5. Troubles obsessionnels-compulsifs et troubles lié à des traumatismes ou à des facteurs de stress Flashcards

1
Q

Comment caractérise-t-on les troubles obsessionnels-compulstifs (TOC)?

A

A. Présence d’obsessions, de compulsions, ou des deux :

Obsessions définies par (1) et (2) :

  1. Pensées, pulsions ou images récurrentes et persistantes qui, à certains moments de l’affection, sont ressenties comme intrusives et inopportunes, et qui entraînent une anxiété ou une détresse importante chez la plupart des sujets.
  2. Le sujet fait des efforts pour ignorer ou réprimer ces pensées, pulsions ou images, ou pour les neutraliser par d’autres pensées ou actions (c.-à-d. en faisant une compulsion).

Compulsions définies par (1) et (2) :

  1. Comportements répétitifs (p. ex. se laver les mains, ordonner, vérifier) ou actes mentaux (p. ex. prier, compter, répéter des mots silencieusement) que le sujet se sent poussé à accomplir en réponse à une obsession ou selon certaines règles qui doivent être appliquées de manière inflexible.
  2. Les comportements ou les actes mentaux sont destinés à neutraliser ou à diminuer l’anxiété ou le sentiment de détresse, ou à empêcher un événement ou une situation redoutés ; cependant, ces comportements ou ces actes mentaux sont soit sans relation réaliste avec ce qu’ils se proposent de neutraliser ou de prévenir, soit manifestement excessifs.

B. Les obsessions ou compulsions sont à l’origine d’une perte de temps considérable (p. ex. prenant plus d’une heure par jour) ou d’une détresse cliniquement significative, ou d’une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

C. Les symptômes obsessionnels-compulsifs ne sont pas imputables aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. une substance donnant lieu à abus ou un médicament) ni à une autre affection médicale.

D. Pas mieux défini par un autre trouble mental (p.ex., soucis excessif du TAG etc.

Spécifier si:
• Bonne ou assez bonne prise de conscience ou insight
• Mauvaise prise de conscience ou insight
• Absence de prise de conscience ou insight/présence de croyances délirantes

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2
Q

Nommez des thèmes communs d’obsession:

A
  • Contamination (saletés, microbes, sécrétions corporelles, produits chimiques, insectes, substances poisseuses ou collantes, maladie causée par la contamination, etc.)
  • Perte de contrôle (se faire du mal, mal aux autres, images de violence ou d’horreur, dire des obscénités, comportement qui met dans l’embarras, voler, impulsions agressives, responsable d’un drame, etc.)
  • Sexuelles (inceste, homosexualité, bestialité, agressivité sexuelle envers d’autres, etc.)
  • Symétrie, exactitude, ordre (avec ou sans pensée magique)
  • Collection, accumulation
  • Religion (blasphème, moralité)
  • Variées (oublier, ne pas se souvenir ou savoir, égarer des choses, exactitude des mots, dérangement par des bruits ou mots, superstitions)
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3
Q

Quelle est la différence entre l’obsession égodystone et l’obsession égosyntone?

A

1) Egodystones = vont à l’encontre des valeurs
• P.ex., peur de poignarder son partenaire

2) Égosyntones = en concordances avec les valeurs et les croyances
• P.ex., se laver les mains pour par attraper de maladie: « vois-tu, je me lavais déjà les mains et je n’ai pas attraper le covid… ceux qui l’ont attrapé ne le faisais probablement pas »

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4
Q

Quels sont des thèmes communs de compulsion?

A
  • Lavage/nettoyage (mains, rituel de toilette, objets)
  • Vérification (portes, serrures, cuisinière, appareils ménagers, rien ne fait du tort à soi ou autres, pas d’erreur commise)
  • Répétition (relire, réécrire, répéter des actions)
  • Compter
  • Ordre/rangement
  • Collection
  • Rituels mentaux
  • Comportements superstitieux
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5
Q

Distinguer les compulsions manifeste et discrète:

A

1) Manifestes (comportements observables)
• Lavage des mains excessifs
• Ranger et ordonner
• Etc.

