118.1 partie 3 les principes d'intervention Flashcards

1
Q

On distingue globalement 3 types de feu

A

Les feux de CONTENANT
feux de locaux : appartement, bureau, cave, magasin, parc de stationnement, etc
feux d’éléments constitutifs de bâtiments : escalier, mur, terrasse, gaine, cheminée, joint de dilatation, etc

Les feux de CONTENU
feux de matières ou de produits en général

Les feux DIVERS
feux d’espace naturel, feux de véhicule VP, etc

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2
Q

PRINCIPE DE LA MANŒUVRE

A

►Protéger les personnes
SAUVETAGES, MISES EN SÉCURITÉ

►Empêcher le feu de s’étendre en préservant ce qui n’est pas atteint
LUTTE CONTRE LES PROPAGATIONS

►Empêcher les gaz chauds et les fumées de se propager par toutes les voies possibles vers d’autres locaux et faciliter la pénétration des équipes d’attaque par la circulation d’air frais
VENTILATION

►Réduire, puis éteindre le feu
ATTAQUE et EXTINCTION

►Protéger les biens situés dans le voisinage
PROTECTION

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3
Q

engagement tactique dur feu au premier EP

A

►dépasser largement l’entrée de l’immeuble et si possible l’adresse de l’intervention, afin de faciliter la mise en œuvre des moyens, permettre l’engagement de(s) l’échelle(s) sur la façade de l’immeuble, se mettre à l’abri des effets du rayonnement ou des risques d’explosion, permettre à l’équipage de descendre et de se préparer à couvert

►s’alimenter systématiquement sur l’hydrant disponible le plus proche

►s’engager conformément aux principes de la manœuvre

►pouvoir être désengagé facilement dès que possible

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4
Q

engagement tactique dur feu au deuxième EP

A

►s’assurer de la présence effective du 1er engin-pompe à l’adresse de l’intervention

►de s’alimenter systématiquement à l’hydrant le plus approprié à la manœuvre

►de veiller à ne pas gêner l’accès à d’éventuels MEA de renforcement

►de s’engager conformément aux principes de la manœuvre

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5
Q

Feu circonscrit

A

Le feu est circonscrit lorsque les lances sont établies aux points d’attaque choisis et en nombre suffisant pour empêcher le feu de se propager

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6
Q

Maître du feu

A

on est maître du feu lorsque le foyer diminue d’intensité et que l’on est certain qu’il ne peut plus prendre d’extension dans les limites où il a été circonscrit. À cette phase, le débit hydraulique des moyens d’extinction est à son maximum. Ces moyens sont supérieurs ou égaux en volume à ceux établis pour circonscrire le feu.

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7
Q

Feu éteint

A

le feu est éteint lorsque le foyer principal ne produit plus de flamme et que seuls quelques débris ou foyers résiduels subsistent. L’extinction est achevée en dégarnissant et/ou en déblayant, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de matières en combustion.

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8
Q

La marche générale des opérations (MGO) « incendie »

A

comprend 10 phases :

  1. les reconnaissances
  2. les sauvetages et mises en sécurité
  3. les établissements
  4. la ventilation
  5. l’attaque
  6. la protection
  7. le déblai et le dégarnissage
  8. la surveillance
  9. les rondes
  10. le retour d’expérience (RETEX)
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9
Q

reconnaissances

A

Actions qui consistent à explorer tous les endroits exposés au sinistre, de manière à :
►procéder sans délai aux sauvetages
►rechercher le renseignement auprès des requérants ou personnes présentes sur les lieux
►rechercher d’éventuelles victimes
►cerner les limites du sinistre
►déterminer la nature des matières en combustion
►déterminer le mode d’extinction approprié
►définir les points d’attaque et les cheminements pour y parvenir

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10
Q

en arrivant sur le lieu de l’incendie, le COS fait le tour du feu (6 faces du sinistre) afin :

