Asthme Flashcards
L’asthme est donc défini par la présence de 3 éléments
- une inflammation bronchique,
- des symptômes respiratoires variables et une
- obstruction réversible des voies aériennes.
Le terme « réversible » implique qu’au moment d’un épisode d’obstruction bronchique, le sujet démontre spontanément ou suite à la prise d’un bronchodilatateur ou d’un traitement anti-inflammatoire, une amélioration significative de l’obstruction bronchique
Responsables des manifestations de l’asthme
On considère que
1. l’inflammation bronchique (principal)
2, les changements de structure des voies
aériennes (remodelage) sont responsables de ses manifestations, tant cliniques (symptômes) que physiologiques (obstruction bronchique variable, hyperréactivité bronchique).
% pop atteinte asthme Canada
8,5%
90-95% pas sévère
Peu mortalité mais grande morbidité
(visites à l’urgence, hospitalisation, perte de productivité)
Incidence
L’asthme peut apparaître à tout âge mais a une incidence accrue dans l’enfance. (13% prévalence)
La moitié des asthmes se développant dans
l’enfance se résoudront spontanément avant l’âge adulte.
Le début tardif de l’asthme (>6 ans) l’atopie les antécédents familiaux d’asthme les symptômes fréquents et sévères l’atteinte de la fonction pulmonaire l’hyperréactivité bronchique sévère
sont des facteurs de risque de persistance de l’asthme au-delà de l’adolescence.
Caractéristiques asthme âge adulte
L’asthme se développant ou persistant à l’âge adulte - sera chronique
- nécessitera un traitement à vie car il n’y a pas encore de traitement curatif connu.
On estime cependant que la sévérité intrinsèque de l’asthme demeurera stable au cours de la vie.
=> Une accentuation de la sévérité sera donc habituellement causée par un facteur externe
(allergène, tabagisme, adhérence médicamenteuse, etc.) ou l’apparition d’une nouvelle pathologie (aspergillose broncho-pulmonaire allergique)
Facteurs de risque personnels
- Génétique (surtout relativement à l’atopie)
- Sexe masculin
- Obésité
- Prématurité
Facteurs de risque environnementaux
- Allergènes
- Exposition professionnelle
- Infections respiratoires virales
- Microbiome
- Tabac
- Pollution
- Facteurs socioéconomiques
- Aliments
- Stress
Mécanismes de l’asthme
Conséquences directes de l’inflammation bronchique
Oedème de la muqueuse
Production de sécrétions
ce processus est aussi responsable du développement d’anomalies de la fonction des voies aériennes
(hyperréactivité bronchique) et de changements structuraux menant à l’obstruction bronchique (remodelage)
Inflammation bronchique
Plusieurs mécanismes inflammatoires différents peuvent être retrouvés chez les asthmatiques. Le plus fréquent est celui de l’inflammation allergique, une réaction
d’hypersensibilité de type I, qui est présent chez 60 à 80% des asthmatiques.
Voici la séquence produite dans l’asthme allergique par l’inhalation d’allergènes
1. Les aéroallergènes (pollens, poils d’animaux, etc.) pénètrent dans les voies respiratoires et sont captées par les cellules présentatrices d’antigènes
(macrophages, cellules dendritiques).
- Les fragments d’allergènes sont par la suite présentés au système immunitaire qui y développe une réponse immunitaire spécifique (IgE spécifiques à l’allergène).
- Lors d’une exposition subséquente, l’allergène se lie avec les IgE qui lui sont spécifiques et entraîne une dégranulation des mastocytes, ce qui relâche une quantité importante de médiateurs inflammatoires (histamine, prostaglandines, leucotriènes).
- Une bronchoconstriction immédiate (dans les 10 minutes) est déclenchée par la libération de ces médiateurs inflammatoires. Elle disparaît dans l’heure qui suit l’arrêt du contact allergique.
- La cascade inflammatoire déclenchée par l’allergène entraîne parfois une 2e réaction asthmatique, 3 à 8 heures après le contact, sans qu’il n’y ait de nouvelle exposition (réaction semi-retardée ou tardive). Cette inflammation allergique implique majoritairement les éosinophiles et cause un œdème de la muqueuse et une augmentation des sécrétions bronchiques, menant à l’obstruction des voies aériennes.
Inflammation bronchique tjrs allergique?
Non,
Dans une certaine proportion d’asthmatiques, l’inflammation bronchique n’est pas de
nature allergique.
Elle peut être déclenchée par un assèchement et un refroidissement de la muqueuse comme dans l’asthme d’effort ou à l’activation inflammatoire impliquant les
leucotriènes comme dans l’asthme à l’aspirine.
Par contre, chez plusieurs asthmatiques,
nous ignorons encore pourquoi l’inflammation se développe. Il pourrait s’agir d’un
dérèglement du système immunitaire d’étiologie inconnue.
Mécanismes de l’asthme
Changements structuraux
En plus de l’inflammation, des changements structuraux
→ entraînant un épaississement bronchique (remodelage bronchique) apparaissent avec temps
Ils comprennent
- la fibrose sous-épithéliale (dépôt de collagène et prolifération de fibroblastes)
- l’hypertrophie du muscle lisse.
Ces changements sont favorisés par l’inflammation bronchique non contrôlée et sont en grande partie irréversibles.
Mécanismes de l’asthme
Hyperréactivité bronchique
Quoi?
Entraîne quoi?
Réversible?
Sensibilité accrue des bronches à certains stimuli
L’exposition provoque une contraction du muscle lisse
bronchique (bronchoconstriction), entraînant une diminution de la lumière bronchique.