2) Discrètes (actions mentales)
• Compter
• Ruminer
• Etc.

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6
Q

Quelle est la prévalence du TOC?

A

1) Prévalence
• USA: 1,2%
• Un peu plus de femmes que d’hommes
• Âge d’apparition moyen: 19,5 ans

2) Différences liées au sexe
• Davantage d’obsessions de contamination chez les femmes
• Davantage d’obsessions de thèmes sexuels et symétriques chez les hommes

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7
Q

Quels sont les facteurs de risque du TOC?

A

1) Tempérament
• Émotionnalité négative à l’enfance
• Inhibition comportementale à l’enfance
• Symptômes internalisés à l’enfance

2) Environnement
• Abus sexuels, événement stressant ou traumatique à l’enfance

3) Génétique et physiologique
• Facteurs génétiques (10x plus avec parents 1er degré ayant un TOC)
• Dysfonctionnement cortex orbitofrontal, cortex cingulaire antérieur et striatum

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8
Q

Que prescrit-on aux patients atteints d’un TOC?

A
  • Lorsque le TOC est léger = pas toujours rx
  • Constitué d’antidépresseurs
  • ISRS = plus efficaces et plus prescrits
  • Souvent dose dans les cas TOC est plus élevés que dans les autres troubles anxieux (rx prendrait plus de temps à faire effet, la sx diminue moins)
  • Lorsque le patient est très anxieux on peut voir aussi une benzodiazépine en ajout à l’antidépresseur
  • Parfois antipsychotique lorsque tics concomitants ou symptômes psychotiques
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9
Q

Comment traite-on le TOC?

A
1) TCC
• Éducation psychologique
• Exposition cognitive
• Exposition in virtuo avec prévention de la réponse
• Restructuration cognitive
• Prévention de la rechute

2) Autres approches pertinentes
• ACT – défusion cognitive
• Thérapie basée sur les inférences (TBI)
• Thérapie psychodynamique

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10
Q

Comment diagnostique-t-on l’obsession d’une dysmorphie corporelle?

A

A. Préoccupation excessive pour une imperfection ou défaut de l’apparence physique peu ou pas apparent pour autrui

B. Comportements répétitifs (vérification dans le miroir, toilette excessive, excoriation de la peau, recherche de réassurance) ou actes mentaux (comparaison)

C. Détresse significative, altération du fonctionnement social, professionnel ou autre

D. Ne s’explique pas par un autre trouble

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11
Q

Quelles sont les spécifications liées à l’obsession d’une dysmorphie corporelle?

A

Spécifier si
1) Avec peur dysmorphie musculaire
• Idée que son corps est trop mince ou pas suffisamment musclé

2) Avec bonne ou assez bonne prise de conscience
• Reconnait que ses croyances ne correspondent certainement ou probablement pas à la
réalité, ou qu’elles pourraient être vraies ou fausses

3) Mauvaise prise de conscience
• Ses croyances correspondent probablement à la réalité

4) Absence de prise de conscience avec idées délirantes
• Convaincu que ses croyances sont vraies

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12
Q

Quelles sont les thèmes de préoccupation liés à l’obsession d’une dysmorphie corporelle?

A
1) Thèmes de préoccupations
• Apparence de la peau
• Cheveux et poils
• Parties du corps
• Organes génitaux
• Symétrie

2) Exemple de croyances
• Laid, pas attrayant, anormal, déformé
• Pas agréable à regarder, hideux, comme un monstre

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13
Q

Quelles sont les compulsions observées chez celleux atteint.es d’une obsession d’une dysmorphie corporelle?

A
  • Vérifications excessives (miroir, toucher)
  • Toilette (rasage, coiffure, épilation)
  • Camouflage (maquillage, vêtements)
  • Réassurance
  • Achats compulsifs (cosmétiques, vêtements)
  • Recherche de solutions cosmétiques ou chirurgicales
  • Traitements dermatologiques et chirurgies
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14
Q

Quelle est la prévalence de l’obsession d’une dysmorphie corporelle?

