208- Hémogramme Flashcards
Examen complémentaire le plus prescrit en France =
- Hémogramme = NFS-P
L’hémogramme comprend t’il la numération plaquettaire ?
- VRAI : Pas besoin d’une prescription complémentaire
Modalité de réalisation de l’hémogramme (=NFS) =
- Réalisé à partir d’un échantillon de sang prélevé par ponction veineuse et recueilli dans un tube contenant un anticoagulant sec de type EDTA (acide éthylène diamine tétra-acétique)
- Pas indispensable que le patient soit à jeun.
- Prélèvement par microméthode possible au talon chez le NN ou au bout du doigt chez les patients dont il convient de protéger le capital veineux (chimiothérapie, IR, etc.).
Informations apportées par l’hémogramme = (9)
- Concentration en hémoglobine (en g/l)
- Calcul de l’hématocrite correspondant au volume occupé par les hématies par rapport au volume du plasma (en %)
- Nb des GR (en téra (× 1012)/l)
- VGM (en femtolitres-fl)
- Concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine (CCMH) (en g/l ou %)
- Teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine (TCMH) (en pg/cell)
- Numération des plaquettes (PLT) (en giga [× 109]/l)
- Numération des leucocytes (en giga [× 109]/l)
- Formule leucocytaire (exprimée obligatoirement en valeur absolue pour chaque catégorie de leucocytes).
Indications de l’hémogramme = (3)
• Signes évoquant diminution d’1 ou pl lignées sanguines :
– sd anémique
– sd hémorragique, purpura, ecchymoses ou hématomes anormaux,
– sd infectieux inexpliqué, persistant, récidivant ou grave
• Signes évoquant augmentation d’1 ou pl lignées sanguines :
– érythrose cutanée ou prurit à l’eau,
– thromboses artérielles ou veineuses,
– syndrome tumoral : adénopathies, splénomégalie,
– AEG : asthénie, anorexie, amaigrissement, fièvre au long cours, douleurs osseuses, etc. ;
• Certaines situations dans lesquelles un contrôle de la NFS doit ou peut être effectué en absence de symptôme :
– grossesse,
– ictère,
– médecine du travail,
– médecine de dépistage,
– en préopératoire,
– en préthérapeutiques ou en suivi.
Signes cliniques du syndrome anémique =
- Triade de l’anémie :
- pâleur,
- asthénie,
- dyspnée et/ou signes d’anoxie (signes neurosensoriels (vertiges, céphalées, bourdonnements d’oreilles ou acouphènes, mouches volantes ou myodésopsies), palpitations, etc.),
Situations devant faire pratiquer un hémogramme en urgence = (6)
- Etat de choc ;
- Pâleur intense ;
- Angine ulcéro-nécrotique ou résistant aux antibiotiques ;
- Fièvre élevée après prise de médicament, surtout après chimiothérapie antimitotique ;
- Fièvre résistant aux antibiotiques ;
- Purpura pétéchial extensif, des bulles hémorragiques au niveau des muqueuses, des hémorragies rétiniennes au fond d’œil, syndrome hémorragique.
Valeur de référence de la concentration de l’hémoglobine chez l’homme adulte =
- 130 à 180 g/l (ou 13 à 18 g/dl)
Valeur de référence de la concentration de l’hémoglobine chez la femme adulte =
- 120 à 160 g/l (ou 12 à 16 g/dl)
Valeur de référence de la concentration de l’hémoglobine chez le NN + évolution en fonction de l’âge =
- 140 à 230 g/l (ou 14 à 23 g/dl)
- NN : Elevée de façon physiologique
- Puis baisse progressive et atteint sa valeur minimale chez le nourrisson vers l’âge de 3 mois.
- Stable ensuite (110–140 g/l) jusqu’à 6 ans,
- Puis augmente très progressivement pour atteindre les valeurs de l’adulte vers l’âge de 15 ans.
Définition de l’anémie + caractéristiques biologiques =
- Diminution de la concentration de l’hémoglobine au-dessous de ces valeurs seuils.
- N’interviennent dans cette définition ni le nombre d’hématies, ni l’hématocrite.
- Une anémie devra toujours être caractérisée par :
- sa profondeur (valeur de la concentration en hémoglobine),
- le volume des hématies (VGM) (normocytaire, microcytaire, macrocytaire),
- la chromie (CCMH) (normochrome, hypochrome, hyperchrome),
- son caractère régénératif ou non
- son caractère isolé ou associé à d’autres cytopénies.
CAT en 1ère intention devant une anémie =
- Tout nouveau diagnostic d’anémie doit s’accompagner de la numération des réticulocytes, qui ne fait pas partie de l’hémogramme standard et doit être ajoutée à la prescription de la NFS.
Définition des réticulocytes + valeurs seuils =
- Hématies immatures avec encore des capacités de synthèse protéique qui maturent 24-48 h dans le sang avant de devenir des hématies.
- Le nombre normal de réticulocytes, en l’absence d’anémie, varie de 20 à 100 giga/l chez l’adulte et l’enfant (jusqu’à 350 giga/l chez le nouveau-né)
- un nombre supérieur à 150 giga/l définit le caractère régénératif d’une anémie
- a contrario, un nombre inférieur à 150 giga/l définit une anémie non régénérative chez un patient anémique.
- Néanmoins cette élévation des réticulocytes peut demander 48-72h en situation aiguë, et une mesure surprenante doit être contrôlée.
Causes de fausse anémie =
- La mesure d’hémoglobine s’exprimant en concentration, il faut se méfier des « fausses anémies » par hémodilution liée à une augmentation de la volémie plasmatique observées dans les situations :
- physiologiques chez la femme enceinte, pour qui la limite < de l’Hb est de 105 g/l à partir du 2ème trimestre
- pathologiques lors des hyperprotidémies importantes (par exemple, les gammapathies monoclonales), de l’IC et de l’hypersplénisme.
