4. Estomac (9 questions) Flashcards
1. Expliquer les différences de motilité entre la région proximale et la région distale de l’estomac.
Différences régionales de motilité s’explique par les relations entre le Vm des cellules musculaires et leur seuil de contraction ::
-
fundus: accomodation (Zone réservoir → adaptation au volume des aliments sans augmentation notable de la pression intra-gastrique) et contractions toniques
- V<strong>m -fundus</strong> (-50mV) > seuil de contraction (-55mV) ;
- → entrée de calcium en quantité suffisante→ contractions se produisent sans dépolarisation de la cellule → passage lent et sans mélange du bol alimentaire vers le coté distal
-
pompe antrale: contractions phasiques (mélange, brassage, fragmentation, propulsion du contenu gastrique vers le pylore; mouvement de rétropulson et broyage de grosses particules); pas de contractions toniques.
- Vm - antre (-70 mV) < seuil de contraction (-40 mV)
- → pas d’entrée de calcium en quantité suffisante au Vm
- → déclenchement des contractions phasiques par l’onde lente de dépolarisation (REB à aspect biphasique)
Ex : le système orthosympathique favorise l’hyperpolarisation donc diminue la contraction, mais la stimulation vagale augmente la dépolarisation ce qui favorise la contraction.
NB:
- 1/3 proximal corps gastrique → identique au fundus
- 2/3 distaux du corps gastrique → identique pompe antrale.
2. Expliquer pourquoi les graisses solides sont plus difficiles à digérer par l’estomac.
La digestion est la phase qui précède et prépare l’absorption.
Elle dépend de:
- la consistance (liquide/solide)
- la vidange des liquides débute rapidement (1 phase rapide, 1 phase plus lente → feedback negatif due à distension duodénale)
- La vidange gastrique des solides débute plus ou moins 1h après, ils sont d’abord stockés dans la partie proximale de l’estomac, puis réduits en particules 1/2= 1 à 2h)
- la nature des aliments ingérés (Glc/Lip/Pro):
- vidange glucides > protéines > lipides
- influencé par l’osmolarité, l’acidité et la valeur calorique des aliments ingérés.
Explications de la vidange plus lente des graisses:
- graisses insolubles → restent en suspension (flottent) et forment de larges globules graisseux, la rétention intra-gastrique des lipides favorise leur émulsion.
- les lipides arrivant au niveau du duodénum favorisent la libération de CCK qui ralentit la vidange gastrique
3. Indiquer le rôle de la pompe antrale et expliquer brièvement les mécanismes par lesquels elle exerce son action.
La pompe antrale se situe au niveau des 2/3 distaux du corps gastrique et de l’antre
Cette zone, rythmée sur le REB, est le siège des contractions péristaltiques circulaires distales induites par la zone pacemaker de l’estomac (1/3 moyen corps gastriques, cellules de cajal), va permettre:
- de mélanger, brasser et fragmenter le contenu gastrique en plus petites particules
-
propulsion du contenu gastrique à travers le pylore.
- rôle de tamis du pylore pour molécules > 2mm (butée pylore→ contraction et fermeture); les autres pénètrent dans duodénum.
- la rétropulsion des grosses particules
- écrasement et broyage par contractions antrales
Ce cycle se répète (mélange avec sécrétions gastriques puis réduction mécanique) jusqu’à obtention de petites particules capables de passer le pylore.
4. Lorsqu’un patient consulte pour de la dyspepsie, expliquer, en vous basant sur les mécanismes physiologiques, quelles mesures simples vous lui recommanderiez pour atténuer sa symptomatologie.
La dyspepsie regroupe un ensemble de symptômes qui se manifestent lors d’une digestion difficile (lourdeur, pesanteur gastrique, satiété précoce, nausées post prandiales…)
Afin de faciliter la digestion, le patient peut mâcher plus longtemps son repas, limiter la quantité des aliments qu’il ingère ainsi que de limiter sa consommation de lipides ( qui prolongent considérablement la vidange gastrique).
Éviter les repas abondants, solides et riches en graisses. L’accomodation permet à l’estomac d’augmenter son volume jusqu’à un certain niveau sans augmenter son volume intra-cavitaire.
5. Citer les différentes voies de stimulation de la sécrétion acide au niveau de la cellule pariétale, en indiquant la voie prépondérante et citer les messagers intracellulaires activés par ces différentes voies.
La stimulation de la sécrétion acide au niveau de la cellule pariétale se fait au niveau de 3 voies de façon synergique :
1. Voie neurocrine: (Ach→ M3, cela active une protéine G (Gq) ce qui entraine une entrée de Ca2+ et donc une augmentation de concentration intra-cellulaire en calcium, stimule la sécrétion acide.
2. Voie endocrine : la gastrine se fixe sur son récepteur CCK2, augmentation de la concentration en calcium (RCPGq) stimule la sécrétion acide.
3. Voie paracrine : fixation de l’histamine sur son récepteur H2. Activation de la voie de l’AMPc via RCPGs, stimule sécrétion acide.
