liste fermée
  2. Liste semi-ouverte
  3. Liste ouverte
60
Q

Quel type de liste utilisé lorsqu’on introduit une nouvelle difficulté (bruit, téléphone) ?

A

Lorsque le patient est à l’aise en liste ouverte sans bruit, on peut introduire du bruit, mais d’abord en liste fermée. On suit alors à nouveau la même progression, et on n’augmentera le bruit que lorsque le patient sera à l’aise en liste ouverte.

61
Q

Quelles sont les 3 modalités existantes pour réaliser les exercices ?

A
  • Auditive (seule) : modalité difficile, que l’on travaillera souvent pour les patients IC.
  • Visuelle (seule) : c’est la LL (très difficile).
  • Audiovisuelle (voix + LL) : modalité utilisée moins fréquemment.
62
Q

A quel moment travaille-t-on en modalité audiovisuelle ?

A
  • Lorsque le patient est en grande difficulté.
  • Lorsqu’on travaille quelque chose de très difficile (plutôt du cognitif), que l’on facilite en réintroduisant du perceptif.
63
Q

Au début de la PEC : IC seul ou 2 appareils ?

A

Au début, on travaille avec l’IC seul (monoral).

Puis lorsqu’on introduit de la difficulté (ex : du bruit), on travaille en binaural (plus écologique).

64
Q

Quel type de matériel verbal utilisé au début de la PEC ?

A

–> On commence par des phrases ou des proverbes, en liste semi-ouverte, sans bruit.

Le matériel verbal très court (mots courts) est très difficile car il n’y pas d’indice de compensation, alors que le matériel verbal long (mots longs ou phrases) est plus facile. Avec des phrases, le patient peut en effet utiliser la suppléance mentale (avec ses connaissances sur la langue), alors qu’avec des mots courts, c’est de l’auditif pur.
Il faut utiliser tout type de matériel verbal afin d’encourager la flexibilité. Mais il est nécessaire d’être conscient de la difficulté générée et d’être attentif à la progression.

65
Q

Que travaille-t-on au début de la PEC pour entraîner la cognition ?

A
  • -> De la répétition simple (cela travaille la perception, la mémoire, voire un peu la déduction lorsque le support est plus long mais cela fait peu intervenir la cognition).
  • -> Puis on peut évoluer vers des exercices en double tâche (on complexifie progressivement avec une tâche de langage ou de cognition).
66
Q

Evolution du média et de l’environnement dans la PEC

A

On commence par la voix naturelle dans le silence, puis on propose notre propre voix ou une autre voix sur un support enregistré (permet de préparer les patients pour comprendre la TV, le téléphone ou la radio).

67
Q

Exemple de progression : patient implanté en grande difficulté

A
  • en début de PEC : une liste fermée, en auditif, avec des mots trisyllabiques, sans tâche cognitive, à voix naturelle dans le silence
  • 2 ans après (très bonne progression) : liste ouverte, en auditif, mots monosyllabiques, sur voix enregistrée, avec consigne de dire s’il s’agit d’une voix d’homme ou de femme.
68
Q

Qu’est-ce que la LL ?

A

« Procédé permettant de comprendre ce que dit une autre personne en tenant compte d’indications visuelles telles que les mouvements des muscles faciaux, des lèvres, des mains et du corps en général » (1983, UNESCO, rapporté par A. Dumont).

–> Cette définition a le mérite de ne pas limiter la LL aux seuls mouvements des lèvres. En effet, la communication passe beaucoup par la gestuelle, les mouvements faciaux.

69
Q

Pourquoi la reconnaissance faciale est-elle souvent déficitaire chez l’adulte devenu sourd ?

A

Il est plus focalisé sur l’aspect linguistique du signal.
–> Il est donc nécessaire de rappeler aux patients de regarder son interlocuteur dans son intégralité (lèvres, gestuelles, mouvements faciaux).

Souvent, les patients adultes devenus sourds ne sont pas très bons au niveau de la reconnaissance des émotions faciales.

70
Q

LL et audition, complémentarité ?

