118.2 Partie 3 – autres modes opératoires Flashcards
le risque d’explosion est généré par la présence :
d’un gaz combustible ou de vapeurs de liquides inflammables dont la concentration se situe dans leur plage d’explosibilité
de poussières en suspension dans l’air
de produits explosifs par nature
d’un récipient ou d’une conduite sous pression
risque d’explosion: dans tous les cas, l’intervention, qui est avant tout une mission de sauvegarde, consiste à :
RECONNAÎTRE le risque
PROTÉGER l’environnement
SUPPRIMER le risque
risque d’explosion: la reconnaissance du risque consiste à:
identifier la nature du produit générateur du risque (gaz, poussières, explosifs)
déterminer la source du risque (origine de la fuite de gaz, du liquide répandu, etc.)
délimiter la zone dans laquelle le risque s’étend, à l’intérieur et à l’extérieur de tous les locaux et bâtiments concernés. Cette recherche se fait de manière concentrique, en partant de la source du risque
rechercher les causes externes de déclenchement possible de l’explosion (appareils électriques à déclenchement automatique, contacteurs, sources de courant, de chaleur, de friction, etc.)
risque d’explosion: la protection de l’environnement consiste à:
évaluer l’étendue des dommages et dégâts possibles en cas de survenance de l’explosion (dommages humains et matériels)
établir un large périmètre de sécurité, dont les limites sont surveillées par des détecteurs multigaz en fonction « balise »
mettre en place des moyens d’intervention proportionnés aux dommages évalués
localiser les différents barrages possibles lorsqu’il s’agit de fuites de gaz ou de liquide
s’il est décidé de procéder à une coupure de courant, la réaliser le plus loin possible de la zone dans laquelle le risque a été délimité. Une telle décision est impérativement précédée par l’évacuation TOTALE de la zone. D’une façon générale, si l’atmosphère explosible est considérée comme devant se maintenir longtemps, il peut être préférable de prendre le risque de couper le courant. Si au contraire il est possible de supprimer rapidement la cause, mieux vaut maintenir l’alimentation et ne pas prendre le risque de perturber l’équilibre existant
éviter de faire subir à la situation des modifications brusques par des courants d’air involontaires, par la manœuvre d’appareils électriques, par la création d’étincelles lors de chocs ou de frictions en déplaçant des objets, etc. Si des outils sont utilisés, il convient de faire particulièrement attention aux étincelles. Les outils de sécurité « peu étincelants » peuvent être utilisés, sous réserve d’en respecter les conditions d’emploi
risque d’explosion: la suppression du risque consiste à:
demander l’intervention des services publics (ErDF, GrDF, LCPP, CPCU, voirie, égouts…) et des responsables de l’établissement
arrêter la fuite. Pour les gaz et les liquides, il suffit généralement de manœuvrer le robinet de barrage. Sinon, il convient (excepté le gaz de ville) de colmater ou d’obstruer la fuite, voire d’aplatir la conduite. Dans le cas du gaz de ville, seuls les robinets de branchement peuvent être manœuvrés par les sapeurs- pompiers. En aucun cas il ne faudra essayer d’obstruer ou d’écraser une conduite de gaz de ville, celle-ci pouvant être doublée par une conduite en polyéthylène susceptible de propager le gaz loin de la fuite initiale. Au-delà (robinets de distribution), la manœuvre est du ressort du GrDF, conformément au BSP 350
procéder à l’absorption du produit lorsqu’il s’est répandu en faible quantité et en dégageant des vapeurs explosibles. Sinon, recouvrir la nappe d’un tapis de mousse pour éviter les évaporations
ventiler jusqu’à disparition complète du danger dans tous les locaux et immeubles concernés. Si la ventilation est mécanique, l’opération ne doit être entreprise qu’après la suppression de toute cause de déclenchement possible d’une explosion avec des moyens antidéflagrants, utilisés généralement en aspiration afin de maîtriser les flux.
Lorsque l’atmosphère initiale est non explosive car saturée en gaz (au-delà de la LSE), la ventilation fera systématiquement repasser le mélange gazeux par la plage d’explosibilité
dans tous les cas, il convient de se maintenir informé en permanence de l’évolution de la situation
Dans certains cas qui doivent rester très exceptionnels et après concertation entre le COS et le responsable du Gaz de France sur place, il peut être nécessaire de procéder à l’extinction alors même que la fuite n’est pas encore arrêtée. Pour ce faire, la conjonction des quatre facteurs suivants est nécessaire :
urgence absolue (personne en danger, risque d’explosion, risque d’extension grave, etc.)
