Acquisition d'habiletés motrices Flashcards
Qu’est-ce qui distingue le contrôle moteur de l’apprentissage moteur ?
Le contrôle moteur réfère à comment le corps dirige les mouvements et comment le système musculosquelettique interagit pour exécuter les mouvements. Cela implique comment le système nerveux central organise les mouvements, c’est-à-dire la quantité, la qualité, la nature et le timing. C’est ce qui est observable.
L’apprentissage moteur réfère aux stratégies et aux techniques utilisées pour apprendre comment bouger. Il représente un ensemble de processus menant à des changements relativement permanents dans les capacités à réaliser des mouvements.
La compréhension de l’apprentissage moteur est essentielle pour aider les enfants ayant des difficultés reliées aux habiletés motrices.
Quelles sont les deux théories à la base du contrôle moteur ?
Théorie des systèmes dynamiques
Théorie écologique
Elles perçoivent les actions motrices comme étant le résultat complexe des interactions entre la personne, l’occupation et l’environnement.
Décrire brièvement la théorie des systèmes dynamiques.
Cette théorie propose que le mouvement proviendrait d’une variété de sources et prendrait place à l’intérieur de divers contextes naturels et significatifs. Elle suggère donc que le contrôle moteur dépend de facteurs personnels, de facteurs issus des occupations et des facteurs environnementaux.
Décrire brièvement la théorie écologique.
Cette théorie met l’emphase sur l’interaction entre la personne et les contraintes de son environnement. Elle permet une meilleure compréhension des facteurs importants pour les actions motrices orientées vers un but. Cette théorie se base sur une approche fonctionnelle (milieu réel de la personne, vrai stimuli et vrai contexte)
Quelles sont les trois caractéristiques de la théorie écologique ?
- Agency :
Cette caractéristique réfère à la découverte durant l’enfance de la capacité à contrôler des aspects d’un événements à travers sa propre action (habiletés motrices). - Prospectivity :
Cette caractéristique correspond à l’aspect prédictif d’une action. Afin de performer lors d’une action, un plan se doit d’être établi pour que l’enfant sache quand débuter et quels systèmes engager en même temps que l’exécution de l’action. Cette caractéristique peut informer l’enfant de potentielles conséquences des actions spécifiques menées. Plus un enfant récolte des informations sur les divers événements, plus son sens prospectif du comportement se développe. - Flexibilité :
Cette caractéristique réfère à la capacité de transférer les stratégies utilisées lors des situations plus familières aux activités nouvelles, ou encore de transférer les habiletés d’un contexte à un autre. C’est une caractéristique qui s’améliore avec la connaissance et le développement de l’enfant. Le fait d’implanter graduellement cette habileté permet l’apprentissage et facilite la capacité à trouver des solutions dans des situations nouvelles en utilisant les expériences passées.
Dans quel type d’approche s’inscrivent les théories du contrôle moteur ?
Approche Top-Down.
Cela oblige donc l’ergothérapeute à reconnaître la nature dynamique du mouvement et de considérer les influences de l’enfant, de l’occupation (la tâche) et de l’environnement.
Quels sont les principes du contrôle moteur ?
- Le mouvement est le résultat d’une interaction entre plusieurs systèmes (personne, occupation, environnement).
- Il existe une variabilité au sein des systèmes.
a. Les systèmes sont adaptables et flexibles.
b. Un manque d’adaptabilité et des contraintes environnementales conduisent à des déficits moteurs.
c. La modification et l’adaptation d’une tâche peuvent changer la capacité de l’enfant à s’engager dans les occupations désirées. - Le processus d’apprentissage moteur inclut l’importance de l’engagement dans des activités signifiantes à l’intérieur même d’un environnement qui permet la résolution de problèmes.
Donner des exemples de facteurs PEO qui peuvent influencer l’exécution motrice d’un enfant.
Personne:
- Âge
- Statut neuromoteur
- Cognition (attention, motivation, résolution de problèmes, efficacité personnelle)
- Structures musculosquelettiques (symétrie, structures musculaires, amplitude articulaire, stature, tonus musculaire, force, posture)
- Systèmes sensoriels (visuel, auditif, kinesthésique, proprioceptif, vestibulaire et tactile)
- Perception (sens d’un stimulus sensoriel, Moi physique)
- Facteurs socio-affectifs (ex : pensée positive ou négatives, jugement, anxiété, crainte, frustration)
Environnement:
- Physique
- Social
- Culturel
- Temporel
- Virtuel
- Personnel
- Variabilité de l’environnement
Occupation:
- Nature de la tâche (simple ou complexe et ouvertes ou fermées)
- Propriétés des objets (taille, forme, poids, texture, aspect sensoriel)
- Paramètres de la tâche (vitesse, force, précision, distance, timing)
- Objectifs
- Règles
- Tâches réalisables et gratifiantes
- Tâches qui ciblent l’apprentissage résultant d’un engagement interactif
- Tâches qui sont orientées vers un but et qui impliquent un certain niveau de variabilité
Comment les facteurs P-E-O peuvent influencer l’exécution motrice?
Les systèmes P-E-O interagissent non seulement entre eux, mais sont aussi flexibles pour permettre des variations dans les performances motrices.
Les composantes de chaque système peuvent être modifiées pour faciliter ou interférer avec le mouvement.
Les ergothérapeutes doivent donc analyser les composantes de chaque système afin de déterminer la mesure dans laquelle elles affectent la performance motrice, tout particulièrement l’interactions entre ces systèmes.
Quelles sont les étapes de l’apprentissage moteur ? (Juste les nommer)
- Étape cognitive
- Étape associative
- Étape autonome
Vrai ou Faux ?
