3. Troubles de l'humeur Flashcards

1
Q

Définir l’humeur et en faire le schéma général

A

Humeur: « Émotion globale et durable qui colore la perception du monde. Contrairement à l’affect qui réfère à des fluctuations de l’«atmosphère» émotionnelle, l‘humeur se réfère à un «climat» émotionnel plus global et plus stable. »

Schéma:

Dépressive
Dysthymique
Euthymique
Hypomaniaque
Maniaque
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2
Q

Quelles sont les caractéristiques générales des troubles de l’humeur?

A

« Les troubles de l’humeur engendrent une perturbation
débilitante des émotions, qui vont de la tristesse jusqu’à la jubilation et l’irritabilité propre à la manie. »

Les deux pôles de l’humeur: la dépression et la manie

Souvent associés à d’autres troubles mentaux:
• Attaques de panique
• Troubles de l’usage d’une substance
• Dysfonctions sexuelles
• Troubles de la personnalité
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3
Q

Comparer les troubles dépressifs du DSM 4 et 5:

A
DSM-IV
• Trouble dépressif majeur
• Trouble dysthymique
• Trouble dépressif…
• Induit par une substance
• Dû à une affectation médicale
• Non spécifié
DSM-5
• Trouble disruptif avec dysrégulation
émotionnelle
• Trouble dépressif majeur
• Trouble dépressif persistant (dysthymie)
• Trouble dysphorique prémenstruel
• Trouble dépressif…
• Induit par des substance ou médication
• Dû à une affectation médicale
• Non spécifié
• Autre trouble dépressif spécifié
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4
Q

Comment diagnostique-t-on le trouble disruptif avec dysrégulation émotionnelle?

A

A. Explosions de colère sévères et récurrentes, manifestées de façon verbale et/ou comportementale, qui sont hors de proportion dans l’intensité ou la durée de la situation ou de la provocation;
B. Les explosions de colère ne correspondent pas au niveau de développement;
C. Les explosions de colère se produisent, en moyenne, trois fois ou plus par semaine;
D. Entre les excès de colère, il y a présence d’irritabilité et de colère constante pratiquement toute la journée, presque tous les jours, observables par d’autres (par exemple, les parents, les enseignants, les pairs).
E. Les critères A à D ont été présents durant 12 mois ou plus. Durant ce temps, l’individu n’a pas eu une période de plus de 3 mois consécutifs sans tous les symptômes des critères A à D.
F. Les critères A à D sont présents dans au moins deux des trois milieux (par exemple, à la maison, à l’école, avec les pairs) et sont sévères dans au moins l’un d’eux.
G. Le diagnostic ne doit pas être porté pour la première fois avant l’âge de 6 ans ou après l’âge de 18 ans.
H. D’après l’anamnèse ou l’observation, l’âge de début des critères A-E est inférieur à 10 ans.
I. Il n’y a jamais eu d’épisodes distincts de manie ou d’hypomanie.
J. Les comportements ne surviennent pas exclusivement lors d’un épisode dépressif ou ne peuvent pas être expliqués par un autre trouble mental.
K. Les symptômes ne sont pas dus aux effets d’une substance ou autre affection médicale.

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5
Q

Caractérisez le trouble disruptif avec dysrégulation émotionnelle

A
  • Tr. ajouté pour diminuer le nombre de dx de trouble bipolaire chez les enfants
    • chez les enfants d’âge scolaire
  • Taux bas de conversion vers un trouble bipolaire
    • à risque de développer une dépression unipolaire et un trouble anxieux
  • Pour plusieurs, les sx ont tendance à s’estomper à l’âge adulte…
  • Facteurs de risque
  • Antécédents psychiatriques (ex. troubles anxieux, TDAH, TOP)
  • Difficultés de régulation émotionnelle
  • Sexe masculin
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6
Q

Comment diagnostique-t-on le trouble dépressif majeur (caractérisé)?

A

A. Au moins 5 des symptômes suivants sont présents pendant une même période d’une durée de 2 semaines et représentent un changement p/r au fonctionnement
antérieur: au moins un des symptômes est soit (1) ou (2):

  1. Humeur dépressive quasiment toute la journée, presque tous les jours;
  2. Diminution marquée de l’intérêt et du plaisir;
  3. Perte ou gain de poids significatif (5% en un mois) ou modification de l’appétit;
  4. Insomnie ou hypersomnie;
  5. Agitation ou ralentissement psychomoteur;
  6. Fatigue ou perte d’énergie;
  7. Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée ;
  8. Diminution de la capacité à penser ou à se concentrer, ou indécision marquée;
  9. Pensées de mort récurrentes, idées suicidaires, avec ou sans plans spécifiques ou tentative de suicide

B. Les symptômes causent une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou autres domaines importants.

C. L’épisode n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance ou à une autre affection médicale.

D. L’épisode n’est pas mieux expliqué par un autre trouble.

E. Absence d’épisode maniaque ou hypomaniaque.

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7
Q

Quelles sont les spécifications du trouble dépressif majeur (caractérisé)?

