Chapitre 2 : Cadre méthodologique - Analyse des données recueillies Flashcards

1
Q

3 formes pour procéder au recueil des données lors d’observations.

A

Les données recueillies lors des observations peuvent être présentées, après analyse, sous diverses formes (Rabardel et coll., 2002) :

  • sous la forme d’histoires (présentées sur un mode narratif) décrivant les événements tels qu’ils se sont déroulés dans le temps
  • sous la forme de « chroniques d’activité » (appelées également « chronogrammes »), qui permettent une description systématique des événements advenus sur une période choisie, en respectent la dynamique et l’enchaînement des actions et des faits ;
  • sous la forme de graphiques permettant de quantifier les faits recueillis.
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2
Q

Définition chronique d’activité.

A

Une chronique d’activité est une représentation graphique datée qui restitue l’enchaînement temporel des faits et gestes recueillis durant les observations menées en situation (selon le degré de systématisation des observations, les chroniques seront globales ou spécifiques).

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3
Q

Quels sont les 2 usages des chroniques d’activité.

A

Deux usages de ces chroniques vont être possibles (Rabardel et coll., 2002) :

  • un support de recueil, d’analyse et de présentation des observations de l’activité dont elles restituent la dynamique du déroulement réel, en rendant compte de : la succession temporelle des évènements (observables relevés) au fur et à mesure de leur occurrence ; la durée de chaque évènement ; et la relation temporelle existant entre divers évènements (observables).
  • une référence pour effectuer, dans un second temps, des analyses plus quantitatives (en termes de dénombrements, de proportions, de pourcentages, etc.
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4
Q

Quels sont les 2 types de tableau qu’il est conseillé de faire avant la phase de traitement de données (Rabardel) ?

A
  • un tableau de recueil individuel, général, qui fait figurer en colonnes les différents individus observés, et en lignes les différentes variables ou modalités étudiées et recueillies en situation.
  • un tableau de synthèse des données, où n’apparaissent plus l’ensemble des résultats individuels, mais ceux obtenus après regroupement des variables de l’étude en classes, en modalités. C’est à partir de ce second tableau que les traitements statistiques pourront être effectués.
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5
Q

Quels sont les 3 types de traitements statistiques pouvant être réalisés à partir des données d’observation ?

A
  • des « comptages » : on se pose ici la question de savoir si tel élément est présent ou absent, et combien de fois.
  • des « analyses fréquentielles » : on peut, à partir des comptages précédents, calculer un rapport (une proportion) entre le nombre total d’unités de chaque classe par rapport au nombre total d’unités comptabilisées (sous forme brute ou sous forme de pourcentage), ce qui rend les résultats comparables entre eux. Il ne faut jamais oublier de préciser par rapport à quel chiffre les proportions ont été calculées.
  • des « calculs de moyennes » : elles se calculent en faisant la somme des variables prises par chaque unité statistique et en divisant cette somme par le nombre total d’unités.
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6
Q

Sous quels formes traduire les calculs et comptages ?

A
  • tableaux chiffrés… mais qui peuvent vite devenir illisibles s’il y a trop de chiffres à présenter
  • représentations graphiques (diagrammes à secteurs ou camemberts, histogrammes, courbes, etc.), qui présentent une vision synthétique souvent plus facile à comprendre.
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7
Q

Quels sont les 2 types de démarche pour l’analyse des données verbales ?

A
  • une démarche de type descendant, où on interroge les données verbales à partir des questions que l’on se pose préalablement sur l’activité (par exemple dans le cadre des entretiens semi-dirigés) ;
  • une démarche de type ascendant, où l’on part des données avec peu d’hypothèses préconçues, et on cherche à extraire des caractéristiques qui éclairent ou suggèrent des mécanismes sous-jacents à l’activité (dans le cadre des entretiens ouverts).
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8
Q

Quelle est la première étape de l’analyse des données verbales ?

