APP4 Flashcards

1
Q

Definition arthrite septique

A

Définition : Infection de la membrane synoviale et de l’espace articulaire causée par une bactérie présente dans l’articulation. (si virus ou champignon : arthrite pyogène)

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2
Q

L’ARTHRITE SEPTIQUE PRIMAIRE ET SECONDAIRE.

primaire vs secondaire

A

PRIMAIRE
Plus courante que secondaire
• Hématogène
o Suite à une bactériémie transitoire (ex : brossage de dents) ou évidente (ex : OMA, IVRS, infection urinaire, etc.) : la membrane synoviale est hautement vascularisée et il n’y a pas de membrane basale au niveau de celle-ci, ce qui favorise l’entrée du germe dans l’articulation
o Chez le nourrisson, les vaisseaux de la diaphyse traversent la plaque de croissance pour rejoindre l’épiphyse de l’articulation et l’infection de la métaphyse se rend à celle-ci ou inversement
• Inoculation directe (plus rare) : trauma, chirurgie, ponction percutanée (ex : injection de corticostéroïdes)
SECONDAIRE
• Contiguë à une OM le plus souvent : hanche, épaule, coude et cheville, où la métaphyse est intra-articulaire

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3
Q

L’ARTHRITE SEPTIQUE PRIMAIRE ET SECONDAIRE.

Comment se fait la destruction de l’articulation?

A
  • Suite à l’entrée de la bactérie dans l’articulation, celle-ci adhère (encore plus lorsqu’il y a déjà des défauts dans l’articulation, ou une prothèse) à la synoviale.
  • Parfois, production de toxines qui endommagent directement l’articulation (surtout S. aureus, avec production de leucocidine PantonValentine).
  • La réaction inflammatoire endommage l’articulation, même après l’élimination du germe.
  • Destruction du cartilage (chondrolyse) et même de l’os (ostéolyse) si l’arthrite septique n’est pas traitée rapidement (24-48h).
  • Prolifération bactérienne et accumulation de cellules immunitaires→ augmentation de la pression dans l’articulation→ ischémie→ ostéonécrose
  • Un trauma (ex classique : chute en ski sans fracture) peut favoriser l’apparition d’une arthrite septique: trauma → inflammation → ↑ apport vasculaire à la synoviale→ meilleure croissance de la bactérie occulte→ arthrite septique
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4
Q

L’ARTHRITE SEPTIQUE PRIMAIRE ET SECONDAIRE.

Quels sont les pathogènes?

A

o S. aureus le plus fréquent
 Infection à S. aureus producteur de leucocidine Panton–Valentine ou SARM : présentation plus sévère
 Augmentation du SARM acquis en communauté
o K. kingae le 2e ou premier plus fréquent selon l’épidémiologie régionale chez les enfants de moins de 4 ans
 Infection moins sévère (fièvre, symptômes au membre, laboratoires) et très souvent précédée d’une infection respiratoire
o Diminution H. influenzae au Québec, car couverture vaccinale de H. influenzae type B en bas âge
o Salmonella : anémie falciforme
o Mycobactéries, entérobactéries et champignons : patients immunocompromis seulement
o Maladie de Lyme (Borrelia burgdorferi) : voyage en zone endémique- au Québec - et facteurs de risque d’exposition

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5
Q

L’ARTHRITE SEPTIQUE PRIMAIRE ET SECONDAIRE.

Pathogenes par groupe d’age?

A

o 0-2 mois : S. aureus, S. agalactiae (streptocoque du groupe B), entérobactéries Gram-, staphylocoques à coagulase -, Neisseria gonorrhoeae, Candida, S. pneumoniae
o 2 mois-5 ans : S. aureus, S. pyogenes (streptocoque du groupe A), S. pneumoniae, K. kingae, Hib
o Plus de 5 ans: S. aureus, S. pyogenes
o Adolescents sexuellement actifs: N. gonorrhoeae

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6
Q

L’ARTHRITE SEPTIQUE PRIMAIRE ET SECONDAIRE.

