Céphalée et dlr abdominale (partie 1) Flashcards
Quelles sont les principales causes de céphalées chez l’enfant?
Que doit-on questionner à l’anamnèse lorsqu’on nous présente un enfant avec céphalée?
- Depuis quand? (mois ou année : risque de maladie grave est faible)
- Fréquence / intensité?
- Localisation?
- Continues vs intermittente? (intermittent = souvent moins grave)
- Horaire? (réveille l’enfant la nuit = plus inquiétant)
- Épisodes sont-ils suivis de somnolence? (migraine)
- Stable, progressive ou s’atténue?
- ATCD mal des transports? (migraine)
- ATCD fam migraine?
- ATCD fam allergiques? (migraine)
- Impact sur les activités / scolarité?
- Rx avant le début des sx?
- Rx utilisé pour les céphalés? Depuis combien de temps?
- Stress familial? Scolaire? Autre?
- Facteurs déclenchants?
- Traumatisme crânien?
- Autres sx:
- Vomissements? (HTIC)
- Aura visuelle ou autre troubles visuels? (migraine)
- Accompagné de fièvre, obstruction nasale, rhinorrhée? (sinusite)
Que doit-on chercher à l’examen physique lorsqu’un enfant se présente pour céphalée?
- Apparence générale (AEG : HTIC)
- Fièvre (infection sous-jacente)
- TA
- Taille, poids, évolution dynamique
- craniopharyngiome peut se présenter par des céphalées + décélération de la croissance
- céphalée persistante + enfant obèse : HTIC
- Périmètre crânien
- augmentation trop rapide : hydrocéphalie, hématome sous-dural, tumeur cérébrale
- Signes méningés (en cas de céphalée aigue : méningite si fièvre, HSA ou tumeur de la fosse postérieure si pas de fièvre)
- Examen des yeux et fond d’oeil (HTIC)
- Examen ORL (si aigue : otite, sinusite)
- Auscultation de la tête (souffle intracrânien)
- Examen neurologique complet (tumeur cérébrale)
- Examen cutané (ex: taches café-au-lait = neurofibromatose)
Quelles explorations peuvent être faites lorsqu’on nous présente un enfant pour céphalée?
- PL : si on suspecte une méningite, encéphalite, HSA
- TDM cérébrale : si on suspecte une HTIC
- Radiographie du crâne (rarement nécessaire) : si on suspecte un craniopharyngiome, ou une HTIC chronique
- Radiographie de la colonne cervicale : si on suspecte une arthrite ou autre anomalie des vertèbres
Quels sont les facteurs de risque de migraine?
- prédisposition génétique
- sexe féminin
- influences hormonales (CO)
- stress ancxiété, exercice intense
- aliments riche en tyramine (ananas, avocat, banane, bière, chocolat, vin)
- certains allergènes alimentaires
Qu’est-ce que la migraine opthalmoplégique?
La patient a présenté au moins 2 épisodes associés aux caractéristiques suivantes :
- épisodes chevauchent ou suivant (< 4j) une parésie d’au moins un des NC suivants : 3, 4, 6. ( la forme la plus fréquente associe une mydriase fixe et une paralysie du NC3)
- une lésion parasellaire doit être exclue par des explorations neuroradiologiques
Qu’est-ce que la migraine rétinienne?
Le patient a présenté au moins 2 épisodes associés aux caractéristiques suivantes:
- un scotome ou cécité monoculaire entièrement réversible
- céphalées suivent les sx visuels après un intervalle libre < 60 min, mais peuvent aussi les précéder
- examen ophtalmologique N entre les crises + processus embolique exclus.
Que sont les vertiges paroxystiques bénins de l’enfance?
Il faut au moins 5 épisodes de vertiges importants, associés à une ataxie, un état de panique sans AEC et sans sx systémique sauf les No/Vo.
Ils se résolvent spontanément en quelques min / h.
Examen neuro normal entre les épisodes.
Que sont les vomissements cycliques?
Minimum 5 épisodes sporadiques et similaires de No/Vo d’une durée de 1h à 5j. Durant les épisodes, il y a au moins 1 fois 4 vomissements / h pendant au moins 1h.
