APP6 Flashcards
IV. MÉTABOLISME DES PURINES
bases azotées puriques -> hypocanthine –(xanthine oxydase)–> xanthine –((xanthine oxydase)–> acide urique –> rein (ou allantoine lorsqu’il y a l’enzyme urate oxydase qui n’est pas naturellement presente chez l’homme)
Les humains n’ont pas d’urate oxydase et donc ne peuvent pas convertir l’urate en allantoïne si elle s’accumule à cause de l’hyperuricémie.
• Les bases azotées puriques constituant les acides nucléiques de notre ADN sont la guanine et l’adénine.
• La xanthine, l’hypoxanthine et l’acide urique sont d’autres purines résultant de la dégradation des bases puriques (adénine et guanine).
• L’hypoxanthine est issue de la réaction de désamination de l’adénine.
• La xanthine, issue de la conversion de l’hypoxanthine par l’enzyme xanthine oxydase, est elle-même convertie en acide urique par l’action de l’enzyme xanthine oxydase.
• L’allantoïne est le produit d’oxydation de l’acide urique.
• La xanthine oxydase se retrouve normalement dans le foie et sous une forme non libre dans le sang.
• En cas d’atteinte hépatique grave, la xanthine oxydase est larguée dans le sang.
V ou F
l’hyperurécémie est un critère fiable de Dx de goutte
FAUX!
Signifie sismplement que le pt est a risque. Pour Dx il faut faire aspiration et voir les cristaux
HYPERUCÉMIE
Quels sont les taux? Par quoi peut-elle etre causée?
• Elle est définie comme taux excessif d’acide urique dans le sérum sanguin (>/= 404 umol/L).
o Hommes : >/= 420 umol/L
o Femmes : >/= 360 umol/L
• Elle peut être causée par 2 phénomènes :
o Surproduction d’acide urique ;
o Hypoexcrétion d’acide urique par le rein. (plus communément)
Goutte
VI. PHYSIOPATHOLOGIE ARTICULAIRE
- Les cristaux d’urate monosodiques se déposent à la surface du cartilage et de la membrane synoviale.
- À noter qu’un changement de l’environnement (ex. : pH, température), peut diminuer la solubilité de l’acide urique, entrainer la formation de cristaux plus rapidement et causer une crise de goutte.
- Dans la goutte aiguë, les cristaux d’urate monosodique phagocytés par les macrophages activent l’inflammasome NLRP3, ce qui entraine la sécrétion de l’IL-1β.
- Cette sécrétion peut induire une production encore plus élevée d’IL-1β et d’autres médiateurs inflammatoires, qui activent encore plus les cellules synoviales et les phagocytes
- Les cristaux d’urate monosodique peuvent aussi induire la sécrétion de plusieurs autres cytokines inflammatoires (ex. : TNF-α, IL-6, IL-8).
- La liaison entre l’IL-1β et son récepteur résulte en une transduction du signal, ce qui mène à une expression altérée des molécules d’adhésion et des chimiokines, ce qui favorise le recrutement des neutrophiles, qui sont responsables de l’inflammation intense dans la goutte.
- L’activation de la voie du complément (complexe d’attaque membranaire C5b-9) induit par les cristaux joue aussi un rôle.
- Dans la goutte chronique, ces processus inflammatoires sont probablement en cours avec une libération potentiellement continue de médiateurs inflammatoires, incluant l’IL-1β (Présence persistante des cristaux d’urate monosodique)
Goutte
VII. HYPOEXCRÉTION VS HYPERPRODUCTION
HYPOEXCRÉTION D’ACIDE URIQUE PAR LES REINS
- Insuffisance rénale chronique ;
- Déshydratation ;
- Jeûne prolongé ;
- Acidocétose diabétique (augmentation des corps cétoniques) ;
- Acidose lactique.
HYPERPRODUCTION D’ACIDE URIQUE
• Régime trop riche en purines ou production élevée de purines, ce qui submerge les mécanismes d’excrétion rénale, résultant en une augmentation des taux d’acide urique dans le sérum et les fluides corporels connexes ;
• Augmentation du catabolisme des acides nucléiques (ex. : hémopathies, cancers, traitement cytolytiques) ;
• Maladie congénitale du métabolisme des purines.