LOCALISATION

A

• L’arthrite septique peut toucher toutes les articulations.
• Elle n’implique souvent qu’une seule articulation (mono-articulaire, 80-90% des cas).
• Nouveau-nés et nourrissons : La hanche est la plus souvent touchée.
• Enfants : La hanche et le genou sont les localisation les plus communes.
o 90% des cas sont mono-articulaires.
o Dans les cas d’arthrite septique polyarticulaire (souvent causés par S. aureus), un autre foyer infectieux (ex : endocardite) est souvent concomitant.
• Adultes : Le genou est la localisation la plus commune de l’arthrite septique.
o Suivi par la hanche, l’épaule, la cheville, le coude et le poignet.
• Les sites d’arthrite septique atypiques (sternoclaviculaire, sacro-iliaque, costo-chondrale) surviennent surtout chez les utilisateurs de drogues IV (UDIV).
• Dans les infections de prothèses articulaires, le risque d’infection serait, en ordre décroissant : prothèses de coude > prothèses de genou > prothèses de hanche.

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7
Q

L’ARTHRITE SEPTIQUE PRIMAIRE ET SECONDAIRE.

MANIFESTATIONS CLINIQUES

A
  • Diminution de l’amplitude de mouvement (active ET passive), jusqu’à l’immobilité
  • Boiterie ou refus de mise en charge
  • Souvent position antalgique en flexion (flexum)
  • Position typique de la hanche : flexion, abduction et rotation externe
  • Douleur sévère à la mobilisation de l’articulation
  • Symptômes d’inflammation locaux : rougeur, douleur d’apparition brutale, chaleur, œdème
  • Symptômes B : fièvre, frissons, asthénie
  • Jeunes enfants ou nouveau-nés : irritabilité, diminution des boires ou perte d’appétit, pleurs (possiblement les seuls indices, car il peut y avoir absence de symptômes systémiques étant donné l’immaturité du système immunitaire)
  • Possibles adénopathies satellites douloureuses sur le territoire de drainage
  • Possible instabilité articulaire si l’abcès s’est étendu de la capsule articulaire aux tissus mous
  • La manœuvre de FABER est positive : articulation coxo-fémorale douloureuse.
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8
Q

L’ARTHRITE SEPTIQUE PRIMAIRE ET SECONDAIRE.

LABORATOIRE

A

• FSC : leucocytose avec neutrophilie, thrombocytose, anémie inflammatoire
• Marqueurs inflammatoires : CRP et VS élevés
• Liquide synovial : Représente la meilleure chance d’identifier le germe (indispensable!!)
o Coloration de Gram pour voir la forme, l’arrangement et le Gram de la bactérie
o Culture bactérienne
o Analyse du liquide :
 Purulent (opaque)
 Peu visqueux
 Diminution du glucose (consommé par cellules immunitaires et bactéries)
 Absence de cristaux de goutte-pseudogoutte
 Hypercellularité, avec prédominance de neutrophiles
*Pour N. gonorrhoeae, les résultats de laboratoire sont moins éloquents
• PCR sur le liquide synovial très utile pour identifier K. kingae

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9
Q

L’ARTHRITE SEPTIQUE PRIMAIRE ET SECONDAIRE.

IMAGERIE

A

RADIOGRAPHIES
• Initialement négative, sauf pour l’œdème des tissus mous
• Après 2-4 semaines : changements sous-chondraux dont une réaction périostée et une ostéolyse visibles
o Si la radiographie est tardive ou l’atteinte initiale sévère : on peut observer une subluxation/luxation
• Identification d’une OM concomitante et élimination d’une fracture ou une néoplasie.

ÉCHOGRAPHIE
• Peut être normale dans les premiers 24h
• Permet de voir l’épanchement articulaire
o Utile pour la hanche et l’épaule, où l’épanchement est difficile à constater à l’examen physique
• Permet de guider une ponction diagnostique au besoin

SCINTIGRAPHIE
• Éliminer une ostéomyélite concomitante s’il y a un doute

IRM
• Pour voir l’extension dans les tissus mous et les dommages au cartilage

CT
• Au besoin

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10
Q

L’ARTHRITE SEPTIQUE PRIMAIRE ET SECONDAIRE.