A

Spécifications relatives à la fréquence, la sévérité et
l’évolution:
• Isolé ou récurrent;
• Sévérité (léger/moyen/ grave);
• Présence de caractéristiques psychotiques;
• Statut de rémission (partielle ou complète).
• Rémission complète = aucun sx depuis 2 mois

Spécifications:
• Avec détresse anxieuse;
• Avec caractéristiques mixtes;
• Avec caractéristiques mélancoliques;
• Avec caractéristiques atypiques;
• Avec caractéristiques psychotiques cohérentes
avec l’humeur;
• Avec caractéristiques psychotiques noncohérentes avec l’humeur;
• Avec catatonie;
• Avec début lors du post-partum;
• Avec caractère saisonnier.
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8
Q

Comment établit-on la sévérité du trouble dépressif majeur (caractérisé)?

A

Léger

• Le nombre de critères minimum est rempli et leur
manifestation n’est pas trop importante (ex: difficultés de
sommeil).

• Détresse significative et altération moyenne du fonctionnement (ex.: difficultés au travail)

Moyen

• Le nombre de critères rempli est plus important, de même que leurs manifestations (ex: apathie, perte d’énergie imp.)

• Détresse significative et altération importante du
fonctionnement (ex.: perte d’emploi)

Grave

• Les critères sont presque tous remplis et les manifestations plus sévères (ralentissement moteur, idées suicidaires).

• Détresse et altération du fonctionnement sont graves
(ex. retrait imp., perte conjoint(e), hospitalisation, etc.)

• Avec ou sans sx psychotiques.

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9
Q

Quelles caractéristiques peuvent se présenter dans le trouble dépressif majeur (caractérisé)?

A

1) Avec détresse anxieuse: Présence d’au moins 2 symptômes presque tous les jours:
• Sentiment d’être survolté ou tendu;
• Sensation inhabituelle d’agitation;
• Difficulté à se concentrer;
• Avoir peur que quelque chose de terrible se produise;
• Avoir l’impression de perdre le contrôle de soi

2) Avec caractéristiques mixtes: Présence d’au moins 3 des sx maniaques/hypomaniaques suivants.
• Humeur élevée et expansive;
• Estime de soi gonflée et sentiment de grandeur;
• Parler plus ou plus vite qu’à l’habitude;
• Fuite des idées ou l’impression que ses pensées défilent vite;
• Augmentation des activités dangereuses;
• Diminution du besoin de dormir.

3) Avec caractéristiques mélancoliques:
• Perte de plaisir pour les activités
• Absence de réactivité aux stimuli habituellement agréables
• Humeur caractérisée par un abattement profond, sentiment de désespoir et/ou morosité
(anhédonie complète)
• Dépression plus marquée le matin
• Réveil matinal précoce (environ 2h avant)
• Agitation ou ralentissement psychomoteur marqué
• Anorexie ou perte de poids significative
• Culpabilité excessive ou inappropriée

4) Avec caractéristiques psychotiques:
• Cohérentes avec l’humeur: thèmes typiques de la dépression tels que le sentiment d’être inadéquat, la culpabilité, la maladie, la mort, le nihilisme ou la punition méritée.
• Non-cohérentes avec l’humeur: n’incluent PAS les thèmes typiques de la dépression tels que le sentiment d’être inadéquat, la culpabilité, la maladie, la mort, le nihilisme ou la punition méritée

5) Avec caractéristiques atypiques: Réactivité de l’humeur, prise de poids/augmentation de l’appétit, hypersomnie, lourdeur des membres, sensibilité au rejet constante (Réactivité de l’humeur + 2 sx)
6) Avec catatonie: Stupeur, cataplexie, flexibilité cireuse, mutisme, négativisme, prise de posture, maniérisme, stéréotypie, agitation, expression faciale grimaçante, écholalie, échopraxie (au moins 3)
7) Avec début lors du post-partum: Le début de l’épisode survient pendant la grossesse ou dans les 4 premières semaines du post-partum

8) Avec patron saisonnier: Relation temporelle entre la survenue des épisodes et une période de l’année; rémission au cours d’une période particulière; deux
épisodes saisonniers au cours des 2 dernières années; davantage d’épisodes saisonniers que non saisonniers au cours de la vie

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10
Q

Quelle est la prévalence du trouble dépressif majeur?

