Chapitre 8 Flashcards
Échelles d’évaluation : parmi les plus employés, Vrai ou faux
Vrai
Avantages des échelles d’évaluation
- Très simples d’utilisation: pas besoin de formation complexe
- Brefs: la plupart prennent quelques minutes
- Peu coûteux: certains sont gratuits
- Permettent de recueillir beaucoup d’information sur
plusieurs dimensions de l’adaptation à l’aide de plusieurs
informateurs et contextes
Échelle d’évaluation : Contrairement à l’entrevue non structurée ou semi-structurée, les questions et les choix de réponse sont les mêmes pour tous, donc…
Force les informateurs à cadrer leur « définition » et leur
estimation des comportements, des émotions, des attitudes, des valeurs, etc.
IMPORTANT
Administration standard :
Uniformité des stimuli (consignes, questions et choix de réponse) pour toutes les personnes qui remplissent l’échelle
Les échelles d’évaluation standardisées servent à
estimer rapidement les déficits et les forces potentiels des individus évalués en comparaison aux autres individus du même âge, même sexe/genre, même groupe clinique, etc.
- faciliter l’évaluation des progrès ou des effets d’une intervention
- faciliter la comparaison des comportements dans différents contextes naturels (e.g., à l’école, à la maison) ou d’intervention (e.g., au centre de réadaptation, en CPE, etc.)
- faciliter la comparaison systématique de l’information
provenant de différents informateurs (e.g., parents,
enseignants.es, amis.es, conjoints.es, intervenants.es, etc.) - procurer une façon systématique de communiquer de
l’information clinique standardisée entre les intervenantes d’une même organisation ou entre les organisations qui travaillent auprès des individus en difficulté
Plusieurs choses à considérer afin de déterminer le degré de validité d’une évaluation effectuée avec une échelle d’évaluation
Gazon, prison, poignée de main, Naruto, fox, robe
- Motif de l’évaluation
- Antécédents de l’informateur,
- Qualité du rapport (alliance) établi entre l’évaluateur et l’informateur
- Compréhension des consignes
- Intention de l’informateur
- Styles de réponse de l’informateur
- Motif de l’évaluation
* Perception de l’évaluation à faire?
* Importance préalable attribuée aux problèmes de l’évalué?
* Perception qu’a l’informateur de sa responsabilité à l’égard des problèmes de l’évalué? (e.g., se sent « responsable » des problèmes) - Antécédents de l’informateur
* Familiarité avec l’évalué ? Durée et fréquence
* Nature de la relation avec l’évalué?
* Présence de problèmes d’adaptation chez l’informateur? - Qualité du rapport (alliance) établi entre l’évaluateur et
l’informateur
* Perception générale des professionnelles de l’intervention?
* Qualité du rapport avec la personne qui fait l’évaluation?
* Niveau de collaboration?
(Note : Ce n’est pas de l’alliance thérapeutique, juste de l’alliance) - Compréhension des consignes
* Informateur est de bonne foi, mais n’a pas bien compris ce
qu’on attend de lui
* Ne jamais oublier : peut être une tâche cognitive assez
complexe pour certaines personnes, ceci ne doit pas être
pris à la légère – On doit toujours s’assurer que l’informateur sollicité a bien compris ce qu’on lui demande - Intention de l’informateur
* L’intension est fausse lorsque l’informateur poursuit un objectif autre que celui d’évaluer objectivement les caractéristiques de l’évalué
* e.g., empirer la réalité pour donner la cote TC en contexte
scolaire
* e.g., une mère fait une évaluation plus favorable de peur
d’être possiblement blâmée pour les problèmes d’adaptation de son enfant - Styles de réponse de l’informateur
* Une tendance à répondre d’une certaine façon qui n’est pas reliée au construit ciblé
* Styles de réponses déjà vus avant : extrémité, indécision,
acquiescement, objection, désirabilité sociale, gestion
défavorable des impressions
* On peut ajouter un style de réponse, ou biais, qui est souvent associé aux échelles d’évaluation en particulier : l’effet de halo
Effet de halo
L’effet de halo est parfois aussi appelé « stéréotype de
l’attirance physique » ou le principe du « ce qui est beau est
bon » en psychologie sociale
Un biais cognitif qui fait que la perception
générale positive que l’informateur a d’un individu influence
son évaluation des autres caractéristiques spécifiques
* Une fois qu’un individu est perçu comme « bon.ne »,
« beau.belle », etc., l’informateur a alors tendance à estimer
que les autres caractéristiques spécifiques de sa personnalité et de son adaptation sont également positives
* e.g., juger une personne comme plus aimable ou intelligente parce qu’elle est physiquement attirante
* e.g., un enfant est évalué de façon plus positive pour davantage d’items d’une échelle comportementale simplement parce qu’il est perçu globalement comme un « bon petit gars »
Évidemment, l’effet de halo peut aussi être parfois négatif –
certains auteurs et autrices l’appellent alors l’effet de halo
négatif
* e.g., un individu qui est globalement perçu comme « mauvais » ou comme ayant une « mauvaise personnalité », ce qui mène a surestimer la présence potentielle de problèmes comportementaux spécifiques lors d’une évaluation
