Chap 3. Troubles névrotiques Flashcards

1
Q

Quelles sont, dans la nosographie classique, les caractéristiques des troubles névrotiques ?

A
  • une adaptation à la réalité et un sentiment d’identité relativement conservés
  • une conscience critique de ses symptômes par le sujet (nosognosie), qui s’en plaint.
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2
Q

Quand parle-t-on de névrose ?

A

Lorsque les symptômes névrotiques sont associés à une personnalité pathologique, ce qui est loin d’être toujours le cas (> syndrome).

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3
Q

Quels sont les différents syndromes anxio-phobiques ?

A
  • Crise d’angoisse et trouble panique
  • Anxiété généralisée
  • Phobies
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4
Q

Qu’est-ce que la peur ?

A

Une réaction émotionnelle induite par un danger réel et objectif qui permet la fuite du danger ou son affrontement.

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5
Q

Qu’est-ce que l’anxiété

A

Une vigilance douloureuse concernant une crainte plus
ou moins nette : sentiment d’alarme, d’attente, d’appréhension d’un danger
plus ou moins vague.

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6
Q

Qu’est-ce que l’angoisse ?

A

Une peur sans objet, subjective, qui induit un état d’hypervigilance
douloureuse et des manifestations somatiques.

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7
Q

Qu’est-ce qui différencie les névroses d’angoisses, les névroses phobiques et les névroses obsessionnelles ?

A

Dans les névroses :

  • d’angoisse : il y a absence de fixation de l’angoisse et un fond anxieux
    permanent.
  • phobiques : l’angoisse est fixée sur des objets ou des situations précis.
  • obsessionnelles : l’angoisse est fixée sur des idées absurdes.
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8
Q

L’angoisse est-elle présente uniquement dans les troubles anxio-phobiques ?

A

Non. Simplement dans ce cas précis, elle domine l’ensemble du tableau clinique. De fait, l’angoisse est présente dans tout trouble psychique, soit directement (symptômes) soit à l’arrière-plan (masquée par les défenses).

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9
Q

Quelles sont les caractéristiques d’une crise d’angoisse / d’un trouble panique ?

A

> Survient brutalement, avec le développement en quelques minutes d’un sentiment de malaise
ou de menace intense échappant à la réassurance : crainte d’une catastrophe,
de devenir fou, de mourir, de perdre le contrôle de soi…

> Signes somatiques : pâleur,
dyspnée, palpitations, vertiges, céphalées, sueurs, tremblements,
sécheresse de la bouche, nausées, vomissements…

> Le sujet garde une
conscience critique du caractère non fondé de sa crainte, mais ceci ne le
rassure pas. La crise ne dure pas plus de
quelques heures, laissant un souvenir pénible avec l’appréhension d’un
nouvel épisode.

> Dans le trouble panique, les crises d’angoisse surviennent à répétition, de
façon imprévisible, sans facteur déclenchant net.

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10
Q

Quelles sont les caractéristiques d’une anxiété généralisée ?

A

> les sujets gardent un fond d’anxiété permanent
pendant plusieurs mois ou années, si ce n’est toute leur vie. Cette angoisse
est “flottante” ou “libre”, n’étant pas liée à un souci bien précis, mais elle
peut se polariser transitoirement sur une situation plus déterminée

> Le sujet a conscience de l’absence de danger objectif mais ne peut
s’empêcher de ressentir un sentiment d’insécurité chronique. Cet état s’accompagne
de difficultés de concentration, d’irritabilité, d’hypervigilance,
d’insomnie. Il peut également induire des somatisations variées et les décompensations dépressives ou conduites addictives secondaires sont fréquentes.

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11
Q

Comment se présente la névrose d’angoisse “classique” ?

A

Elle associe crises d’angoisse et anxiété

généralisée (dite intercritique i.e entre les crises d’angoisse). .

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12
Q

Quelle est la définition d’une phobie ?

A

La crainte d’être en présence d’un objet ou

d’une situation extérieure déterminés, dénués de dangerosité objective.

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13
Q

Comment le sujet phobique gère-t-il sa phobie ?

A

Il a une conscience critique du caractère excessif de son
appréhension mais ne peut la surmonter. Une crise d’angoisse se déclenche
en cas de confrontation à la situation redoutée, ce que le sujet anticipe,
d’où l’adoption de conduites d’évitement, s’étendant progressivement et
pouvant devenir très invalidantes (conduites et objets contraphobiques).

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14
Q

Quels sont les trois grands types de phobie que l’on tend à distinguer ?