D. PRINCIPES DE TRAITEMENT

A

Il s’agit d’une URGENCE THÉRAPEUTIQUE. Le traitement inclut une antibiothérapie débutée rapidement et un débridement prompt pour le retrait de matériel purulent.

Les traitements doivent être débutés dans les 24-48h suivant l’apparition des symptômes pour éviter des dommages permanents. Un délai dans l’initiation du traitement ou un traitement inadéquat peut résulter en la destruction articulaire irréversible et la mortalité.

DÉBRIDEMENT-LAVAGE D’ABORD!!
• Souvent par arthroscopie avec irrigation
• Parfois par arthrotomie : ouverture de l’articulation par une petite incision par laquelle l’articulation peut être complètement débridée et irriguée; un drain peut être laissé en place pour maintenir la décompression en laissant s’écouler le pus
• Peut-être percutané (si l’infection diagnostiquée très précocement)
• S’accompagne d’un prélèvement de liquide articulaire à envoyer au laboratoire

ANTIBIOTIQUES
• Peu importe le foyer infectieux, il faut toujours prélever les échantillons biologiques (ici les hémocultures et le liquide articulaire) avant de débuter les antibiotiques.
• Empirique, ou guidé par la microscopie (Gram, arrangement et forme du germe à la ponction) puis en fonction du pathogène identifié (comme pour l’OM)
o Couvrir S. aureus initialement et dépend de l’épidémiologie locale, l’âge et la présentation (Vancomycine IV )
o Idem à ostéomyélite aiguë
o Si un streptocoque est identifié : pénicilline est l’antibiotique de choix, tant en oral qu’en IV.
• S’il n’y a pas d’ostéomyélite concomitante, moins d’une semaine en IV, puis 2-4 semaines PO, pour un total de 3-4 semaines, comme l’OM, mais parfois plus si articulation est à fort risque de contiguïté

DÉCOMPRESSION CHIRRUGICALE
Peut être nécessaire en urgence pour prévenir la nécrose avasculaire s’il y a une collection marquée de pus qui cause l’ischémie, ou encore un déversement de pus dans les tissus adjacents, surtout à la hanche

CORTICOTHÉRAPIE
Peut aider la résolution plus rapide des symptômes

RÉÉDUCATION EN PHYSIOTHÉRAPIE
Pour récupérer l’amplitude de mouvement et suivi orthopédique 1 an

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11
Q

L’ARTHRITE SEPTIQUE PRIMAIRE ET SECONDAIRE.

E. COMPLICATIONS

A

• Destruction de l’articulation par chondrolyse, ostéolyse sous-chondrale et ostéonécrose, ce qui peut mener à:
o Subluxation, voire une luxation de l’articulation (surtout à la hanche)
o Ankylose (ou raideur) de l’articulation : ROM qui demeure limité (physio!!)
o Arthrose précoce (au long terme)
• Dissémination (autres foyers infectieux, ex : endocardite)
• Thrombose veineuse profonde
o Embolie pulmonaire septique
• Extension dans les tissus mous (myosite, cellulite)
• SIRS, sepsis ad choc septique

Autre doc:
PRÉCOCES
Un diagnostic retardé, un traitement retardé, un âge avancé, une maladie articulaire sous-jacente, certaines comorbidités (ex : diabète, maladies rénale et cardiaque, immunosuppression) et la présence de matériel prothétique articulaire sont associés à un faible pronostic.

Les principales complications rencontrées sont :
• Mort (environ 11% pour les arthrites septiques mono-articulaires, 30% pour les arthrites septiques non-gonococciques polyarticulaires)
• Perte de fonction articulaire permanente (risque de près de 40%)
• Destruction de l’articulation par chondrolyse, ostéolyse sous-chondrale et ostéonécrose, pouvant mener à :
o Subluxation ad luxation de l’articulation (surtout de la hanche)
o Ankylose de l’articulation (amplitude de mouvements demeurant limitée)
• Dissémination vers d’autres foyers (ex : endocardite) et extension dans les tissus mous (ex : myosite, cellulite)
• Syndrome de réponse inflammatoire systémique (SRIS), sepsis, choc septique
• Thrombose veineuse profonde (TVP) et embolie pulmonaire septique
TARDIVES
• Arthrose précoce (secondaire à la destruction de l’articulation et du cartilage)