A
  • Sur 12 mois: 7%
  • Les 20-30 ans sont plus à risque
  • 1/7 personne vivra une dépression majeure au cours de sa vie
  • 1,5 à 3 fois plus chez les femmes
  • 8-15% des femmes vont vivre une dépression post-partum.
  • Associé à une mortalité élevée
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11
Q

Comment se manifeste la dépression chez les hommes?

A
  • Les hommes consultent moins et rapportent moins facilement leurs difficultés
  • Plus difficile à diagnostiquer chez les hommes
  • On peut observer…
    • de comportements externalisés;
  • Colère, irritabilité, agressivité;
  • Agitation + importante
  • Tendance à éviter et à trouver des distractions (p.ex. se réfugier dans le travail, alcool, drogues, sexe, entrainement physique).
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12
Q

Comment diagnostique-t-on le trouble dépressif persistant?

A

A. Humeur dépressive la plupart du temps au cours de la journée pendant au moins 2 ans (observée de façon subjective ou par les autres) → 1 an pour les enfants/ados

B. Présence d’au moins 2 des symptômes suivants :

  1. Perte d’appétit ou hyperphagie
  2. Insomnie ou hypersomnie
  3. Baisse d’énergie ou fatigue
  4. Faible estime de soi
  5. Difficultés de concentration ou de prise de décision
  6. Sentiment de perte d’espoir

C. Au cours des deux ans, absence de périodes de plus de 2 mois consécutifs sans présenter les critères A et B

D. Les critères pour le trouble dépressif majeur peuvent être présents continuellement pendant 2 ans.

E. Il n’y a jamais eu d’épisode maniaque ou hypomaniaque, et les critères n’ont jamais été satisfaits pour le trouble cyclothymique.

F. Le trouble n’est pas mieux expliqué par un trouble psychotique.

G. Les symptômes ne sont pas mieux expliqués par les effets physiologiques d’une substance (drogue ou médication) ou une autre affection médicale.

H. Les symptômes causent une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement dans la sphère sociale, occupationnelle ou autre sphère importante de la personne.

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13
Q

Quelles sont les spécifications du trouble dépressif persistant?

A
1) Spécifications
• Avec détresse anxieuse
• Avec caractéristiques mixtes
• Avec caractéristiques mélancoliques
• Avec caractéristiques atypiques
• Avec des caractéristiques psychotiques cohérentes avec l’humeur
• Avec des caractéristiques psychotiques non-cohérentes avec l’humeur
• Avec début lors du post-partum

2) Spécifier si:
• Début tôt (si avant 21 ans)
• Début tardif (si après 21 ans)

3) Spécifier si :
• En rémission partielle
• En rémission complète

4) Spécifier si:
• Avec syndrome dysthymique pur
• Avec épisode dépressif majeur persistant
• Avec épisodes dépressifs majeurs intermittents, avec épisode actuel
• Avec épisodes dépressifs majeurs intermittents, sans épisode actuel

5) Spécifier la sévérité :
• Léger
• Modéré
• Sévère

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14
Q

Quelle est la prévalence du trouble dépressif persistant?

A
  • Prévalence
  • Sur 12 mois → 0,5 à 1,5%

Autres caractéristiques
• Début précoce et insidieux + fréquent
• Évolution chronique
• Mécanismes communs avec le trouble de la personnalité limite
• Comorbidités avec les troubles de la personnalité et troubles liés à une substance

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15
Q

Comment diagnostique-t-on le trouble dysphorique prémenstruel?

A

A. Pour la majorité des cycles menstruels, au moins 5 sx sont présents durant la semaine précédant le début des menstruations, commencent à s’améliorer quelques jours après leur début et deviennent minimes ou absents durant les semaines suivant les menstruations.

B. Un (ou plusieurs) des sx suivants sont présents:

  1. Labilité affective marquée (humeur changeante; se sentir soudainement triste, augmentation de la sensibilité au rejet)
  2. Irritabilité ou colère marquée ou augmentation des conflits interpersonnels.
  3. Humeur dépressive marquée, sentiments de désespoir ou pensées autodérisoires.
  4. Anxiété marquée, sentiments d’être tendu, survolté ou à vif.