A

►de se faire une idée générale de la situation
►de demander les moyens qui lui semblent nécessaires
► d’ordonner immédiatement les premiers sauvetages

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11
Q

principes fondamentaux de la reconnaissance

A

►Les reconnaissances sont menées tout au long des opérations jusqu’au message « reconnaissances terminées »
►le COS doit avoir une connaissance précise des locaux qui ont été visités (marquage et compte rendu)
►les reconnaissances peuvent être confiées par le COS à des chefs de détachement ou de secteur, qui affectent des binômes à cette mission afin de mener de front plusieurs reconnaissances partielles

►en infrastructure, seule la notion de victime ou de sauvetage à réaliser justifie l’engagement immédiat d’un binôme de reconnaissance sur ordre, sans la mise en place préalable d’un « binôme de sécurité », du TGR et de l’établissement d’un moyen hydraulique. En superstructure, proscrire toute modification aéraulique volontaire (ouverture de fenêtre). Les intervenants réalisent souvent leurs actions dans le « temps de vulnérabilité »
►aucune face du sinistre ne doit être négligée (reconnaissances cubiques, puis concentriques) et tous les locaux menacés doivent être évacués
►les reconnaissances sous ARI doivent toujours s’effectuer dans le sens du tirage, hormis dans le cas express d’un sauvetage
►un binôme engagé en reconnaissance est indissociable et l’utilisation d’un TGR est obligatoire, ainsi que la présence d’une équipe de sécurité (les reconnaissances à vue ne nécessitent pas d’équipe de sécurité)
►en présence d’ascenseur et/ou de monte-charge, ceux-ci doivent être ramenés au niveau d’accès des secours et bloqués en position ouverte

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12
Q

reconnaissance d’attaque

A

Lorsqu’un binôme, sous ARI, remplit une mission de reconnaissance où les conditions d’engagement sont pénibles, laborieuses ou menaçantes, de par la proximité immédiate du sinistre, de ses effets directs ou de conditions de progression particulièrement éprouvantes.

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13
Q

reconnaissance périphérique

A

Lorsqu’un binôme, sous ARI, remplit une mission de reconnaissance où les conditions d’engagement supportables n’entament que modérément ses capacités de résistance et d’endurance physique.

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14
Q

reconnaissance à vue

A

Lorsqu’un binôme, porteur de l’ARI, remplit une mission de reconnaissance dans un périmètre éloigné du sinistre afin de concourir au tour du feu effectué par le chef de garde, dans des conditions d’engagement n’entamant pas ses capacités de résistance et d’endurance physique.

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15
Q

confinement

A

Opération visant à ordonner à des personnes de se maintenir à l’abri d’un danger ambiant, en se calfeutrant à l’intérieur des locaux dans lesquels elles se trouvent.

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16
Q

évacuation

A

Opération visant à ordonner préventivement à des personnes de se déplacer hors des limites d’un périmètre de sécurité, au besoin en les accompagnant, afin qu’elles ne se trouvent pas exposées aux effets d’un danger évolutif.

17
Q

évacuation:dans les établissements hospitaliers ou les structures d’accueil pour les personnes âgées, on cherchera à privilégier si possible et par ordre de priorité :

A

le confinement
le transfert horizontal
le transfert in-situ

18
Q

évacuation verticale d’un hôpital: quels moyens pour chaque patient?

A

une équipe médicale et d’un engin pompe pour chaque patient ne pouvant être déplacé qu’avec son lit et ses appareils.

19
Q

sauvetage

A

Action visant à soustraire d’un péril immédiat une personne qui, sans aide extérieure, serait vouée à une mort certaine.

20
Q

mise en sécurité

A

Action visant à extraire, en l’accompagnant, une personne menacée par un danger auquel elle ne peut se soustraire d’elle-même.