A
1) Le dx avec spécificateur dysmorphie musculaire…
• Presque exclusivement masculin
• De musculation normale ou développée
• Diètes, exercices, levers de poids
• Utilisation de stéroïdes anabolisants
2) Prévalence
• USA: 2,4%
• Patients dermatologie: 9-15%
• Patients chirurgie esthétique: 7-8%
• Patients chirurgie orthodontique: 8%
• Patients chirurgie maxillo-faciale: 10%
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15
Q

Quels sont les facteurs de risque pour développer l’obsession d’une dysmorphie corporelle?

A

1) Environnement
• Négligence et abus à l’enfance

2) Génétique et physiologique
• Parent de 1er degré avec TOC

3) Comorbidité
• Dépression majeure
• Trouble anxiété sociale
• Abus substance

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16
Q

Comment diagnostique-t-on la thésaurisation pathologique (sillogomanie)?

A

A. Difficulté persistante à jeter ou se séparer de certains objets indépendamment de leur valeur réelle

B. Besoin ressenti de conserver les objets et souffrance associée au fait de les jeter

C. Accumulation d’objets qui envahissent et encombrent les lieux d’habitation compromettant de manière importante leur fonction première

D. Détresse cliniquement significative ou dysfonctionnement social, professionnel ou autre (maintien d’un environnement sécuritaire pour soi ou les autres)

E. Ne s’explique pas par un autre trouble

17
Q

Quelles sont les spécifications liées à la thésaurisation pathologique?

A

Spécifier si

1) Avec acquisitions excessives
• Acquisitions excessives d’objets qui ne sont pas nécessaires ou pour lesquels il n’y a pas d’espace disponible

2) Avec bonne ou acceptable prise de conscience
• Reconnait que ses croyances et comportements posent problème

3) Mauvaise prise de conscience
• La plupart du temps convaincu que ses croyances et comportements ne posent pas de problèmes en dépit de preuves du contraire

4) Absence de prise de conscience avec idées délirantes
• Totalement convaincu que ses croyances et comportements ne posent pas de problème en dépit de preuves du contraire

18
Q

Quelle est la prévalence de la thésaurisation pathologique?

A

1) Prévalence
• USA et Europe: 2-6%
• Légèrement plus d’hommes que de femmes

2) Comorbidité
• Dépression majeure (50%)
• Trouble d’anxiété sociale
• Trouble d’anxiété généralisée
• Trouble obsessionnel-compulsif (20%)
19
Q

Comment diagnostique-t-on la tricotillomanie?

A

A. Arrachage répété de ses propres cheveux aboutissant à une perte de cheveux

B. Tentative répétée de réduire ou d’arrêter l’arrachage

C. Détresse cliniquement significative ou altération du fonctionnement social, professionnel ou autre

D. Ne s’explique pas par une autre affection médicale

E. N’est pas mieux expliqué par un autre trouble mental

20
Q

Quelles caractéristiques associe-t-on à la tricotillomanie?

A
1) Types de poils
• Cheveux
• Cils
• Sourcils
• Poils pubiens et péri-rectaux
• Poils du visage

2) Comportements et rituels
• Rituel pour l’arrachage
• Rituel avec le poil arraché

3) Peut être associé à différentes émotions selon les étapes: anxiété ou ennui, tension ou pulsion, plaisir, soulagement, culpabilité
4) Différents degrés de prise de conscience: peut être plus ou moins automatique

21
Q

Comment diagnostique-t-on la dermatillomanie (triturage pathologique de la peau)?

A

A. Triturage répété de la peau aboutissant à des lésions cutanées

B. Tentative de diminuer ou diminuer le triturage de la peau

C. Détresse cliniquement significative ou altération du fonctionnement
social, professionnel ou autre

D. Ne s’explique pas par une autre affection médicale

E. N’est pas mieux expliqué par un autre trouble mental

22
Q

Comment traiter les dermatillomanie et tricotillomanie?