A

> L’agoraphobie (plutôt féminin, entre 16 et 35 ans) soit la crainte de toute situation sans issue ou sans secours facilement
accessible (notamment au cas où une crise d’angoisse surviendrait)

> Les phobies sociales (entre 15 et 21 ans) sont liées à la crainte d’être exposé à l’observation d’Autrui. Le sujet redoute de
se comporter de façon humiliante ou embarrassante en public.

> Tout le reste rentre dans la catégorie des phobies “simples” ou “spécifiques”

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15
Q

Quand parle-t-on de névrose phobique ?

A

Lorsque les
symptômes phobiques dominent le tableau et sont durables, avec un
retentissement important. On retrouve alors assez souvent une personnalité
hystérique ou évitante.

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16
Q

A quoi “sert” le symptôme phobique ?

A

Malgré son absurdité apparente, le symptôme phobique a toujours une signification
dans l’espace subjectif, repérable notamment à travers les
bénéfices secondaires obtenus par l’évitement ou le recours aux objets contraphobiques.

17
Q

Qu’est-ce que le bénéfice primaire d’un symptôme ? Et le bénéfice secondaire ?

A

> Le bénéfice primaire apporté par le symptôme est la réduction de
l’angoisse née du conflit intrapsychique car il réalise symboliquement le
désir refoulé.

> Les bénéfices secondaires sont tous les avantages conscients (compassion,
sollicitude, évitement des conflits etc.) que le sujet retire grâce à lui.

18
Q

Quelle est la cause d’une syndrome obsessionnel-compulsif ?

A

Un élément psychique conflictuel, d’abord écarté de la conscience par un processus de défense. Celui-ci reste, en fait, actif et “revient” via des substituts faire une intrusion dans la conscience.

19
Q

Quelle est la définition d’une obsession ?

A

Une représentation intrusive qui “assiège” la conscience, pénible et absurde pour le sujet, d’autant qu’il reconnaît qu’elles sont le produit de son propre psychisme (#automatisme mental)

20
Q

Quelles sont les trois variétés d’obsessions distinguées ?

A
  • Les obsessions idéatives sont des pensées ou images qui s’imposent à
    l’esprit
    -Les obsessions impulsives sont plus précisément associées à la crainte de
    perdre le contrôle de soi en commettant un acte obscène ou agressif. L’acte n’est
    jamais réalisé s’il s’agit d’une authentique obsession (#kleptomanie, la pyromanie et exhibition)
    -Les obsessions “phobiques” sont liées aux représentations de certains objets
    menaçants. A la différence des phobies,
    ces objets ne sont pas présents dans des situations extérieures
    concrètes : seule la pensée de ces objets suscite l’angoisse.
21
Q

Quelle est la définition d’une compulsion ?

A

Un comportement ou un acte mental
que le sujet se sent contraint d’effectuer en réponse à une obsession
pour la neutraliser.

22
Q

Qu’est-ce qu’un rituel ?

A

Une procédure compulsive stéréotypée exécutée de façon quasi-magique.

23
Q

Comment le sujet vit-il ses compulsions ?

A

Il a conscience de leur caractère absurde et il tente de leur résister mais finit presque toujours par céder.

24
Q

Quand parle-t-on de névrose obsessionnelle ?

A

Lorsque le syndrome obsessionnel-compulsif est persistant, au centre
du tableau clinique, avec un retentissement important sur la vie du sujet.

On retrouve alors assez souvent une personnalité obsessionnelle. avec une double polarité: le besoin “anankastique” de contrôle et une tendance “psychasthénique” au doute.

25
Q

Quelle est la cause d’un syndrome hystérique ?

A

Un élément psychique conflictuel, d’abord écarté de la conscience par un processus de défense. Celui-ci reste, en fait, actif et “revient” se manifester sous la forme d’une conversion somatique ou psychique.

26
Q

Qu’est-ce qu’une conversion ?

A

Un symptôme d’allure organique, sans
lésion réelle sous-jacente, réversible, lié à un conflit psychique, et non
produit intentionnellement.

27
Q

Quels éléments cliniques suggèrent une conversion ?

A

Une absence de systématisation anatomo-physiologique, allure d’imitation d’un autre malade, évolution capricieuse selon les émotions et/ou suggestions, attitude de séduction du sujet, bénéfices secondaires, caractère spectaculaire, signification symbolique liée à l’histoire subjective…

28
Q

Quels sont les diagnostics différentiels de la conversion ?

A

Pathologie organique réelle, pathologie psychosomatique (lésion non intentionnelle liée
à un conflit psychique), trouble factice ou pathomimie (production intentionnelle d’une lésion en
lien avec un conflit psychique), hypochondrie, dépression, trouble anxieux…

29
Q

Quelles sont les trois conditions qu’une affection doit réunir pour être considérée comme psychosomatique ?