21
Q

ventilation

A

Action qui consiste à :
►mettre en œuvre les moyens de désenfumage existants ou s’assurer de leur déclenchement automatique
►mettre en place si nécessaire un dispositif de ventilation adapté à la configuration des lieux et au type de sinistre
►maîtriser le sens du tirage

22
Q

deux principes de ventilation

A

naturelle

mécanique

23
Q

deux tactiques de ventilation

A

protection

attaque

24
Q

Deux techniques de ventilation mécanique

A
par dépression (aspiration)
par surpression (injection)
25
Q

les objectif de la ventilation sont de :

A

►favoriser les sauvetages, les mises en sécurité et les évacuations
►sécuriser la progression des intervenants en prévenant la survenue de phénomènes thermiques
►faciliter l’engagement des intervenants en préservant certains locaux, soit en évacuant les fumées, soit en les mettant à l’abri des fumées
►favoriser l’extinction du sinistre en contrôlant les propagations du feu

26
Q

attaque

A

Phase de la manœuvre destinée à abattre les flammes pour enrayer la propagation du feu, puis aboutir à son extinction.

27
Q

avant de pénétrer dans un local, le porte lance doit:

A

► se placer dans la position la plus basse possible, à l’écart des effets d’une éventuelle explosion et en dehors de l’axe de l’ouvrant
►si l’accès est fermé, ne l’ouvrir que lorsqu’il a de l’eau à sa lance
►procéder au test de la porte au moyen de sa lance (le test avec la main n’est pas systématique)
► rechercher les signes d’alarme significatifs des accidents thermiques
►s’ils sont perceptibles, en rendre compte immédiatement à son chef d’agrès
►tant que le risque d’accident thermique est prégnant, il règle sa lance en jet diffusé d’attaque
►prévoir un chemin de repli jusqu’à une zone en sécurité
►après avoir ouvert l’accès, tester le plafond de fumées par une courte impulsion dans sa direction
• si l’eau est transformée en vapeur, il y a danger. Le porte-lance poursuit le refroidissement :
o par courtes impulsions « ouvrir/fermer », en dirigeant le jet dans le plafond de fumée (environ une demi-seconde)
o puis par crayonnage, si nécessaire, sur une zone plus large en traçant l’une des lettres ou chiffre suivants « T, Z, O, 8 »
o il ne pénètre et progresse dans le volume sinistré que lorsque ce danger a disparu, conformément à l’alinéa suivant
• si l’eau retombe en gouttelettes, le porte-lance peut débuter sa progression

28
Q

lorsqu’il pénètre dans un local, le porte lance doit:

A

►explorer le local dans la position la plus basse possible, par avancées successives de 1 à 2 mètres, en évitant de rester dans l’axe porte/fenêtre et en testant le plafond à chaque avancée, selon les modalités décrites précédemment
►apercevant les signes d’un phénomène thermique imminent, le porte-lance doit, suivant sa position :
• sortir du local
• se protéger derrière tout écran (mur, paroi, meuble ou porte, etc.), tout en refroidissant le local sinistré par impulsion ou crayonnage
• se mettre en position de survie en se jetant au sol, tout en actionnant un jet diffusé de protection au-dessus des casques des intervenants, si le phénomène thermique se déclenche tandis que du personnel est encore présent dans le local concerné

29
Q

lors de la manoeuvre de sa lance, le porte lance doit:

A

►se placer au point d’attaque désigné par son chef d’agrès, en se protégeant du rayonnement et d’éventuels retours de flammes
►employer le jet le plus adapté au sinistre, en respectant le débit commandé
►dès qu’il constate une baisse anormale d’arrivée de l’eau à la lance, se replier, rendre compte et remédier à l’anomalie
►chercher à arrêter la propagation, si possible du côté le plus menacé, puis manœuvrer sur le foyer principal et les foyers secondaires qui auraient pu prendre naissance à proximité
►s’avancer prudemment, en se tenant le plus près possible du sol, dès lors que le jet de sa lance n’atteint plus la base des flammes
►n’utiliser que l’eau strictement nécessaire à l’extinction. Pour cela, il doit :
• fermer sa lance lors de ses déplacements
attaquer directement le foyer proprement dit,
• seulement après avoir neutralisé le risque majeur des effets thermiques
• prendre soin de ne pas diriger le jet constamment sur le même point, de ne pas atteindre les vitres et objets que l’eau peut dégrader

30
Q

protection

A

Opération qui consiste à limiter le plus possible les dégâts occasionnés par les eaux d’extinction, la chaleur et les fumées lors d’un incendie, puis à protéger les biens d’intempéries extérieures.

