Chap 4. Troubles thymiques Flashcards
Qu’est-ce que la thymie (ou humeur) ?
La tonalité affective de base reflétant
l’accord global du sujet et du monde, tel qu’on peut le projeter sur un
axe allant de la douleur la plus intense à la joie la plus profonde.
Qu’est-ce qui détermine l’humeur ?
Une infinité d’éléments psychologiques mais aussi biologiques et environnementaux.
Quels liens tendent à exister entre perturbation thymique et trouble psychique ?
Les deux sont très souvent corrélés car l’axe de l’humeur est à l’intersection de toute la vie mentale.
Quand est-ce qu’un syndrome peut-il être identifié comme “trouble thymique” ?
Lorsqu’il survient isolément, càd sans être associé à un trouble psychique.
Quels sont les trois groupes de symptômes qui peuvent être distingués dans une dépression ?
> La douleur morale.
> Le ralentissement psycho-moteur.
> Des signes non spécifiques, fonction de l’équilibre entre souffrance psychique et défenses.
Comment se traduit la douleur morale dans la dépression ?
Elle est l’expression directe de l’humeur dépressive. Il
s’agit d’une tristesse durable qui frappe par
son association avec une perte de l’estime de soi (culpabilité). L’anhédonie, le pessimisme et les idées noires sont également au rendez-vous.
Comment se traduit le ralentissement psychomoteur dans la dépression ?
Il est parfois seul présent : visage figé,
voix monocorde, asthénie, apragmatisme, aboulie, repli social, bradypsychie avec troubles de la mémoire et appauvrissement idéique.
Quels sont les signes non spécifiques de la dépression ?
L’angoisse est toujours présente,
même si elle peut être masquée par le ralentissement. L’anorexie
avec amaigrissement est classique, mais l’on constate parfois une hyperphagie
avec obésité. De même, l’insomnie liée à la douleur morale est fréquente,
mais le ralentissement peut au contraire entraîner une hypersomnie.
La diminution de la libido est constante (sauf défenses
maniaques).
Quelles sont les formes cliniques de la dépression les plus souvent rencontrées ?
> Formes somatiques (“dépression masquée”).
> Formes comportementales (fréquentes chez les adolescents).
> Formes cognitives (classiques chez les personnes âgées).
> Formes addictives.
> Formes névrotiques.
> Formes psychotiques ou mélancolies.
Quelle forme prend la mélancolie ?
Intensité
extrême de la douleur morale et du ralentissement avec syndrome délirant congruent à l’humeur. L’es idée délirantes “typiques” tournent autour de faute impardonnable, de catastrophe, de
ruine ou de châtiment. Elle peuvent également suivre une thématique persécutive, mystique ou hypocondriaque (syndrome de Cotard). Enfin dans certaines mélancolies l’angoisse suscite une agitation intense au lieu d’un ralentissement.
Qu’est-ce que le syndrome de Cotard ?
Il comporte en principe un délire de négation des organes, voire du corps entier, ou même de la totalité du monde extérieur,
avec parfois des idées d’énormité (taille gigantesque, organes monstrueux…)
et des idées de possession, de persécution justifiée, de damnation
associées à des idées d’immortalité en alternance avec la conviction d’être
déjà mort.
Qu’est-ce qu’une dépression primaire ?
Un syndrome dépressif qui ne dépend pas d’un trouble psychique
ou organique plus fondamental. Il se range alors dans la classe des troubles thymiques.
Quels sont les deux types de dépression primaire ?
Les dépressions psychogènes et les dépressions endogènes.
Qu’est-ce qu’une dépression psychogène ou “névrotico-réactionnelle” ?
Les dépressions psychogènes, les plus fréquentes, résultent d’une combinaison variable
de facteurs déclenchant et de facteurs liés à une personnalité vulnérable.
Lorsque le poids des événements traumatiques est évident, on parle de dépression
“réactionnelle”. Le caractère traumatisant de l’événement est
alors objectivement compréhensible.
Lorsque le poids des facteurs de personnalité paraît important, on utilise
parfois l’expression de “dépression névrotique”. Dans ce cas, la dépression
succède à un événement dont la valeur traumatique est conférée par le
sujet. Un tel événement traumatique peut alors être en apparence “heureux”.
.
A quoi est est lié le caractère névrotique d’une dépression ?
Un événement traumatique en résonance avec une problématique inconsciente,
refoulée, a réactivé le conflit et entraîné une décompensation
dépressive.