C. Un (ou plusieurs) des sx suivants sont présents pour atteindre un total de 5 sx lorsque combinés avec sx du critère B:
1. Diminution de l’intérêt dans les activités habituelles (travail, école, amis, passe-temps).
2. Difficulté de concentration subjective.
3. Léthargie, facilement fatigable, ou manque d’énergie marqué.
4. Changement d’appétit marqué: suralimentation ou rages alimentaires
spécifiques.
5. Hypersomnie ou insomnie.
6. Sensation d’être dépassé ou de perdre le contrôle.
7. Sx physiques tels que sensibilité aux seins ou enflements, douleurs aux muscles ou articulations, sensation d’être gonflée ou prise de poids.

D. Les sx sont associés à de la détresse cliniquement significative ou interfèrent avec le travail, l’école, les activités sociales habituelles, ou avec les relations sociales.

E. La perturbation n’est pas une exacerbation des sx d’un autre trouble (TDM, trouble panique, dysthymie ou trouble de personnalité).

F. Le critère A doit être confirmé par des évaluations quotidiennes prospectives durant au moins 2 cycles symptomatiques.

G. Les sx ne sont pas attribuables aux effets physiologiques d’une substance ou autre affection médicale.

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16
Q

Comment diagnostique-t-on les troubles dépressifs induits par des substances/médication?

A

A. Une perturbation thymique persistante et prédominante domine le tableau clinique et est caractérisée par une humeur dépressive ou
une diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour toutes ou presque toutes les activités.

B. Les antécédents, l’examen physique ou les résultats des examens complémentaires démontrent clairement (1) ET (2) :

1) Les symptômes du critère A se sont développés pendant ou peu de temps après une intoxication par une substance ou un sevrage ou après la prise de médication.
2) La substance/le médicament en question est capable de produire les symptômes du critère A

C. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un trouble dépressif qui n’est pas induit par une substance/médication.

D. La perturbation ne survient pas uniquement au décours d’un état confusionnel (délirium)

E. La perturbation cause de la détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement dans la sphère sociale, occupationnelle ou autre sphère importante de la personne.
• Spécifier si:
• Avec début au cours d’une intoxication
• Avec début au cours d’un sevrage

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17
Q

Comment diagnostique-t-on le trouble dépressif dû à une affection médicale?

A

A. Une période persistante et prédominante d’humeur dépressive, ou une diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir dans toutes ou presque toutes les activités marque le tableau clinique.

B. Les antécédents, l’examen physique ou les examens
complémentaires démontrent clairement que la perturbation est la conséquence physiologique directe d’une affection médicale.

C. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental.

D. La perturbation n’apparaît pas exclusivement lors d’un délirium.

E. Cause de la détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement

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18
Q

Quelles sont les autres formes de troubles dépressifs?

A

Autre trouble dépressif spécifié
• Le clinicien indique la raison spécifique:
• Dépression brève récurrente
• Épisode dépressif de courte durée (entre 4 et 13 jours)
• Épisode dépressif avec symptômes insuffisants

Trouble dépressif non spécifié
• Tableau clinique où prédominent des symptômes caractéristiques d’un trouble dépressif qui provoquent une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement.
• Le clinicien choisit de ne pas spécifier la raison pour laquelle les critères ne correspondent pas à un trouble dépressif spécifique.
• Inclut les troubles pour lesquels les informations sont insuffisantes pour porter un dx plus spécifique (p.ex. urgence)

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19
Q

Comment se manifeste la dépression chez l’enfant?

A

L’épisode dépressif chez l’enfant se traduit souvent par une période prolongée au cours de laquelle l’enfant é́
prouve un sentiment diffus de non-valeur qui s’accompagne de pensées et de sentiments de culpabilité, de pessimisme et/ou de manque de
confiance
• La dépression est sous diagnostiquée chez les jeunes
• Les sx ne sont pas toujours apparents
• Les sx peuvent être atypiques

20
Q

Quelles sont les symptômes de la dépression chez l’enfant?