* Similaire à l’effet d’étiquetage
- L’information provenant des parents est cruciale en évaluation psychoéducative pour diverses raisons
- D’abord, les enfants ne peuvent pas s’autoévaluer (pas au
préscolaire et une partie du primaire du moins) - Ensuite, il est raisonnable de postuler que les parents sont ceux qui connaissent le mieux l’enfant
*l’ont observé sur une longue période de temps, habituellement très fréquemment, dans divers contextes - Le point de vue des parents est nécessaire pour dresser le
profil d’adaptation de l’enfant et des adolescents.es, mais aussi souvent pour élaborer un PI
* la majorité des théories de psychopathologie développementale postulent un rôle de la famille ou des parents – fact. causaux
* les interventions les plus efficaces comportent toutes une
composante « famille » ou « parentale »
* Les études prédictives suggèrent que l’information provenant des parents est particulièrement importante dans le processus de dépistage et d’évaluation des problèmes d’adaptation émotifs et
comportementaux (Boyle, 2016; Cummings et al., 2002)
* i.e., différentes variables évaluées par les parents à l’enfance sont associées à l’adaptation des individus plus tard dans la vie
* Si on fait une recension exhaustive, près d’une centaine d’échelles d’évaluation bien validées existent pour recueillir le point de vue des parents
- L’information provenant des parents est cruciale, mais elle ne constitue __________________
Source _________, mais _________
qu’une source d’information parmi d’autres
Source nécessaire, mais non-suffisante
- Information provenant des enseignants.es est très importante pour l’évaluation psychoéducative car…
- École est un milieu que l’enfant et l’adolescent doit obligatoirement fréquenter, au moins de 5-6 à 16 ans au Québec
- Jeunes passent plusieurs heures par jour à l’école, la majorité de l’année, elle peut donc avoir un impact important sur l’adaptation et le développement de l’enfant
- L’école impose plusieurs contraintes à l’enfant qui ne sont souvent pas présentes dans d’autres contextes comme à la maison
- e.g., respect des règles de classe, contrôle des impulsions,
attention soutenue, réussite scolaire, etc.
- Les enseignants.es sont souvent considérés.es la meilleure source d’information pour certains problèmes spécifiques
Problèmes d’attention et d’hyperactivité
* les enseignants.es peuvent observer les enfants dans des
situations contraignantes qui demandent un haut niveau
d’attention soutenue, le contrôle de l’activité motrice et des
impulsions ainsi que des capacités de résolution de problème
- Les enseignants.es sont par contre considérés.es une moins bonne source d’information pour d’autres problèmes spécifiques
- Comportements antisociaux
- e.g., consommation substances, violence envers les pairs ou animaux, vandalisme, etc.
- Problèmes intériorisés
- e.g., elles tendent à remarquer moins facilement les conduites de retrait, l’humeur dépressive ou certains symptômes anxieux
- parce que les EXT monopolisent plus leur attention, mais aussi possiblement compte tenu du ratio enseignant-élève trop élevé
- L’information provenant des enseignants.es peut aussi être plus ou moins importante selon l’âge de l’enfant car…
- Les enfants du primaire sont généralement suivis par le.la même enseignant.e dans plusieurs matières (enseignante tutrice ou titulaire), la majorité de la journée et à l’année
- Au contraire, au secondaire les adolescents voient un.e
enseignant.e une fois dans la journée ou même la semaine pour une matière spécifique - L’information provenant des enseignants.es devient donc moins utile au fur et à mesure que l’enfant avance dans son
cheminement scolaire et qu’il voit les enseignants.es de façon ponctuelle
- La pertinence de l’information peut aussi dépendre du type d’enseignant.e (Walker & Severson, 1992)
- L’évaluation de l’enseignant.e régulier.ère est parfois considérée plus utile que celle d’enseignants.es de classe spéciale, qui n’ont pas la même perception et expérience, ni le même niveau de tolérance aux comportements problématiques
- L’évaluation des enseignants.es spécialisés.es (i.e., éducation physique, arts plastiques, etc.) peut néanmoins être utile pour comprendre l’adaptation de l’enfant dans différents contextes spécifiques dans l’école – dans lesquels la motivation de l’enfant, la tolérance du l’enseignant.e, etc., peut différer (Permet de mieux évaluer les variations intra-contexte)
- Il faut toujours considérer le cadre de référence de l’enseignant.e
- Différents types de formation (moins vrai aujourd’hui)
- Certains.es ont beaucoup d’expérience, travaillent depuis
plusieurs années - procure un schéma cognitif de base, une « norme implicite»
plus vaste pour comparer l’enfant évalué avec les autres
enfants du même âge - Certains.es ont davantage d’expérience avec les élèves en
difficulté - ceci peut, dans certains cas, procurer un schéma cognitif
« biaisé » qui influence leur évaluation (plus de tolérance)