impossibilité d’effectuer le barrage (ex : fuite sur le barrage lui-même) ou délais trop longs
possibilité d’effectuer la neutralisation directement au niveau de la fuite
absence de matière en ignition aux abords immédiats susceptible de provoquer une ré-inflammation spontanée
Avant tout déplacement de la bouteille, le chef de détachement doit alors :
en mesurer la température externe au moyen d’un thermomètre infrarouge (en dotation dans les VRCH) ou bien au moyen d’une caméra thermique dotée d’une zone de mesure de point chaud
la refroidir en jet diffusé d’attaque en maintenant le porte-lance hors d’atteinte, jusqu’à ce que la température redescende en-dessous du seuil de rupture (acétylène : 65°C – CO2 et GPL : 100°C – oxygène : 350°C)
dans le cas d’une bouteille d’acétylène, demander l’intervention du LCPP si la température externe a dépassé celle du seuil de rupture
En présence d’engins suspects et plus strictement sur les engins et colis déposés, les mesures suivantes
sont à prendre :
demander l’intervention de la police
ne pas toucher, ne pas déplacer, ni provoquer de vibrations dans les environs immédiats de l’objet même s’il a été initialement déplacé
prêter son concours à la police pour la réalisation d’un périmètre de sécurité initial de 100 m
au minimum en zones dégagées, en l’absence de la police, prendre les premières mesures nécessaires à la mise en place de ce périmètre
demander les moyens supplémentaires jugés nécessaires pour lutter contre les dommages que provoquerait l’explosion
différentes tensions:
TRÈS BASSE TENSION (TBT)
CA T ≤ 50
CC T ≤ 120
BASSE TENSION (BT)
CA 50 < T ≤ 1 000
CC 120 < T ≤ 1500
HAUTE TENSION (HT)
CA T > 1 000
CC T > 1 500
intervention sur le réseau ferré: dans tous les cas, il faut :
prendre les mesures de sécurité prévues dans le BSP 370
ne jamais toucher aux caténaires tombées, ainsi qu’aux câbles et aux pièces qui sont en contact avec ces
dernières
ne pas monter aux poteaux supportant les fils conducteurs et ne pas s’approcher de ceux sur lesquels apparaissent des phénomènes anormaux
ne pas se livrer à des travaux sur les pièces sous tension ou trop près de celles-ci
se méfier des courants de retour et des courants induits, ainsi que des amorçages d’arc qui peuvent survenir jusqu’à 40 cm d’un élément conducteur
tenir compte du fait que les gaz chauds dégagés par un incendie peuvent être conducteurs de l’électricité
s’assurer que les échelles et les outils employés ne peuvent pas se retrouver en contact avec les installations électriques ou placés trop près de ces dernières
une installation photovoltaïque (PV) est constituée :
d’un ensemble de capteurs ou panneaux photovoltaïques pouvant atteindre des tensions dangereuses supérieures à 50 V et d’intensité supérieure à 30 mA
d’un ou plusieurs onduleurs
de câbles reliant l’ensemble des composants
de boitiers de jonction faisant la liaison entre les différents groupes de panneaux
exceptionnellement de batteries
une installation photovoltaïque (PV) risque pour les intervenants :
électrisation et/ou électrocution (panneaux, boîtiers de jonction, câbles, onduleurs)
chute liée à la hauteur d’intervention après un choc électrique sur les intervenants
chute des panneaux par fonte des dispositifs de fixation en toiture
intoxication potentielle liée aux émissions de gaz toxiques provoqués par la combustion des panneaux
passage au travers des panneaux
Pour préparer et diriger une manœuvre de force, il faut :
étudier sur place la manière de procéder
déterminer les besoins en personnel et en matériel
articuler l’emploi du personnel et du matériel au cours des différentes phases de la manœuvre, de manière à éviter les encombrements et le désordre
assurer la sécurité du personnel et le bon emploi des matériels
MGO NRBC: phase réflexe (premiers intervenants non spécialistes)
Recherche du renseignement Mesures immédiates de sauvegarde : protection du personnel sauvetage/évacuation/mise à l’abri périmètre de sécurité réflexe détection d’alerte
MGO NRBC: recherche du renseignement
situation météorologique (point micro météo du lieux de l’intervention) ;
la nature du ou des produit(s) en cause (caractéristiques, quantité, dangers) :
prendre contact avec une personne ressource (responsable d’exploitation, personne compétente en radioprotection, conducteur, transporteur, expéditeur, etc.);
obtenir le plus rapidement possible les renseignements sur les produits par les fiches de sécurité, les documents de transport ou par l’intermédiaire du CSO (qui contactera le CO).
les circonstances de l’événement (situation initiale) ;
présence d’éventuelles ou de potentielles victimes (si non apparentes d’emblée) ;
relevés de mesures effectuées par le requérant avant l’arrivée des secours ;
les mesures déjà prises par le requérant :
plan de secours privé ou public éventuellement applicable ;
exploiter les mesures définies dans les plans de secours privés (POI/PUI) ou publics (ÉTARÉ, PPI,ORSEC, TMR, etc.).