Parmis ces différentes voies, la voie neurocrine est prépondérante.
La stimulation de la sécrétion acide peut se faire:
- Directement : par liaison directe (Ach, gastrine, histamine) avec leurs récepteurs basolatéraux de la cellule pariétale
- Indirectement : exemple de l’axe gastrine-ECL, la gastrine et l’Ach stimulent les cellules ECL qui libèrent de l’histamine lui même ira se fixer sur son récepteur H2 de la cellule pariétale.
NB: La cellule pariétale présente aussi 2 inhibitors de la sécrétion : SST et PGE2
6. Expliquer pourquoi les inhibiteurs de la pompe à protons (IPPs) sont des mécanismes efficaces pour inhiber la sécrétion acide gastrique.
Les inhibiteurs de la pompe à protons inhibent la H+/K+ ATPase (TTT RGOP et ulcères).
Ces composés sont des bases faibles dirigés vers leur cible apicale par diffusion non-ionique. Leur pKa se situe entre 4-5 et ces composés sont:
- majoritairement neutres lorsque le pH est > 4 - 5 et traversent la membrane cellulaire
- majoritairement chargés positivement (protonés) quand le pH
Par conséquent, lorsque les formes neutres atteignent l’espace luminal acide de la cellule pariétale (après avoir traversé l’épithélium grêle et les membranes basolatérale et apicale de la cellule pariétale), elles deviennent protonées à > 99% et sont piégées au niveau du compartiment où elles exercent leur action inhibitrice (par liaison covalente irréversible) sur la H+,K+-ATPase. La H+,K+- ATPase ne permet plus le passage de H+ intra-luminal, ce qui inhibe donc la sécrétion d’acide irréversiblement, et efficacement (les IPPs restants ‘‘piégés’’ au niveau apical).
7. Citer et expliquer brièvement les différentes actions du système parasympathique au niveau gastrique, lors de la digestion.
Cette innervation est assurée par le système nerveux autonome, para et orthoΣ dont les effets sont opposés, et par le système nerveux entérique.
Le para sympathique via le nerf vague, a des effets coordonnés à différents niveaux :
- Stimule la sécrétion acide et des pepsinogènes.
- Stimule l’accommodation de la partie proximale de l’estomac à favorise le stockage du bol alimentaire.
- Stimule la contraction musculaire de la partie distale de l’estomac.
Favorise la progression du bol alimentaire et sa transformation en chyme par le mélange avec les sécrétions gastriques et malaxage et broyage.
Stimulation de la sécrétion acide lors d’un repas orchestré par le système parasympathique via le nerf vague qui agit :
- directement sur la cellule pariétale
- indirectement en stimulant les mécanismes stimulateurs (gastrine , histamine) et en inhibant les mécanismes inhibiteurs (SST) de la sécrétion acide.
8. Donner l’importance de la phase céphalique de la sécrétion acide et citer, en les expliquant brièvement, les mécanismes stimulant cette phase.
⦿Phase I céphalique = 30 à 40 % de la sécrétion acide
Elle a lieu quand les aliments ne sont pas encore dans l’estomac et préparation de l’estomac à recevoir le bol alimentaire. (Régulation par anticipation).
La sécrétion acide est stimulée de manière directe et indirecte par le nerf vague (n.X) : la vagotomie abolit la phase céphalique.
Principe général de l’innervation : Stimulus ➡️ récepteur ➡️ voie afférente ➡️ intégration ➡️ voie efférente ➡️ cellule effectrice ➡️ effet.
Stimuli et récepteurs: (mastication, chémorécepteurs, mécano/noci/ré-cepteurs… – l’hypoglycémie – stimulations corticales)
Voies afférentes: afférences paraΣ provenant des cellules réceptrices gustatives et des mécanorécepteurs…
Intégration: noyau dorsal du vague au niveau du bulbe
Voies efférentes: n. X Le nerf vague (n.X) stimule la sécrétion acide par 4 mécanismes complémentaires,agissant au niveau du SNE :
1. Stimulation directe au niveau du corps gastrique et du fundus à effet vagal prépondérant. (Les neurones cholinergiques du SNE libèrent de l’Ach qui agit directement au niveau du récepteur basolatéral M3).
2. stimulation indirecte au niveau antral via la libération de gastrine. (Les neurones non cholinergiques (ou peptidergiques) du SNE libèrent, au niveau de l’antre, le GRP qui stimule la libération de la gastrine par la cellule G). la gastrine agit, par voie endocrine au niveau du récepteur basolatéral CCK2 de la cellule pariétale(→ sécrétion acide) et de la cellule ECL (→libération d’histamine).
3. stimulation indirecte au niveau des glandes gastriques à libération d’histamine. ( les neurones cholinergiques du SNE libèrent l’Ach qui stimule la libération d’histamine par les cellules ECL. l’histamine agit par voie paracrine niveau du récepteur basolatéral H2 de la cellule pariétale.
4.Inhibition de la libération de SST, au niveau antral et des glandes gastriques. (Les neurones cholineriques du SNE libèrent l’Ach qui inhibe la libéartion de SST par les cellules D).