A

La LL est un complément, un support à l’audition dans le traitement de la parole qui est le plus souvent audiovisuel.

71
Q

La LL se fait-elle spontanément ?

A

La LL est une compétence spontanée utilisée par chacun d’entre nous lorsque les conditions d’écoute sont difficiles : bruit, langue étrangère, texte complexe. Voir son interlocuteur permet en effet de mieux le comprendre.

72
Q

Développement de la LL chez les personnes sourdes

A

Chez la personne sourde, la LL va éclore et se renforcer, mais avec plus ou moins de rapidité/facilité : il y a à cet égard une forte variabilité inter-individuelle. Chez certaines personnes, la LL se développe mal. Son développement est généralement meilleur chez les femmes, et très difficile chez les personnes âgées.

73
Q

Quels sont les différents courants pédagogiques pour l’apprentissage de la LL ?

A
  • La méthode analytique
  • La méthode globale
  • Le mélange des 2 méthodes
74
Q

Par quelle approche démarre-t-on souvent la LL ?

A

L’approche analytique : l’apprentissage passe d’abord par la visualisation des images labiales de chaque voyelle et de chaque consonne, sur soi puis sur le patient.

75
Q

Quelles sont les limites de la LL ?

A
  • Les sosies labiaux
  • Les consonnes « invisibles » car très postérieures (K, G, R)
  • La coarticulation
  • Les gênes liées au contexte (contre-jour, distance, présence d’une moustache)
76
Q

Qu’est-ce que la méthode “Istria” (LL) ?

A

Il s’agit d’une approche à la fois analytique (syllabes, voyelles, consonnes) et globale (mots, phrases), avec des entraînements sur des énoncés de la vie quotidienne pour rendre cela plus écologique.

–> En LL (à la différence de l’audition), les segments courts sont les plus simples. On commence donc par la syllabe, en associant voyelle et consonne. Mais cela devient vite ennuyeux… Donc on passe rapidement à des mots et des phrases écologiques (de la vie quotidienne).

77
Q

Quelles sont les règles de la LL selon Monique Istria ?

A
  • Percevoir ce qui peut être vu
  • Interpréter ce que l’on a perçu
  • Compléter ce qui n’a pas été vu par la suppléance mentale
78
Q

Quelles sont les classifications existantes pour différencier les voyelles proches ?

A
  • La classification des voyelles proposée par Istria et al. : classification des voyelles (ou « visèmes ») en 4 catégories.
  • La classification des voyelles selon Dumont et Calbour : sur la base d’observations cliniques.
  • La classification des voyelles selon Garric : méthode analytique.
  • -> Cf. cours CM1.
79
Q

Quelles sont les 4 catégories de la classification des voyelles proposée par Istria et al. ?

A
  • Bouche ouverte
  • Bouche ouverte/avancée
  • Bouche avancée
  • Bouche étirée
80
Q

Quelles sont les classifications existantes pour différencier les consonnes en LL ?

A
  • La classification des consonnes proposée par Istria et al.

- La classification des consonnes selon Garric.

81
Q

Classification des consonnes proposée par Istria et al.

A

Cette classification distingue :

  • Les consonnes invisibles, qui sont situées en arrière de la bouche : k, g, r.
  • Les consonnes stables (visibles), qui regroupent les bilabiales, les consonnes situées en avant, les consonnes (ch /j) situées à l’intérieur de la bouche mais avec une protrusion des lèvres visible: p, b, m / f, v / ch, j.
  • Les consonnes variables (dont la visibilité est intermittente) : t, d, n / s, z / l.
82
Q

Classification des consonnes selon Garric

A

Famille 1 - Mouvements d’ouverture :

  • P, T, K : ouvertures rapides et brèves.
  • B, D, G : ouvertures plus lentes, plus douces avec vibrations dans la gorge.
  • M, N, GN : ouvertures douces, précédées d’une tenue de la fermeture, avec vibrations dans le nez et dans la gorge.

Famille 2 - Ouverture maintenue :

  • F, S, CH : une seule position, sans vibrations.
  • V, Z, J : une seule position plus longue, avec vibrations.

