Chap 3 : Les formes pelliculés Flashcards
Fabrication de pellets :
- Par extrusion-sphéronisation (pellets)
La fabrication passe par 4 étapes :
1. Mélange et mouillage du p.a avec divers excipients permettant l’obtention d’une pâte ( PA + Diluant + Liant humide)
2. Extrusion : passage de cette pâte au travers d’un extrudeur (obtention de « vermicelles » et
découpe de l’extrudât en petits bâtonnets) → en passant à travers des tamis perforés comme avec la plasticine pour faire des spaghettis
3. Sphéronisation des bâtonnets : paroi fixe et le fond de la cuve rugueux tourne sur lui-même→les filaments se coupent et deviennent ronds en tournant les uns sur les autres (vu que le fond de la cuve n’est pas lisse)
4. Séchage : soit dans une étuve soit dans un flux d’air fluidisé
Drug Delay :
Les différentes techniques d’enrobage :
Il y a plusieurs techniques d’enrobage :
- Par pulvérisation : les gouttelettes coagulent, le solvant s’évapore et il y a formation d’un film
- Par immersion
- Par compression
- Par micro-encapsulation
⦿ Enrobage par pulvérisation = technique d’enrobage la + utilisée.
Deux types d’équipements permettent d’obtenir l’effet désiré : turbines et lits d’air fluidisé.
→ Pulvérisation en turbine :
- Une turbine conventionnelle est une cuve hémi-sphérique ou sphérique ouverte sur une partie de sa surface, inclinée et qui était anciennement en cuivre (maintenant en inox).
- On met les comprimés à l’intérieur.
- La cuve tourne et un pistolet vient pulvériser les comprimés. Pour sécher, on va venir souffler de l’air chaud dans la cuve.
- La pulvérisation en turbine conventionnelle n’est plus beaucoup utilisée, car il n’y a pas d’évacuation de l’air chaud, le séchage n’est pas homogène et la durée du procédé est assez longue. - La turbine perforée est une cuve dont la paroi est perforée → on va amener de l’air chaud, via une buse, qui va être aspiré à travers les perforations et récupéré.
- On pulvérise ensuite une solution aqueuse d’un polymère (HPMC de faible viscosité, produit qui a tendance à coller) tout en séchant en même temps.
- Si on ne sèche pas assez vite les comprimés pulvérisés par de l’HPMC, les comprimés vont coller entre eux.
Ici, il y a donc plusieurs paramètres critiques :
- Température de l’air chaud que l’on va faire passer dans la cuve.
- Vitesse à laquelle on va agiter les comprimés
- Pression avec laquelle on pulvérise la solution d’enrobage
- Débit d’air (renouvellement de l’air dans la cuve).
⦿ Séchage et enrobage en lit d’air fluidisé :
Les supports (pellets, granulés, poudres, comprimés) introduits dans la cuve sont mis en suspension dans un courant d’air chaud qui arrive par la base perforée de la cuve.
Le liquide d’enrobage est pulvérisé sur les comprimés en suspension. L’air est évacué au fur et à mesure par aspiration dans la partie haute de l’appareil. Cette technique est aussi utilisée pour sécher ou granuler des produits pulvérulents.
A gauche (bottom spray), les pellets ont plus de temps pour sécher car ils montent puis descendent, contrairement au top spray.
Avantages :
- Une évaporation rapide du solvant évite le collage des noyaux
- Permet de pelliculer des particules de taille faible comme des granulés ou des substances
plus ou moins pulvérulentes.
- Technique bien adaptée pour le pelliculage de micro-granules.
⦿ Enrobage par immersion = ce qui est fait en officine avec les gélules (cas des gélules gastro-résistantes) plongées dans une solution d’acétophtalate de cellulose.
- On fait 3
⦿ Enrobage par compression = Comprimé manteau
Le noyau est ici recouvert par une couche de poudre. On parle de comprimés manteaux. Les machines utilisées vont permettre de comprimer en plusieurs phases :
- Introduction de la première moitié du granulé : on remplit partiellement la chambre de compression et on comprime.
- Introduction du noyau au milieu de la poudre.
- On recomprime légèrement.
