Chap 1. Sémiologie psychopathologie et démarche clinique Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la sémiologie ?

A

La sémiologie est l’étude des signes qui permettent de reconnaître un état pathologique.

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Q

Quels sont les différents niveaux d’analyse qui interviennent dans une rencontre clinique ?

A

La description sémiologique et la compréhension psychopathologique.

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3
Q

Qu’est-ce qu’un symptôme ? En quoi faut-il le distinguer d’un signe ?

A

Un symptôme est un phénomène permettant d’induire la présence d’un état pathologique.

Il est décrit par le patient, tandis qu’un signe correspond à la manifestation d’un état pathologique telle qu’observée par le clinicien.

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4
Q

Qu’est-ce qu’un syndrome ?

A

Un regroupement significatif de symptômes, qui peut s’observer dans différents tableaux cliniques.

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5
Q

Que définit le diagnostic ? Par rapport à quoi ?

Que permet-il de proposer ?

A

Le diagnostic définit le trouble qui est attribué au patient, en référence à une classification des troubles (ou nosographie).

Il permet, en principe, de proposer une thérapeutique, c’est-à-dire une méthode de traitement.

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6
Q

Qu’est-ce qu’un diagnostic différentiel ?

A

C’est une démarche qui consiste, lorsqu’on parvient à un diagnostic, à discuter les autres diagnostics qui pourraient être envisagés afin de mieux les écarter.

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7
Q

Qu’est-ce que l’anamnèse ?

A

L’anamnèse est l’histoire des troubles. Ces derniers ont en effet une dimension diachronique : ils évoluent dans le temps.

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8
Q

Qu’est-ce qu’un pronostic ?

A

C’est l’évaluation de l’évolution ultérieure du trouble.

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9
Q

Les troubles ont une dimension diachronique et une dimension…

A

… synchronique. Ils surviennent dans un contexte familial, social et culturel qu’il faut prendre en compte.

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10
Q

A quoi sert l’analyse psychopathologique ?

A

A comprendre les processus mentaux sous-jacents aux symptômes apparents.

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11
Q

Quels processus sous-tendent l’activation des mécanismes de défense ?

A

Le psychisme d’un être humain a une complexité telle que des conflits intrapsychiques surviennent et suscitent une tension s’exprimant par l’angoisse. En réaction à l’angoisse, le sujet présente des défenses dont la forme dépend de son organisation psychique.

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12
Q

Quel est le lien entre mécanisme de défense et troubles psychiques ?

A

Dans certains cas les défenses que le sujet présente en réaction à l’angoisse sont elles-mêmes sources de conflit et d’angoisse, d’où un risque de cercle vicieux menant au trouble psychique.

Les symptômes sont le reflet de défenses qui enferment le sujet dans un fonctionnement rigide.

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13
Q

Les processus de défense sont-ils en eux-mêmes pathologiques ? Quand le deviennent-ils ?

A

Non. Tout sujet a recours à des défenses mais dans un trouble psychique elles se caractérisent par leur rigidité.

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14
Q

Qu’est-ce qu’un fonctionnement psychique sain ?

A

C’est un fonctionnement psychique souple donc doté d’une puissance capacité d’adaptation ainsi que d’une aptitude à l’autonomie et à la liberté.

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15
Q

Qu’est-ce qu’un mécanisme de défense ?

A

Un processus psychique inconscient visant à réduire ou annuler les effets désagréable de dangers imaginaires ou réels, en remaniant les réalités internes et/ou externes. Ses manifestations - comportement, idées ou affects - peuvent être inconscientes ou conscientes.

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16
Q

Un symptôme est-il un mécanisme de défense ?

A

Non. Les mécanismes de défense peuvent conduire au développement de symptômes voire de pathologies si l’utilisation qu’en fait le sujet est inadéquate.

Un symptôme (un syndrome, un trouble ou une pathologie) a donc une valeur de défense mais ce n’est pas un mécanisme de défense en tant que tel.