Hors famille : L, R, Y –> mouvements de la langue.

83
Q

Quelle est la démarche de rééducation à suivre pour la LL ?

A
  • Apprendre les images labiales
  • Les différencier : discrimination pareil / pas pareil
  • Les reconnaître : on demande au patient d’identifier la syllabe
  • Expliquer les mouvements : phonèmes puis syllabes
  • Exercices
84
Q

On peut travailler la LL

A
  • Seule (sans son) : attention visuelle ++

- Avec le son (voix) dans le bruit

85
Q

Quels sont les supports utilisés dans la rééducation de la LL ?

A
  • Observation directe des lèvres de l’orthophoniste
  • Observation de ses propres lèvres
  • Dessins, croquis, schémas
  • Photos ne montrant que la bouche (voyelles)
  • Tableaux expliquant les sosies labiaux
  • Vidéos
86
Q

Quelles sont les premières impressions du patient à l’activation de l’implant ?

A
  • Perception de nombreux sons de l’environnement mais pas encore d’identification.
  • Tous les sons paraissent très aigus.
  • Les voix sont modifiées, un peu métalliques.
  • Le contrôle vocal est souvent spontané.

Les impressions du patient sont parfois déroutantes : « vais-je toujours entendre comme cela ? » ; « J’entends mais je ne comprends pas ».

87
Q

Quel est le rôle de l’orthophoniste auprès du patient IC ?

A
  • Accompagner
  • Rassurer
  • Rééduquer
88
Q

Quels sont les résultats attendus dans les premiers mois post-IC ?

A
  • Les sons de l’environnement sont différenciés puis identifiés.
  • Les timbres de voix deviennent plus naturels.
  • Amélioration progressive de la compréhension de la parole et de la communication.
  • L’implantation séquentielle est fréquente.
89
Q

Travaille-t-on la perception des sons de l’environnement en séance ?

A
  • La perception de ces sons ne se travaille pas en séance ; elle se fait toute seule, auprès de l’entourage.
  • Au début, le patient entend tous les sons, au même niveau. Puis s’ajoute un nouveau son, que le patient va entendre à plusieurs reprises, et va intégrer grâce au feedback de son entourage.
90
Q

Travaille-t-on sur le timbre des voix en séance ?

A
  • Cette évolution se fait toute seule. Le patient cesse d’être gêné 3 à 6 mois post IC.
  • Le timbre devient naturel, et le patient reconnaît alors les voix des personnes de son entourage.
  • La reconnaissance des voix peut toutefois être travaillée : au début, avec des voix enregistrées très « genrées », puis qui le sont moins.
91
Q

Comment évolue la compréhension de la parole et de la communication dans les 12 premiers mois post-IC ?

A
  • Rapide sur les 3 à 6 premiers mois post IC.
  • Lente les mois suivants –> entre 6 et 12 mois, il y a souvent un plafond, une stagnation ou une progression moins rapide.
92
Q

Evolution de la compréhension de la parole et de la communication dans les 12 premiers mois post-IC lorsque la surdité est péri-linguale (2-4 ans) ou que la rupture de communication a été longue du fait d’une implantation tardive

A
  • -> Cette amélioration démarre plus lentement.
  • -> Dans ce cas, le plafond susvisé ne se produit pas : la progression est lente au cours de la 1ère année, mais souvent bonne au cours de la 2ème année, et encore un peu après. La progression s’étale alors plus sur le long terme.
93
Q

Quelles sont les situations qui restent les plus difficiles dans la compréhension de la parole et de la communication dans les 12 premiers mois post-IC ?

A
  • La communication dans le bruit et en groupe reste difficile.
  • L’écoute de la musique peut être décevante, voire très décevante.
94
Q

Qu’est-ce qu’une implantation dite séquentielle ?

A

Après un 1er IC bénéfique, le patient se décide rapidement pour un 2ème IC, dont il pense qu’il tirera plus d’avantage que de son appareillage.
–> Il y a alors peu de délai entre les 2 IC. La rééducation du 2ème IC est alors plus facile car elle se base sur les acquis du 1er IC.

