AN - 1. Les approches du groupe Flashcards
Quel argument a longtemps été opposé à la reconnaissance du groupe comme objet d’étude en psychologie ?
Quels phénomènes ont tout de même conduit les chercheurs à reconnaître son importance ?
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Pas de substrat organique au groupe
Mais :
- les gens s’auto-catégorisent comme membres de groupes
et cela influe sur leurs perceptions et comportements - on observe des phénomènes de groupe, càd des processus groupaux qui ne peuvent être déduits de la seule psychologie individuelle
- les gens agissent différemment selon qu’ils sont isolés ou au sein d’un groupe
> ils sont transformés par leur appartenance groupale (exp de l’effet spectateur)
Quelles sont les 2 approches des groupes et leurs principaux fondateurs ?
Quelles acceptions du mot groupe sous-tendent-elles ?
Approche dynamique
> Lewin
> groupe défini par l’interdépendance des membres
> repose sur un principe gestaltiste = tout différent de la somme de ses parties
Approche catégorielle
> Tajfel et Turner
> groupe défini par au moins une caractéristique commune aux membres
Qu’est ce qui distingue les 2 approches des groupes
concernant :
1/ le statut épistémologique
2/ le critère d’appartenance
3/ la définition du groupe
1/ le statut épistémologique
- Dynamique = réalité en soi
- Catégorielle = réalité subjective
2/ le critère d’appartenance
- Dynamique = Interdépendance, membres complémentaires
- Catégorielle = Similitude, membres interchangeables
3/ la définition du groupe
- Dynamique = Système dynamique d’interdépendance
- Catégorielle = Catégorie
Statut épistémologique des groupes
selon l’approche dynamique
Groupe observable et objectivable
Unité fonctionnelle et dynamique
2 niveaux de fonctionnement :
- Processus centrés sur la tâche
> fonction de production, dimension fonctionnelle
- Processus centrés sur le groupe/les relations :
> fonction d’entretien, dimension affective
= 2 niveaux qui interfèrent constamment
Statut épistémologique des groupes
selon l’approche catégorielle
Démontré par quel paradigme et quel biais ?
Selon quoi les catégories ont elles du sens ?
Groupe = construction mentale
> construit que l’on ne peut observer mais seulement inférer
exp du paradigme du groupe minimal (Tajfel et al 1971)
> suffit à provoquer un biais pro-endogroupe
Catégories n’ont du sens qu’en fonction
des enjeux inhérents aux situations,
des objectifs des individus
(exp taille pour mathématicien vs basketteur)
Critères d’appartenance au groupe
selon l’approche dynamique
- Lien d’interdépendance entre l’individu et les autres membres du groupe
- Lien structuré par un but commun
> suivant lequel les rôles et statuts de chacun
sont précisés (pas interchangeables)
Critère d’appartenance au groupe
selon l’approche catégorielle
Individu perçu comme ?
Permet d’inférer quoi ?
Comment se forge la définition sociale de soi comme membre du groupe ?
Critère de similitude
> perçus comme partageant une ou plusieurs caractéristiques communes
(souvent reflet de traits stables)
Individu perçu comme ± prototypique d’un groupe
Permet d’inférer caractéristiques d’un indiv
en fonction de son groupe d’appartenance
et inversement d’inférer caractéristiques du groupe
en fonction de celles d’un de ses membres
Déf sociale de soi comme membre du groupe se forge via
> auto-catégorisation
> différenciation d’avec d’autres catégories
Définition du groupe
dans l’approche dynamique
2 types d’aspects ?
Système d’interdépendance
résultant d’un équilibre mouvant
entre changement et résistance au changement
et comportant > des aspects objectifs propres au groupe et à son environnement > ainsi que des aspects subjectifs renvoyant à la manière dont les membres perçoivent ces éléments, les valeurs qu'ils leur attribuent et qui déterminent leur motivation
Définition du groupe
dans l’approche catégorielle
Groupe défini en tant que catégorie
Abstraction
qui ne dépend pas de la participation active de ses membres
et ne nécessite pas leur présence ou coprésence
Similitude construite par celui qui perçoit
suivant croyance en la stabilité des caractéristiques groupales (essence)
» significations attachées aux catégories par les personnes
Qu’est ce qu’implique nécessairement la définition d’un groupe ?
Sa délimitation, via un rapport d’extériorité,
ce qui implique :
> frontières et territoires (symboliques ou réels)
> relations intergroupes (concurrents, alliés)
> processus de différenciation ± conflictuel
2 composantes complémentaires :
- sentiment d’appartenance des membres
- visibilité pour ceux de l’extérieur (reconnaissance)
Que montre l’étude de Bodenhausen & Lichtenstein 1987 concernant l’appartenance groupale ?
Connaissance de l’appartenance catégorielle d’un individu (eg latino-américain)
favorise recours aux stéréotypes associés à la catégorie
et influe sur jugement complexe (eg jugement de culpabilité)
vs n’influe pas sur jugement simple (eg jugement de trait)
présenter une illustration simple et issue d’un fait de l’actualité des deux approches du groupe (mise en situation)
1/ approche catégorielle
les PA de + de 75 ans vivant à domicile
> apparaissent comme groupe dans l’actualité face à leurs difficulté à obtenir un rdv vaccin covid
ont 2 points communs : critère de similitude
catégorie ne fait sens que selon la situation, pas un groupe observable, pas besoin de co-présence
mais ce sont des individus face à un enjeu commun
rapports d’altérité, relations intergroupes :
avec les médecins, les décideurs politiques dont dépend leur sort, situation distincte d’avec les PA du même âge en EHPAD
présenter une illustration simple et issue d’un fait de l’actualité des deux approches du groupe (mise en situation)
2/ approche dynamique
L’université
> groupe observable
comprend divers types de membres de statuts différents en interaction : enseignants, étudiants, administratifs, techniciens…
membres contribuent tous au fonctionnement de l’entité Université à différents niveaux et fonctions
dimensions fonctionnelle (formation/recherche)
et affective (relations entre pairs, soutien ou conflits entre catégories de personnes…)
> exp contexte covid : groupe se réorganise, maintient ses interactions et les modifie, décisions des uns impacte comportement des autres
Guingouain et al 2002
> thème général
Q° du poids des stéréotypes
dans l’activité de jugement judiciaire chez les jurés civils
1er niveau d’analyse = approche catégorielle
2e niveau d’analyse = dynamique du jugement collectif (délibération et prise de décision)
Anticipation de la décision collective, rch d’acceptabilité des jugements, notamment vis à vis des experts
Guingouain et al 2002
> protocole expé
> en quoi étude mobilise approche dynamique du groupe ?
> résultats
*Protocole expé =
1/ rappel des faits sans jugement
2/ jury entre pairs
3/ jury en présence d’un policier
» mise en évidence des processus cognitifs à l’oeuvre du fait de la composition du groupe et de l’enjeu, de l’objectif commun
= influence du groupe sur jugements individuels
Manip de l’anticipation induite
x manip ID ethnique de l’accusé
*Résultats =
Rôle modérateur de l’anticipation (rappel vs jugement) sur jugements de responsabilité, degré de certitude, polarisation de l’argumentation
> accentué par présence source experte
> effet d’interaction avec origine ethnique de l’accusé (biais pro-exogroupe avec expert)
> tentative de contrôle de l’influence d’un stéréotype très saillant (ethnie)
favorise influence d’un autre stéréotype moins saillant (profession)