L’hyperréactivité bronchique est reliée à l’inflammation et est donc partiellement réversible avec la thérapie
Causes de l’obstruction bronchique observée en asthme
- Constriction du muscle lisse : mécanisme principal de réduction de la lumière bronchique dans l’asthme. Il est réversible par les bronchodilatateurs
- Œdème de la muqueuse : causée par le relargage de médiateurs inflammatoires qui déclenchent une fuite capillaire
- Épaississement bronchique : provoqué par le remodelage bronchique. En grande partie irréversible
- Hypersécrétion de mucus : causée par l’inflammation bronchique. Le mucus peut obstruer complètement ou partiellement les bronches (bouchon muqueux)
Symptômes asthmatiques
Épisodes transitoires de dyspnée avec sillements,
principalement expiratoires
Sensation d’oppression thoracique
Il peut y avoir une toux et des expectorations mucoïdes.
Facteurs déclencheurs ou aggravants des symptômes asthmatiques
Facteurs inflammatoires
• Allergènes (si asthme allergique et sensibilisation à l’allergène)
Squames d’animaux, pollens d’arbres, de graminées, d’herbacées et d’herbe à poux, poussières et acariens, plumes, moisissures, etc…
• Infections des voies respiratoires
• Expositions professionnelles (voir asthme professionnel)
Facteurs déclencheurs ou aggravants des symptômes asthmatiques
Facteurs irritants
- Exercice : Le bronchospasme débute classiquement à l’arrêt de l’effort. Les symptômes seront à leur maximum 10-15 minutes après l’effort et se résoudront dans les 60 minutes suivant l’arrêt
- Air froid et variations de température
- Stress et émotions fortes
- Odeurs fortes
Facteurs déclencheurs ou aggravants des symptômes asthmatiques
Facteurs mixtes
- Tabac et autres fumées
- Médication : bêtabloquants, aspirine et anti-inflammatoires non-stéroïdiens
- Reflux gastrique
- Polluants atmosphériques
- Certains additifs alimentaires : sulfites, glutamate monosodique
Examen physique
Normal sauf bronchospasmes (associées sibilances)
Sibilances expiratoires normalement, si bronchospasme sévère = inspiratoire aussi
Bronchospasme sévère
→ hypoxémie, tachypnée, tirage et utilisation des muscles accessoires, temps expiratoire prolongé, pouls paradoxal
Caractéristiques des phénotypes de l’asthme
lire à voix haute
Inflammation • Éosinophilique • Neutrophilique • Mixte • Pauci-granulocytique (aucune inflammation démontrée) Caractéristiques cliniques • Sévérité (sévère ou non sévère) • Âge de début de l’asthme (asthme de l’enfance ou de l’adulte) • Exacerbations (fréquentes ou non) Fonction pulmonaire • Obstruction persistante malgré traitement • Variations très importantes de la fonction respiratoire (labilité) Déclencheurs • Allergique • Aspirine ou anti-inflammatoires non-stéroïdiens • Professionnel • À l’effort • Relié au cycle hormonal/menstruel Comorbidités • Polypose nasale • Obésité • MPOC
Phénotype - asthme allergique
Type d’asthme le plus fréquent, (60 à 80% asthmatiques)
Débute souvent dans l’enfance
Fréquemment associé à d’autres manifestations allergiques comme la rhinoconjonctivite, l’eczéma et la dermatite atopique. Il peut parfois être saisonnier et disparaître en l’absence d’exposition allergénique persistante (en hiver par exemple, si la sensibilisation est aux pollens seulement).
L’asthme allergique produit une inflammation éosinophilique et est habituellement non sévère.
Les tests d’allergie cutanés et les IgE spécifiques sont positifs à différents aéroallergènes.
Phénotype - asthme à l’Aspirine
Il s’agit d’une triade associant 3 éléments
- Asthme
- Polypose nasale
- Intolérance à l’Aspirine ou aux anti-inflammatoires non stéroïdiens
Se déclenche généralement à l’âge adulte
Fréquemment sévère et corticodépendant
Est associé à une inflammation éosinophilique importante.
Phénotype - asthme professionnel
Abordé dans le cours maladies respiratoires professionnelles. Se divise en asthme avec
sensibilisation et asthme aux irritants (RADS)
Phénotype - Le bronchospasme à l’exercice ou asthme d’effort
Il s’agit d’un asthme léger se présentant exclusivement lors d’efforts physiques importants. C’est l’asthme de l’athlète de haut niveau et il est souvent dépisté à l’aide du test d’hyperventilation eucapnique volontaire.
Pathologies pouvant être confondues avec l’asthme
- Dysfonction des cordes vocales
- Respiration dysfonctionnelle
- Obstruction des voies aériennes supérieures (par une tumeur, un corps étranger ou une sténose trachéale par exemple)
- Trachéobronchomalacie
- Embolie pulmonaire récidivante
- Insuffisance cardiaque
- MPOC
- Bronchiectasies incluant fibrose kystique
- Bronchite éosinophilique
- Syndrome de toux originant des voies aériennes supérieures
- Toux secondaire à la médication (IECA)
- Reflux gastroœsophagien
2 éléments sur lesquels reposent le diagnostic de l’asthme
- la présence de symptômes
respiratoires compatibles - la démonstration d’une obstruction bronchique variable.
Diagnostic de l’asthme - Spirométrie
Méthode privilégiée
Obstruction réversible, soit les éléments suivants :
- Un rapport VEMS/CVF < 0.75-0.8
- Une amélioration du VEMS post bronchodilatateurs de 12% et 200ml
S’il y a du remodelage bronchique important ou une MPOC associée, la spirométrie pourra cependant ne jamais retourner à la normale
Lorsque l’asthme est stable ou peu symptomatique, la spirométrie est habituellement normale.