8”.Donner l’importance de la phase gastrique de la sécrétion acide gastrique et citer, en les expliquant brièvement, les mécanismes stimulant cette phase.
⦿Phase II gastrique > 50% de la sécrétion acide
Elle débute lorsque le bol alimentaire arrive dans la cavité gastrique et s’accompagne d’une augmentation marquée du flux sanguin gastrique (apport d’oxygène nécessaire aux cellules pariétales).
Phase la plus importante sur le plan quantitatif comprenant deux composantes:
- Composante mécanique: induite par la distension de la paroi gastrique causée par les aliments ingérés et qui active les mécanorécepteurs de l’ensemble de la cavité gastrique. ➡️réflexe vago-vagal. ➡️ réflexe intrinsèque au niveau du SNE.
-
Composante chimique: La présence de protéines partiellement digérées (peptones) et d’acides aminés aromatiques au niveau antral stimule la libération de gastrine par les cellules G :
- directement : chémorécepteurs sensibles aux acides aminés et peptides.
- Indirectement : stimulation de neurones afférents du SNE qui déclenchent un réflexe intrinsèque sécérétoire, en activant les cellules G.
Les hydrates de carbone et les graisses sont de faibles stimulants de la sécrétion acide.
9. Citer dans l’ordre et expliquer brièvement les phases efférentes qui se déroulent lors d’un épisode de vomissement.
- nausées et manifestations autonomes généralisées : Pâleur par vasoconstriction cutanée, tachycardie ,sudation, et hypersalivation (pour protéger l’œsophage qui va recevoir le contenu acide l’estomac) ;
- sensations de haut le cœur (retching) correspond aux contractions rythmées des muscles respiratoires (diaphragme et muscles intercostaux) et des muscles abdominaux , la glotte étant fermée).
-
Vomissements suite à une activation coordonnée somatique et autonome.
- plusieurs minutes avant le vomissement ,suspension du REB et développement d’un mouvement antipéristaltique controlé par le SNE , au niveau de l’iléon, à la vitesse de 2-3 cm/sec, ➡️le contenu intestinal renvoyé , en 3 à 5 min vers le duodénum ➡️ distension excessive qui déclenche le vomissement ;
- au début du vomissement , fortes contractions duodénales et gastriques,combinées à la relaxation partielle du SOI permettant au contenu gastrique d’atteindre l’œsophage.
- Augmentation de la pression intra abdominale par la contraction du diaphragme et des muscles abdominaux et relaxation complète du SOI ➡️expulsion du contenu gastrique vers l’œsophage (les muscles intercostaux ne se contractent pas, ce qui n’augmente pas ou peu la pression intra thoracique et maintient un gradient de pression abdomino-thoracique favorable) ;
- Relaxation du SOS ,fermeture du nasopharynx par le palais mou, r_espiration suspendue et glotte fermée_ et expulsion du contenu oesogastrique.
- à la fin du vomissement , le péristaltisme oesophagien secondaire** (involontaire) **et primaire (induit par les déglutitions volontaires) élimine les sécrétions et particules résiduelles.
- EN RESUME= Le vomissement est un mécanisme réflexe coordonné par le centre du vomissement (rôle physiologique protecteur; mécanisme pathologique)*
- multiples stimulations; zone gâchette chémoreceptrice (area postrema bulbaire); déroulement stéréotypé: nausées, haut le coeur, vomissements avec mouvement antipéristaltique, péristaltisme oesophagien primaire et secondaire.*
L’estomac comporte deux sphincters se trouvant à ses extrémités…
…
- le sphincter œsophagien inférieur (SOI) qui débute l’estomac et qui forme, avec le pilier crural du diaphragme, la jonction œsogastrique
- le pylore qui termine l’estomac et qui est un épaississement du muscle lisse circulaire, formant la jonction gastroduodénale
L’estomac est doté de 3 couches musculaires lisses:
- longitudinale externe
- circulaire moyenne
- oblique interne
Les glandes gastriques (oxyntiques) sont composées de cellules:
- pariétales (HCl)
- principales (pepsinogène)
- neuroendocrines:
- ECL (histamine)
- D (SST)
- entérochromaffines (sérotonine, ANP)
- A (Ghrêline)
- P (leptine)
- PAS de cellules G
Les glandes antrales sont composées de cellules…
- G (gastrine)
- D (SST)
- entérochromaffines (sérotonine, ANP)
- PAS de cellules pariétales NI ECL NI de cellules A
L’estomac peut être séparé en plusieurs catégories de régions…
…
- anatomiques :
- fundus
- corps gastrique
- antre
- motrices :
- contractions toniques (région proximale = fundus + 1/3 prox corps)
- contraction phastiques (région distale = 2/3 distaux corps + antre) =pompe antrale
- sécrétrices :
- proximale exocrine, acido-sécrétante (80% estomac = fundus + corps gastrique)
- distale endocrine, gastrino-sécrétante (20% estomac = antre)