A

1) Sx les plus courants (si dépression
manifeste) :
• Auto-dévalorisation
• Dysphorie
• Pleurs fréquents et irritabilité
• Symptômes somatiques : trouble du sommeil, perte d’appé́tit, fatigue et plainte diverses
• Propos suicidaires
• Diminution récente du rendement scolaire

2) Sx les plus courants (si dépression
masquée) :
• Instabilité, colère, irritabilité, crises de larmes
• Agitation
• Agressivité (se met dans des situations à risque)
• Intolérance à la frustration
• Inattention
• Indifférence
• Délinquance, fugue, abus de substances
• Somatisation
21
Q

Nommez les facteurs de risque des troubles dépressifs:

A

1) Facteurs biologiques
• Parent de 1er degré: 2 à 4x + de risques p/r à pop. générale.
• Tempérament → Névrotisme (héritabilité de 40%)
• Neurotransmetteurs: Sérotonine et noradrénaline

2) Facteurs psychologiques
• Faible estime de soi
• Distorsions cognitives
• Sentiment d’impuissance face aux événements
• Mauvaises stratégies d’adaptation
• Autres troubles de santé mentale
3) Facteurs sociaux/environnementaux
• Statut socioéconomique
• Statut marital (seul + de risque de suicide)
• Expériences négatives à l’enfance
• Absence de réseau social
4) Facteurs de protection
• Stratégies d’adaptation saines
• Bonne estime de soi
• Relation conjugale saine
• Soutien social
22
Q

Quelles sont les trois théories de l’impuissance et du désespoir

A
  • L’impuissance acquise
  • L’attribution et l’impuissance acquise
  • La théorie du désespoir
23
Q

Quels sont les divers traitements préconisés pour les troubles dépressifs?

A

1) Thérapie psychodynamique
• Résolution de conflits, travail sur les pertes, la colère dirigée contre soi, le surmoi trop exigeant, les enjeux narcissiques, les relations interpersonnelles, l’estime de soi

2) Thérapie interpersonnelle
• Résolution de problèmes interpersonnels, de tensions et aptitudes à construire de nouvelles relations

3) Les thérapies cognitives et comportementales
• Activation comportementale
• Restructuration cognitive
• Enregistrement quotidien des pensées automatiques
• Travailler les pensées automatiques négatives Proposer des pensées alternatives
• Voir l’effet des pensées sur les émotions et les comportements
• Entraînement à la résolution de problèmes
• Prévention de la rechute
• Thérapie basée sur la pleine conscience (3e vague de TCC)

4) Les traitements biologiques
• Pharmacothérapie (antidépresseurs trycycliques, ISRS, etc.)
• Électroconvulsivothérapie (ECT) → traitement controversé
• Stimulation cérébrale profonde et Stimulation magnétique transcrânienne

24
Q

Comment se caractérise la théorie interpersonnelle?

A
  • Importance du comportement interpersonnel dans le développement de la dépression
  • Relations difficiles ou absence de relations sociales
  • Faibles aptitudes sociales et de résolution de conflit
  • Besoin de rassurance exagéré
25
Q

Comment se caractérisent les théories biologiques?

A
  • Diathèse génétique
  • Dysfonctionnement des récepteurs de la sérotonine (taux trop faibles)
  • Taux élevés de cortisol (réactivité)
26
Q

Quels sont les différents types de troubles bipolaires?

A
• Trouble bipolaire de type I
• Trouble bipolaire de type II
• Trouble cyclothymique
• Trouble bipolaire…
-Induit par une substance
-Dû à une autre condition médicale
-Non spécifié
• Autre trouble bipolaire spécifié
27
Q

Comment caractérise-t-on les troubles bipolaires?

A
• Maladie chronique, cyclique
• Deux phases en alternance :
-Dépression
- Manie (Type I) ou Hypomanie (Type II)
• Les deux phases peuvent être présentes en même temps:  DSM-5 L’épisode mixte a été enlevé. Maintenant: ajout dans les specifications «avec caractéristiques mixtes»
28
Q

Comment se manifeste l’épisode maniaque?

A

A. Une période nettement délimitée durant laquelle l’humeur est élevée, expansive ou irritable et l’énergie et l’activité sont augmentées de façon anormale et persistante, pendant au moins une semaine (ou moins si hospitalisation).

B. Durant cette période, au moins 3 des sx suivants (4 sx si l’humeur est seulement irritable) sont observables et représentent un changement évident comparativement au comportement habituel

  1. Augmentation de l’estime, idées de grandeur
  2. Réduction du besoin de dormir
  3. Plus grande communicabilité (discours rapide et théâtral)
  4. Fuite des idées
  5. Distractibilité (rapportée par l’individu ou observée)
  6. Augmentation de l’activité orientée vers un but ou agitation psychomotrice
  7. Engagement excessif dans des activités agréables, mais dangereuses

C. La perturbation de l’humeur est suffisamment sévère pour causer une altération du fonctionnement social ou
occupationnel, une hospitalisation, ou des caractéristiques psychotiques.