A

> L’appartenance à un type de maladie spécifique (#maladies virales ou microbiennes)

> L’existence d’un facteur déclenchant précédant l’apparition de la maladie (“postulat de causalité”),

> L’existence de processus psycho-cognitifs
particuliers (pensée opératoire, alexithymie) # processus psychiques psychotiques (délire, hallucination) ou névrotiques (fantasmatisation)

30
Q

Qu’est-ce que le syndrome de Münchhausen et comment se traduit-il ?

A

Il s’agit d’une pathomimie regroupant un ensemble de singularités psychologiques rencontrés chez certains individus. Ces derniers, affabulateurs, mythomanes, font souvent
référence à des aventures incroyables qui leur seraient arrivées, et justifient
de la même façon la symptomatologie dont ils souffrent. Celle-ci est en réalité provoquée par les sujets eux-mêmes
par absorption de corps étrangers, de médicaments, etc.

31
Q

Quel est le portrait-type d’une personne atteinte du syndrome de Munchaüsen ?

A

Isolées socialement, prolixes quant à leurs symptômes mais réservés sur leurs difficultés psychologiques, profondément anxieux et capables de réactions agressives soudaines.

Le syndrome touche davantage les hommes pour les femmes (sauf s’il est par procuration) et survient sur la base d’une personnalité psychopathique ou schizoïde.

32
Q

Qu’est-ce que le syndrome de Lasthénie de Ferjol et comment se traduit-il ?

A

Il s’agit d’une pathomimie dans le cadre de laquelle le sujet se provoque lui-même des
anémies par des ponctions sanguines pouvant entraîner des hémorragies, et
donc la nécessité d’une transfusion.

33
Q

Quel est le portrait-type d’une personne atteinte du syndrome de Lasthénie de Ferjol ?

A

Cette affection
concerne essentiellement des femmes, pour la plupart soignantes, souvent
décrites comme zélées dans leur travail.

34
Q

Qu’est-ce que l’hypocondrie ?

A

La préoccupation exagérée, ou sans fondement, apportée
à la santé de soi-même avec introspection permanente et analyse
des moindres signes fonctionnels.

35
Q

Qu’est-ce qui caractérise l’hypocondrie d’origine névrotique ?

A

L’hypochondrie d’origine névrotique (elle peut être aussi psychotique, schizophrénique, thymique ou organique)
est caractérisée par l’association d’une nosophobie, d’une préoccupation
concernant le fonctionnement corporel et d’une revendication vis à vis du
corps médical, constamment mis en échec par le sujet.

36
Q

Qu’est-ce qu’une conversion psychique ?

A

une altération transitoire des fonctions intégratives de

la mémoire, de l’identité ou de la conscience.

37
Q

Par quels troubles peut se traduire une conversion psychique ?

A

> Amnésie psychogène : perte transitoire et partielle de la mémoire généralement liée à un souvenir traumatique.

> Fugue psychogène : le sujet quitte soudain son domicile en adoptant une
nouvelle identité, le passé étant oublié partiellement ou totalement.

> Personnalité multiple : dans ce trouble, plusieurs personnalités
avec leur identité propre, souvent en opposition caricaturale,
prennent tour à tour le contrôle de la conscience.

> Dépersonnalisation : sentiment angoissant de clivage
de la conscience, de détachement, associée à une déréalisation : sentiment
de robotisation d’autrui, d’artificialité du monde extérieur…

> Etats de transes (ou état second) : altération transitoire de
la conscience, analogue à un état hypnotique, avec une diminution des
réactions aux stimuli sensoriels.

> Etats crépusculaire : la conscience est obscurcie et centrée sur une idée
fixe subconsciente avec dépersonnalisation et déréalisation.

> Etats somnanbuliques : le sujet va « jouer » une scène dramatique en état
de sommeil profond. Cette scène est soit imaginaire soit la reproduction
d’un événement traumatique vécu. Il y aura amnésie de ce vécu nocturne
au réveil.

38
Q

Quel est le point commun des différents troubles occasionnés par une conversion psychique ?

A

(1) le sujet semble fonctionner avec des compartiments psychiques
étanches,

(2) l’altération des fonctions intégratives est réversible, il n’y a pas de fragmentation du psychisme
au sens psychotique du terme.

39
Q

Quand parle-t-on de névrose hystérique ?

A

Dans la nosographie classique, on parle de névrose hystérique lorsque
les syndromes conversifs sont multiples et persistants, au centre du tableau
clinique, avec un retentissement important sur la vie du sujet.
On retrouve alors assez souvent une personnalité hystérique avec une double polarité : l’histrionisme
et la dépendance affective.