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12
Q

L’OSTÉOGENÈSE IMPARFAITE

ÉTIOLOGIE ET PATHOPHYSIOLOGIE

A
•	Cette maladie est génétique et héréditaire
o	Autosomique dominante (majorité des cas) : risque d’avoir un enfant atteint 50% 
o	Mosaïques germinales : parents sont sains, mais l’un des 2 est porteur de l’anomalie génétique dans certaines de ses cellules reproductives (ovocytes et spermatozoïdes). Il y a donc présence d’une double population cellulaire dans les gonades.
	Le risque de récurrence (2e enfant atteint) est de 6%
o	Sporadique : augmente avec l’âge paternel élevé
•	La mutation affecte les gènes nécessaires à l’expression du collagène de type I (os, peau, ligaments, dents): 
o	COL1A1 (chromosome 17) – en général plus sévère
o	COL1A2 (chromosome 7) – en général moins sévère
•	La mutation peut entraîner une anomalie du collagène soit
o	Quantitative (ostéogénèse légère et intermédiaire)
o	Qualitative (ostéogénèse sévère et létale)
•	Il n’y a pas de relation claire entre le génotype et le phénotype
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13
Q

L’OSTÉOGENÈSE IMPARFAITE

DÉFINITION

A
  • Affection génétique rare caractérisée par une fragilité osseuse et une faible masse osseuse à l’origine de fractures à répétition ; c’est une ostéoporose congénitale
  • Elle touche également les hommes et les femmes.
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14
Q

L’OSTÉOGENÈSE IMPARFAITE

MANIFESTATIONS CLINIQUES
SQUELETTIQUES

A

• Fractures à répétition, survenant à la suite de traumatismes bénins :
o Fractures des os plats (côtes, vertèbres, etc.) ;
o Fracture du corps (diaphyse) des os longs, notamment des membres inférieurs.
*La fréquence de ces fractures a tendance à diminuer avec l’âge surtout chez les femmes, grâce à la production d’œstrogènes.
• Les déformations osseuses peuvent être secondaires à des cals vicieux avec angulation, mais peuvent aussi survenir spontanément.
o Elles sont alors liées à la malléabilité de l’os qui n’arrive pas, en grandissant, à étirer les muscles et les tissus adjacents.
o Thorax : diminution de la capacité respiratoire.
o Colonne vertébrale avec scoliose : liées à des tassements vertébraux et au défaut de croissance des vertèbres.
 Combinées avec l’atteinte thoracique, elles aggravent l’insuffisance respiratoire.
o Crâne : déplacement vers le haut du trou occipital (foramen magnum) avec les 1ères vertèbres semblant enfoncer dans la cavité crânienne (« impression basilaire »).
 Accompagnées de céphalée, réflexes vifs avec faiblesse des membres inférieurs ou par une atteinte des NC.
 Symptômes objectivés par une résonance magnétique (IRM).
o Visage : aspect triangulaire et un petit menton.
• La petite taille est très fréquente dans l’ostéogenèse imparfaite.

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15
Q

L’OSTÉOGENÈSE IMPARFAITE

MANIFESTATIONS CLINIQUES
EXTRASQUELETTIQUES

A
  • Coloration bleutée des sclérotiques, dû à sa transparence excessive (non spécifique et sans impact)
  • Surdité (surtout type I et III), souvent infraclinique dans les 20 premières années
  • Hyperlaxité ligamentaire, (responsable des pieds plats entre autres), qui peut compromettre la stabilité articulaire et entrainer de problèmes fonctionnels au niveau de la marche ou de la station debout
  • Fragilité de la peau et des capillaires, à l’origine d’hématomes et d’épistaxis, surtout chez l’enfant ;
  • Dentinogenèse imparfaite : fragilité de la dentine, le tissu dur de la dent recouvert par l’émail qui peut prendre une teinte ambrée («brownish »). L’émail se fend facilement laissant la dentine à nu.
  • Anomalies des tissus vasculaires moins fréquent et plus bénin
  • Intolérance à la chaleur, transpiration excessive, élévation de la température basale et tachycardie
  • Atteinte rénale avec hypercalciurie (lié à l’hyperremodelage osseux)
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16
Q