D. Les symptômes ne sont pas dus aux effets d’une substance ou affection médicale.

29
Q

Comment diagnostique-t-on le trouble bipolaire de type 1?

A

A. Critères rencontrés pour au moins un épisode maniaque (L’épisode maniaque peut précéder ou succéder à des épisodes hypomaniaques ou dépressifs majeurs)

B. L’épisode maniaque n’est pas mieux expliqué par un trouble psychotique
• Spécifiez si l’épisode le plus récent :
• épisode isolé
• épisode hypomaniaque
• épisode maniaque
• épisode dépressif majeur
• épisode mixte

30
Q

Quelles spécifications peut-on appliquer au trouble bipolaire de type 1?

A

Spécifications :

  • Avec détresse anxieuse
  • Avec caractéristiques mixtes
  • Avec cycle rapide
  • Avec caractéristiques mélancoliques
  • Avec caractéristiques atypiques
  • Avec des caractéristiques psychotiques cohérentes avec l’humeur
  • Avec des caractéristiques psychotiques non-cohérentes avec l’humeur
  • Avec catatonie
  • Avec début lors du post-partum
  • Avec patron saisonnier
31
Q

Comment diagnostique-t-on un épisode hypomaniaque?

A

A. Une période nettement délimitée durant laquelle l’humeur est élevée, expansive ou irritable et où l’activité ou l’énergie sont augmentées de façon persistante, expansive ou irritable, pendant au moins 4 jours
consécutifs

B. Durant cette période, au moins 3 des sx suivants (4 si l’humeur est seulement irritable) sont observables et représentent un changement évident comparativement au comportement habituel

  1. Augmentation de l’estime ou idées de grandeur
  2. Réduction du besoin de dormir
  3. Plus grande communicabilité et désir de constamment parler
  4. Fuite des idées
  5. Distractibilité
  6. Augmentation de l’activité ou agitation psychomotrice
  7. Engagement excessif dans des activités agréables, mais dangereuses

C. L’épisode s’accompagne de modifications indiscutables du fonctionnement, qui diffère de celui du sujet hors de la période symptomatique;

D. La perturbation de l’humeur et la modification du fonctionnement sont observables par les autres;

E. L’épisode n’est pas suffisamment sévère au point d’altérer le fonctionnement, nécessiter une hospitalisation ou dénoter la présence de caractéristiques psychotiques;

F. Les symptômes ne sont pas dus aux effets d’une substance ou condition médicale.

32
Q

Comment diagnostique-t-on le trouble bipolaire de type 2?

A

A. Critères rencontrés pour au moins un épisode hypomaniaque et au moins un épisode dépressif majeur;

B. Il n’y a jamais eu d’épisode maniaque;

C. L’alternance entre le(s) épisode(s) hypomaniaque(s) et le(s) épisode(s) de dépression majeur n’est pas mieux expliquée par un trouble psychotique;

D. Les sx dépressifs ou l’imprévisibilité causés par l’alternance fréquente entre les périodes de dépression et d’hypomanie entraînent une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement.

33
Q

Quelles spécifications peut-on appliquer au trouble bipolaire de type 2?

A

1) Spécifier le plus récent épisode :
• Hypomaniaque
• Dépressif

2) Spécifier si :
• Avec détresse anxieuse
• Avec caractéristiques mixtes
• Avec cycles rapides
• Avec des caractéristiques psychotiques cohérentes avec l’humeur
• Avec des caractéristiques psychotiques non-cohérentes avec l’humeur
• Avec catatonie
• Avec début lors du post-partum
• Avec patron saisonnier

3) Spécifier le type de rémission, s’il y a lieu :
• Rémission partielle ou complète

4) Spécifier la sévérité :
• Léger, modéré ou sévère

34
Q

Comment diagnostique-t-on le trouble cyclothymique?

A

A. Existence, pendant au moins 2 ans, de nombreuses périodes pendant lesquelles certains sx hypomaniaques et certains sx dépressifs sont présents (sans rencontrer tous les critères pour un épisode hypomaniaque et dépressif); →1 an pour enfants/ados

B. Durant les deux ans, les sx sont présents la moitié du temps, sans périodes de plus de 2 mois sans sx;

C. Les critères pour un épisode dépressif majeur, maniaque ou hypomaniaque n’ont jamais été réunis;

D. Sx du critère A ne sont pas mieux expliqués par un trouble psychotique;

E. Sx ne sont pas mieux expliqués par l’effet de substance ou d’une affection médicale;

F. Sx causent une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement

*SPÉCIFIER si détresse anxieuse

35
Q

Que sont les troubles à cycles rapides?

