Chapitre 5: Fondements Structurels De L’UE Flashcards
Quelles sont les valeurs de l’UE et qui doit les respecter? (2 points et 1 précision)
- Les valeurs de l’UE sont énoncées à l’art. 2 TUE: il s’agit de la dignité humaine, la liberté, la démocratie, l’égalité, l’Etat de droit, le respect des droits fondamentaux.
—> L’art. 6 al. 1 TUE renvoie à la Charte des droits fondamentaux. - Le respect des valeurs de l’art. 2 TUE est l’une des conditions à l’adhésion à l’UE, leur violation peut conduire à la suspension des droits d’un Etat membre. Les Etats membres sont donc tenus de respecter les valeurs européennes. L’UE elle-même à l’obligation de respecter ses valeurs.
Quelles sont les catégories d’objectifs de l’UE? (2 points et 2 exemples)
- Les buts économiques et sociaux (art. 3 TUE):
—> Par exemple: établissement du marché intérieur (art. 3 par. 3 TUE et art. 26 TFUE), lutte contre la discrimination cohésion sociale. - Les buts de politique intérieure et extérieure (art. 3 par. 1 et 5 TUE):
—> Par exemple: promotion de la paix tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’UE, protection des droits de l’homme, contribution au développement durable.
Quelle est la place des droits fondamentaux en droit européen? (4 points)
- Le respect de droits fondamentaux fait partie des valeurs de l’UE (art. 2 et 6 TUE).
- Ils sont reconnus comme principes généraux du droit européen.
- Certains droits fondamentaux ont été codifiés dans la Charte des droits fondamentaux, qui a aujourd’hui valeur obligatoire.
- L’UE envisage d’adhérer à la CEDH.
Quel grand principe domine la répartition des compétences entre l’UE et les Etats membres? (1 def et 1 précision)
Le principe d’attribution des compétences (art. 4 par. 1 et 5 TUE), selon lequel l’UE ne bénéficie que des compétences qui lui sont attribuées par les traités. Toutes les autres compétences reviennent aux Etats membres.
- Il faut bien distinguer les compétences de l’UE de ses objectifs, qui ne fondent pas de compétences.
Quels sont les différents fondements des compétences de l’UE? (3 points)
- Une compétence peut être expressément attribuée à l’UE par les traités. Elle est alors considérée comme une compétence explicite.
- Lorsque l’action de l’UE est nécessaire à la réalisation de ses objectifs, mais que des compétences adéquates n’ont pas été prévues dans les traités, le recours à l’art. 352 TFUE est possible. Cet article fonde donc des compétences de complément.
- La CJUE a considéré que l’UE bénéficie de compétences implicites (ou de prolongement), lorsque celles-ci sont nécessaire pour réaliser les compétences explicites.
Que veut le principe du parallélisme des compétences internes et externes? (1 point et 3 sous-points)
En vertu de ce principe, des compétences implicites en matière d’action extérieure (compétence externe) peuvent être reconnues à l’UE lorsque les conditions suivantes sont remplies:
- L’UE est au bénéfice d’une compétence interne.
- Des règles communautaires ont été adoptées par l’UE sur la base de sa compétence interne.
- L’application de ces compétences internes nécessite une action externe implicite de l’UE.
Quelles sont les différentes compétences de l’UE? (3 points)
- Lorsqu’elle est au bénéfice d’une compétence exclusive, l’UE a seule, la possibilité d’agir. Les Etats membres perdent toute compétence dans le domaine concerné, même en l’absence d’action de la part de l’UE.
- Dans les domaines de compétences partagées, les Etats membres conservent leur compétence tant que l’UE n’a pas fait usage de la sienne.
- Les compétences d’appui ou de coordination permettent à l’UE d’encadrer et d’encourager l’action des Etats membres, mais le rôle principal demeure du ressort des Etats membres.
Quels sont les grands principes qui guident l’action de l’UE dans ses domaines de compétences? (2 points)
- En vertu du principe de proportionnalité (art. 5 par. 4 TUE et art. 296 TFUE), l’UE n’agit que si dans la mesure où son action est nécessaire à la réalisation des buts des traités.
- En matière de compétences partagées ou d’appui, le principe de subsidiarité (art. 5 par. 3 TUE) veut que l’UE n’agisse que si l’action des Etats membres ne suffit pas à atteindre ses objectifs de manière suffisantes et si une action au niveau de l’UE est mieux à même de réaliser ces objectifs.