Les étapes de l’apprentissage moteur sont un processus dynamique.
Vrai
Ces étapes et processus sont dynamiques, car ils changent constamment et sont toujours en interaction.
Décrire chaque étape de l’apprentissage moteur.
- Étape cognitive
Cette étape correspond à l’acquisition de compétences. L’enfant pratique de nouveaux mouvements. Par contre, ceux-ci sont inefficaces et inconstants. Les erreurs sont fréquentes. L’enfant a alors besoin de répétition et de feedback pour réussir les tâches. À cette étape, il peut y avoir de la surcharge cognitive car il doit réfléchir à tout ce qu’il doit faire, c’est-à-dire à planifier et faire la tâche. - Étape associative
C’est à cette étape qu’on assiste au raffinement des compétences et à l’amélioration des performances. Le nombre d’erreurs diminue graduellement et l’efficacité devient de plus en plus constante. L’enfant fait des liens entre ses expériences passées et le présent en associant des mouvements. - Étape autonome
Cette étape correspond au maintien des compétences au quotidien. La performance du mouvement est alors fonctionnelle. Les habiletés sont facilement transférées à diverses situations ou à divers contextes et sont raffinées. L’enfant peut même faire plusieurs choses en même temps. À ce stade, les habiletés motrices sont apprises et requièrent peu d’attention, ce qui implique une plus faible activation du cerveau.
Donner des exemples de techniques pour favoriser l’émergence de nouvelles habiletés motrices à chaque étape de l’apprentissage moteur.
Cognitive:
Utiliser des énoncés clairs et des indices verbaux
Utiliser des mots entraînants
Répéter les habiletés
Laisser du temps à la résolution de problèmes
Laisser l’enfant revoir son progrès
Associative:
Associer les nouvelles tâches aux anciennes activités
Utiliser les mêmes mots et les mêmes indices pour des tâches similaires
Aider les enfants à voir les liens avec des activités passées qui ont eu du succès
Laisser l’enfant revoir son progrès en faisant des liens avec d’autres activités
Autonome:
Établir un environnement dans lequel l’enfant expérimente du succès
Laisser l’enfant se refléter ses succès
Fournir moins ou aucun d’indices
Éviter de corriger les actions de l’enfant, le laisser s’auto-évaluer
Qu’est-ce que le schéma corporel, l’image corporelle et la conscience corporelle ?
Schéma corporel : Il correspond au substrat neuronal de la conscience corporelle. En fait, c’est l’homonculus, le diagramme du corps dans les aires motrices et sensitives. Celui-ci se modifie tout au long du développement en fonction des expériences sensorielles et des rétroactions reçues.
Image corporelle : Elle réfère à l’image qu’a une personne d’elle-même en tant qu’entité physique. Cela inclut la perception des caractéristiques physiques et structurales du corps et des capacités physiques.
Conscience corporelle : Elle est définie comme l’habileté de visuellement discriminer, reconnaître et identifier les différents aspects des dimensions physiques et motrices du corps. On distingue des aspects internes et externes de la conscience corporelle. Les aspects internes (ex : latéralité, dominance sensitive, identification des parties du corps et discrimination gauche-droite) tendent à se développer avant les aspects externes (ex : sens de la direction et orientation spatiale).
Qu’est-ce que le schéma corporel, l’image corporelle et la conscience corporelle permettent de développer chez l’enfant ?
Le développement d’un Moi physique.
Le fait de comprendre son Moi physique permet à l’enfant de bouger dans une grande variété d’environnements sans difficulté.
Quel est le rôle du schéma corporel, de l’image corporelle et de la conscience corporelle ?
Schéma corporel: Planifier ou à préparer adéquatement des plans spécifiques pour faire un mouvement ou une action. Le schéma corporel est un prérequis à la conscience corporelle
Image corporelle: Importante composante émotionnelle qui évolue lorsque l’enfant se compare aux autres dans son environnement en termes de caractéristiques physiques et de performance motrice.
Conscience corporelle: Apprendre à prendre en charge les informations de son corps dans l’environnement afin d’atteindre des buts et des mouvements précis. Elle est nécessaire pour l’apprentissage de l’orientation spatiale (relation entre les formes, la grosseur et le poids) ainsi que dans l’utilisation fonctionnelle des objets.
Quelles sont les conditions neuro-motrices (5) qui peuvent entraîner des difficultés d’exécution motrice ou un développement atypique sur le plan moteur et les impacts fonctionnels impliqués ?
Persistance des réflexes primitifs :
- Délai du développement des réflexes posturaux
- Perturbation du contrôle neuromoteur
- Influence l’acquisition des réactions posturales et des étapes motrices importantes
Tonus musculaire anormal
- Déficits dans les mécanismes du contrôle postural
- Limite l’acquisition d’autres patrons de mouvements
- le développement des réactions de protection est généralement retardé et souvent absent
Contrôle moteur et force génératrice
- Difficultés dans le recrutement des unités motrices et dans la gradation de contractions musculaires
- Délai dans le développement du contrôle contre gravité
- Stabilité des articulations et des réactions d’équilibre adéquates
- Déplacement du centre de gravité (si asymétrique), ce qui amène des postures asymétriques.
Fonction sensorielle ou intégration sensorielle altérée
- Déficits au niveau du contrôle postural ou compensation par d’autres systèmes (visuel, somatosensoriel et vestibulaire)
- Réactions posturales anormales si les inputs sensoriels sont incohérents
Organisation de la réponse motrice
- Patrons erronés d’activation musculaire
- Erreurs dans la synchronisation ou l’amplitude
- Maintien une posture droite difficile
- Difficultés dans le timing de la réponse anticipatoire