95
Q

Comment se passe la rééducation du 2ème IC lorsque les 2 implantations sont à distance (ex : 10 ans) ?

A

La rééducation du 2ème IC est plus difficile : en effet, dans ce cas, le 1er IC est bien investi, et le patient a souvent du mal à investir le second. Le patient peut avoir la sensation de moins bien entendre avec son 2ème IC et que, de façon générale, tout se passe moins bien qu’avec le 1er IC.

–> C’est ici souvent le facteur émotionnel qui joue. En effet, le patient oublie parfois les difficultés liées à sa 1ère implantation, qu’il a fini par idéaliser, et a besoin d’un accompagnement pour l’aider à investir son second IC. Ce décalage de ressenti, lorsqu’il est important, perdure parfois dans le temps.

96
Q

Evolution de la compréhension de la parole et de la communication à long terme post-IC

A
  • Les 2/3 des personnes implantées utilisent le téléphone au moins pour une conversation convenue, avec un interlocuteur connu.
  • Stabilité de l’audition sur le long terme.
  • La compréhension et la communication peuvent continuer à s’améliorer même après plusieurs années, pour toutes les personnes implantée :
  • -> en accédant à une innovation technologique par le renouvellement du processeur externe.
  • -> par une implantation controlatérale qui permet une meilleure compréhension de la parole dans le bruit.
97
Q

A quel moment le renouvellement du processeur externe a -t-il lieu ?

A

Tous les 5/7 ans

98
Q

Quel principal facteur engendre une variabilité des résultats attendus post-IC ?

A

–> La durée de privation auditive (si le patient n’entend pas depuis longtemps, cela impacte négativement les résultats, surtout en cas de surdité profonde).

Cette privation auditive est considérée du côté de l’oreille implantée. Mais lorsque l’autre oreille a bien entendu sur la période de privation, des informations auditives sont tout de même venues stimuler le cerveau. Dans ce cas, la privation aura moins d’impact.

99
Q

La compréhension de la parole repose sur deux mécanismes, qui doivent être tous deux travaillés chez les patients appareillés ou implantés

A
  • Un mécanisme Bottum up (ascendant ou inductif)

- Un mécanisme Top down (descendant ou déductif)

100
Q

Processus mis en jeu dans la compréhension de la parole - Mécanisme Bottum up

A

Consiste à aller chercher des informations pertinentes dans le signal analytique.

  • -> Il s’agit d’une analyse séquentielle des caractéristiques acoustiques et visuelles. Les indices phonétiques renseignent sur les traits distinctifs phonologiques et permettent d’accéder au lexique.
  • -> Chez les patients, ce mécanisme va permettre la perception fine de la parole (paires minimales, mots courts).
101
Q

Processus mis en jeu dans la compréhension de la parole - Mécanisme Top down

A

Consiste en l’anticipation de ce qui est dit, la déduction d’informations en fonction du contexte.

  • -> La structure syntaxique et la cohérence sémantique ont un rôle facilitateur et permettent aux auditeurs de reconstituer des infos phonétiques masquées par le bruit, déformées ou supprimées.
  • -> Les patients implantés ou appareillés s’appuient beaucoup sur ce mécanisme descendant : ils compensent les difficultés auditives par des stratégies de déduction, d’anticipation.
102
Q

En quoi consiste l’étude de Fraysse et James (2019) ?

A

Evaluation à 1 mois post implant : répétitions de phrases (MBAA). Soit :

1) Le patient a des résultats attendus : va suivre une rééducation chez un ortho de ville.
2) Le patient a de mauvais résultats : investigation avec une batterie de tests (radio : problème implant? cochlée?, placement des électrodes?, traitement central, MDT, perception traitement phono…).

  • Si MDT et phono sont ok : ils vont l’accompagner un peu plus.
  • Si problème au niveau phonologique: travail phono intensif
  • Si problème au niveau de la MDT: travail MDT ++
  • Si problème phono + MDT: bilan neurocognitif