A

La première étape de l’analyse consiste en la retranscription précise et fidèle des entretiens réalisés. Il s’agit de rendre par écrit la richesse et la complexité de la parole du sujet, tout en respectant ses silences, soulignant ses hésitations, ses différences de ton (il cherche le mot ; il hésite ; long silence ; etc.). Retranscrire, c’est déjà un peu analyser et interpréter ; cela nécessite une écoute attentive et minutieuse, de laquelle émergent souvent des premières idées d’analyse.

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9
Q

En quoi consiste la phase de familiarisation (dans l’analyse des données verbales)

A

S’en suit une première lecture de familiarisation. A partir des données retranscrites, il s’agit de noter les premières impressions, définir la tonalité de l’entretien, relever les éléments pertinents en lien avec les hypothèses.

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10
Q

Quels sont les 2 types d’analyse du contenu/corpus selon le degré de formalisation ?

A

Une analyse approfondie du protocole verbal permet ensuite de sélectionner et extraire les données permettant la confrontation des hypothèses aux faits. Blanchet et Gotman (2013) distinguent deux types d’analyse du contenu/corpus selon le degré de formalisation, le découpage retenu :

  1. l’analyse entretien par entretien (analyse proche du résumé) vise à rendre compte de la logique de chaque entretien par rapport aux hypothèses. Le postulat sous-jacent est que chaque singularité est porteuse du processus (psychologique ou sociologique) que l’on souhaite analyser. Ce type d’analyse peut être utile, dans la démarche ergonomique, lorsqu’on s’intéresse à des processus, des modes d’organisation individuels en tant qu’ils sont révélateurs d’un mode de réalisation d’une tâche professionnelle.
  2. l’analyse thématique défait la singularité du discours, et identifie transversalement ce qui, d’un entretien à un autre, se réfère aux mêmes thèmes. Ce type d’analyse cherche une cohérence thématique inter-entretiens. L’identification des thèmes et la construction de la grille d’analyse s’effectuent à partir des objectifs de l’étude et des hypothèses formulées ; elles procèdent d’une itération entre hypothèses et corpus. Les catégories / thèmes définis constituent le cadre stable, l’unité d’analyse de tous les entretiens. Il s’agit alors de découper le protocole verbal, et classer les énoncés (membres de phrases, phrases, paragraphes, etc.) dans les rubriques.
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11
Q

Qu’est-il important de faire afin d’attester qu’on a bien été sur le terrain ?

A

Quel que soit le type d’analyse choisi, et afin de renforcer la véracité du récit (et attester qu’on a bien été sur le terrain), il est important de :

  • privilégier les éléments de preuve, et de plausibilité, en citant des extraits d’entretiens
  • confronter les analyses menées avec les données d’observation.
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Perfectly
12
Q

Quelles sont les limites de l’analyse des données verbales ?

A
  • certains points peuvent nécessiter d’être davantage explicités ; ce qui amènera à devoir formuler de nouvelles hypothèses, et nécessitera de nouvelles investigations sur le terrain (au moins en avoir conscience si pas réalisable)
  • lors de l’analyse, il faut savoir composer avec les diversités inter-individuelles (une confiance accordée et des capacités d’expression différentes selon les personnes), et les variabilités intra-individuelles (une confiance accordée et un état qui peuvent évoluer au fil de l’étude) des sujets interviewés.
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Perfectly
13
Q

Quels sont les grands principes déontologiques de la profession ?

A
  • les sujets doivent être informés des objectifs et moyens de l’étude menée par l’ergonome sur le terrain
  • l’ergonome doit agir avec le consentement libre et éclairé des personnes concernées (pour participer à l’étude, et pour la diffusion des informations recueillies)
  • l’anonymat des sujets et le droit des entreprises et/ou des organisations à la confidentialité des informations communiquées doivent être respectés
  • l’ensemble des données recueillies sur le terrain (via les observations, les entretiens, les verbalisations) sont confidentielles, et restent la propriété de l’ergonome (et non de l’entreprise)
  • les résultats d’analyse doivent être restitués, avant toute diffusion, aux sujets ayant participé à l’étude, pour validation
  • enfin, les sujets disposent d’un droit de véto sur les données relatives à leur activité.
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