A
  • Applicable aux troubles bipolaires de Type I et II
  • Présence d’au moins 4 épisodes thymiques dans la dernière année qui remplissent les cx pour un épisode maniaque, hypomaniaque ou dépressif majeur.
36
Q

Nommez 3 autres types de troubles bipolaires:

A

1) Induit par une substance ou une médication;
• Les antécédents, l’examen physique ou les résultats des examens complémentaires montrent clairement la présence de 1 et 2:
1. Les symptômes se sont développés pendant ou peu après l’intoxication par une substance ou le sevrage de celle-ci ou après la prise d’un médicament;
2. La substance ou le médicament impliqué est capable de produire les symptômes.

2) Dû à une autre condition médicale;
• Les antécédents, l’examen physique ou les examens complémentaires
montrent clairement que la perturbation est la conséquence physiologique
directe d’une autre affection médicale.

3) Non spécifié

37
Q

Nommez 4 autres types de troubles bipolaires spécifiés:

A

1) Épisodes hypomaniaques de courte durée (2 à 3 jours) et épisodes dépressifs majeurs;
2) Épisodes hypomaniaques avec insuffisamment de symptômes et épisodes dépressifs majeurs;
3) Épisodes hypomaniaques sans antécédent d’épisode dépressif majeur;
4) Cyclothymie de courte durée (moins de 24 mois).

38
Q

Quelle est la prévalence des troubles bipolaires principaux:

A

1) Trouble bipolaire de type I
• Sur 12 mois: 0,6%
• Âge moyen de survenue du premier épisode = 18 ans
• 90% auront des épisodes récidivants
• 60% des épisodes maniaques précèdent immédiatement un épisode dépressif.

2) Trouble bipolaire de type II
• Sur 12 mois: 0,3 à 0,8%
• Âge moyen de survenue = entre 20 et 30 ans
• 1er épisode est généralement un épisode dépressif majeur
• + d’épisodes au cours de la vie que pour les autres troubles de l’humeur

3) Trouble cyclothymique
• Prévalence à vie: entre 0,4 à 1%
• Début insidieux et évolution chronique (adolescence et âge adulte)

  • Les troubles bipolaires peuvent se développer de manière plus aiguë et soudaine que les troubles dépressifs;
  • 1/3 des gens souffrant d’un trouble bipolaire ont leur premier épisode à l’adolescence;
  • Environ 10 % (entre 5-15%) des troubles bipolaires de type II évoluent vers un trouble bipolaire I;
  • Survenue du trouble bipolaire après 40 ans : rare.
39
Q

Quels sont les facteurs de risque des troubles bipolaires?

A

1) Environnementaux
• Plus fréquent dans les pays à hauts revenus
• Être séparé, divorcé ou veuf

2) Biologiques
• Hérédité → 10x plus de risque si apparenté (type I ou II)
• Présence de trouble psychotique dans la famille (mécanismes similaires)

3) Facteurs influençant le développement
• Un sujet présentant un épisode maniaque avec caractéristiques psychotiques aura plus de risques d’avoir une récidive maniaque avec caractéristiques psychotiques
• Les troubles à cycles rapides sont associés à un moins bon pronostic

40
Q

Quelles sont les théories biologiques et psychologiques concernant le trouble bipolaire:

A

1) Théories psychologiques
• Le stress semble contribuer à la survenue des épisodes
• Théorie du dérèglement du système d’activation comportementale

2) Théories biologiques
• Diathèse génétique
• Faible taux de sérotonine ou de noradrénaline (épisodes dépressifs)
• Taux élevés de sérotonine et de noradrénaline (épisodes de manie)

41
Q

Quel traitement est suggéré selon la théorie cognitivo-comportementale?

A
  • Psychoéducation
  • Observance au traitement pharmacologique
  • Auto-enregistrement des fluctuations de l’humeur
  • Journal de l’humeur
  • Autorégulation de l’activation comportementale
  • Réévaluation cognitive
  • Entraînement à la résolution de problèmes
  • Prévention de la rechute
  • Problèmes psychiatriques et psychosociaux
2) Favoriser l’hygiène de vie
• Sommeil régulier
• Suivre une routine quotidienne
• Alimentation saine et équilibrée
• Réduire la consommation d’alcool, de drogues et d’excitants (café, thé, etc.)
• Favoriser l’activité physique quotidienne
• Évitez le stress
• Ne pas trop mener de projets à la fois
42
Q

Quels sont les médicaments prescrits?

