Chapitre 1, partie 2: de la renaissance aux droits de l'homme Flashcards

1
Q

En quoi Machiavel est-il innovateur, quel livre a-t-il écrit et de quoi parle-t-il?

A
  • c’est le premier auteur moderne de la sociologie (dans le sens renaissance), et le premier sociologue politique
  • Le prince : il donne des conseils au prince pour gagner et conserver le pouvoir.
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2
Q

À quel courant appartient-il et en quoi?

A

Il est réaliste : pour lui, les discours servent à prendre le pouvoir et à le garder. TOUS les politiciens se comportent ainsi, il ne faut pas croire ce qu’ils disent mais examiner ce qu’ils font.

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3
Q

Quel conseil principal donne-t-il au prince? Pour quoi faire en réalité?

A

Il importe peu que le prince soit pieux, bon, généreux, menaçant : il faut qu’il paraisse comme tel la plupart du temps. Il doit accomplir des actes qui pourront être jugés comme positifs par le peuple. En fait, il dit à demi-mot au peuple de scruter en permanence ses actions pour arriver à le manipuler et à la démocratie.

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4
Q

Quelles sont les quatre distinctions fondamentales qu’il fait entre les sciences sociales? Machiavel

A
  • jugement de fait/jugement de valeur
  • ce qui est/ce qui doit être
  • discours descriptif / prescriptif
  • principes objectifs / normatifs
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5
Q

En quoi sa pensée est-elle anti-utopiste et anti-platoniste? Machiavel

A

il ne décrit pas une utopie, la société idéale qui devrait être mais il procède à une analyse froide et objective de ce que font ceux qui édictent les lois plutôt que de croire aux grandes valeurs

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6
Q

En quoi son discours démocratique est-il angoissant pour le peuple? Quid de la relation avec la chrétienté? Machiavel

A

La société ne repose que sur elle-même, il n’y a aucun repère divin ou naturel. L’ordre, les notions de justice et de bien sont des notions changeantes dans et pour le peuple. Le prince doit donc emporter la majorité derrière lui au moment T en s’affirmant par ses actes. Il ne faut pas avoir peur des passions du peuple mais les canaliser correctement.

Dire que l’opposition bien-mal est relative est, pour la chrétienté de l’époque, que de faire l’éloge du mal car dans ce dernier cas on garde l’opposition fondamentale et donc la possibilité de Dieu. ex : Auschwitz n’est pas le mal absolu, il faut analyser. C’est en revanche une très laide façon de mettre les passions sociales en forme. → rejet de Dieu au profit de la société autonome.

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7
Q

Quelle théorie propose le couple Virtu-Fortune?

A

Virtu : capacité d’un dirigeant à mettre en forme les passions du peuple

Fortune : ces passions émergent du peuple et peuvent plus ou moins être mises en forme

La première proposition seule se confine à la parole vide, mais se fier à la seconde serait risqué car la fortune est changeante

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8
Q

Quelle différence voit-il entre ordre social et ordre naturel? Pourquoi étudie-t-il différentes formes d’organisations sociales et quelles conclusions en tire-t-il? Machiavel

A
  • l’ordre social est instable alors que l’ordre naturel est stable et immuable.
  • Pas pour en dégager des principes généraux de gouvernement plus ou moins idéalisés comme Platon mais pour en faire une typologie + relativiser les normes sociales et culturelles
  • la nature n’est plus une fin en soi mais une diversité d’accidents plus ou moins stables et qui varient en fonction des peuples/
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9
Q

Quel contexte au XVIIe? Quels auteurs tentent d’y remédier?

A

Europe boulversée. Comment fonder le social s’il n’y a plus de loi divine pour le faire?

→ les auteurs du contrat social vont re-stabiliser le monde dans la nature, une nature profondément humanisée. postulat : la société civile et politique n’est pas un phénomène naturel mais une création de l’homme, une convention de laquelle dérivent les lois, les coutumes et les institutions, les droits et les devoirs qui obligent ses membres.

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10
Q

Quelle est la nature humaine selon Grotius? Quelle est sa finalité?

A

une nature sociale : l’homme est naturellement poussé vers ses semblables, pas uniquement pour son propre intérêt mais il a un attrait pour la société. la nature humaine est bonne.

→ c’est ainsi que naît l’état, et non pas par le prince. en abandonnant leur état naturel, les hommes se soumettent à la justice du corps social et deviennent citoyens.

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11
Q

Comment Grotius voit-il la notion de droit positif? et l’avenir?

A

le droit positif confirme et protège des droits déjà repérables à l’état de nature (propriété de soi, des fruits de son travail, …)

l’avenir ne peut que progresser vers un mieux entre les états et entre les hommes car le fond de la nature humaine est altruiste

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12
Q

Par quel concept et comment Hobbes définit-il la nature humaine?

