5. Pancreas (6 questions) Flashcards
EN RESUME: Le suc pancréatique (± 1,5L/J) est un liquide …
… isotonique, alcalin (riche en NaHCO3 et pH = 7 à 8), riche en protéines.
- déversé dans le duodénum
- constitué par des sécrétions hydro-électrolytiques riches en NaHCO3 et des sécrétions organiques protéiques, principalement enzymatiques.
- résulte de la combinaison des sécrétions acinaires et canalaires.
1. Indiquer et expliquer brièvement les principales différences/similitudes entre sécrétions salivaires et pancréatiques.
Tonicité du suc pancréatique est indépendante du débit sécrétoire (contrairement à la sécrétion salivaire dont la tonicité se rapproche de celle du plasma lorsque le débit augmente) mais sa composition ionique varie en fct° du débit =>
- basale: riche en NaCl et pauvre en HCO3-
- stimulée: riche en NaHCO3 et pauvre en Cl-
EN RESUME: La sécrétion du suc pancréatique se fait en 2 étapes…
…
Acinaire et Canalaire - unité sérétoire
- tonicité du liquide pancréatique indépendante du débit sécrétoire
- composition ionique est dépendante du débit sécrétoire
2. La sécrétion acinaire pancréatique : indiquer son importance, préciser le type de sécrétion qu’elle représente et expliquer sa régulation.
La sécrétion acinaire réalise une double sécrétion :
- Sécrétion HE (±25% de la sécrétion HE pancréatique) isotonique - sécrétion active de Cl-. Composition similaire au plasma;
-
sécrétion protéique abondante, surtout enzymatique (protéases = 80% des protéines sécrétées): grains de zymogènes contenant proenzymes (ex: trypsinogène) et enzymes actifs (amylase, lipase, nucléase);
- NB: auto-activation de la trypsine est un mécanisme de rétrocontrôle positif.
- stimulation principalement neurocrine de la sécrétion de Cl- (Ach → voie de la PLC) et paracrine (CCK → via Ach libérée par un réflexe vaso-vagal);
- inhibition endocrine par SST ( cellules ∂).
Enfin les lipides sont les puissants stimulateurs de la sécrétion enzymatique tandis que les hydrates de carbone sont les plus faibles (lipides > protéines > glucides)
2’.La sécrétion canalaire pancréatique : indiquer son importance, préciser le type de sécrétion qu’elle représente et expliquer sa régulation.
Sécrétion canalaire : La sécrétion canalaire est une sécrétion uniquement HE ; pas de sécrétion protéique canalaire.
Les canaux excréteurs sécrètent _± 75% de la sécrétion HE pancréatiqu_e. C’est une sécrétion active de HCO3-, le Na+ suit par voie paracellulaire et aboutit à une sécrétion isotonique abondante de NaHCO3 (les concentrations de Na+ et K+ sont similaires au plasma).
La stimulation se fait de manière hormonale (grâce à la VIP; et la sécrétine → voie de l’AMPc) et neurocrine (grâce à l‘Ach → voie de la PLC).
L’inhibition (endocrine) se fait par SST
(EXTRA) Quels sont les mécanismes d’autoprotection du pancréas contre l’activité protéolytique intense des enzymes qu’il sécrète?
3. Expliquer le rôle de la sécrétine sur la sécrétion exocrine pancréatique lors d’un repas.
Sécrétine ➡️ stimule sécrétion canalaire HE >> sécrétion acinaire HE
La sécrétine est le principal régulateur hormonal de la sécrétion canalaire, qui induit une sécrétion HE alcaline abondante.
Elle exerce un effet stimulateur à de faibles concentrations par la voie de l’AMPc → effet synergique avec l’Ach et la CCK.
Un rétrocontrôle négatif permet d’adapter la sécrétion de sécrétine à la charge acide arrivant au niveau du duodénum
3’. Expliquer le rôle de la CCK sur la sécrétion exocrine pancréatique lors d’un repas.
CCK ➡️ stimule sécrétion acinaire protéique > HE
La CCK (cholécystokinine) est le principal régulateur paracrine de la sécrétion acinaire, son effet stimulateur est plus marqué sur la sécrétion acinaire protéique que sur la sécrétion acinaire HE.
Elle stimule indirectement la sécrétion pancréatique par voie paracrine : afférences vagales → réflexe vago-vagal libérant l’Ach → stimulation de la sécrétion acinaire.
Inhibée par la trypsine.