31
Q

la protection: elle nécessite généralement:

A
►le bâchage
►l’évacuation de l’eau
►l’assèchement
►le déménagement (exceptionnel) 
►l’aération
►l’étaiement léger
32
Q

déblai

A

Opération qui consiste à déplacer les décombres et les objets qui pourraient cacher des foyers pour en achever l’extinction et écarter tout risque de reprise de feu. Le déblai peut être mené conjointement à l’attaque pour faciliter l’extinction.

33
Q

dégarnissage

A

Opération qui consiste à gratter les éléments de construction, murs, poutres et planchers pour en retirer la couche de résidus de combustion, afin de s’assurer de l’extinction au cœur du matériau et de prévenir une reprise de feu.

34
Q

surveillance

A

Opération qui consiste à empêcher tout risque de reprise de feu par la mise en place d’un détachement de sapeurs-pompiers une fois le message « feu éteint » transmis.

35
Q

ronde

A

Opération programmée qui consiste à contrôler, puis à poursuivre par intermittence à chaque fois que nécessaire, le service de surveillance précédemment levé, notamment à l’issue de grands feux, d’opérations délicates ou en présence de lieux complexes et imbriqués. Les rondes sont maintenues jusqu’à ce que le COS principal de l’intervention soit certain qu’il n’y aura plus de reprise de feu.

36
Q

rôle du chef de garde sur feu

A

Au cours de l’intervention, le chef de garde a le droit et le devoir de pénétrer dans les locaux où il juge nécessaire d’intervenir, même s’il y a refus de la part des occupants, pour la reconnaissance, les sauvetages, les établissements ou l’attaque, ainsi que les opérations de protection.

En cas de découverte de victime décédée sur feu, le chef de garde demande le LCPP d’urgence et transmet immédiatement un message précisant l’heure exacte de découverte du corps.

Il examine, notamment à l’aide de la caméra thermique, tous les endroits qui ont été plus ou moins exposés au feu, principalement les caves, greniers, planchers, plafonds, faux plafonds, joints de dilatation, gaines et combles. Il fait sonder les parties en bois.

L’extinction achevée, le chef de garde signale au chef de détachement de la police présent les dangers que peuvent présenter les immeubles atteints par le feu et la nécessité de procéder à des travaux d’étaiement dépassant les possibilités de la Brigade.

Il désigne un endroit de dépôt pour tout le matériel laissé sur le lieu de l’incendie.

Il ordonne les déblais strictement nécessaires à l’extinction complète :
► lorsque le LCPP est demandé, l’extinction complète doit être obtenue sans déblai ou par un déblai sommaire, afin de permettre les investigations
►si des amas de décombres peuvent cacher un foyer qui couve (par exemple lors des feux de dépôts de
chiffons, de papiers, etc.), il réclame au chef de détachement de la police présent leur enlèvement par une entreprise spécialisée, dès lors que les travaux à entreprendre dépassent les attributions normales de la Brigade

37
Q

le temps de vulnérabilité

A

Période durant laquelle les intervenants réalisent sur ordre des missions de la MGO sans qu’un moyen hydraulique ne soit en manœuvre sur le sinistre. Il débute dès la présentation des intervenants sur intervention.
Durant le temps de vulnérabilité, seules les opérations de sauvetage réalisés sur ordre autorisent l’engagement du ou des binômes dans la zone d’exclusion sans moyen hydraulique et sans provoquer de modification aéraulique volontaire dans les volumes concernés.