=> À l’inverse, une hémoconcentration peut augmenter l’hémoglobine (déshydratation, diurétiques) et masquer une anémie, voire induire de « fausses polyglobulies ».
Formule et valeur normale du VGM =
= Ht / nombre d’hématie
= 82 et 98 fl
Définition d’une microcytose chez l’adulte et chez l’enfant :
– VGM < 80 fl chez l’adulte
– VGM < 70 fl chez l’enfant entre 3 mois et 4 ans
Définition d’une macrocytose chez l’adulte et chez l’enfant =
– VGM > 100 fl chez l’adulte,
– VGM > 95 fl chez l’enfant entre 3 mois et 4 ans ;
Définition d’une normocytose chez l’adulte et chez l’enfant =
– 80 fl chez l’adulte
– 70 fl entre 3 mois et 4 ans
Evolution du VGM en fonction de l’âge =
- Le VGM est élevé à la naissance (100–120 fl). Un VGM < à 93 fl à la naissance doit être considéré comme pathologique. Il diminue progressivement en parallèle de la baisse de l’hémoglobine et atteint les valeurs les plus faibles entre 3 mois et 4 ans (70–88 fl), puis augmente progressivement pour atteindre les valeurs de l’adulte vers 12 à 15 ans.
=> Chaque individu a un VGM qui lui est propre (au sein des valeurs normales) et qui reste stable tout au long de la vie adulte (baisse ou hausse importante : signe pathologique).
Définition + Formule de la concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine (=CCMH) :
- Concentration moyenne en hémoglobine dans une hématie = Hb/Ht
Valeurs seuils de la CCMH :
- Normochromie
- Hypochromie
- La valeur normale quels que soit l’âge et le sexe est comprise entre 32 et 36 g/dl, permettant de définir :
- l’hypochromie : CCMH < 32 g/dl (ou < 320 g/l)
- la normochromie : 32 32 < CCMH < 36 g/dl (ou 320–360 g/l).
Interprétation d’une hyperchromie =
- L’hyperchromie (CCMH > 36 g/dl ou > 360 g/l) est très rare, évoquant en premier lieu une erreur de l’hémogramme automatisé (le plus souvent liée à la présence d’une agglutinine froide perturbatrice des mesures), plus rarement une « hyperchromie vraie » (sphérocytose héréditaire, hémoglobinopathie, diabète).
Définition + calcul de la teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine (=TCMH) :
= La teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine (TCMH) correspond à la quantité d’hémoglobine contenue dans une hématie
=> concentration en hémoglobine divisée par le nombre d’hématies
= Hb/nombre d’hématie
Valeurs seuils de la TCMH (=teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine) :
Les valeurs normales quels que soit l’âge et le sexe sont de 27 à 32 pg par cellule.
Intérêt de la TCMH =
C’est un indice érythrocytaire peu utilisé. Il est cependant un excellent signe de carence martiale lorsqu’associé à une CCMH
=> Ces indices de concentration et de teneur qui constituent la définition officielle doivent être confrontés à l’aspect sur frottis, capable de repérer une hypochromie ou une hyperchromie avec la même signification et une grande fiabilité.
Numération des leucocytes sanguins en fonction de l’âge =
- naissance : 10 à 26 giga/l ;
- 3 mois : 6 à 12 giga/l ;
- 1 an : 6 à 15 giga/l ;
- 3 à 6 ans : 6 à 15 giga/l ;
- 10 à 12 ans : 4,5 à 13,5 giga/l ;
- adulte : 4 à 10 giga/l.
Définition d’une hyperleucocytose et d’une leucopénie chez l’homme et chez la femme =
Chez l’adulte, les valeurs sont identiques chez l’homme et la femme.
- hyperleucocytose : leucocytes > 10 giga/l ;
- leucopénie : leucocytes
Interet de la formule leucocytaire en pourcentage =
AUCUNE :
La formule leucocytaire, exprimée en pourcentage, n’a aucun intérêt prise isolément. On interprète les chiffres sur les valeurs absolues.
Normes de la formule leucocytaire en valeur absolue :
- PNN
- PNE
- PNB
- Lymphocytes
- Monocytes
- polynucléaires neutrophiles : 1,5–7 giga/l ;
- polynucléaires éosinophiles : 0,05–0,5 giga/l ;
- polynucléaires basophiles : 0,01–0,05 giga/l ;
- lymphocytes : 1,5–4 giga/l ;
- monocytes : 0,1–1 giga/l.
Evolution de la formule leucocytaire en fonction de l’âge chez l’enfant =
Chez le nouveau-né les valeurs sont plus élevées :
- polynucléaires neutrophiles : 6–26 giga/l ;
- lymphocytes : 2–7 giga/l ;
- monocytes : 0,4–3,1 giga/l.
Au cours des premiers mois de la vie :
- la leucocytose totale diminue progressivement, surtout par baisse du nombre des polynucléaires neutrophiles (1–7 giga/l de 1 mois à 1 an, puis 1,5–9 giga/l jusqu’à 4 ans, puis les valeurs se rapprochent de plus en plus de cellules de l’adulte) ;
- le nombre des monocytes suit une évolution comparable : 0,2–1,5 giga/l jusqu’à 1 an, puis 0,2–1 giga/l jusqu’à l’âge adulte ;
- le nombre des lymphocytes reste élevé : 2–10 giga/l entre 1 et 4 ans, puis les valeurs se rapprochent progressivement de celles de l’adulte vers 10–12 ans.