118.3 FEUX OU EXPLOSIONS DANS LES TUNNELS ROUTIERS DE GRANDE LONGUEUR (> 300 M) Flashcards
PRINCIPES FONDAMENTAUX D’UNE
INTERVENTION EN TUNNEL
Les principes fondamentaux d’une intervention dans
un tunnel consistent à mener simultanément :
► les opérations de sauvetage et d’évacuation du
public resté dans les véhicules ou présent dans le
tunnel
► les opérations d’extinction en établissant directement
au plus vite sur les poteaux d’incendie alimentés
(lorsqu’ils existent) les moyens hydrauliques les plus
puissants possibles
Ces actions sont complétées par :
► des reconnaissances dans l’ensemble de l’ouvrage
(niches, IS et escaliers qui les desservent…)
► la prise en compte du public extrait du tunnel
(demande de centre d’accueil des impliqués le cas
échéant) en coordination avec la police
► une maîtrise permanente des liaisons internes et
externes
► un contact permanent avec le CES afin de maîtriser
les installations et moyens techniques propres à
chaque tunnel
Toutes ces opérations sont menées en considérant
en permanence :
► les tunnels comme des zones d’exclusion
► la stabilité au feu de l’ouvrage au regard de la nature
du sinistre, en mesure de commander un retrait
des intervenants et/ou une reconnaissance ou une
évacuation du niveau supérieur
L’intervention en tunnel repose sur :
► un détachement préconstitué permettant d’effectuer
les premières étapes de la marche générale des
opérations (MGO)
► des principes d’engagement pour chacun des
premiers engins
► un poste de commandement avancé (PCA) situé au
plus près du sinistre, soit au niveau d’une IS, soit à
l’entrée du tunnel
► un poste de commandement principal (PCP) situé
en retrait
ENGAGEMENT DES PREMIERS
ENGINS
► 1ER ENGIN (EP Cgi ou EP et VL CdG) dénommé
par la suite engin AMONT s’engage par l’IS située
immédiatement en amont du sinistre, ou, si le tunnel
ne dispose pas d’IS, par la voie qui correspond au
sens de circulation présumé du sinistre
► MGO guide les premières actions du COS. Il
demande les renforts nécessaires et renseigne
le commandement. L’accès par lequel s’engage
l’engin AMONT est appelé « accès principal » pour
l’intervention. C’est à partir de là que s’organise et
monte en puissance la chaîne de commandement
► 2E ENGIN (dénommé par la suite engin SOUTIEN),
après reconnaissance du tube non sinistré dans le
cas des tunnels bitubes, se présente, à la tête de
tube, dans le sens de circulation. Il ne s’engage
dans le tube que sur ordre du COS, en complément
de l’engin AMONT ;
► 3E ENGIN (dénommé par la suite engin AVAL)
s’engage côté AVAL par l’IS située immédiatement
en aval du sinistre, ou, si le tunnel ne dispose pas
d’IS, et sur ordre du COS, par le débouché du sens
de circulation présumé du sinistre. Le risque de
voir surgir un véhicule ne pouvant être totalement
écarté, il pénètre dans le tunnel avec la plus grande
vigilance ;
► le 1ER OGC se rend à l’accès principal, recueille
les premiers renseignements auprès des différents
chefs d’agrès et prend les mesures qui s’imposent.
Il établit immédiatement les liaisons avec l’officier
situé au CES afin d’obtenir toutes les informations
disponibles
► SECOND OGC se rend au CES et prend le rôle
d’officier de liaison. À ce titre il doit :
* entrer en contact, par radio, au plus tôt avec le
COS afin de lui transmettre immédiatement les
éventuels renseignements urgents. Les PAU
peuvent constituer une solution de communication
de secours entre le tunnel, le CES et l’OGC le cas
échéant
* assurer le relais pour la mise en œuvre de
toutes les mesures techniques décidées par le
COS et mises en œuvre avant l’arrivée des SP
(désenfumage mécanique par exemple)
* recueillir les informations essentielles grâce aux
équipements de surveillance (nature du sinistre et
nombre de véhicules impliqués, présence ou non
d’usagers réfugiés, vérification de l’abaissement
des barrières de sécurité, localisation des issues
de secours et ouvertures réalisées ou non, etc.).
Deux systèmes de caméras se côtoient au CES :
la vidéo et la DAI permettent une visualisation en
direct de l’intervention et des images enregistrées
si nécessaire
* transmettre les éventuelles possibilités d’accès
identifiées par le CES au COS ainsi que les
informations extérieures parvenant au CES
(autres PC sécurité) ;
* transmettre au CES l’autorisation de rétablissement
de circulation du COS ;
► En l’absence de CES, cet officier se rend à l’accès
principal et se met à disposition du COS
► MEA et VSAV se rendent à l’accès principal, à
disposition du COS