Chap 2 Flashcards
LES MODÈLES D’IMPARTITION
Impartition à l’interne ou internalisation (insourcing)
Ce modèle repose sur l’acquisition et/ou le développement à l’interne des compétences requises pour répondre aux besoins en matière de biens ou de services formulés par une organisation. La plupart des fournisseurs externes de services de consultation peuvent aider l’organisation dans son objectif de se constituer un noyau d’experts à l’interne : d’une part, en encadrant la démarche et, d’autre part, en assurant le transfert des connaissances.
« L’internalisation, ou en anglais, insourcing,
est une forme particulière d’externalisation où les prestataires externes interviennent au sein même de l’entreprise. Ces prestataires mettent à disposition des entreprises des compétences, un savoir-faire ou une main-d’œuvre directement utilisés à différents stades de la production d’un bien ou d’un service. Cela permet à une entreprise s’externalisant de garder la maîtrise de sa production tout en bénéficiant de leviers de productivité et d’amélioration de la qualité du service ou de la chaîne de production1. »
Impartition locale (domestic outsourcing)
Ce modèle prévoit la mise sous contrat d’un fournisseur externe à l’organisation pour gérer et réaliser un besoin en matière de biens ou de services, pour une durée, un budget et un niveau de service spécifiés. Le fournisseur de services choisi est situé à proximité de l’entreprise cliente, dans la même ville, la même région ou le même pays.
Impartition à l’étranger (outre-mer/à proximité)
Dans ce cas, le fournisseur de services à qui l’on confie le contrat est situé dans un pays étranger voisin du pays de l’entreprise cliente ou dans un pays étranger situé dans une région éloignée.
Impartition partielle (out-tasking)
Il s’agit de l’impartition de certaines activités précises pour une durée déterminée comme l’implantation d’un module d’un progiciel de gestion intégrée, par exemple.
Modèle captif de fourniture de services
Lorsque les activités visées par l’impartition sont confiées à un centre d’opérations faisant partie de l’organisation.
Modèle de fourniture de services à l’externe (offshore/nearshore outsourcing)
Lorsque les activités visées par l’impartition sont confiées à un fournisseur externe indépendant de l’organisation, on désignera ce modèle comme étant un modèle de fourniture de services à l’externe.
Implanter-exploiter-transférer (build-operate-transfer)
Une organisation accorde un contrat à un fournisseur de services pour la mise en place et l’exploitation d’un centre de services à l’étranger. L’entreprise cliente se garde le droit de le prendre en charge après une période déterminée, sous réserve du respect des conditions prévues au contrat.
Partenariat d’affaires
Une entente de partenariat est signée entre l’entreprise cliente et un fournisseur de services visant à mettre en place et à exploiter un centre de services; les ressources de chacune des entités seront mises à contribution pour le projet de mise en place.
Services partagés
Dans ce cas, il s’agit d’une transformation organisationnelle visant le regroupement d’activités et de processus opérationnels et administratifs auparavant décentralisés dans différentes unités d’affaires de l’organisation. Le but est d’optimiser, de réduire les coûts et d’améliorer la performance grâce à une meilleure synergie. Le modèle de services partagés peut aussi être implanté en tant que modèle captif de fourniture de services ou être confié à l’externe.
Réingénierie des processus d’affaires
C’est la normalisation et l’amélioration des processus d’affaires d’une organisation afin d’implanter les meilleures pratiques commerciales permettant une réduction des coûts et une amélioration de la performance.
Transformation organisationnelle
Il s’agit de l’affectation des ressources en fonction de la valeur ajoutée créée par chacune d’elles.
Infonuagique (cloud computing2 )
Il s’agit d’un système où l’utilisateur peut accéder à un réseau de ressources et de données résidant sur Internet plutôt que sur un serveur local ou à distance.
Il existe quatre types d’infonuagique :
- le réseau privé à usage interne d’une organisation (nuage privé);
- le réseau communautaire à l’usage d’un groupe partageant une infrastructure commune (nuage communautaire);
- le réseau public disponible à l’ensemble de la population (nuage publique);
- le réseau hybride combinant les infrastructures de deux ou plusieurs réseaux (nuage hybride).
Les caractéristiques principales de l’infonuagique sont :
- la facturation à la pièce des services utilisés;
- le service offert et accessible sur demande;
- l’accessibilité universelle des applications et des données;
- la possibilité de faire abstraction de l’environnement et de la configuration de l’infrastructure technologique;
- l’illusion d’une capacité illimitée.
Externalisation ou impartition ouverte (crowdsourcing)
Selon ce modèle d’impartition, une organisation lance un appel à tous à l’externe concernant une activité ou une tâche particulière, traditionnellement réalisée par une ou plusieurs ressources internes, qu’elle désire impartir. Cette approche est particulièrement appropriée dans la recherche de nouvelles idées ou d’innovation.
Impartition ouverte spécialisée (microsourcing)
Ce modèle d’impartition offre la possibilité à des organisations ou à des particuliers d’entrer en contact sur une place d’affaires électroniques pour pouvoir transiger selon un modèle d’offre et de demande répondant à l’expression d’un besoin bien précis. Ce modèle est particulièrement approprié pour la réalisation de petites activités bien définies comme le développement d’une fonctionnalité logicielle ou la conception et la réalisation d’une application Web.