MGO NRBC: Protection du personnel intervenant
s’arrêter avant l’adresse (comme pour une fuite de gaz) ;
porter les EPI adaptés au risque (TDF ou TLD + ARI) ;
en l’absence de risque de feu ou d’explosion, privilégier l’utilisation de gants butyles et de la TLD.
contrôler le caractère explosif de l’atmosphère et des espaces clos ;
engager le minimum de personnel (en binôme, à vue) ;
constituer une équipe de sécurité ;
en cas d’incendie:
utiliser le minimum d’eau pour l’extinction et contrôler les écoulements ; interdire l’emploi de l’eau ou toute autre matière humide pour l’extinction de matières fissiles et matières réagissant dangereusement avec l’eau.
MGO NRBC: Sauvetage/ évacuation/ mise à l’abri de la population
soustraire les victimes du danger immédiat (« sauvetage », au sens du ROFSIS) ;
mettre en sécurité et évacuer la population potentiellement soumise aux effets des risques ( « mise en sécurité » et « évacuation », au sens du ROFSIS) ;
mettre à l’abri la population soumise à un danger différé ou limité (durée et concentration) ;
confiner les locaux ou les véhicules incriminés (mettre à l’arrêt les dispositifs de ventilation).
MGO NRBC: Périmètre de sécurité réflexe
définir une zone d’exclusion a priori, compatible avec les conditions d’engagement :
à défaut d’indication plus précise, appliquer les distances suivantes :
50 m du point origine estimé pour les pompiers ;
100 m du point origine estimé pour la population ;
500 m en cas de risques d’explosion ;
ajouter 300 m dans le sens du vent, si le vent est fort ;
matérialiser cette zone en s’appuyant sur les dispositions constructives existantes (pièce, bâtiment, rue,etc.) et au moyen d’outils (commande, ruban Rubalise®, etc.) ;
identifier un seul point d’entrée et de sortie, en prêtant une attention au sens du vent, notamment si le phénomène se manifeste à l’air libre.
risque chimique: les produits chimiques concernés sont les substances et préparations dangereuses qui, par leur nature même, par leur réaction à la chaleur ou par leur combinaison plus ou moins rapide entre eux, peuvent
accélérer et propager un incendie ;
faire naître un danger d’explosion ;
provoquer de graves brûlures ;
produire des émanations de gaz toxiques ou asphyxiants.
risque chimique: les produits sont classés par le code du travail en fonction de catégories de danger :
explosible : TNT, etc. ;
comburant : oxygène peroxydes, etc. ;
inflammable : éther, acétylène, etc. ;
toxique : sarin, chlore, etc. ;
corrosif (acides ou bases provoquant des brûlures chimiques graves ;
cancérigène, mutagène, toxique pour la reproduction (bromure d’éthidium).
risque bio: CAT en cas de SAV dans un labo confiné
Empêcher, limiter tout risque de transfert de contamination en dehors de la partie classée au niveau de sécurité biologique (NSB) maximal ;
Ne pas sortir les victimes immédiatement de la zone confinée sans garantie de non-propagation de contamination/infection (sauf en cas de risque avéré pour la victime, menace directe par un animal de laboratoire dangereux, par exemple) ;
Pré-médicaliser la victime à l’endroit où elle se trouve, en attendant le GIB et l’AR ;
Suivre, a priori, les recommandations des personnes compétentes du laboratoire, si présentes, notamment en matière de port de tenue et de maintien du confinement.
risque bio: CAT en cas de feu dans un labo confiné
En cas de feu dans une zone confinée avec présence d’agents biologiques pathogènes :
empêcher, limiter tout risque de transfert de contamination en dehors de la partie classée au NSB maximal.
Ne pas ordonner intempestivement et systématiquement la coupure des fluides (électricité notamment), car le maintien du confinement est assuré par des dispositifs asservis à l’énergie électrique (sauf en cas d’absolue nécessité à cause d’un risque avéré d’atteinte aux personnes).
Attaque du foyer : limiter et maîtriser la quantité d’eau dispersée, source de propagation d’agents biologiques ;
maîtriser les écoulements.
Ne pas ventiler l’atmosphère de l’espace clos vers l’air libre.
risque bio: classification des impliqué en présence de poudre
Classification des impliqués :
les « personne au contact direct » de la substance seront dites du 1er cercle, aussi appelées « C1 ».
les personnes à proximité mais n’ayant pas été en contact avec la substance seront dites du second cercle « C2 ».
il convient de ne pas parler de « victime » mais de personnes au contact (C1) et personnes à proximité (C2) (ne pas déclencher SINUS prématurément) tant que la levée de doute n’a pas été effectuée.