- Introduction de la 2ème moitié de la poudre.
- Compression finale → obtention du comprimé manteau (enrobé à sec). Les forces de pression utilisées ne doivent pas être trop importantes pour ne pas casser le substrat au milieu
Ex : Arthrotec = AINS ( Diclofénac )
Quel est l’avantages du latex dans le pelliculage et décrire comment se forme le film ?
Avantages :
- ça nous permet d’avoir une concentration en polymère élevé dans la solution tout en maintenant une viscosité faible.
- On a 30% de matière sèche et donc ça va prendre 3x moins de temps que les solution aqueuses qui contiennent 10%. C’est vraiment un intérêt du latex : avec des concentrations importantes de polymères on reste à des valeurs de viscosité très faible qui sont compatibles avec la pulvérisation.
- Les gouttelettes pulvérisées s’étalent sur la surface du noyau, l’eau s’évapore.
- Les particules colloïdales se rapprochent.
- Les particules se déforment et se rapprochent de plus en plus.
- Coalescence conduisant à la formation d’un film. Cette étape est favorisée par le temps et par l’ajout de plastifiants.
Tout paramètre susceptible d’influencer la
structuration des macromolécules modifiera la cohésion du film et par conséquent, la plupart de ses propriétés (perméabilité, résistance mécanique, dissolution).
Rôle de l’enrobage GR dans Dulcolax, Voltaren et Losec MUPS :
Dulcolax :
Bisacodyl. 5 mg - Lactos. - Amyl. maı̈dis - Amyl. solub. - Glycerol. - Magnes. stear. - Ferr. oxyd. lav. - Talc. - Sacchar. - Acaciae gum. - Laccae gum. - Titan. dioxyd. - Eudragit L & S - Dibutyl. phtal. - Macrogol. 6000 - Cera alba - Cera carnauba q.s. pro compr. uno
Voltaren
Losec :
- Cellulose microcristalline
- Monostéarate de glycérol 40-55
- hydroxypropylcellulose
- hypromellose
- stéarate de magnésium
- copolymère de l’éthylacrylate de l’acide méthacrylique (1:1) (dispersion à 30%)
- sphères de sucre
- paraffine synthétique (NF)
- macrogol (polyethylène glycol 6000)
- polysorbate 80
- crospovidone
- hydroxyde de sodium (pour ajustement du pH)
- stéaryl fumarate de sodium
- talc
- citrate de triéthyle
- oxyde de fer E172
- dioxyde de titane E171.
- DULCOLAX: c’est un laxatif donc pour libérer le PA seulement dans le colon => forme à libération retardée pour cibler.
- VOLTAREN: C’est une forme gastrorésistante. On va libérer l’actif dans l’intestin ce qui limite la formation d’un ulcère gastrique par contact direct entre le cristal et la muqueuse. => forme à libération retardée pour éviter les effets indésirables des molécules anti inflammatoires.
- LOSEC MUPS: Forme à libération retardée multiparticulaires.
La spécialité LOSEC° MUPS est constituée de petites billes. Ce sont des microgranules de très petites tailles formées d’un noyau de saccharose sur lequel on a pulvérisé l’oméprazole et, par-dessus, un polymère gastro- résistant.
Formulation du LOSEC° MUPS :
- Microgranules comprimées par compression directe avec une force de compression faible pour ne pas écraser les microbilles.
- Enrobage gastro-résistant : copolymère d’acide méthacrylique (Eudragit)
- Plastifiants : Triéthylcitras et NaOH
- Noyaux de saccharose
- Stéarate de Mg = lubrifiant
- Cellulose microcristalline dans la poudre qui sert à la compression.
- Film opaque et coloré : dioxyde de titane comme opacifiant, oxyde de fer comme
colorant, et dérivés cellulosiques.
- Tween 80 comme plastifiant dans l’enrobage d’HPMC
Comme il s’agit d’une forme gastro-résistante avec des microgranules enrobés dans le comprimé, il est possible de couper le comprimé en 2 manuellement (pas avec une machine car risque de couper une bille enrobée) ou de le laisser se dissoudre dans un verre de jus d’orange, par exemple.