Chap 12 Conclusion Flashcards
Ce n’est pas une approche un peu naïve, l’approche psychosociale ?
Non, car le DPA repose sur un cadre établi depuis 25 ans. Il repose sur l’analyse de pratiques des prédécesseurs de Yan et Yvon.
Qu’est-ce qu’aider ?
C’est soutenir l’affranchissement de la souffrance. Nous ne sommes pas là pour guérir ou soulager. Ce n’est pas non plus de juste dénoncer les causes de la souffrance.
Le DPA et la norme psychosociale permettent-ils vraiment de contribuer à l’épanouissement des personnes et des collectivités ?
Le désir de s’épanouir est une sorte de moteur intérieur que nous avons tous. Ce moteur va être intensifié par d’autres succès et par le sentiment d’efficacité personnel. Le sentiment d’efficacité personnel joue un rôle déterminant dans le processus d’épanouissement personnel. Plus j’accumule des succès, plus j’ai le goût d’acquérir d’autres habiletés, connaissances. On appelle cela le cercle vertueux. D’un autre côté, on a le cercle vicieux qui consiste à accumuler des défaites et ne perdre le goût d’essayer autres choses. Pour aider à sortir ces gens-là de ce cercle vicieux, on doit ré alimenter le moteur pour par conditions favorables aux petits succès.
L’approche psychosociale, ça participe au changement social ?
À la base, les ressources collectives créent des inégalités structurelles. Ces inégalités sont à l’origine des problèmes sociaux. Ce n’est pas tout le monde qui a accès à l’éducation et aux soins de santé. Le DPA va chercher d’une part, à contribuer aux changements structurels car il va les intégrer dans une pratique quotidienne. D’autre part, le DPA soutient le libre-arbitre (si on veut on peut) ainsi que le bien commun (l’union fait la force). Il se trouve à mi-chemin entre les deux. Comme on leur demande leur avis, les gens reprennent confiance en eux. (dans les services professionnels, ordre générale, n’offrent n’a pas ce droit là)
L’approche psychosociale = la remise en action des gens ?
Plusieurs théories visent à remettre les gens en action. Par contre, le DPA fait la différence entre agir et s’agiter. On ne confond pas le fait d’être actif avec le fait de faire une action. Avec le DPA, les actions sont consciente : elles mènent à une finalité qui est importante pour soi. Elle est réfléchie, notamment en cernant bien le problème, en négociant les solutions et en s’assurant que les solutions seront concrètement applicables. Ça n’a donc rien à voir avec le fait de bouger pour bouger.
Quelles sont les 4 éléments intéressants pour nos pratiques quotidiennes ?
- La fin des certitudes
- Déplacer le point d’ancrage de notre expertise
- Être ici et maintenant
- Négocier
Dans les 4 éléments intéressants pour nos pratiques quotidiennes, qu’est-ce que La fin des certitudes ?
Apprendre à travailler sans filet. Nous allons devoir nous plonger dans le monde du relatif. Nous allons devoir renoncer à tous les absolus et à toutes nos conceptions qui seraient en quelques sortes définitives dans notre vie. En psychosocio, on ne s’arrête pas à ce qui est normal anormal, vérité mensonge. On doit composer avec le fait que le sens peut être autre chose. Par contre, on ne doit pas renoncer à nos croyances. On a le droit d’avoir nos préférences, nos propres valeurs, dans la mesure ou ces dernières ne se transforment pas en exigences pour nos clients. On peut donc essayer de faire converger les décisions envers ce qui nous parait, en tant que professionnel, vers ce qui est le plus souhaitable. Par contre, on doit accorder ce choix là aussi à nos clients. Un avantage est qu’on ne restera pas collé aux solutions universelles. On va arrêter d’essayer de trouver le profil d’intervenant compétent. On va donc pouvoir commencer à se détendre car nous n’aurons plus de mouvement de panique devant des stratégies qui devraient fonctionner et qui ne fonctionnent pas. On va plutôt s’appuyer sur ces stratégies sous un angle relatif.
Dans les 4 éléments intéressants pour nos pratiques quotidiennes, qu’est-ce que Déplacer le point d’ancrage de notre expertise ?
Passer de l’intervenant plus technique à l’intervenant plus créateur. Dans le sens qu’on est capable de créer des solutions qui s’adaptent à chacun de nos clients. Il faut aussi renoncer à l’intervention unilatérale et à notre statut d’expert. La réalité est qu’il n’y a pas de manuel de l’intervenant parfait. Créateur aussi dans le sens de créer des conditions pour restaurer le mouvement dans l’intervention : des conditions d’affranchissement. On va en venir à être capables d’imaginer des solutions très rapidement inédites. On va essayer des choses qui ne font pas nécessairement de sens en terme de pratique. Le point d’ancrage doit être en nous et non dans la tête de notre client.
Dans les 4 éléments intéressants pour nos pratiques quotidiennes, qu’est-ce que Ici et maintenant ?
Toujours travailler avec ce qui se manifeste dans la rencontre et ce qui se présente ici. On ne cherche pas à aller guérir ce qui s’est passé dans le passé, on veut plutôt initier le changement. On parle souvent du problème du client dans le ici et maintenant, mais cela nous touche aussi, en tant qu’intervenant ; ne pas être dans notre tête à se demander ce qu’on pourrait faire et ne plus écouter le client. Plus on s’impose d’être dans le moment, plus on va pouvoir trouver des solutions adaptées. Cela suppose aussi qu’on laisse tous nos artifices de côté, notre souci de paraître et de performer. Il faut laisser aller notre désir d’être cool et d’être aimé de notre client. On doit se présenter dans chacune de nos interventions avec l’humilité de l’humanité, sans prétention, sans complexe. Peu importe la complexité, la gravité, l’urgence, le seul moyen de ne pas nous embarquer dans le tourbillon c’est de revenir à ce qui se passe ici et maintenant.
Dans les 4 éléments intéressants pour nos pratiques quotidiennes, qu’est-ce que Nécogier?
Négocier comme on respire. Dans l’interactionniste-stratégique, on ne perd pas de temps à contester, on négocie. Cela peut créer des résistances en nous, c’est normal. Négocier ne veut pas dire d’accepter l’innaceptable, ça ne veut pas dire non plus qu’on doit renoncer à nos valeurs. D’un point de vue psychosocio, ça veut dire qu’on doit inclure l’autre. On ne renonce pas à ce qui est important pour nous. On essaye juste de trouver avec l’autre personne l’espace dans lequel la négociation est possible, dans lequel on va pouvoir faire ensemble. Il y a desfois malheureusement que ça ne marchera pas avec certaine clientèle (ex: pédo), parce qu’on ne trouvera pas ce qu’on peut faire ensemble. Le dire, c’est le meilleur service qu’on peut se rendre et rendre à la clientèle. Donc, il faut savoir connaître nos limites. Ce qui est grave, c’est de ne pas les connaître et de détruire encore plus la personne devant nous. La négociation est la condition première pour passer du changement auquel on pense au changement auquel on met en action. Il faut trouver l’espace du possible dans lequel le client veut s’investir.