A

1) Stabilisateur de l’humeur
• Lithium

2) Anticonvulsant qui agit comme stabilisateur de l’humeur
• Carbamazépine
• Acide valproïque

3) Médication d’appoint
• Traiter symptômes comme anxiété, symptômes psychotiques, trouble du sommeil
• Antidépresseurs, Anxiolytiques, Antipsychotiques, et Neuroleptiques

43
Q

Donnez des caractéristiques du suicide:

A

1) 3926 suicides au Canada en 2012
2) Paradoxe des genres

3) Quelques distinctions…
• Idéation suicidaire
• Tentative de suicide
• Geste suicidaire (comportements parasuicidaires)
• Suicide

4) + de risque de tentative de suicide
• Sexe masculin
• Faible instruction
• Diagnostique psychiatrique et une comorbidité
• Impulsivité et agressivité
• Antécédents d’agressions sexuelles et physiques
multiples

44
Q

Comment évalue-t-on le risque suicidaire?

A

1) Fréquence, intensité et nature des idées suicidaires

2) Si idéation suicidaire, évaluez le projet (COQ) :
• Comment (C)?
• Où (O)?
• Quand (Q)?

3) Évaluer l’accessibilité des moyens envisagés;

4) Évaluez le niveau d’urgence :
• Faible
• Moyen
• Élevé

45
Q

Décrivez la théorie des schémas cognitifs de Beck

A

Rejet/tragédie/attitude du parent à l’enfance active schémas dépressogènes, càd vision pessimiste du monde.

Ces schémas se réactivement chaque fois que l’individu rencontre des situations ressemblant de près ou de loin à celles ayant activé ces schémas.

Triade cognitive négative: cognitions négatives sur soi-même, l’environnement et le futur.

Attitudes dysfonctionnelles faussant l’interprétation des événements.

Principales distorsions cognitives des individus déprimés selon Beck:

  • Inférence arbitraire: tirer des conclusions sur la base d’informations infondées ou non-fondées sur des preuves suffisantes
  • Abstraction sélective: Tirer des conclusions sur la base d’un seul des éléments propres à une situation
  • Surgénéralisation: Tirer une conclusion générale sur la base d’un événement banal
  • Amplification et minimisation: Évaluation exagérée de sa performance (se sentir bon à rien ou nul pour des raisons mineures)

Questionnement:

1) Est-ce la dépression qui provoque les pensées négatives… ou l’inverse?

46
Q

Décrivez les théories de l’impuissance, attributionnelle et du désespoir:

A

1) Impuissance acquise: Un individu devient passif et éprouve le sentiment de ne pas pouvoir agir et contrôler sa vie après avoir vécu des expériences désagréables ou traumatiques hors de son contrôle.

Adoption d’un sentiment d’impuissance face à stimulus incontrôlable

2) Attribution et impuissance acquise: Révision de l’impuissance acquise. Il existe un paradoxe de la dépression, où l’individu se sent à la fois impuissant tout en se blâmant pour ses problèmes.

Attribution = explication de son comportement. Lorsqu’on vit un échec, on tente de l’attribuer à une cause quelconque.

Selon cette théorie, la façon dont une personne explique son échec déterminera les conséquences futures de celui-ci:

  1. Attribution globale (ex: je rate toujours tout) généralise les conséquences de l’échec et va donc les étendre à des situations nouvelles
  2. Attribution stable (ex: j’échoue toujours aux examens) produit des déficits permanents
  3. Attribution interne (ex: je suis stupide) affaiblit l’estime de soi, surtout si le défaut personnel est vu comme général ou permanent.
    3) Désespoir: Théorie voulant que certaines formes de dépression soient causées par un sentiment de désespoir, par la prévision qu’un événement positif souhaité ne se produira pas ou qu’un événement futur redouté se produira et enfin par un manque de ressources intérieures pour modifier cette situation.

Styles d’attribution:

Internes (personnel)
Externes (environnement)
Global (affecte de multiples sphères personnelles)
Spécifique (plus ciblé)
Stable (Permanent)
Instable (Limité dans le temps)

Interne instable global: Je suis fatigué
Interne stable spécifique: J’ai des lacunes en mathématiques
Externe spécifique stable: les tests de maths sont injustes
Externe instable global: C’est un vendredi 13, jour malchanceux
etc