4. Expliquer, en vous aidant d’un schéma, la régulation du pH intraduodénal lors d’un repas.
- Baisse du pH duodénal (<4,5) due à l’acidité du chyme et présence d’acide gras à longue chaines (même s’ils sont des stimulateurs moins puissants que l’acidité duodénale)
- Cette baisse entraine une libération de sécrétine par les cellules S duodénales
- Il y a sécrétion alcaline canalaire, de large volume qui neutralise l’acidité duodénale.
- Cela entraine la remontée du pH duodénal ➔ inhibition de la libération de sécrétine → réduction de la sécrétion alcaline.
5. Définir la stéatorrhée. Dans le cas d’une absence d’anomalie muqueuse du grêle, donner une cause de stéatorrhée fréquemment rencontrée en clinique et expliquer brièvement les mécanismes physiopathologiques qui peuvent être incriminés.
La stéatorrhée est une des manifestions cliniques liées à l’insuffisance exocrine, rencontrée dans la pancréatite chronique (insuffisance exocrine du pancréas due à la destruction irréversible des tissus pancréatiques, alcool 80% des cas )
C’est une diarrhée graisseuse qui traduit une maldigestion et malabsorption des graisses, avec plus de 200g de selles liquides et flottante par jour.
Une stéatorrhée est objective par une quantité de graisse dans les selles > 7g/24h après ingestion de 100g de graisses en 24h.
Manifestation clinique tardive qui apparaît lorsque la lipase devient inférieure à 10% de la production normale (lorsque les larges réserves fonctionnelles sont dépassées).
Elle apparaît cependant plus précocement que la malabsorption des protéines et des glucides pour les raisons suivantes :
- sécrétion de lipase probablement plus rapidement affectée que celles des enzymes protéolytiques ;
- l’activité de la lipase est plus sensible au pH : réduction de la sécrétion de HCO3- → pH duodénal diminue et l’activité de la lipase est nulle sous un pH de 4
- Dégradation grêle de la lipase plus rapide que celle des autres enzymes pancréatiques
- Pas de relais efficace par la lipase gastrique
- Précipitation d’acides biliaires favorisée par le pH duodénal diminué (par diminution de sécrétion de NaHCO3) qui empêche alors la formation de micelles mixtes où viendrait se fixer le complexe lipase-colipase
6. Citer dans l’ordre les différentes phases qui interviennent lors de la sécrétion pancréatique exocrine stimulée par un repas. Pour chaque phase, préciser leur importance respective et indiquer les types de sécrétions qui sont stimulées.
3 phases consécutives, qui sont étroitement coordonnées :
-
phase céphalique:
- jusqu’à 50% de la sécrétion pancréatique : sécrétion acinaire protéique et HE. Elle débute alors que les aliments ne sont pas encore dans l’estomac. Elle peut être comparée au réflexe salivaire conditionné et à la phase céphalique de la sécrétion gastrique acide.
- Stimulation principalement acinaire, par le nerf X ( Ach libérée par les terminaisons parasympathiques efférentes) ;
-
phase gastrique:
- sécrétion acinaire protéique et HE <10%
- en même temps que la phase gastrique de la sécrétion acide gastrique (quand bol alimentaire arrive dans cavité gastrique => intervention du réflexe vago-vagal par mécanoRc gastriques)
-
phase intestinale:
- 70 - 80% de la sécrétion pancréatique –> sécrétion canalaire HE et sécrétion acinaire protéique et HE.
- débute lors de l’arrivée du chyme dans le duodénum, de façon concomitante à la phase intestinale de la sécrétion acide.
- sous contrôle de la sécrétine (sécrétion canalaire) et CCK (sécrétion acinaire)
EN RESUME: La sécrétion de protéase se fait sous forme de …
… proenzyme (zymogène)
- trypsinogène → activation en trypsine par l’entérokinase (duodénum et jéjunum) → la trypsine active sa propre production et celle des autres protéases → endopeptidases (trypsine, chymotrypsine, elastase) et exopeptidases (carboxypeptidases A et B) → libération de 40% d’AA et 60% d’oligopeptides
- mécanisme de protection du pancréas évitant l’autodigestion
EN RESUME= la sécrétion de lipases , enzyme d’interface eau-lipide, est activée par…
… la colipase
→hydrolyse des TG en monoglycérides + 2 Acides gras libres
Digestion des TG quasi complète au niveau du jéjunum proximal.