• Facteurs de risque d’hyperuricémie et de goutte :
o Médicaments : diurétiques (thiazide), cyclosporine, aspirine (à faible dose) ;
o Résistance à l’insuline ;
o Syndrome métabolique ;
o Obésité ;
o Insuffisance rénale ;
o HTA ;
o Maladie génétique liée à l’X (rarement) ;
o Insuffisance cardiaque congestive ;
o Transplantation d’organes.
o Lithiase d’acide urique (colique néphrotique)
o * Au niveau de la diète, le risque d’incidence de goutte tend
Augmenter avec
• Purines (dans la viande et les fruits de mer) ;
• Alcool (bière et spiritueux) ;
• Boissons sucrées contenant du fructose ( de l’acide urique sérique).
Diminuer dans les cas suivants :
• Café augmenté ;
• Vitamine C ;
• Produits laitiers sans gras.
• Glycosurie (excrétionurinairedeglucose) causéeparlediabète
• Les déclencheurs de crises de goutte récurrentes sont :
o Utilisation récente de diurétique o Consommation d’alcool o Hospitalisation o Infection o AVC o Crise cardiaque o Chirurgie o Thérapie diminuant l’urate (au début) o Arrêt de médicaments diminuant l’urate
Goutte
IX. PONCTION ARTICULAIRE : INDICATIONS, ANALYSES ET TROUVAILLES
• Elle constitue le standard diagnostic de cette pathologie.
• En laboratoire, on utilise la lumière polarisée pour objectiver la présence de cristaux d’urate monosodique qui sont biréfringents (diviser un rayon lumineux en deux) fortement négatifs.
o Parallèle à la lumière polarisée : jaunes / Perpendiculaire : bleu
o Phagocytés (majorité par leucocytes)
• Ces cristaux sont détectés durant les attaques.
• Ils sont aussi potentiellement détectables entre les attaques surtout dans les articulations qui avaient déjà eu de l’inflammation chez des patients souffrant d’hyperuricémie.
• Liquide synovial inflammatoire : citrin trouble à opaque (« purulent »), non visqueux, plus de 50 000 cellules/mm3 à plus de 100 000 (pseudo-septique)
Goutte
X. ASPECTS RADIOLOGIQUES : PHASE AIGUE VS CHRONIQUE
PHASE AIGUË
• La radiographie est souvent normale.
PHASE CHRONIQUE
• Mais en phase chronique on peut retrouver des érosions typiques (E)
• On peut aussi voir des tophi (T).
• L’échographie articulaire peut être très utile en l’absence de signes radiographiques spécifiques :
o Objectiver dépôts uratiques à la surface du cartilage ;
o Déceler des tophi goutteux non visibles à l’examen clinique ou à la radio
Goutte
XI. PRINCIPES DE TRAITEMENT
- Les approches non pharmacologiques comme la modification de la diète ou l’évitement de la consommation d’alcool peuvent aider à diminuer les niveaux sériques d’urate, mais semblent ne pas être suffisants.
- Le but de l’abaissement des taux sériques d’urate est de prévenir les poussées aiguës et le développement des tophi.
Goutte
XI. PRINCIPES DE TRAITEMENT - PHASE AIGUË
• Le traitement permet un soulagement rapide de la douleur et de l’invalidité causées par une inflammation intense.
• Les options thérapeutiques incluent :
o AINS ;
o Colchicine ;
o Corticostéroïdes intra-articulaires et corticostéroïdes systémiques.
• D’autres mesures adjuvantes incluent : repos et glace des articulations affectées.
• Une « médication en poche » (prescription d’avance pour les patients connus pour goutte) devrait être considérée pour que la thérapie puisse être commencé rapidement dès le début de symptômes
o Colchicine, AINS ou Prednisone
Goutte
XI. PRINCIPES DE TRAITEMENT - PHASE Chronique
• La thérapie diminuant l’urate de devrait pas être initiée durant les crises aigues mais plutôt 2 à 4 semaines après la résolution de la crise.