A

L’état de nature : les hommes n’y recherchent que pure satisfaction personnelle. Ils sont en guerre de tous contre tous : ils ne recherchent la compagnie d’autrui que par pur intérêt : il s’assure leur protection pour ne pas être spolié et volé par autrui.

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13
Q

Quelle différence avec les grecs et descartes? (Hobbes)

A

la raison n’est pas la “logos” des grecs ni la “ratio” de descartes, elle est purement utilitariste

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14
Q

Comment Hobbes conçoit-il l’Etat?

A

les individus renoncent à leurs droits naturels au profit d’un Etat, le Leviathan, qui a le pouvoir absolu. La société n’est pour lui ni une institution divine, ni naturelle. C’est une construction humaine en échange de la protection de l’état contre le vol, le pillage et le viol.

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15
Q

Comment Rousseau conçoit-il la nature humaine? 3 caractéristiques

A

L’homme, à l’état de nature, est une sorte de sauvage qui n’est pas mauvais pour autrui en soi, mais pas non plus autant attiré par autrui que Grotius a pu le prétendre. Il a deux caractéristiques :

  • conservation de soi
  • répugnance à voir souffrir un semblable (pitié)

→ chez lui, l’état de nature est une sorte d’état anarchique pacifique

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16
Q

Par quel processus l’Etat se crée-t-il selon lui et qu’est-ce que cela engendre? Rousseau

A

Par des circonstances extérieures, il a simplement rencontré d’autres hommes. En devenant sociable, l’Homme a appris à devenir méchant et à perfectionner sa raison dans le sens de l’égoïsme, de l’amour propre.

17
Q

Par quel processus l’Etat se crée-t-il selon Rousseau et qu’est-ce que cela engendre?

A

Par des circonstances extérieures, il a simplement rencontré d’autres hommes. En devenant sociable, l’Homme a appris à devenir méchant et à perfectionner sa raison dans le sens de l’égoïsme, de l’amour propre.

18
Q

Quelle solution propose-t-il pour pallier à ce problème? Rousseau

A

faire un second contrat social, pour revenir à un état proche du premier dans lequel les hommes sont libres et égaux en droits. dans ce système, la seule volonté reconnue est alors la volonté générale.

19
Q

En quoi ce modèle est-il intéressant? Comment le résumer? Second contrat social

A

car il servira à la laïcisation de la société française après la révolution et la chute du régime de droit divin, alors que sa structure est très chrétienne : eden, chute, rédemption.

20
Q

Quels points communs Rouseau a-t-il avec Hobbes? 2

A
  • Pour lui aussi, l’état se fait par un contrat social qui extrait l’Homme de sa nature
  • L’état social après le premier contrat social chez Rousseau est presque équivalent à l’Etat de NATURE de Hobbes
21
Q

Quel est le point-clé pour arriver à son système politique idéal et lequel est-ce? Quelle influence sur l’histoire? Rousseau

A

la volonté générale : elle doit s’imposer contre les volontés individuelles. Toute règle doit être directement ratifiée par le peuple (anti-parlementarisme) : pour lui, il faut inventer des systèmes de démocratie directe.

Il y a une différence entre la volonté générale et l’intérêt de tous, qui n’est qu’une somme des volontés individuelles. Le peuple est capable de se prononcer en faveur de l’intérêt général, de faire ses lois et il est libre de le faire. 

Grande influence rousseauiste sur la déclaration de 1789. Cependant, lors de la révolution, des représentants oublient la démocratie directe et arrivent à n’être plus qu’un petit groupe de dirigeants qui installent la terreur (démocratie totalitaire) au nom du peuple.
22
Q

Quelle est la caractéristique principale de l’homme à l’état de nature chez tous ces penseurs, de Machiavel à Rousseau?

A

Il est libre : la sociologie est dans tous ces modèles soumises à la science politique. On pense qu’il se donne ses propres lois consciemment et volontairement : l’idée qu’il est possible que l’homme suive des règles culturelles et économiques implicite qui minent la liberté et l’égalité de tous n’existe pas encore. L’enjeu est à cette époque de faire parvenir la volonté de tous au pouvoir, comme si les hommes étaient toujours lucides et libres dans leurs choix de lois, conventions et normes.

23
Q

Quelle idée se fait-on du citoyen à cette époque?

A

On a une idée du citoyen vierge de déterminations. Comme s’il suffisait de décréter l’égalité et la liberté pour que tous soient effectivement égaux devant la loi et que tous puissent lutter équitablement pour y prendre part.