auteurs et stats I. C Flashcards
Christine Lagarde, Jacques Rueff
« Si l’inflation est le génie, alors la déflation est l’ogre qu’il nous faut combattre avec vigueur» (Christine Lagarde)
“Rien n’est plus dangereux que l’inflation, excepté la déflation” - Jacques Rueff
Keynes
Si l’inflation se déploie trop et que la valeur réelle de la monnaie fluctue, les relations débiteurs/créanciers sont perturbées et “dégénère en un pari et une loterie”. L’inflation crée une variabilité des prix relatifs et donc une mésallocation des ressources, un risque et des incertitudes.
Thomas Piketty
“L’inflation, c’est l’impôt sur le capital du pauvre.” Les plus riches contournent l’inflation en investissant dans des actions ou dans l’immobilier tandis que les pauvres voient leur épargne bancaire diminuer.
Friedman (1969)
L’inflation est ainsi un remède illusoire contre le chômage. Surtout, il est à court terme. C’est parce qu’on a pas suffisamment anticipé, prend l’exemple d’un produit pharmaceutique où les doses doivent être toujours plus fortes pour se sentir mieux. Il faut toujours plus d’inflation pour voir les effets puisque les agents anticipent cette inflation. C’est pourquoi la courbe de Phillips est en réalité verticale
Helmut Schmidt ; Anton Brender, Florence Pisani et Émile Gagna
Helmut Schmidt “les profits d’aujourd’hui font les investissements de demain (qui feront les emplois d’après-demain)”.
Anton Brender, Florence Pisani et Émile Gagna : Pour réduire la dette :
↘ taux d’intérêt / ↗ taux croissance réel / ↗ inflation / solde budgétaire > 0
Robert Barro (1995) et Bruno et Easterly (1996)
Robert Barro (1995) et Bruno et Easterly (1996) : Jusqu’à 20% d’inflation, certains pays connaissent des très fortes croissance et d’autres des faibles voire même des décroissances. A partir de 20%, il y a plutôt une relation négative, plus l’inflation augmente, plus le PIB/tête diminue.
Schumpeter ; Keynes
“il y a seulement une non-simultanéité entre l’apparition du pouvoir d’achat et celles des marchandises, ce qui peut susciter temporairement l’apparence d’une inflation”.
Pour Keynes, une inflation modérée permet une gestion sociale, les salariés étant victimes d’illusion monétaire, ils acceptent la baisse du salaire réel. La hausse des prix permet alors aux firmes de baisser les salaires réels
Kenneth Rogoff ; Olivier Blanchard
Kenneth Rogoff (2011) : “Pour aider à réduire la dette, il faudrait une inflation de 4 ou 6% pendant plusieurs années”
Olivier Blanchard : (1998) “L’objectif de taux d’inflation que devrait se donner la Banque centrale européenne n’est pas 0 à 2%, mais 3 à 5%.” sinon suppose des taux d’intérêt très élevés, pas souhaitable pour l’économie et met en danger les investissements en faveur de la TE.
Irving Fisher
=> les agents cherchent à se désendetter, cad ils remboursent leurs dettes, ce qui entraîne en retour une solvabilité fragilisée. on parle de “déflation par la dette” (Irving Fisher).
Irving Fisher (1933) : les grandes dépressions résultent de périodes de surendettement associées aux boom économiques suites à innovations majeures qui engendrent anticipations de profits élevés. Les premières difficultés de remboursement débouchent sur un réajustement des anticipations. Puis la déflation accroît l’endettement et ainsi de suite.
Charles Plosser ; Michael Bordo et Andrew Filardo ; Olivier Garnier
Pour Charles Plosser, il faut “déflater les craintes déflationnistes” : Pas beaucoup d’éléments justifiant l’inquiétude de la déflation sauf Grande Dépression. La plupart des périodes de légère déflation sont associées à de la croissance économique et non à la stagnation ou au déclin.
Michael Bordo et Andrew Filardo (2005) distinguent :
la bonne déflation : choc de d’offre positif
la mauvaise déflation : choc négatif de la demande qui exerce une pression à la baisse sur prix
l’affreuse déflation : mauvaise déflation + spirale déflationniste
1929 / 1933 “Great contraction”
Olivier Garnier (2017) : Lors de la 1ere vague de mondialisation, il y a une très légère hausse de l’indice de prix (0.5%) et même une déflation vers 1880. Certains la considèrent comme de la bonne déflation car ayant permis une hausse du pouvoir d’achat, en opposition à la déflation des années 1930 où la spirale baissière des revenus, de la demande et des prix a été néfaste.
Patrick Artus (2022)
Patrick Artus (2022) : l’origine de l’inflation est en réalité très importante
si l’inflation vient d’un choc de demande positif, il est légitime de passer à une PM restrictive pour freiner la demande et lutter contre l’inflation
si l’inflation vient d’un choc d’offre négatif (insuffisance de l’offre de travail, de matière première…), il est totalement contre productif d’utiliser une PM restrictive, et elle peut même aggraver l’insuffisance de l’offre en décourageant l’investissement.
François Geerolf
François Geerolf : Remonter les taux d’intérêts pour diminuer l’inflation pourtant liée à une désorganisation des CVM et d’une crise énergétique (choc offre) n’est pas vu comme très pertinente. Il propose alors :
lutter contre la hausse des prix de l’énergie, soit en réduisant le prélèvement extérieur (la hausse de la facture énergétique pour un pays qui est importateur net d’énergie), soit en prenant en charge ce prélèvement extérieur via le déficit public.
lutter contre la “boucle prix-salaires”, contre le désancrage des anticipations, c’est-à-dire augmenter le chômage en réduisant la demande et jouer sur les indexations.