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17
Q

Quels éléments définissent l’organisation profonde du psychisme ?

A

Le mode de relation aux objets d’investissement, étroitement associés aux types de conflit, d’angoisse et de défense du sujet.

18
Q

Selon Bergeret, quelles structures et organisation peut-on distinguer ?

A

Les structures névrotiques et psychotiques (organisation stable) et l’organisation limite (instable).

19
Q

Quelle est la problématique fondamentale de la structure psychotique ?

A

L’unité de base de sujet. Tout se passe comme si une menace de fragmentation pesait sur le sujet, induisant une angoisse de morcellement.

La réalité extérieure, càd essentiellement la rencontre avec autrui est source de conflits intenses en raison du mode de relation fusionnel du sujet qui aspire à l’union indifférencié avec les objets investis - d’où la menace de fragmentation. Sur le plan inconscient, l’objet investi n’est donc pas pleinement appréhendé comme sujet distinct du moi.

20
Q

Quel est le mécanismes de défense le plus caractéristique de la structure psychotique ?

A

L’angoisse de morcellement suscite des mécanismes de défense dont le plus caractéristique est le déni : le sujet écarte de son psychisme un fragment entier de la réalité.

21
Q

Quelle est la problématique fondamentale de la structure névrotique ?

A

La culpabilité liée à des conflits entre désirs et interdits. La rencontre avec autrui (chez qui est reconnu l’existence d’un désir autonome) peut être source de conflits intenses en raison des pulsions érotiques ou agressives se heurtant à des interdits intériorisés.

Le mode de relation aux objets investis est dit génital.

22
Q

Quel est le mécanismes de défense le plus caractéristique de la structure névrotique ?

A

L’angoisse de culpabilité suscite des mécanisme de défense dont le plus caractéristique est le refoulement : le sujet écarte de son psychisme un fragment psychique heurtant un interdit.

23
Q

En quoi le refoulement est-il un mécanisme de défense plus mature que le déni ?

A

Un sujet dans le déni ne peut pas du tout s’arranger psychiquement de la réalité qu’il refuse, il ne peut que la nier. Le refoulement est un mécanisme plus mature puisque la réalité psychique conflictuelle est tolérée à condition d’être remisée dans l’inconscient.

24
Q

Quelle est la problématique fondamentale de l’organisation limite ?

A

La valeur du sujet, liée à celle de ses objets d’investissement. En raison d’un conflit entre l’idéal du moi et la réalité (dont les pulsions du moi contenues dans le ça), le sujet est menacé d’un effondrement narcissique avec une angoisse d’abandon par l’objet investi que le sujet craint de décevoir.

25
Q

Pourquoi parle-t-on d’organisation et non de structure-limite ?

A

L’organisation-limite ne répond pas aux critères de stabilité, de cohésion interne et de fixité qui caractérisent une structure.

26
Q

Quelle place occupe l’idéal du moi dans les différentes structures et organisations ?

A
  • Structure psychotique : absent.
  • Structure névrotique : présent et moteur.
  • organisation - limite : très prescriptif et irréaliste.
27
Q

Quel est le mécanismes de défense le plus caractéristique de l’organisation-limite ?

A

Le clivage d’objet : deux attitudes de valeur opposée coexistent psychiquement tout en étant maintenues dans deux compartiments séparés en mémoire. Les objets investis sont clivés en “bons” et “mauvais” objets. Le sujet bascule d’un compartiment à l’autre, ce qui s’exprime cliniquement par une alternance d’extrêmes, notamment sur le plan de l’humeur.

Tout éloignement de l’objet réactive la menace narcissique, d’où une relation de dépendance qualifiée d’anaclitique. Autrui est bien différencié du Moi - ce qui constraste avec la fusion psychotique - mais, n’étant là que pour combler la faille narcissique, n’est pas reconnu dans son désir autonome et n’est donc pas pleinement constitué comme sujet.