L’OSTÉOGENÈSE IMPARFAITE

CLASSIFICATION DE SILLENCE
Types I

A

I : Légère
- Forme peu sévère
- Premières fractures : âge de la marche
o Fréquence annuelle : moins de 2 et diminue après la puberté
- Tassements vertébraux à l’âge prébubère responsables de douleurs ou de scoliose
- Croissance normale ou un peu inférieure à la normale
- Os wormiens (crâne) anormalement élevés
- Coloration bleutée de la sclérotique (80%) – typique du Type 1
- Hyperlaxité articulaire
- Dentinogenèse imparfaite (25%)
- Surdité (40%)

17
Q

L’OSTÉOGENÈSE IMPARFAITE

CLASSIFICATION DE SILLENCE
Types II

A

II : Mort périnatale

  • Forme la plus sévère, mortelle
  • Diagnostiqué en anténatal (pendant la grossesse)
  • Meurent d’insuffisance respiratoire car le thorax est très petit (côtes courtes et larges)
  • Os long très déformés et courts
  • Os du crânes peu visibles aux radio car très peu minéralisés
18
Q

L’OSTÉOGENÈSE IMPARFAITE

CLASSIFICATION DE SILLENCE
Types III

A

III : Sévère

  • Formes la plus sévère ; non mortelle.
  • Fractures surviennent précocement et assez souvent avant la naissance ;
  • Déformation de la colonne vertébrale (cyphoscoliose) par effondrement ostéoporotique du corps vertébral ; déformations thoraciques
  • Petite taille ;
  • Visage triangulaire
  • Sclérotiques grisâtres, peuvent s’éclaircir avec le temps.
  • Dentinogénèse imparfaite (tous)
19
Q

L’OSTÉOGENÈSE IMPARFAITE

CLASSIFICATION DE SILLENCE
Types IV

A

IV : Modéré

  • Groupe hétérogène n’appartenant à aucun autre groupe
  • Éventail clinique large
  • Dentinogenèse imparfaite (60%)
20
Q

L’OSTÉOGENÈSE IMPARFAITE

INVESTIGATION

A

Radiographies :
o Épaisseur corticale mince, travées osseuses de l’os spongieux sont anormalement fines et en nombre réduit. Elle n’augmentent pas avec l’âge et la croissance. Le remodelage osseux est accru.
o Les radiographies du crâne mettent en évidence des os wormiens : os surnuméraires dont l’apparition est liée à un défaut d’ossification.

21
Q

L’OSTÉOGENÈSE IMPARFAITE

DIAGNOSTIC

A

• Pas de consensus sur les critères diagnostic
• Basé sur les signes cliniques mentionnés ci-dessus
o Histoire familiale positive aide
o Évaluation de la densité osseuse peut aider (mais pas de corrélation stricte)
• Peu d’utilisation de l’étude en biologie moléculaire (long et couteux) et une absence de mutation n’élimine pas le diagnostic
o Surtout si un membre de la famille est atteint

ANTÉNATAL
• Peut être suspecté par échographie anténatale (brièveté ou une incurvation des membres, voire des fractures.)
o Forme sévère visible à la 20e semaine
o Forme modérée peuvent ne pas être détectées/détectables
• Étude moléculaire complexe proposée uniquement pour les couples que l’anomalie a déjà été identifiée en prénatal
o Recherche sur ADN fœtale (cellules trophoblastique ou amniocentèse)

22
Q

L’OSTÉOGENÈSE IMPARFAITE

Tx medical

A

• Biphosphanate : inhibent la résorption osseuse en empêchant l’action des ostéoclastes
o Indication : au moins 2 fractures annuelles des os longs et apparition de tassements vertébraux
o Surveillance attentive : effets à long terme et modalité optimales du traitement non comprises
Analgésique : pour traiter les douleurs fracturaires
• Hormone de croissance : pour l’insuffisance staturale
o Réponse très hétérogène mais sans effet délétère a priori