A

Traitement
• Similaire au traitement du TOC
• Envie irrésistible qui s’apparente à une impulsion
• Aider à contenir l’obsession
• Prise de conscience des déclencheurs (p.ex., ennuie)

• Principalement des interventions comportementales
- Prévention de la réponse

23
Q

Comment diagnostique-t-on le trouble de stress post-traumatique (TSPT)

A

A. Exposition à la mort effective ou à une menace de mort, à une blessure grave ou à des violences sexuelles d’une (ou de plusieurs) des façons suivantes :

  1. En étant directement exposé à un ou à plusieurs événements traumatiques.
  2. En étant témoin direct d’un ou de plusieurs événements traumatiques survenus à d’autres
    personnes.
  3. En apprenant qu’un ou plusieurs événements traumatiques sont arrivés à un membre de la
    famille proche ou à un ami proche. Dans les cas de mort effective ou de menace de mort d’un membre de la famille ou d’un ami, le ou les événements doivent avoir été violents ou accidentels.
  4. En étant exposé de manière répétée ou extrême aux caractéristiques aversives du ou des événements traumatiques (p. ex. intervenants de première ligne rassemblant des restes humains, policiers exposés à plusieurs reprises à des faits explicites d’abus sexuels
    d’enfants).

N.B. : Le critère A4 ne s’applique pas à des expositions par l’intermédiaire de médias électroniques, télévision, films ou images, sauf quand elles surviennent dans le contexte d’une activité professionnelle.

B. Présence d’un (ou de plusieurs) des symptômes envahissants suivants associés à un ou plusieurs événements traumatiques et ayant débuté après la survenue du ou des événements traumatiques en cause :

  1. Souvenirs répétitifs, involontaires et envahissants du ou des événements traumatiques provoquant un sentiment de détresse.
  2. Rêves répétitifs provoquant un sentiment de détresse dans lesquels le contenu et/ou l’affect du rêve sont liés à l’événement/aux événements traumatiques.
  3. Réactions dissociatives (p. ex. flashbacks [scènes rétrospectives]) au cours desquelles le sujet se sent ou agit comme si le ou les événements traumatiques allaient se reproduire. (De telles réactions peuvent survenir sur un continuum, l’expression la plus extrême étant une
    abolition complète de la conscience de l’environnement.)
  4. Sentiment intense ou prolongé de détresse psychique lors de l’exposition à des indices internes ou externes évoquant ou ressemblant à un aspect du ou des événements traumatiques en cause.
  5. Réactions physiologiques marquées lors de l’exposition à des indices internes ou externes
    pouvant évoquer ou ressembler à un aspect du ou des événements traumatiques.

C. Évitement persistant des stimuli associés à un ou plusieurs événements traumatiques, débutant après la survenue du ou des événements traumatiques, comme en témoigne la présence de l’une ou des deux manifestations suivantes :

  1. Évitement ou efforts pour éviter les souvenirs, pensées ou sentiments concernant ou étroitement associés à un ou plusieurs événements traumatiques et provoquant un sentiment de détresse.
  2. Évitement ou efforts pour éviter les rappels externes (personnes, endroits, conversations, activités, objets, situations) qui réveillent des souvenirs des pensées ou des sentiments associés à un ou plusieurs événements traumatiques et provoquant un sentiment de détresse

D. Altérations négatives des cognitions et de l’humeur associées à un ou plusieurs événements traumatiques, débutant ou s’aggravant après la survenue du ou des
événements traumatiques, comme en témoignent deux (ou plus) des éléments suivants :

  1. Incapacité de se rappeler un aspect important du ou des événements traumatiques (typiquement en
    raison de l’amnésie dissociative et non pas à cause d’autres facteurs comme un traumatisme crânien,
    l’alcool ou des drogues).
  2. Croyances ou attentes négatives persistantes et exagérées concernant soi-même, d’autres personnes
    ou le monde (p. ex. : « je suis mauvais », « on ne peut faire confiance à personne », « le monde entier est dangereux », « mon système nerveux est complètement détruit pour toujours »).
  3. Distorsions cognitives persistantes à propos de la cause ou des conséquences d’un ou de plusieurs
    événements traumatiques qui poussent le sujet à se blâmer ou à blâmer d’autres personnes.
  4. État émotionnel négatif persistant (p. ex. crainte, horreur, colère, culpabilité ou honte).
  5. Réduction nette de l’intérêt pour des activités importantes ou bien réduction de la participation à ces
    mêmes activités.
  6. Sentiment de détachement d’autrui ou bien de devenir étranger par rapport aux autres.
  7. Incapacité persistante d’éprouver des émotions positives (p. ex. incapacité d’éprouver bonheur,
    satisfaction ou sentiments affectueux).