Logiciel en tant que service (Software as a Service, SaaS)
Le modèle « logiciel en tant que service », ou Software as a Service, consiste au déploiement d’une application logicielle hébergée sur un serveur et dont les fonctionnalités sont offertes et disponibles à un groupe d’utilisateurs sur Internet.
La plateforme en tant que service (Platform as a Service, PaaS)
Ce modèle permet de mettre à la disposition des entreprises un environnement d’exécution disponible rapidement, en leur laissant la maîtrise des applications qu’elles peuvent installer, configurer et utiliser elles-mêmes.
L’infrastructure en tant que service (Infrastructure as a Service, IaaS)
C’est un modèle où l’entreprise dispose avec un abonnement payant d’une infrastructure informatique (serveurs, stockage, sauvegarde, réseau) qui se trouve physiquement dans le nuage du fournisseur.
Une activité ou un processus d’affaires peut être imparti en partie ou en totalité. Par ordre croissant de complexité, il est possible d’impartir :
- des activités à faibles coûts, réalisées en arrière-guichet, comme les activités de gestion des infrastructures et de gestion de données;
- des activités de services à la clientèle, comme les activités de soutien technique ou de centre d’appels;
- des processus d’affaires, comme la gestion des ressources humaines, la finance et la comptabilité ainsi que l’approvisionnement;
- des activités stratégiques, comme la recherche et le développement, la recherche marketing ainsi que la veille économique.
Selon l’envergure de l’impartition à considérer, c’est-à-dire le degré pour lequel l’activité impartie sera gérée à l’interne ou par le fournisseur mandaté, on distingue trois modèles d’impartition :
- l’impartition totale à l’externe pour laquelle plus de 80 % du budget d’exploitation de l’activité impartie sera transféré au fournisseur mandaté;
- l’impartition totale à l’interne pour laquelle plus de 80 % du budget d’exploitation de l’activité sera alloué aux ressources internes responsables de l’activité;
- l’impartition sélective qui consiste à impartir à l’externe certaines activités précises parmi un groupe d’activités alors qu’une proportion variant entre 20 % et 80 % des activités restantes seront prises en charge à l’interne.
Les différentes ententes contractuelles qui existent entre l’entreprise cliente et le fournisseur mandaté pour réaliser une impartition :
- la facturation du temps et du matériel : selon les taux horaires établis, paiement des heures facturées pour réaliser une activité ainsi que des frais occasionnés pour l’acquisition du matériel requis; ce modèle de facturation est le plus couramment utilisé et pose moins de risque pour l’entreprise cliente;
- le mandat à prix fixe : frais mensuels ou annuels déterminés selon le niveau de service attendu (service-level agreement, SLA), sans égard au nombre d’heures réelles utilisées pour réaliser l’activité;
- rémunération à l’acte (fee-for-service) : ce type de contrat spécifie qu’un certain nombre d’unités d’œuvre seront facturées à un tarif donné jusqu’à l’atteinte d’un seuil déterminé et fixé lors de la signature de l’entente. Au-delà du seuil atteint, un nouveau tarif sera convenu pour la facturation de chacune des unités d’œuvre livrées au-delà du seuil;
- le partenariat d’affaires : l’entente de partenariat établie entre l’entreprise cliente et un fournisseur de services permettra de convenir du type et de la quantité des ressources que nécessite le partenariat, la nature même du partenariat ainsi que les objectifs poursuivis en plus du partage des risques et des bénéfices.
Le processus d’impartition et la décision d’impartir
Il se résume comme suit :
• Déterminer avec soin le ou les processus à impartir :
o l’envergure des activités ou du processus à impartir;
o les niveaux de service actuels des activités ou du processus à impartir;
o le degré de variation de l’envergure des activités ou du processus à impartir.
• Comprendre le processus d’impartition et connaître les coûts qui y sont associés :
o rechercher et sélectionner le fournisseur approprié;
o établir les mesures et les indicateurs de performance à atteindre pour réussir l’impartition;
o créer et maintenir les relations d’affaires avec le fournisseur mandaté;
o établir et suivre l’entente contractuelle liant l’entreprise cliente avec le fournisseur mandaté.
• Faire l’évaluation des bénéfices engendrés par l’impartition.
Les impacts de l’impartition
Les erreurs commises lors des impartitions :
- trop peu de temps et d’efforts accordés à la détermination et à l’évaluation des activités ou des processus à impartir;
- difficulté pour bon nombre d’organisations de distinguer avec précision les activités ou les processus qu’elles doivent contrôler et qui sont critiques et stratégiques pour elles, de ceux qui pourraient avantageusement être impartis, favorisant ainsi des économies appréciables sans risques élevés;
- mauvaise évaluation des risques d’impartition à l’externe et dans des pays étrangers.
Pour une bonne impartition, il faut :
- rechercher et sélectionner le fournisseur approprié;
- établir les mesures et les indicateurs de performance à atteindre pour réussir l’impartition;
- créer et maintenir les relations d’affaires avec le fournisseur mandaté;
- établir et suivre l’entente contractuelle liant l’entreprise cliente avec le fournisseur mandaté;
- être bien renseigné. Peu d’organisations connaissent les différents modèles d’impartition et ceci les empêche de faire des choix judicieux en fonction de leurs besoins précis.