23
Q

L’OSTÉOGENÈSE IMPARFAITE

Tx chirurgical

A

• Enclouage centromédullaire des os longs
o Ostéosynthèse par plaques visées sont contre-indiquées
o Membres inférieurs : après la station debout mais avant la marche, corrige les déformations et prévient les fractures
o Membre supérieur : s’il y a des difficultés fonctionnelles liés au déformations/fractures (ex : gênant l’utilisation des aides de marche)
o Immobilisation post-opératoire : de courte durée pour éviter l’ostéoporose d’immobilisation
• Arthrodèse vertébrale postérieure (tiges fixées à l’arrière de la colonne).
o Correction modérée mais prévenant la progression de la courbure
• Les problèmes dentaires liés à la dentinogenèse imparfaite doivent être pris en charge précocement :
o Pose de couronnes sur les dents de lait ;
o Prévention comporte une bonne hygiène buccale et l’utilisation du fluor (voie orale ou dentifrice).

24
Q

L’OSTÉOGENÈSE IMPARFAITE

Tx RÉÉDUCATION ET RÉADAPTATION

A

• La rééducation contribue :
o Favoriser l’acquisition des niveaux d’évolution motrice
o Faciliter toute activité motrice spontanée ou aidée
o Optimiser l’indépendance fonctionnelle pour assurer autonomie, socialisation et qualité de vie
• Fatigables : aide techniques, temps supplémentaire en classe, kinésithérapie pour sport adapté, etc.

25
Q
  1. DÉCRIRE LES ABUS (TRAUMA NON ACCIDENTEL)

Quels sont les principaux ddx?

A

Les principaux ddx de cette condition sont des maladies osseuses :
o Ostéogenèse imparfaite ;
o Rachitisme ;
o Insuffisance rénale chronique.

26
Q

TRAUMA NON ACCIDENTEL

A. FACTEURS DE RISQUE

A

INTRINSÈQUES À L’ENFANT
• Inversement proportionnel à l’âge : la majorité des victimes ont moins 2 ans.
• Enfants nés prématurément ou avec de multiples conditions médicales

INTRINSÈQUES À L’AUTEUR DES ACTES VIOLENTS
• La relation qu’il entretient avec l’enfant joue pour beaucoup.
• Si l’auteur des actes violents a lui-même déjà été battu/abusé durant son enfance.
• Jeunes parents
• Femmes (quoi que les hommes risquent plus de commettre un abus mortel)

INTRINSÈQUES À LA STRUCTURE FAMILIALE ET À LA SOCIÉTÉ

  • Lorsque les parents perçoivent un manque de support de la communauté.
  • Basse estime de soi
  • Stresseurs quotidiens
  • Dépression
  • Parents abandonnés lorsqu’ils étaient enfants
  • Enfant non-désiré ou non planifié
  • Activité criminelle
  • Moins de soins prénataux
  • Histoire de problèmes avec les autres adultes
  • Histoire de châtiments corporels lorsque les parents étaient plus jeunes.
  • Plus petits intervalles entre les naissances
  • Nombreuses séparations de l’enfant dans la première année de naissance
  • Consommation d’alcool excessive
  • Abus de drogues
  • Troubles mentaux
  • Histoires de violence
  • Prison
  • Garde de l’enfant retirée
  • Récession économique
  • Assistance publique (ex : food stamps)
27
Q

TRAUMA NON ACCIDENTEL

3 types de trouvailles suggestives

A

ECCHYMOSES : 1ÈRE BLESSURE LA PLUS COMMUNE

BRÛLURES

FRACTURES : 2E BLESSURE LA PLUS COMMUNE

28
Q

TRAUMA NON ACCIDENTEL

ECCHYMOSES : 1ÈRE BLESSURE LA PLUS COMMUNE

A
  • Des ecchymoses accidentelles sont habituellement retrouvées au-dessus de proéminences osseuses : genou, coude et front.
  • Des ecchymoses non-accidentelles (blessures infligées) sont habituellement retrouvées :
o	Joues ;
o	Cou ;
o	Organes génitaux ;
o	Fesses ;
o	Dos. 