E. Altérations marquées de l’éveil et de la réactivité associés à un ou plusieurs événements traumatiques, débutant ou s’aggravant après la survenue du ou des événements traumatiques, comme en témoignent deux (ou plus) des éléments suivants :

  1. Comportement irritable ou accès de colère (avec peu ou pas de provocation) qui s’exprime typiquement par une agressivité verbale ou physique envers des personnes ou des objets.
  2. Comportement irréfléchi ou autodestructeur.
  3. Hypervigilance.
  4. Réaction de sursaut exagérée.
  5. Problèmes de concentration.
  6. Perturbation du sommeil (p. ex. difficulté d’endormissement ou sommeil interrompu ou agité).

F. La perturbation (symptômes des critères B, C, D et E) dure plus d’un mois.

G. La perturbation entraîne une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

H. La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. médicament, alcool) ou à une autre affection médicale.

24
Q

Quelles spécifications inscrit-on au trouble de stress post-traumatique?

A

1) Spécifier le type :
- Avec symptômes dissociatifs : Les symptômes présentés par le sujet répondent aux critères d’un trouble stress post-traumatique ; de plus et en réponse au facteur de stress, le sujet éprouve l’un ou l’autre des symptômes persistants ou récurrents suivants :

  1. Dépersonnalisation : Expériences persistantes ou récurrentes de se sentir détaché de soi, comme si
    l’on était un observateur extérieur de ses processus mentaux ou de son corps (p. ex. sentiment d’être
    dans un rêve, sentiment de déréalisation de soi ou de son corps ou sentiment d’un ralentissement temporel).
  2. Déréalisation : Expériences persistantes ou récurrentes d’un sentiment d’irréalité de l’environnement (p. ex. le monde autour du sujet est vécu comme irréel, onirique, éloigné, ou déformé).
    2) Spécifier si :
    - À expression retardée : Si l’ensemble des critères diagnostiques n’est présent que 6 mois après l’événement (alors que le début et l’expression de quelques symptômes peuvent être immédiats).
25
Q

Comment diagnostique-t-on le trouble stress aigu?

A

A. Exposition à la mort effective ou à une menace de mort, à une blessure grave ou à des violences sexuelles d’une (ou de plusieurs) des façons suivantes :

  1. En étant directement exposé à un ou à plusieurs événements traumatiques.
  2. En étant témoin direct d’un ou de plusieurs événements traumatiques survenus à d’autres
    personnes.
  3. En apprenant qu’un ou plusieurs événements traumatiques sont arrivés à un membre de la
    famille proche ou à un ami proche. Dans les cas de mort effective ou de menace de mort d’un membre de la famille ou d’un ami, le ou les événements doivent avoir été violents ou accidentels.
  4. En étant exposé de manière répétée ou extrême aux caractéristiques aversives du ou des événements traumatiques (p. ex. intervenants de première ligne rassemblant des restes humains, policiers exposés à plusieurs reprises à des faits explicites d’abus sexuels
    d’enfants).

N.B. : Le critère A4 ne s’applique pas à des expositions par l’intermédiaire de médias électroniques, télévision, films ou images, sauf quand elles surviennent dans le contexte d’une activité professionnelle.

B. Présence de neuf (ou plus) des symptômes suivants de n’importe laquelle des cinq catégories suivantes : symptômes envahissants, humeur négative,
symptômes dissociatifs, symptômes d’évitement et symptômes d’éveil, débutant ou s’aggravant après la survenue du ou des événements traumatiques
en cause :

• Symptômes envahissants

  1. Souvenirs répétitifs, involontaires et envahissants
  2. Rêves répétitifs provoquant détresse
  3. Réactions dissociatives (flashbacks)
  4. Détresse psychologique à des stimuli internes ou externes