Aucun sx entre les épisodes et pas d’autres étiologies établies
Qu’est-ce que la migraine abdominale?
Au moins 5 crises de dlr abdo qui durent entre 1-72h.
La dlr abdo se caractérise par sa localisation mal définie sur la ligne médiane ou périombilicale et son intensité modérée ou grave.
Durant les dlr abdo, on observe au moins 1 des manifestations suivantes:
- anorexie
- nausées
- vomissements
- pâleur
Il n’y a pas d’autre étiologie établie.
Quelles sont les principales étiologies de gastro-entérite?
- Étiologie virale
- 80% des cas
- ++ en hiver
- rotavirus
- Étiologie bactérienne
- moins fréquente,
- surtout en été
- Salmonella, Shigella, Campylobacter jejuni, Yersinia enterocolitica, E.coli
- Parasites
* Giardia lamblia (enfant en service de garde), Cryptosporidium
Que devrait-on demander à l’anamnèse lorsqu’on suspecte une gastroentérite?
- Durée de la maladie
- Fréquence et volume des selles
- Vo associés?
- Fréquence des mictions
- Fièvre?
- Rectorragie? (suggère une origine bactérienne)
- Prise récente d’ATB?
- Voyage récent?
- Autres cas de diarrhée fam? à la garderie? école?
- Convulsions?
Que cherche-t-on à l’examen physique d’un enfant chez qui l’on suspecte une gastro-entérite?
On veut avant tout apprécier l’état d’hydratation.
Chercher :
- étranglement herniaire
- défense abdo
- boudin d’invagination
- foyer infectieux extra-digestif
- vomissements bilieux (verdâtres)
Quelles explorations peut-on faire si l’on suspecte une gastro-entérite?
Si on a une diarrhée grave avec déshydratation, il faut faire :
- hémogramme
- ionogramme
- urée sanguine
- créatininémie
- glycémie
- état acidobasique sanguin
Si l’enfant ne semble pas déshydraté, on ne fait habituellement pas d’investigation.
S’il y a des rectorragies chez
a) un enfant d’aspect toxique
b) un enfant immunocompromis
c) un nourrisson < 3 mois
on fait une hémoculture. On va aussi faire des cultures de selles
Pourquoi favorise-t-on un traitement par voie orale plutôt que intraveineux pour le traitement de la gastro-entérite?
- Il épargne l’enfant de la dlr et une immobilisation forcée, liées à l’installation d’une voie veineuse
- Il occasionne moins de complications iatrogènes
- Il coûte moins cher
On va juste utiliser la voie IV si l’enfant est en déshydratation majeure (10% ou plus), en cas d’échec de la réhydratation orale ou lorsque personne ne peut demeurer continuellement au chevet de l’enfant.
Quels rx peut-on donner pour la gastro-entérite?
1. Rx anti-nauséeux et anti-diarrhéiques
- Ondansetron : a diminué la proportion d’enfant nécessitant une réhydratation IV, donc on administre une dose de ondansetron PO et on poursuit par réhydratation orale
- on évite les anti-diarrhéiques, surtout chez le jeune enfant (iléus paralytique)
2. Probiotiques
- peut diminuer la durée de la diarrhée infectieuse
- pas si bien étudié
3. Antibiothérapie
- dépend de l’agent en cause, de l’âge de l’enfant et des circonstances
-
Campylobacter
- ATBtx souvent nécessaire
- érythromycine ou azithromycine x 5-7 j
-
C. difficile
- ATBtx peut être nécessaire si sx et enfant > 1 an
- métronidazole PO, si ca marche pas, vancomycine
-
E. Coli
- Pas vrm besoin d’ATB, seulement si c’est sous forme septicémique.
-
Salmonella
- ATB systématique seulement dans Salmonella typhi ou si enfant < 3 mois
-
Shigella
- ++ pour réduire la propagation de la bactérie.
-
Y. enterocolitica
- seulement dans les formes graves ou prolongée ou chez les pts immunocompromis.