• Ces ecchymoses dans ces endroits spécifiques peuvent aussi représenter des blessures sous-jacentes : fractures, blessures abdominales ou des hémorragies intracrâniennes surtout chez les enfants < 2 ans.
• Les ecchymoses qui sont infligés conservent souvent la forme de l’objet contondant
o Ceinture, cordes, chaussure, ustensiles de cuisine, cintre et dents
o Empreinte de main.

29
Q

TRAUMA NON ACCIDENTEL

BRÛLURES

A

• Les 2 types de brûlures les plus fréquemment observées chez les enfants abusées sont :
o Brûlures par ébouillantement (contact avec des liquides chauds).
o Brûlures thermiques (contact avec des objets chauds).
• Dans le cas d’abus, les mains (face dorsale), les jambes, les pieds et les fesses sont souvent impliqués.
o Accidentel : plutôt la tête, le cou et le tronc antérieur, main (face antérieure)
• Les brûlures suspectes comprennent :
o Brûlures par contact à motifs en forme d’objet chaud (fourchette, fer à repasser, fer plat, cigarette)
o Brûlures par immersion forcée avec épargnement des zones protégées fléchies.
o Brûlure de « splash/spill » non possible pour le niveau de développement de l’enfant

30
Q

TRAUMA NON ACCIDENTEL

FRACTURES : 2E BLESSURE LA PLUS COMMUNE

A

• Lésions osseuses d’âge différent
• Certaines fractures sont plus spécifiques d’abus physiques en l’absence de maladies osseuses :
o Fractures des côtes (particulièrement en postérieur) sont communes chez les enfants abusés et résultent de compression violente ;
o Fractures des os longs tendent à être des fractures spiralées ou obliques ;
 Fractures des os longs spiralées indiquant des blessures de torsion (ex. : diaphyse de l’humérus) sont très communes chez les enfants abusés. (si on a tordu le bras par exemple)
• Attention !! une fracture spiralée du tibia n’est pas du tout suspecte !!
 Fractures du fémur chez les enfants qui ne sont pas en âge de marcher sont alarmantes.
 Fractures de la métaphyse (« corner fracture ») lorsqu’on tire vigoureusement une extrémité non commune (mécanisme accidentel – rattraper l’enfant qui tombe)
o Fractures de la colonne vertébrale (particulièrement des processus épineux).

31
Q

TRAUMA NON ACCIDENTEL

SYNDROME DU BÉBÉ SECOUÉ (TRAUMA CRÂNIEN ABUSIF)

A

• Cause la plus fréquente de décès pour les enfants victimes d’abus
• Classiquement, le syndrome du bébé secoué (mécanisme lésionnel : déchirure des veines pontiques (bridging veins) secondairement à des secousses violentes) est caractérisé par la triade suivante :
o Hémorragie sous-dural ;
o Hémorragie rétinienne ;
o Œdème cérébral (encéphalopathie).

32
Q

TRAUMA NON ACCIDENTELTRAUMA NON ACCIDENTEL

SYNDROME DU BÉBÉ SECOUÉ (TRAUMA CRÂNIEN ABUSIF) - Manifestations possibles

A

• Symptômes non spécifiques : vomissement, alimentation pauvre, irritabilité ou léthargie
• Blessures primaires à la tête : hémorragie épidurale, hémorragie sous-durale, hémorragie sous-arachnoïdienne, fractures du crâne, hémorragie intraventriculaire, contusions corticales, blessure axonale diffuse, hématome intraparenchymateux.
• Manifestations neurologiques : (en ordre de fréquence)
o État de conscience altéré
o Convulsions
o Vomissements
o Retard de développement
• Encéphalopathie
o Légère : alimentation pauvre, irritabilité, pleurs excessives, fatigue
o Modérée : léthargie, hypotonie, apnée, réflexes diminués
o Sévère : Convulsions, stupeur, coma, pupilles peu réactives