• Humeur négative
5. Incapacité persistante à éprouver des émotions négatives

• Symptômes dissociatifs

  1. Sens altéré de la réalité et l’environnement
  2. Incapacité à se rappeler un aspect important

• Symptômes d’évitement

  1. Efforts pour éviter les souvenirs, pensées ou sentiments associés
  2. Effort pour éviter les stimuli

• Symptômes d’éveil

  1. Perturbation du sommeil
  2. Comportement irritable ou accès de colère
  3. Hypervigilance
  4. Difficultés de concentration
  5. Réaction de sursaut exagéré

C. La durée de la perturbation (des symptômes du critère B) est de 3 jours à 1 mois après l’exposition au traumatisme.

N.B. : Les symptômes débutent typiquement immédiatement après le traumatisme mais ils doivent
persister pendant au moins 3 jours et jusqu’à 1 mois pour répondre aux critères diagnostiques du
trouble.

D. La perturbation entraîne une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

E. La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. médicament, alcool) ou à une autre affection médicale.

26
Q

Quelle est la prévalence dans le TSPT et les traumas?

A

1) Près de 90% vivront au moins un événement traumatique
ou profondément bouleversant

2) Prévalence (TSPT)
• Canada: 9,2%
• USA: 8,7%
• Plus fréquent chez les femmes (9x +)
• Plus élevé emploi à haut risque (militaires, policiers, pompiers, paramédics)
  • 13 % des femmes = victime de viol grave
  • 14% autre type d’AS (tentative de viol, contact non désiré, molestation)
  • 39% des femmes victimes d’une forme d’AS depuis l’âge de 16 ans
  • 32 à 65% des victimes de viols développent un TSPT

3) Diagnostic de TSPT
• Homme : Combat militaire (29%); Témoin de mort (25%)
• Femme: Viol (30%); Agression sexuelle (19%)

4) Comorbidité
• 80% risque de présenter au moins un autre trouble
• Dépression
• Abus d’alcool
• Abus de substances
• Trouble de la personnalité
27
Q

Quels sont les événements traumatiques les plus prévalents?

A
  • Annonce de la mort soudaine et imprévisible d’un proche (60% des gens)
  • Agression physique subie (40%)
  • Assister à la mort ou une blessure grave d’une autre personne (29%)
  • Accident de véhicule grave (28%)
  • Désastre naturel (17%)

Événements traumatiques causant un TSPT les plus fréquents au Canada
• Mort inattendue d’un proche
• Agression sexuelle
• Voir quelqu’un gravement blessé ou tué

28
Q

Quelle est la prévalence du trouble stress aigu?

A
  • Accidents de voiture: 13-21%
  • Lésion cérébrale traumatique légère: 14%
  • Agression physique: 19%
  • Brûlures graves: 10%
  • Accidents industriels: 6-12%
  • Traumatisme interpersonnels (agression, viol, fusillade de masse): 20 à 50%
29
Q

Quels sont les facteurs de risque des troubles liés à un traumatisme?

A

1) Facteurs de risque pré-traumatiques (prédisposants)
• Tempéramentaux et génétiques
• Problèmes émotionnels antérieurs
• Troubles mentaux antérieurs (trouble anxieux, dépression, TOC)

2) Environnementaux
• Milieu socio-économique et scolarité plus basse
• Conditions défavorables dans l’enfance (famille dysfonctionnelle,
séparation des parents,
• Faible support social

3) Facteurs de risque péri-traumatique (déclencheurs)
• Environnementaux
• Sévérité du trauma
• Réactions dissociatives lors du trauma
• Être le responsable de la violence (militaire, policier, etc.)
• Menace à la vie
• L’horreur présent lors de l’événement de même que les aspects imprévisibles et incontrôlables peuvent rendre encore plus dévastateur et entrainer + de séquelles

4) • Facteurs de risque post-traumatiques (maintien)
- Tempéramentaux
• Stratégies d’adaptation inadéquates
• Développement d’un trouble de stress aigu
• Évaluation négative de soi

  • Environnementaux
    • Faible support social
    • Exposition à des rappels répétés bouleversants
    • Événements de vie défavorables (séparation, difficultés financières, etc.)
30
Q

Que dit le modèle de conditionnement de Mowrer?