28
Q

Quel est l’intérêt de déterminer la structuration du psychisme ?

A

Cela permet une certaine prédictibilité du risque de trouble psychique et de la forme qu’un tel trouble peut prendre.

29
Q

Qu’est-ce qu’un événement traumatique ?

A

Un événement qui dépasse les capacités d’élaboration du sujet. Celui-ci ne parvient alors plus à intégrer émotionnellement et intellectuellement cette expérience à son parcours de vie.

30
Q

Qu’est-ce qu’une décompensation ?

A

On parle de décompensation lorsqu’un événement interagit avec la mémoire subjective au point d’entraîner un trouble psychique.

31
Q

Qu’est-ce qui détermine un potentiel de décompensation (ou vulnérabilité) ?

A

La structure.

32
Q

Est-ce qu’on peut avoir une structure psychotique sans jamais péter un boulon ?

A

Oui. La normalité symptomatique est compatible avec toute structure psychotique. Tout dépend de la gravité des environnements traumatiques rencontrés.

Mais plus la structure du sujet est associée à une angoisse profonde, plus le maintien d’une normalité apparente est coûteux défensivement, et plus le risque de décompensation est élevé.

33
Q

Quel reproche peut-on faire à la notion de structure ?

A

Utilisée de façon trop rigide, elle risque d’enfermer le sujet dans une catégorie figée, lui déniant ainsi tout potentiel d’évolution.

34
Q

A quoi sert la notion de structure ?

A

De telles catégories ne fournissent que des points de repères conceptuels pour décrire le mode de fonctionnement dominant d’un sujet.

35
Q

Un trouble d’allure grave reflète-t-il une organisation profondément perturbée ?

A

Pas nécessairement. Celui-ci peut s’expliquer par le fait que le sujet a été confronté, dans son passé récent, à des événements objectivement intenses.

Ainsi, certaines entités sémiologiques qui appartiennent à la classe des troubles psychotiques ne correspondent pas forcément à une structure psychotique.

36
Q

Avec quelles organisations psychiques sont compatibles les troubles aigus, les troubles névrotiques et les troubles de l’humeur persistants ?

A

Avec les trois !

37
Q

Que reflète un trouble psychotique persistant ?

A

Une forte probabilité de structure psychotique.

38
Q

Qu’est-ce que la vulnérabilité ?

A

Le potentiel de décompensation face aux événements que le sujet rencontre.

39
Q

Les temps de crises sont-ils toujours néfastes ?

A

Non, ils peuvent induire une décompensation mais aussi une maturation : le sujet se mobilise pour déployer des capacités défensives plus élaborées.

40
Q

Est-ce qu’on trie les troubles mentaux comme on trie les différents types de plante ?

A

Non. Il existe de multiples classifications des troubles psychiques, liées à des systèmes culturels et à des orientations théoriques.

41
Q

Quelles sont les différentes nosographies sémiologiques ?

A

1 - La nosographie classique. Issue de la psychiatrie clinique du début du XXe siècle, elle pose les grandes classes de troubles.

2 - La classification nord-américaine du D.S.M (5). Se veut athéorique mais rejette concepts classiques de psychose et névrose. Utilise des critères précis de diagnostic.

3 - La classification internationale des maladies (C.I.M 10). Proposée par l’OMS elle est proche du DSM sans utiliser des critères aussi stricts.

42
Q

Qu’est-ce que la résilience ?

A
  • Une capacité : se développer au plan psychologique, malgré la survenue d’événements déstabilisants / des conditions de vie difficile / des traumatismes parfois sévères OU la capacité à s’adapter rapidement au malheur ou à l’adversité ;
  • Un résultat : l’absence de troubles mentaux dans / après des situations connues comme pouvant engager de tels troubles.
  • Un processus : une interaction sujet - environnement et des facteurs de protection modérateurs du risque et de l’adversité.