33
Q

TRAUMA NON ACCIDENTEL

SYNDROME DU BÉBÉ SECOUÉ (TRAUMA CRÂNIEN ABUSIF) - Manifestations occulaires

A
  • Hématome périorbital
  • Lacération palpébral
  • Hémorragie sous-conjonctive
  • Cristallin luxé
  • Cataractes
  • Glaucome
  • Irodialyse
  • Dialyse ou détachement rétinien
  • Hémorragie intraocculaire
  • Atrophie optique
  • Papilloedème

• Hémorragie rétinienne : dans 60 à 85% des cas
o Si sévère, diagnostique spécifique à 100 % d’abus
o Sinon, assez spécifique (surtout si d’autres symptômes accompagnateurs)

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Q

TRAUMA NON ACCIDENTEL

C. BILAN D’INVESTIGATIONS

general

A

• Des trouvailles à l’examen physique qui ne concordent/incohérentes pas avec l’histoire rapportée par le patient ou que lorsque les personnes interrogées individuellement rapportent différents événements sont des signes alarmants.
• En plus de l’histoire de la blessure originale, le clinicien devrait aussi considérer :
o Histoire médicale (ex. : absence ou présence de désordre métabolique ou bien de dysplasie osseuse) ;
o Âge de l’enfant ;
o Stade de développement de l’enfant ;
o Localisation et type de fracture.
• Des multiples fractures à des stades/âges différents de guérison ou des blessures pathognomonique d’abus (ex. : brûlure de cigarettes) sont suspicieuses.
• Sinon, d’autres facteurs devraient augmenter la suspicion :

o Preuves de maltraitance ;
o Apparition soudaine de changements d’état mental
o Ecchymoses sur un nourrisson qui n’est pas encore capable de se déplacer ;
o Ecchymoses au cou ou à l’abdomen ;
o Toute blessure des organes génitaux
• La plupart des enfants avec des fractures n’ont pas d’ecchymoses associés avec la fracture. Ainsi, la présence ou l’absence d’ecchymose n’aident pas à confirmer si les fractures sont secondaires à des abus physiques.

35
Q

TRAUMA NON ACCIDENTEL

C. BILAN D’INVESTIGATIONS

LABORATOIRE

A
  • Les désordres de la coagulation qui peuvent imiter un abus physique incluent : déficience en facteurs de coagulation, défaut de la fibrinolyse, défaut du fibrinogène et des désordres plaquettaires.
  • Faire analyses de coagulation (et collecter l’histoire personnelle et familiale de coagulopathie)
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Q

TRAUMA NON ACCIDENTEL

C. BILAN D’INVESTIGATIONS

SÉRIE SQUELETTIQUE - RADIOGRAPHIES

A

• Enfant de moins de 2 ans avec un quelconque signe d’abus
• Enfant de moins de 5 ans avec fracture suspecte
• Enfant plus âgée incapable de communiquer s’il a mal ou a subi un trauma (ex : retard intellectuel)
*Une inspection du système musculo-squelettique peut être répétée 7-10 jours après une blessure pour révéler des fractures en voie de guérison qui ont pu être manquées la première fois.

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Q

TRAUMA NON ACCIDENTEL

C. BILAN D’INVESTIGATIONS

IMAGERIE INTRACRÂNIENNE

A

• Le CT-Scan cérébral est préféré (plus sensible aux hémorragie, permet de voir le fractures, moins cher)

38
Q

TRAUMA NON ACCIDENTEL

C. BILAN D’INVESTIGATIONS

EXAMINATION OPHTALMOLOGIQUE

A

L’examen d’un fundus sur pupille dilatée est compliqué, car il faut faire des examens neurologiques fréquents (monitorer les réflexes pupillaires). On va donc attendre au moins 24h avant de procéder.

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Q

TRAUMA NON ACCIDENTEL

C. BILAN D’INVESTIGATIONS

CT ABDOMINAL

A

Si l’abdomen est douloureux (traumatisme?), un CT-Scan abdominal ainsi que les dosages des enzymes du foie et du pancréas devront être demandés. L’urine (hématurie) et les selles (méléna) doivent être analysées pour du sang.