A

1) Conditionnement classique
• Stimuli neutre + trauma = conditionnement aversif

2) Conditionnement opérant
• Évitement = renforcement négatif

3) Modèle permettant d’expliquer les réactions anxieuses des victimes à des stimuli inoffensifs -> exposition

31
Q

Quel est le modèle d’Horowitz?

A

1) Sx post-traumatiques = réactions au nombre excessifs de données que constitue l’expérience traumatique
• Incapacité de la victime d’intégrer adéquatement ces nouvelles informations au sein de ses schémas cognitifs antérieurs (sur soi, les autres, le monde)
• Tendance intrinsèque à l’individu de traiter l’information tant que ce n’est pas intégré

2) La résorption des sx dépend de l’intégration de l’expérience traumatique
• Mais peut s’avérer incompatible avec la représentation que se fait la victime de soi, des autres et du monde

3) Avant l’intégration: les données de l’événement demeurent dans l’inconscient avec retour dans la conscience (souvenirs; ruminations; cauchemars) ->
processus normal = pensées intrusives diminuent en fréquence et en intensité

32
Q

Que prescrit-on aux gens atteints d’un TSPT?

A

1) Utile pour la diminution des sx thymiques et l’hypervigilance
• Antidépresseurs sont les premières lignes du traitement pharmacologique du TSPT

2) On ne recommande pas les Benzodiazépines (Katzman et al.
• Sont pourtant souvent prescrites
• Pourraient diminuer les bénéfices des exercices d’exposition

33
Q

Quelles approches emploie-t-on pour traiter le TSPT?

A
1) TCC
• Éducation psychologique
• Travail des émotions reliées au TSPT
• Travail des pensées reliées au TSPT
• Faciliter la détente et l’apaisement
• Exposition in vivo graduelle
• Exposition au souvenir du trauma
• Favoriser la digestion émotionnelle du trauma
• Prévention de la rechute et maintien des acquis

2) Autres approches pertinentes
• EMDR
• Thérapie psychodynamique

34
Q

Comment diagnostique-t-on le trouble de l’adaptation?

A

A. Symptômes émotionnels ou comportementaux en réponse à un ou plusieurs facteurs de stress indentifiables dans les trois mois suivants l’exposition aux facteurs de stress

B. Symptômes ou comportements cliniquement significatifs selon au moins un des éléments suivants

  1. Détresse marquée hors de proportion par rapport à la gravité ou l’intensité du facteur de stress, compte tenu du contexte externe et des facteurs culturels
  2. Altération significative du fonctionnement social, professionnel ou autre domaine

C. Ne répond pas au critère d’un autre trouble ou n’est pas une exacerbation d’un autre trouble

D. Les symptômes ne sont pas ceux d’un deuil normal

E. Une fois le facteur stress ou ses conséquences terminées, les symptômes ne persistent pas au-delà d’une période additionnelle de 6 mois

35
Q

Quelle est la prévalence du trouble de l’adaptation?

A

1) Prévalence
• 5 à 20%, études varient selon la population étudiée
• Diagnostic le plus fréquent dans les consultations en hôpital psychiatrique,
atteignant souvent 50%

2) Diagnostic différentiel

  • Dépression majeure
    • Si le diagnostic de dépression majeure est rencontré, le diagnostic de trouble de l’adaptation est non-applicable
  • Trouble stress post-traumatique et trouble stress aigu
    • Trouble de l’adaptation diagnostiqué si les critères ne sont pas tous rencontrés
    • Trouble de l’adaptation si l’individu n’a pas été exposé au trauma mais présente des symptômes de stress aigu ou post-traumatique
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Q

Quelles sont les spécifications liées au trouble de l’adaptation (6)?

A

1) Avec humeur dépressive: baisse de l’humeur, larmoiement, sentiment de désespoir au premier plan
2) Avec anxiété: nervosité, inquiétudes, énervement au premier plan
3) Mixte avec humeur dépressive et anxiété
4) Avec perturbation des conduites
5) Avec perturbation mixtes des émotions et des conduites
6) Non spécifié