• Une hyperuricémie isolée n’est pas une indication à un traitement pharmacologique, mais simplement à des mesures diététiques.
• La goutte peut être guérie par l’abaissement de l’uricémie en dessous d’une valeur cible de moins de 360 mol/L, ce qui permet :
1. Dissolution des dépôts de cristaux d’urate monosodiques articulaires ;
2. Élimination des cristaux ;
3. Risque réduit d’attaques récurrentes ;
4. Risque réduit de tophi.
• Pour choisir le traitement à utiliser, on doit déterminer en premier si le problème est une hypo-excrétion ou une hyperproduction d’acide urique :
- En cas d’HYPERPRODUCTION : inhibiteur de la xanthine oxydase ;
- En cas d’HYPO-EXCRÉTION : agents uricosuriques.
ALLOPURINOL
(Allopurinol plus pour prévenir prochaines crises (réservé pour patients qui font des crises à répétition et c’est un Tx à vie) – ne commence et n’arrête pas ce Tx durant une crise aigue)
• Il s’agit d’un inhibiteur de la xanthine oxydase qui bloque la synthèse d’acide urique. (mais ne la détruit pas – donc prévention)
• Ils sont efficaces dans la diminution des poussées et des tophi, en particulier chez les patients chez lesquels les taux d’urate cibles sont atteints.
FEBUXOSTAT
• Il s’agit d’un inhibiteur de la xanthine oxydase puissant qui bloque la synthèse d’acide urique (mais ne la détruit pas), mais qui est non-purinique.
o Il n’agit pas sur les autres enzymes des purines et des pyrimidines.
• Il est particulièrement utile chez les patients ayant :
o Intolérance à l’allopurinol ;
o Réaction d’hypersensibilité ;
o Insuffisance rénale légère à modérée ;
o Allopurinol s’avère inefficace.
URICOSURIQUE
• Mode d’action : Ils bloquent la réabsorption tubulaire rénale de l’urate.
• Ils sont contre-indiqués chez les patients avec ATCD de lithiase urinaire.
• Les traitements qui diminuent rapidement l’urate risquent de causer des crises de goutte au début même si c’est protecteur à long terme.
• Il est donc important de mettre en place une prophylaxie de colchicine à faible dose pendant 6 à 9 mois contre les crises de goutte au début du traitement chronique par les variations du taux d’uricémie.
• L’alternative est la prise en continu d’un AINS.
Goutte
XI. PRINCIPES DE TRAITEMENT - PHASE Chronique
• On doit déterminer si un traitement à long terme (agent hypouricémiant) est indiqué :
- Crises répétées (au moins 2 crises par année) ;
- Présence de goutte tophacée (déterminé cliniquement ou radiologiquement)
- Présence d’érosion dû à la goutte aux radiographies (demander des Rx des pieds pour vérifier s’il y a eu une crise antérieure)
- Goutte avec lithiase rénale
- Goutte avec maladie rénale chronique – insuffisance rénale
Présence de maladies coexistantes (ex : insuffisance rénale de Grade III et plus)
o La sévérité des crises (plusieurs semaines ou moins de traitements, doses importantes)
o Préférence du patient
• Attention ! Le traitement hypouricémiant est un traitement à vie. Si le traitement est cessé. Il y aura réaccumulation d’urates et retour des crises/trophi ; on ne guérit pas de la goutte, on contrôle son accumulation
Quand on traite l’hyperurécémie, on vise un taux d’acide urique de…
< 360umol/L
B. PSEUDO-GOUTTE-CHONDROCALCINOSE-CPPD
generalités
• CPPD : calcium pyrophosphate deposition (CPPD) est utilisé pour décrire la présence de cristaux pyrophosphate de calcium dans les tissus articulaires.
o Le CPPD disease est une arthrite microcristalline causée par ces dépôts.
o Il inclut plusieurs présentations cliniques
• Chondrocalcinose : calcification du fibrocartilage ou du cartilage hyalin qui correspond à une bande blanche suivant le contour des épiphyses à la radiographie.
o Corrélat radiologique commun de du CPPD disease
o La plupart des patients sont asymptomatique.